Les Mondes de Shibai
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Les Mondes de Shibai

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 Carnet de de bord d'une vampire =)

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Misao
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Misao


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MessageSujet: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeDim 27 Mar - 18:05

-Nom: Youky

- Prénom: Misao

- Rp en cour / fini
Redressement de situation fini)
Shibai pie (en cours)
Vous avez dit dragon ? (en cours)
Event le chaos humain: assassina sur les terres franches (en cours)
La taverne de l'ange noir vous souhaite la bienvenu  (en cours ?)
Terres de neige (à l'abandon)
Au fond du trou (fini)
retrouvaille (fini)
Rencontre fortuite (fini)
Détente et rencontre. (fini)
désespoir (fini)
Un recontre bénéfique (fini)
Rencontre au château des Vampires (fini)
La bataille des Anouatis 1 (fini)
Event: le Carnaval de Nenfëa (fini)
En pleine forêt... (fini)
Le Lac aux Lucioles (fini)
Les débuts d'une archère (fini)
le début de la fin (fini)
Les Fleuves sanglants (libre)
L'appel de l'ancien sang.. (fini)

- Age: 106 ans mais j'ai physiquement 16 ans, l'âge auquel j'ai été mordue

- Race: Vampire !

- Pouvoirs:
J'ai la capacité de me transformer en chat noir à ma guise pour rejoindre de temps en temps Minuit.
Mon bracelet en argent peut se transformer en chaine qui s'enroule autour de mon ennemi pour l'étouffer.
Mon tatouage en croissant de lune absorbe la lumière blanche de la lune et me permet de me diriger dans la nuit et d'aveugler mes adversaires.

- Armes: Mes crocs ? ^^
             Et récemment un arc elfique noir gravé de symboles ainsi qu'un carquois noir remplit de flèches argentées;

- Camp: Neutre. Je ne veux aucun mal aux autres races. Ma vraie nature reprend le dessus.

- Amitiés: Handoar, Mÿnéria, Eledelwenaa

- Inimités: Heu...mes semblables

-Amours: Handoar ( cherchez pas à comprendre ^^ )

J'ai aussi un animal de compagnie, une petite chatte noire, Minuit, qui peut parler et crever les yeux des lycans donc je ne me sépare jamais ou que très rarement.


Dernière édition par Misao le Ven 21 Juin - 9:30, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeSam 19 Mai - 20:20

Dans ce journal (intime) de Misao, je relate ici sa vie depuis la nuit de sa transformation en vampire.
Je voulais qu'elle ait une histoire, quelque chose qui permettrai d'éclairer certains points sur ses comportement et sa personnalité.
Même si c'est sans importance, ça me tient très à coeur de raconter tout ce qu'elle a vécu.

Carnet de de bord d'une vampire =) Image_10



Il pleuvait. Il faisait sombre. Mais je percevais derrière les feuillages touffus de la forêt le scintillement des étoiles. Quelques rayons de lune passaient au travers, formant des milliers de petites zones blanches sur l’herbe mouillée de la forêt. Les feuilles brillaient, les gouttelettes d’eau scintillant tels de diamants.
J’avais froid et ma robe noire et rouge commençait à se faire lourde à cause de l’eau qui s’y imprégnait. Pour arranger le tout, le vent vint ajouter son grain de sel, me gelant sur place.
Je devais ressembler à une statue vivante.

J’étais perdue. Je le savais. Le village ne devait pas se trouver loin mais, en pleine nuit et sous la pluie battante, mes repères étaient partis en fumée…
Chaque feuillage, chaque arbre, chaque clairière se ressemblaient. J’avais l’impression de tourner en rond. Je détestais ça.
Je baissais le regard sur ma main droite qui serrait fermement un faible bouquet de fleurs. Les cinq marguerites et les deux roses que j’avais cueillies pour Papa et Maman commençaient à courber la tête sous le poids de la pluie. Je soupirai tristement. J’avais ceuilli ce bouquet pour les remercier du cadeau qu’ils m’avaient offert pour mon seizième anniversaire aujourd’hui : cette robe rouge au décolleté et aux manches volantes noires. Je la trouvais superbe.
Pendant que Papa lisait et que Maman préparait le dîner, je m’étais faufilée dehors, alors que le soleil avait commencé à descendre vers l’horizon, pour leur donner quelques fleurs en remerciement… Malheureusement, maintenant il y avait tout à refaire...

Je lâchais un soupir et m’assis sur une pierre à quelques mètres de là. Les fleurs mortes reposaient sur mes genoux. Je fouillais les alentours des yeux, essayant de reconnaître, un buisson, un arbre, quelque chose… En vain. 
J’enfouis mon visage dans mes mains. Comment avais-je pu me perdre ? Je connaissais la forêt comme ma poche pour y avoir passé plus de onze ans…
Mais maintenant que j’étais perdue, plusieurs questions tournaient dans mon esprit.
Que devais-je faire, vu que ça ne m’était jamais arrivé ? Devais-je avancer au risque de me perdre plus ? Ou rester ici à attendre que l’un des villageois passe ? 
Papa et Maman allaient s’inquiéter… Mon cœur se serra à cette pensé. Et Jordan ? Je devais aller me promener avec lui au bord du lac ce soir… Je poussais un soupir en secouant La tête pour éviter de tourner mes pensées dans cette direction.

Soudain, le vent cessa de souffler. Mes cheveux abandonnèrent leur danse et retombèrent dans mon dos, quelques mèches tombant en cascade sur mes épaules.
Je me relevais. Une brume blanche, opaque, avançait sur l’herbe, comme si elle la caressait. Bientôt, elle engloutis mes chevilles. Je ravalais ma salive en me serrant dans mes bras. Tout cela ne me disait rien de bon… Je regardais autour de moi, inquiète de cette étrange mise en scène. Je n’avais jamais vu une chose pareille. Mon cœur s’emballa dans ma poitrine.
L’air se glaça et de la vapeur s’échappa de ma bouche à chaque respiration. Un frisson parcouru mon dos. 
Je perçu un piaillement d’oiseau au loin.
Mes doigts se refermèrent fermement sur les tiges des fleurs, les serrant de toutes leur force comme si elles allaient libérer un quelconque pouvoir magique pour me ramener immédiatement au village. Mais les feuilles restaient inertes. Leurs têtes restaient courbées. Pas de magie… Rien.

J’avais l’impression d’être observée. Une sensation étrange… Je jetais de brefs coups d’œil affolés pour vérifier que j’étais bien seule. Cependant ça n’a pas eu le don de me rassurer…
Je m’éclaircis la gorge doucement.
- Y a quelqu’un ? demandai-je au vide d’une vois tremblotante.
Pas de réponses. 
La pluie cessa de tomber. Ce silence renforça la sensation d’observation que je ressentais. 
Je tentais de me faire toute petite, de disparaître, mais sans succès.
Que se passait-il ? Pourquoi ce silence soudain ? Pourquoi cette brume si… 

Je n’ai rien vu venir.

Quelqu’un hurla. Tout près. Un cri strident à en déchirer les tympans.
Une douleur fulgurante m’assaillit, comme si que l’on m’avait tranché le bras longuement avec un couteau. La douleur était insoutenable, me transperçant la poitrine, telle un flèche.
Mon bras me faisait horriblement mal, à tel point que je ne le sentais presque plus. J’y jetais un coup d’œil. Il était rouge. Du sang coulait. Je cherchais la cause de ces écoulements.
Deux trous. Deux profondes marques dans mon bras. Qu’est ce que... ?
Le cri retentit de nouveau. Tout près de mon oreille. Cependant, j'étais seule. Je me rendis alors compte que c’était moi qui hurlait ma douleur, pas quelqu’un d’autre.

Ma vision se troubla. Je me sentis partir en arrière. Mon dos heurta violement le sol et je gémis de nouveau, cette douleur s’ajoutant à celle de ma blessure.
C’était comme un feu. Un incendie dévastant tout sur son passage. Mon corps était brûlant. Tout. Les flammes dansaient sous mes paupières. C’était insupportable.
La douleur gagnait du terrain, se rependant comme une traînée de poudre, montant dans mes jambes et dans me épaules.
Je tremblais, fus prise de spasmes et de soubresauts. Quand ? Quand cela allait-il prendre fin ?
J’étais paralysée, en proie d’une crise de folie.
Je sentais mon cœur battre de moins en moins vite. Je voulais que ça finisse. Pour de bon.
J’attendais mon trépas.

Je savais que j'allais mourir. Mon corps ne supporterai pas plus longtemps l'incendie. De plus ma respiration haletante solicitait de plus en plus mon coeur, de sorte que j'avais l'impression qu'il allait exploser. 
L'air se faisait de plus en plus rare – ou bien était-ce moi qui n'avait plus la capacité d'en inspirer.

Le feu s’atténua soudainement. Je ne ressentais plus que de légers picotements supportables.
Je cessais de crier. Dans ce silence, je n’entendais plus que les faibles battements de mon cœur. Ma poitrine se serra.
Je les comptais un à un.
Un.
Deux.
Trois.
Quatre…
Silence.
Je n’entendis plus rien. 
Etais-je morte ? Etait-ce donc cela ce que tout le monde redoutait ? Un silence éternel ?
Cependant, quelques sons me parvinrent, aussi infimes soient-ils. Rien ne dérangeais le silence hormis les bruissements des feuilles dans les arbres et le hululement régulier d’un hibou au loin. Comme c’était étrange… Je percevais le moindre bruit… Quelque chose de doux caressa ma joue. La brise ?
Je battis des paupières et recouvrais la vue. J’eu un hoquetement de surprise. Tout était si net, si beau. Je pouvais voir, malgré la nuit, la couleur verte d’une luciole à une dizaine de mètres de moi. Je voyais tout ; chaque détail, chaque feuille, chaque fleur était plus beau qu’à l’ordinaire. Je voyais comme je n’avais jamais vu…
Je me redressais et me mit sur mes pieds. J’avais été si vite ; ça avait été presque…surnaturel. 
Je n'étais donc pas morte ! Mais, c'était impossible. Mon coeur avait lâché, je n'entendait plus son battement régulier dans ma poitrine.
J’apperçu au loin une flaque d’eau formée par la plie. Je m’y précipitais et m’agenouillais à son bord.

Dans l’eau claire, il y avait une fille. Une magnifique fille. Son visage rond était encadré par une cascade de cheveux bruns brillants qui lui retombaient sur les épaules au autour de son visage. Ses yeux étaient deux perles bleu cyan brillantes parsemées de poussière d’argent. Du moins, j’en avais l’impression. Son regard était profond. Je serai restée là à la regarder pendant des heures. Ses lèvres étaient légèrement rosées et parfaites, tentantes. Mais sa peau était pâle. Blanche même. Comme si elle n’avait jamais vu le soleil…
La fille paraissait triste cependant, malgré l’air étonné qui était peint sur son visage. Je lui souris. Elle fit de même, son sourire dévoilant une dentition blanche comme neige. Je me figeais d’horreur. Ses canines étaient pointues, aiguisées et plus longues que d’ordinaire.
J’eu un sursaut et ma main tomba dans l’eau. La jeune fille se troubla, son beau visage déformé par les ondulations de l’eau.
Horrifiée, je fis un bond en arrière. La fille que j’avais vue… Cette fille… C’était moi.
Je savais. Je savais maintenant ce que j’étais devenue et ce que ça impliquait.
Sang, mort, errance… 
J’étais un vampire.


Dernière édition par Misao le Sam 28 Juil - 12:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeSam 19 Mai - 20:57

La flaque d’eau était redevenue clame, les ondulations que j’avais provoqué s’étaient estompées et l’eau reflétait de nouveau mon visage si pâle, si parfait.
Trop à mon goût.
Je me dévisageais une seconde fois, détaillant tous les changements qui avaient été opérés sur mon corps. Mes vieilles blessures causées dans les bois à cause des ronces et les défauts sur mon visage avaient été effacés, comme gommés. Disparus.
Je portais une main tremblante à ma joue et fus stupéfaite de la trouver aussi lisse et aussi douce qu’une plume. Mes prunelles étincelaient, la lumière de l’astre nocturne se reflétant sur les infimes poussières argentées qui parsemaient mes yeux couleur saphir.

Pourquoi restais-je là à me contempler dans le miroir de cette flaque d’eau ? Je me voyais maintenant. Un monstre. Il ne me manquait plus que les griffes à la place des mains. Je regardais cependant mes mains pour m’assurer que ce n’était pas le cas.
Je m’adossais à la pierre où je m’étais assise quelques heures auparavant. Les fleurs jonchaient sur l’herbe, gorgées d’eau de pluie. Mortes. Tout comme moi.
J’enroulais mes bras autour de mes jambes et me recroquevillais sur moi-même. Je me rendis compte que je tremblais. Mais pas de froid, je devais être déjà gelée comme la glace.
Je tremblais de peur.
Ma vie, mon avenir, mes rêves… tout cela m’avait été arraché à partir de l’instant où mon bras avait été marqué de cette morsure.

Je voulais pleurer, mais malgré mes efforts pour faire couler une larme, je n’y parvins pas. Je compris alors. Mon corps avait été vidé de tous ses caractères humains. Bien que ma tristesse soit profonde et réelle, les larmes ne coulaient pas le long de mes joues blanches comme neige.
Levant mon visage vers la lune, je vis un nuage obscurcir le ciel et quelques instants plus tard, la pluie se mit à tomber, plus violente.
Je fermais les yeux et offris mon visage à la pluie, les gouttes d’eau remplaçant mes larmes perdues.

Je ne sais combien de temps je resta ici, à pleurer des larmes que je n’avais plus, à calmer les battement d’un cœur que je n’avais plus, à dire adieux à tous les rêves qui auraient dû composer ma vie. Deux heures ? Peut être plus.
Quand je rouvris les yeux, la nuit était toujours là. Le silence toujours présent. Je savais maintenant qu’il serait éternel. Les battements de mon cœurs se le troubleraient plus.
Sans cela, j’avais l’impression de n’être qu’une coquille vide.

Je tendais la main vers mon bouquet de fleurs lorsqu’un hurlement semblable à celui qui s’était échappé de mes lèvres quelques instant auparavant me parvint. D’instinct, je me levais d’un bon et fonçais à toute vitesse dans sa direction.
Le vitesse était enivrante. Mes pieds touchaient à peine le sol, effleurant les brins d’herbes. Mes cheveux dansaient dans mon sillage, chaque foulée était silencieuse. Je voulais aller plus vite, rivaliser avant le vent. Malgré moi, je laissais échapper un sourire sur mes lèvres aussi colorées que les roses.
Je sentais une boule de chaleur se répandre dans ma poitrine. L’excitation que procurait la course ?

C’est alors que la composition de l’air changea, amenant avec lui un parfum attirant, alléchant. Je sentais mon sourire se transformer en celui que prennent les prédateurs face à leur proie. Un sourire carnassier. Les fragrances sucrées et fruitées m’enveloppaient. Inconsciemment, je me mis à courir plus vite, fendant les fourrés.
Une légère douleur se répandit dans ma gorge. Ne sachant pas ce que cela pouvait être, je continuais de courir, sans m’en préoccuper. Cependant, à me sure que je me rapprochais de la source du parfum, un incendie se déclencha dans ma gorge. Il était difficile d’y résister. Je laissais alors le feu me consumer entièrement.

Je perçu alors un rougeoiement entre les feuillages des arbres. Plissant les yeux, je ralentis et franchis la dernière barrière d’arbres me séparant de la lumière.
Je m’arrêtais net. Les flammes léchaient les toits des maisons, la fumée se propageais sur le sol. Des hommes, des femmes et des enfants courraient dans tous les sens, hurlant, leurs yeux teintés de peur.
Le village.
Un homme tomba à terre, dans une flaque de sang. Une femme au sourire carnassier se pencha sur lui et lui mordit le cou.
Une attaque de vampires. Les femmes tentaient de protéger leurs enfants. Cependant aucun n’était épargné. Le sang coulait à flot, sa répandant sur la terre.
Le feu qui brûlait ma gorge se fit plus intense. Je fis un pas lorsque je sentais un contact doux sur mon épaule. Tournant la tête, je rencontrais des prunelles rouges bordeaux. Le jeune homme me sourit, de longues mèches brunes tombant devant ses prunelles. Le reflet des flammes dansait sur sa peau aussi blanche que la mienne.
Il était éblouissant. Et je devinais que je devais l’être tout autant.

Plutôt délicieux, n’est ce pas ? me dit-il en m’adressant un clin d’œil. Tu devrais de dépêcher. Il n’y en aura pas pour tout le monde.

Puis, il partit, se perdant parmi la foule humaine.
Je fis un pas et m’agenouillais près d’une marre de sang frais. Y plongeant un doigt, je le portais à mes lèvres. Le goût métallique et salé de répandit dans ma bouche. Cependant, ce n’était pas désagréable. J’en voulais encore.
Alors, je me relevais et me fondis dans la masse, un grognement de satisfaction sortant de ma gorge.


Je sautais par-dessus une poutre enflammée. La fumée passait au travers de moi.
J’entendais un soupir saccadé, près du sol. Un sourire sadique se dessina sur mes lèvres. J’étais le prédateur. Lui la proie.
Je me baissais et sourit à ma victime.

Misao…, murmura le garçon.

Mon sourire se perdit et je m’approchais de Jordan. Sa tempe saignait abondamment. Je me retins de me jeter sur lui, tout crocs sortis. Il porta une main ensanglantée à mon visage, traçant des griffes rouges sur ma joue. D’instinct, je l’attrapais et la retins entre mes doigts froids.

Tu es…, commença-t-il. Tu es d’une beauté…

Mortelle. J’étais d’une beauté mortelle. Sa main glissa entre mes doigts cependant que je voyais ses paupières se fermer lentement. Je me jetais sur lui, le secouant de toutes mes forces.

Jordan !! Non, reste avec moi ! Je t’en prie… Jordan ! Ne t'endors pas... Gardes les yeux ouverts !

Je le vis lutter contre le sommeil éternel, plus pour moi que pour lui, puis un dernier sourire se dessina sur ses lèvres rouges. Il ferma définitivement les yeux. Je crochetais sa chemise, ne voulant pas croire qu'il était vraiment partit. Un bout de tissus resta entre mes doigts lorsque je me reculais, horrifiée.Cachant mon visage entre mes mains, je hurlais à m’en briser les tympans. Quelques secondes auparavant...juste quelques secondes...Il avait été là, juste devant moi. J’aurais pu…j’aurai du faire quelque chose.
Le sauver. Le mordre. Pourtant je n’avais rien fait.
Je pris sa main entre les mienne et la serrait de toutes mes forces.
Jamais. Jamais je ne laisserai cela se reproduire.
Jamais je ne laisserai une personne que j’aime mourir sous mes yeux.
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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeLun 21 Mai - 11:30

Mes hurlements étaient incontrôlables. La tête posée sur le torse inanimé de Jordan, je refusais de le quitter, de le laisser ici au milieux de ces flammes qui nous encerclaient. La lueur orangée de l'incendie dansait sur ses joue pâles et la fumée faisait onduler ses longues mèches blondes. J'avais l'impression que ses cils bougeaient mais c'était sûrement la folie qui gagnait du terrain.
Un craquement me vint à l'oreille et j'attirai le corps de Jordan contre moi juste à temps. La poutre s'écrasa sur le sol, des braises sautant dans les airs.
Je ne pouvais pas rester ici. Jordan non plus. Il ne méritait de finir brûlé, même déjà mort.
Regardant autour de moi, je reconnu où je me trouvais. C'était sa maison.
J'étais entrée par la porte principale. Cependant, il y en avait une seconde à l'arrière de la demeure, en direction des bois. Je repérais le chemin que je devrai emprunter pour y parvenir. C'était faisable.
Bloquant ma respiration, je pris Jordan dans mes bras. Il paraissait léger, bien qu'il soit pluis lourd que moi. Le parfum de son sang volait autour de moi, me murmurant l'ordre de boire. Mais je ne pouvais pas. Je serrai les dents à m'en décrocher la mâchoire et couru vers la porte, évitant les flammes, sautant par dessus les obstacles enflammés. Je serrai Jordan le plus fort possible. Je ne voulais pas le lâcher.

Quand je fus de nouveau à l'air libre, je couru vers les bois, mettant le plus de distance possible entre moi et le village mit à sang. Je ne m'arrêtais que lorsque je n'entendis plus les hurlements des villageois. Ces villageois qui me connaissaient, qui m'avaient appris à lire, à écrire, à compter, à me débrouiller toute seule... Et voilà comment je les remerciais. En m'enfuyant.
Je ralentis ma course et m'arrêtais en pleine forêt. Je posais délicatement le corps de Jordan sur l'herbe mouillée, comme pour éviter de le réveiller dans son sommeil. Mais il ne dormait pas, bien que son visage était serein, comme perdu en plein rêve. Sauf qu'il ne rêverai plus...
Ravalant un sanglot qui n'existait pas, je me penchais et entrepris de creuser un trou dans la terre. Chaque poignée de terre jetée par dessus mon épaule me faisait comprendre que je ne le reverrai plus jamais sourire, rire, faire la moue, se mettre en colère.
Quand je jugeais que le trou était assez grand et profond, je repris Jordan dans mes bras et l'y déposais. Je cueilli quelques fleurs dans les buissons alentours et les jetais sur son corps inanimé.
Je regardais une dernière fois son visage endormi, éclairé par le dernier sourire qu'il m'avait adressé.

Adieu Jordan..., murmurai-je en baissant les yeux.

Adieu, oui. Pas au revoir. Je ne risquais pas de le revoir de sitôt. Je couvrais son cors de feuillages et refermais le trou qui était devenu sa tombe. C'était le mieux que je pouvais lui offrir.
Je me détournais et pris la direction du village sans me retourner. Il ne fallait pas.
J'avais sûrement d'autres personnes qui m'étaient chères à sauver.
Mes parents.

Mes pieds effleuraient les brins d'herbe, les cheveux fendaient l'air, mes yeux se fixaient sur un seul point: un rougeoiement entre les arbres. J'espérais arriver à temps. Il le fallait.
J'avais déjà perdu assez de choses cette nuit. Je ne voulais pas en voir disparaître à nouveau sous mes yeux. Mes parents avaient besoin de moi, aujourd'hui plus que jamais.
Sortant de la lisière, je me dirigeais vers un minuscule chemin, à peine repérable entre les buissons. Ma maison se trouvait au bout; c'était la plus éloignée du village. Peut être qu'avec un peu de chance, les vampires ne l'auraient pas repérée.
Je les appelais "les vampires". Je me refusais à croire qu'ils étaient devenus, mes semblables, mes frères et soeurs. Peut être que dans quelques petites décénies je me sentirai capable de les appeler comme ça.

Quand je débouchais sur l'herbe qui bordait ma maison, je vis un vampire, une femme, s'approcher doucement des fenêtres.
J'émis un sifflement aigu qui lui fit faire volte face. Il ne fallait pas qu'elle rentre. J'allais user de mes nouvelles capacités. Mentir. Jouer la comédie

Qu'est ce que tu fais là ? aboyai-je à son attention en grognant, les crocs sortis. Les autres ont besoin de renforts.

Je te retourne la question ! Ils sont à moi ! hurla-t-elle en faisant un pas vers la porte d'entrée.

Posant violemment le plat de ma main droite sur la porte, je lui fis face, lui barrant le passage, grognant de plus belle. J'eu le plaisir de la voir reculer. Je devais être terrifiante pour faire peur à un vampire.

Je dois leur régler leur compte, murmurai-je, ma voix teinté de colère. C'est personnel.

La fille fronça les sourcils puis se détendit. Elle hocha la tête en m'adressant un air mauvais puis disparut entre les arbres. Fermant les yeux, je laissais échapper un soupir de soulagement. Ma main retomba le long de mon corps. Je ne pouvais pas lui dire que c'était ma famille qui se trouvait derrière cette porte et que je ne voulais pas qu'on y touche. Elle m'aurait éliminée sur le champ, vampire ou pas.
Je poussais la porte, entrant dans ma maison. Les bougies avaient été soufflées et le silence était brisé par le sifflement du vent derrière les volet. Je balayais les alentour d'un coup d'oeil. Je voyais presque comme en plein jour. Une légère teinte sombre dessinait des ombres plus importantes sur les objets. Rien n'avait été déplacé. Personne n'était venu au premier coup d'oeil. Mais mes parents pouvaient très bien être morts dans leur lit, une morsure salissant leurs cous.
Je m'y précipitais pour m'assurer que ce n'était pas le cas.

Leurs visages étaient détendus, lisses, dénués des rides qui commençaient à s'y dessiner habituellement. Leurs poitrines se soulevaient doucement à intervalle régulier. Je souris, soulagée. Ils devaient être les seuls du villages à être épargnés.
Je m'avançais silencieusement et m'assis sur le bord de leur lit. Papa bougea un instant puis retomba dans le sommeil.
Qu'allais-je faire d'eux ? Les emmener loin de ces ruines qui avaient abrités nombre de leurs souvenirs ? C'était une solution, mais je ne pourrai plus vivre avec eux... Ils remarqueraient que je suis différente, que je sortirai plus les jours d'été pour aller me promener sous le soleil brûlant, que je ne mangerai plus aucun aliment humain, que j'étais plus belle que d'habitude... Quand ils sauraient, comment réagiraient-ils ? Fuiraient-ils loin de moi, par peur que fasse d'eux mon repas ? Sûrement..
Je regardais Maman, elle qui était si délicate, si sensible ne pourrai pas supporter ce changement soudain qui s'était opéré sur moi.
Je sentais de nouveau les flammes lécher ma gorge. Ces flammes qui n'avaient pus se tarir seulement quand j'avais gouté au sang humain. Je serrais les dents. Il ne fallait pas que je me laisse consumer cette fois ci. Je regardais mes parents, si calme dans leur sommeil.
Pourtant ce serait...

Je me penchais sur le cou de mon père, mes prunelles fixant sa peau rosée. Impossible de faire demi tour. Il n'y avait qu'une seule issue à mon problème. Il fallait qu'ils deviennent comme moi. Les autres ne pourraient plus leur nuire. Ils ne craindraient plus rien. Je leur expliquerai tout ce que ça impliquerai, comment sera transformée leur vie...
J'abaissais les faibles barrières que j'avais érigées contre les flammes, je laissais le feu me consumer de nouveau.

Pardon... murmurai-je
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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeSam 28 Juil - 12:18

Combien de temps vas tu encore rester là ? Ton attente ne le refera pas revenir.

Je ne me retournais pas, fixant la rose que j'avais posé sur la motte de terre face à moi. J'avais senti de l'éxapérartion dans la voix de mon père. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi je n'arrivais pas à me résoudre à quitter le village, même s'il était anéanti a présent, croulant sous les dernières braises de l'incendie. Il ne comprenait pas pourquoi je ne parvenais pas à détacher mon regard de cette tombe où ne reposait qu'une seule rose.
Je n'étais pas encore tout à fait sûre d'avoir accepté qu'il était parti. Pour de bon.
Je devinais le mouvement de mon père avant même qu'il ne pose une main compatissante sur mon épaule. Comme à chaque fois. Cette scène, je l'avais déjà vécue une dizaine de fois depuis notre transformation à mon père, ma mère et moi. Je savais comment elle allait finir.
Je relevais la tête et observait l'écorse de l'arbre face à moi, sans le voir vraiment.

Le temps qu'il faudra pour que je l'accepte, murmurai-je tout bas, certaine qu'il m'avait entendu.

Papa soupira puis se détourna. Quelques secondes après, les feuillages ondulaient sous son départ.
Je savais. Je savais qu'il ne reviendrai jamais. Je savais que mon attente ne servait strictement à rien. Je savais que Jordan n'aurai pas aimé me voir ainsi, lui qui était... qui avait été si plein de vie, prêt à toutes les bêtises débiles et inimaginable. Je savais tout ça. Me le rappeler était inutile. Il fallait jusque que je l'accepte.
Je fixais de nouveau la rose, sans rien dire.
Pourquoi étais-je dans cet état ? Un humain mort ne devrait pas me chambouler à ce point.

Jordan...
Qu'avait-il été pour moi ? Un ami, un confident, un compagnon d'aventures lors de nos escapades dans les bois, la seule personne que j'avais connu étant capable de me faire rire, de me remonter le moral. Et vice versa.
Un frère.
Je détournais le regard de la tombe que j'avais moi même creusé et allais m'adosser à l'arbre, repliées sur moi même. Une question trottait dans mon esprit. Un question qui n'aurai jamais qu'une réponse supposée et son franche. La raison de mon attente.
Et moi, qu'avais je été pour lui ? Je supposais que ça avait été la même chose: une amie, une soeur, une confidente...
Cependant, quelques chose me chiffonnais. Certains de comportement de Jordan ne collaient pas à ma propre version de notre relation. Je le revoyais encore, le sourire en coin, ses mèches blondes tombant devant ses prunelles allumées d'un éclat que même maintenant je n'arrivais pas à définir.

<< Laisse moi porter son sac, Misao, je ne voudrai pas que tu sois épuisée.>>

<< Qu'est ce qu'on va devenir, toi et moi, plus tard ?>>
<< Je ne sais pas, Jordan.. Je serai sûrement une femme comme les autres du village, à m'occuper de ma famille et toi forgeron comme ton père.>>
<< Rien de plus ?>>
<< Bien sûr que si. On restera ami, tu le sais bien.>>
<< Hm...Ce n'est pas ce que je voulais dire. On va faire des collets pour les lapins ?>>

Fermant les yeux, je fis reposer ma tête sur le tronc de l'arbre, le regard dirigé vers les étoiles. C'était seulement maintenant que je comprenais le véritable sens de cette conversation datant de l'été dernier. Seulement maintenant que je comprenais que la réponse que je lui avais donné n'avait pas été celle qu'il avait espéré. Je n'avais pu lui donner plus et je n'aurai jamais pu.
Maintenant que la raison de mon attente devant sa tombe s'était imposée d'elle même, je me sentie respirer de nouveau. Je n'avais plus de raison de m'attarder ici. Je n'éprouvais pu cette sorte d'amer impression d'avoir laissé derrière moi une question irrésolue. Je n'aurai jamais pu donner plus à Jordan que mon amitié.
Néanmoins, je regrettais de ne pas lui en avoir parlé.
Me levant, je tournais le dos à la tombe, les bras pendant le long de mes flancs. Je fis un pas vers l'avenir, emplie d'une résolution nouvelle.
Je verrouillais mon coeur. La clé pour l'ouvrir, quelqu'un devait sûrement la détenir. Et ce n'était pas Jordan. Peut être que malgré mon éternité, jamais je ne trouverai celui qui gardait la solution de cette énigme. Mais je croyais qu'il était là quelque part. Dans dix ans, cinquante ans, un siècle, peut être que je tomberai sur lui; Par hasard.


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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeSam 28 Juil - 19:32

Allez ! Dépêche toi ! On aimerai bien arriver avant la fin du jour !

Je lançais un regard noir à Sam et grognais. Je le rejoignis lui et les autres en deux foulées. J'avais intégré ce clan des Plaines, dans les Terres Franches, depuis moins d'une semaine après avoir quitté mes parents. J'avais pris cette décision, je ne retournerai plus les voir... C'était à cause de moi qu'ils vivaient cette nouvelles condition et je ne supportais plus de les voir chaque jours en face de moi. Et puis, j'avais toujours eu le désir de découvrir ce que l'avenir me réservait et, en restant à leurs côtés, ce rêve ne pourrait jamais se réaliser.
Ici, tout le monte me traitait comme une idiote qui ne savait rien de la race noble des vampires. Ils se trompaient. durant mon...ancienne vie, j'avais eu le temps de lire toutes les caractéristiques de chaque peuple vivant dans les Mondes. Je savais exactement en quoi consistait les tâches des vampires: tuer pour se nourrir, séduire les faibles humains pour obtenir ce que l'on désire, semer la terreur dans les villages. Et boire. Boire... Jamais assez rassasiés par le sang.

Cette nuit, nous avions repéré un village au large de la forêt. Dans quelques heures, il ne serait plus, vidé de toute présence humaine. Plus nous nous rapprochions, plus l'odeur du sang chaud des humain provoquait cet incendie dans ma gorge. J'avais soif. Je me sentais capable de vider plus d'une dizaine d'humains de leur sang. j'espérais qu'il y aurait assez d'habitants pour notre groupe de six.

Stop ! On attend ici ! déclara un autre garçon aux longues mèches rousses aux reflets dorés.

Je me tournais vers Sam qui avait une tête et demie de plus que moi.

On attend quoi au juste ? lui demandais-je, Pourquoi ne pas attaquer maintenant ? Je ne tiens plus.

Par cette dernière phrase, je savais qu'il comprendrai que les flammes qui ravageaient ma gorge étaient plus qu'insoutenable. Il fallait que je boive maintenant. Il sourit et secoua lentement la tête, affichant une expression moqueuse.

On attend la nuit. Toujours la nuit, répondit-il sans lâcher du regard le paisible village qui s'étalait à moins d'un kilomètre, les derniers rayons chauds du soleil éclairant les bâtisses, si bon qu'on les croyait faites d'or.
Les habitants dormiront et ce sera plus facile de leur ôter la vie. Nous faisons tout dans la discrétion, parfois...

Je ne dis rien en retour, comprenant parfaitement leur raison d'agir.C'était moins cruel que de réveiller tout le village, le brûler et courir après les proies. Cela me rappelait trop mon village. nous attendîmes donc en silence que le village s'endorme. Au signal du grand aux cheveux roux dorés, nous pénétrâmes dans le village. Mon esprit s'embrouilla et seule l'odeur du sang me dicta ma conduite. je ne sais combien je fis de victimes. Du sang. Encore du sang. C'était tout ce que je voulais.
Au bout de ce qu'il me parût quelques minutes, nous nous retrouvâmes tous sur la place principale. Nous lèvres étaient teintes de rouge, de même que nos mains où des goûtes de sang se frayaient un chemin entre les lignes de nos paumes. Ma robe était gâchée. Mais rien de tout cela me préoccupait.
L'incendie s'était éteint de lui même et je reprenais peu à peu mes esprits.
Nous partîmes en courant, laissant derrière nous l'âme d'un village mort.

Sur le chemin du retour, le jeune homme au cheveux roux, s'arrêta et je devinais un sourire sadique se dessiner sur ses lèvres. D'un geste, il nous intima de le suivre derrière un arbre. Qu'est ce que...?
C'est lorsque je vis une jeune fille aux cheveux semblables à des fils d'argent que je compris. Une nouvelles victime. Des oreilles pointues et des yeux en amandes.
Une Elfe.

Pourquoi veux tu l'attaquer ? dis-je aux roux. Elle n'a rien fait de mal !

Il se retourna, me dominant de toute sa hauteur. Ses prunelles bordeaux me toisaient avec dégoût. Il se pencha pour se mettre à ma hauteur et posa son index sous mon menton. Je serrai les dents.

Et ces humains dans le village ? N'étaient ils pas innocents eux aussi ? Pourtant, je ne t'ai pas vu rechigner lorsque tu leur à transpercé la gorge.. Cette elfe est une victime comme les autres, gorgées de sang. Il n'y a aucune différence entre les races que nous convoitons.

J'émis un grognement et me détournais, quittant le groupe pour m'enfoncer dans les ténèbres de la forêt. c'était injuste ! Les humains étaient notre seule repas. Les tuer me brisait le coeur mais c'était mon seul moyen de survivre. Je les tuais dans leur sommeil, pour qu'ils souffrent le moins possibles. Mais s'en prendre à une autre race qu'eux... Surtout une aussi pure que les Elfes, les gardiens de la nature. Cela, je ne pouvais l'accepter. C'était les humains ou rien. Je ne devais pas avoir la même façon de penser qu'eux. Ils ne savaient rien des Elfes, des nains, des anges, des démons, des animas, des loups...Ils n'avaient pas lu.
Je mis plus de distance entre le groupe et moi, bien que le hurlement strident de la jeune Elfe réussi à parvenir jusqu'à mes oreilles.

Durant les trois décennies qui suivirent, je ne chassais plus avec eux, mais seule. C'est ainsi que je fis une rencontre inattendue.
C'était la fin du jour et les derniers rayons du soleil teintaient la vallée d'or. J'étais assise sur un rocher, contemplant ce spectacle qui à mes yeux était l'un des plus magnifique que la nature pouvait nous offrir. Je fermais les yeux et me concentrait sur les alentours, écoutant le murmure des ruisseaux, le chants des oiseaux, le battement d'ailes d'un papillon... le craquement d'une branche morte. Ouvrant les yeux, je me retournais, plus rapide que l'éclair. Un chaton au pelage noir comme la nuit se tenait devant moi, m'observant de ses prunelles turquoises, la tête penchée sur le côté. Un autre bruit attira mon attention et cette fois, deux grandes prunelles jaunes se dessinèrent dans la pénombre. La chose aboya et se jeta sur le chaton qui miaula, se jetant sur le loup. Ce dernier emprisonna d'une patte le chaton et le maintint au sol, laissant échapper un grognement de satisfaction. Je ne réfléchis pas et me jetais sur le prédateur, refrmant les mains autour de ses côtes. J'en entendis quelques unes craquer et l'animal laissa échapper un jappement de sa gueule. Il s'enfuit, boitilliant, ses cris de douleurs, bisant le silence.
Je souris et instinctivement je tendis la main dans sa direction. L'animal ne fit pas un geste, ses moustaches frétillaient. Bien sûr, les animaux avaient peur des vampires. Je laissais retomber me main et à ma grande surprise, le chaton s'avança et se plaça à côté de moi.

Je ne suis pas ce que tu crois, dit-il

J'écarquillais les yeux. Le chat parlait. Je n'avais jamais vu ça.

Qu'es tu alors ?, m'enquis-je sans tenter un quelconque geste, de peur de l'effrayer.

Une anima, répondit le chaton. Je m'appelle Minuit. Mais je n'ai pas peur de toi, vampire. J'ai lu en toi. Tu n'es pas néfaste.

Pourquoi ne te présentes tu pas sous ta forme humaine ? Si tu n'avais pas peur de moi tu ne serai pas en animal.

Le chaton émit un miaulement semblable à un rire - du moins je l'interprétais tel quel. Ses moustaches s'agitèrent et ses prunelles d'arrondirent, les premières étoile s'y reflétant tel des milliards de diamants.

C'est parce que je veux vivre de cette manière, sous ma forme animale, répondit tout simplement le chat. Je ne t'ai pas encore remercié de m'avoir sauvée. Je te suis redevable pour l'éternité, si je vis jusque là.

Tu le souhaiterai ? m'enquis-je. Je pourrais te figer dans cette forme animale. Tu ne perdrait pas la paroles et des capacités supplémentaires te seraient accordées. De plus, tu pourrai honorer ton dévouement.

Je vis une étincelle s'allumer dans les prunelles de la petite chatte. Apparemment, j'avais visé juste. Ce que j'avais proposé était égoïste et cruel. Mais si c'était ce que souhaitait la jeune anima alors c'était plutôt une bonne action. De plus, j'avais besoin d'une amie et elle aussi.
La petite chatte prit un temps pour réfléchir à me proposition puis elle hocha la tête, plantant son regard d'azur dans le mien. Je lui murmurai de ne pas avoir peur. Le plus délicatement possible, je pris le chaton entre mes bras et me penchais sur son cou soyeux et je mordis.
A partir de cet instant, je n'aurai jamais imaginé que je venais de rencontrer ma plus fidèle amie et ce, pour l'éternité.
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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeMar 21 Aoû - 9:56

Minuit, qu'est ce que tu fabriques ? Tu devrais déjà m'avoir rejointe. Qu'est ce qu'il...

Je passais la tête au dessus d'un fourré. La petite chatte, barbouillée de rouge, se refaisait la toilette près d'un cadavre de faisan baignant dans le sang. Je lâchais un soupir et la rejoignis. Je m'agenouillais à moins du'un mètre d'elle, mes mèches brunes effleurant les brins d'herbe. Tendant le bras droit dans sa direction, elle posa ses coussinets sur ma paume puis escalada mon membre. Une fois perchée, je me relevais tandis qu'elle s'enroulait autour de mon cou, me donnant un peu de sa chaleur animale. D'un coup de pied, j'expédiais le volatile mort qui se brisa sur le tronc d'un chêne, réduit en poussière.
Portant une main à mon cou, je donnais un petit coup sur la tête de mon amie, lui signifiant que je n'étais fière. Elle miaula et sortit les crocs.

Je t'ai déjà dit de faire attention, la réprimandai-je d'une voix dénuée d'émotions. Nous ne sommes pas les seuls à vivre dans ces Mondes.

Sans prêter attention à ses grognements agressifs, je repris la route, filant entre les arbres. Le clan se trouvait à moins de dix kilomètres. Trois minutes de voyage, tout au plus. Je regardais droit devant moins, me concentrant sur l'horizon. Les petites griffes de Minuit d'enfonçaient lentement dans ma peau de marbre tandis qu'elle avait calé sa tête contre mon cou. Elle n'était pas encore habituée à ce genre de déplacement. Cela ne faisait que depuis peu que je l'autorisais à se blottir contre moi. Je l'entendis marmonner dans ses moustaches, me demandant de ralentir. Je souris. Ralentir ? Jamais. Je fis de plus grande foulées, prenant de la vitesse. Son miaulement désespéré me fit rire. Mes pieds touchaient à peine le sol, mes cheveux laissaient mon odeur dans mon sillage. C'était enivrant. Autant que le sang.
Au bout d'une éternité pour mon amie, je m'arrêtais dans un clairière proche du camp et tendis de nouveau mon bras vers le sol. Elle descendit, peu rassurée. Mais perdant l'équilibre - elle n'avait pas encore supporté la vitesse - elle s'écrasa au sol dans un bruit sourd. Je ne souris que faiblement, pour ne pas la vexer. Titubant sur ses quatre pattes, elle mit plus de deux minutes à se stabiliser. Elle secoua la tête puis me lança un regard assassin.

Ce n'est quand même pas ma faute si tu ne tiens pas la vitesse ! protestai-je en haussant les épaules. Tu es encore jeune, tu devrais pourtant me battre à la course ! Après un siècle d'expérience, je...

Quatre vingt ans, corrigea-t-elle en grognant.

Je ris et haussais les épaules

Je ne suis pas à a deux décennies près ! Tu...

Je tournais la tête si vivement que l'air ne sembla pas suivre. Les bruits de pas se rapprochaient, précipités. Deux secondes après, une jeune fille aux mèches rousses comme les feuilles d'automne déboula dans la clairière. Elle serrait sa poitrine de ses deux mains et sa tenue était tachée de sang. Percevant sa respiration précipitée, je compris qu'elle fuyait.
Je tendis un bras pour la stopper dans sa course mais elle me devança et s'arrêta, haletante, son regard rubis fou posé sur moi. Minuit se cacha derrière une de mes jambes, sa fourrure effleurant mes chevilles.

Lynne, que se passe-t-il ? Pourquoi es tu si essoufflée ? Et pleine de sang ?

Ma semblable reprit son souffle, regardant autour d'elle comme une petite fille. Elle semblait guetter quelque chose. Quelque chose qui l'effrayait. Me rapprochant prudemment d'elle, me saisis ses poignets dans mes paumes fraîches.

Lynne, qu'est ce qu'il y a ? demandai-je pour la seconde fois d'une voix douce.

Des loups..., articula-t-elle en plongeant son regard dans le mien. Ils ont tué tous les membres d'un clan voisin vers les montagnes. Ils arrivent...

Mes doigts se figèrent autour ses poignets. Les montagnes. Il n'y avait qu'un seul clan là bas. Celui que j'avais quitté il y a de cela plusieurs années. Celui auquel Jordan aurait du appartenir si j'avais eu le courage de le sauver. Celui de...
Papa et Maman.
Mes paumes se mirent à trembler.

Misao ? Tu vas bien ?

Tout va bien, Lynne, répondis-je en baissant ma tête de sorte que mes longues mèches brunes cachaient mon visage de ses yeux. Je ne te retiens pas. Sauve ta peau.

Je n'ai pas eu à me répéter. J'entendis ses pas s'éloigner vers les bois. Puis plus rien. Je sentis une des pattes de minuit sur mon pied. Inspirant un bon coup, je relevais le visage vers la pleine lune auréolée de milliers d'étoiles. Je sentais comme d'habitude. Sauf que les paroles de Lynne avaient déclenché quelque chose que je ne connaissais pas. La haine.
La haine ancestrale des Vampires envers les Loups Garous. Les Lycans.
Je partis dans un course effrénée vers le clan, Minuit sur mes talons.

Je ne perdis pas une seconde. Passant en coup de vent dans ma "chambre", je pris ma longue cape noire dont je fermais le bouton autour de mon cou et je repartis, me dirigeant vers le domaine de notre chef de clan. Je ne fus pas longue. Je lui expliquais seulement la raison de ma courte absence, ce qu'il accepta.
Une fois ressortie, je tendis le bras à minuit qui saisit le message. Nous partions. En quittant le camp, je croisais Sam. Il ne dit rien, se contentant de hocher la tête. Il avait dû avoir vent des évènements et que mes parents y avaient perdus la vie. Je lui répondis sur le même ton et détournais le regard.

Où va-t-on, Misao ? murmura la petite voix aigüe de Minuit à mon oreille.

Je ne sais pas, répondis-je. D'abord, j'aimerai rendre visite à mes parents. Ensuite, le destin nous guidera là où il veut que nous allions.

Je la sentis le rétracter. Elle aimait bien cet endroit. La forêt rassurante qui entourait le camp. Même Sam était gentil avec elle. Je savais ce que ça faisait de quitter un lieu auquel on est attaché. En un geste réconfortant, je portais ma main à son pelage et le caressais lentement.

Ne t'en fais pas, dis-je tout bas. Nous reviendrons un jour.
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MessageSujet: Re: Carnet de de bord d'une vampire =)   Carnet de de bord d'une vampire =) Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 17:51

Ce n'est pas tous les jours que l'on risque de se faire tuer. Surtout chez les vampires. Pourtant, je peux assurer que, si on fait une rencontre étrange, cela peu se produire. J'ai failli en subir les frais.

J'avais juste été assoiffée. Je n'avais pas pu me nourrir des semaines durant, suite à mon départ précipité du clan. Le village que j'avais repéré la veille se trouvait à seulement quelques kilomètres de ma position dans les Petites Rocheuses. Minuit ne tenait plus. Etant immortelle également, elle mourait d'envie de s'abreuver de sang. Ma gorge brûlait et je ne songeais qu'à une chose. Mon repas.
Cependant, sur ma route, il y avait un lac, étendu non loin du village.
C'est là que je vis pour la première fois un dragon de mon existence. Mais aussi une autre créature, qui elle me haïssait de tout son être. Après tout, les anges ne sont pas en bons termes avec les vampires. Il était normal qu'elle veuille me tuer.
Suite à une discussion mouvementée où je plaida ma cause, je failli perdre la vie. Ne jamais connaître le monde et ceux qui le peuplait. Il était injuste que moi, un vampire qui n'éprouvait aucune répugnance pour les autres races, meure. J'avais pensé à Sam. Il m'avait accueillie dans le clan. M'avait aidée à vivre ma condition de prédateur, à l'accepter. M'avait apprit comment tuer sans faire de mal, à gérer ma soif et mon comportement bestial.
Je n'aurai pas pu le remercier.
La lame s'était arrêtée à quelques millimètres de ma gorge. Mais au vu des blessures qui m'avaient été infligées auparavant par l'ange, je tombais dans un gouffre sans fin.
A mon réveil, j'aida le dragon à ramener l'ange à la réalité qui s'était aussi égarée dans on esprit.
Nous nous sommes quittées en bon termes. J'avais la certitude que nos espèces pouvaient cohabiter et eux que je n'étais pas un danger pour eux.
L'ange se fit une place dans ma vie. Elle n'en sortira jamais.
Taomi.


---------------------------------------------------------------------


Parfois, il nous arrive de faire face à des choix. Des choix impossibles. Des choix politiques. Des choix mettant en péril votre vie et celle de ceux que vous connaissez. Mais pourtant, il faut s'y soustraire. Même sous la menace. Il n'y a pas d'issue possible.

Pourquoi étais je venue sur l'ïle des Renégats de L'Est ? Je n'avais pas eu le choix. Après ma rencontre avec Taomi, j'étais rentrée au camp. J'en avais profité pour remercier Sam de tout ce qu'il avait fait pour moi. J'eu le plaisir de voir que Lynne avait réussi a s'échapper et qu'elle était saine et sauve. En revanche, mon passage au clan fut de courte durée. Notre chef m'envoya dans ces ïles, pour explorer les terres et voir si elles étaient habitables. Honnêtement, je ne pensais pas que ce soit possible. Mais il fallait que je parte.
Voici donc la raison qui m'amena dans cette contrée peu rassurante.
Il y avait de quoi.
J'y fis une rencontre pour le moins machiavélique. Et dont je ne suis pas fière.
Le Haut Démon se promenait dans les environs lorsque je tombais sur lui au détour d'un buisson. Je n'avais aucune idée en tête, je ne venais que pour explorer. Lui si. Jamais je n'aurai pensé que cette rencontre et ces paroles hanteraient mes cauchemars. J'y repense encore mais, peu à peu, cela s'efface.
Le chantage. Voilà quelle avait été l'arme de ce Général.
La destruction de mon clan si je ne le ralliais pas à l'Alliance Démoniaque. Que peut-on faire pour trouver une issue ? Il n'y en avait pas. Lynne. Sam. Morts si je n'acceptais pas.
Je ne céda pas sans me battre. Mais l'homme avait été doté d'une force plus importante que moi qui n'était qu'une débutante, aussi bien magiquement que physiquement. J'avais essuyé la plus cuisante des défaite. Aujourd'hui encore je me méprise pour cela.
J'accepta le contrat, promettant de rallier mon clan et de en convaincre d'autres à se ranger du côté des Démons pour la Guerre.

Un passage bref de ma vie qui ne dura que quelques heures et qui pourtant, a d'énormes conséquences sur les évènements présents.


---------------------------------------------------------------------


Chacun d'entre nous possède une serrure qui garde l'accès au coeur. La clé, nous ne la possédons pas en nous. C'est une personne qui la garde, cachée, inconscient qu'elle la possède. Et quand la serrure s'ouvre, tout prend un sens.

Sans aucun doute, ce souvenir restera le plus important de mon existence.
Jamais je n'avais trouvé le Château des Vampires aussi beau. La pleine lune régnait sur les milliard d'étoiles qui constituaient son vaste peuple. Minuit s'était allongée sur mes genoux, en proie au sommeil. Elle ne tarda pas à me contaminer. Le brise nocturne, faisait danser mes cheveux, et j'avais fermé les yeux.
Cependant mon repos fut troublé par une phrase, prononcée d'une voix à la fois calme, grave et rassurante.
Un renard. Cela faisait des années que je n'avais pas croisé d'animas depuis Minuit, si bien que je n'ai pas reconnu sur le coup la race à laquelle appartenait cet animal.
Ce dernier se transforma et un jeune homme voulant en savoir plus sur l'Alliance Démoniaque s 'assit à mes côtés. En remarquant ses prunelles vert forêt, je n'avais jamais autant haïs mes actes passés. C'était une sensation étrange et je n'étais même pas sûre de la comprendre. Je voulais effacer mon accord avec le Général des Hauts Démons. Je n'eu d'autre choix que de révéler au jeune garçon se qui se tramait et que, malgré l'amitié qui venait de se construire, je serais son ennemie. Une chose qui me déchirait le coeur. Etrange. Après m'avoir légué un de ses bracelet chamanique, Handoar s'en était allé, aussi rapidement qu'il était apparu.
Pourtant, tout avait été différent. Parce que la serrure s'était ouverte.
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