Au fond du trou [PV: Misao]

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Le soleil se levait lentement sur une immense forêt, petit à petit les rayons de lumières venaient caresser les arbres un à un. Allongé sur une branche, la queue repliée le long de mon corps et les ailes recouvrant de dernier, je dormais encore d’un sommeil profond quand les lueurs de l’aube vinrent me caresser le visage. Je ressentis la douce chaleur de l’aurore recouvrir mon corps, la lumière ambiante me tirait petit à petit de mon sommeil. Timidement, j’ouvrais une première paupière, l’autre ne tarda pas à suivre. Je m’extirpais sans hâte d’une nuit réparatrice, mais un coup de fatigue, mélangé à de la fainéantise, s’empara de moi. J’avais envie de poursuivre ma nuit, ce qui est bien quand on est un animal, c’est qu’on est soumis à aucune obligation. Je ne connaissais pas la contrainte de me lever tout les jours à telle heure pour aller travailler pour vivre, comme c’était le cas chez les humains par exemple.

Non, tout cela ne me concernait guère. Voulant poursuivre ma nuit, je changeais de position et me roulais en boule couvrant, à l’aide de mes ailes, mon visage. Ainsi, les rayons de l’astre du jour ne me perturberaient plus. Je ne peux pas dire exactement combien de temps j’avais prolongé ma nuit, mais un nouvel élément vint troubler mon sommeil, les chants des oiseaux. Les cris de ces petits volatiles envahirent rapidement toute la forêt. Leur chant résonnait comme un bruit strident dans mes oreilles que j’essayais de boucher tant bien que mal. Mais rien à faire, leurs chants achevèrent ce que les rayons de l’aube avaient commencé, ma nuit. Ne voyant plus aucun moyen de continuer ma nuit, je me réveillais petit à petit. La première chose que je vis, c’était un oiseau sur la même branche que moi, c’était surement ses petits piaillement qui m’avaient le plus cassé les oreilles. Quand ce dernier me vit remuer, il s’envola aussitôt, sans cesser son chant cependant. Je me redressais alors lentement sur mes quatre pattes. Je m’étirais de tout mon long tout en baillant, dévoilant ainsi ma série de crocs. Après m’être étiré, je battais frénétiquement des ailes pour échauffer mes muscles en vu d’un prochain départ. Je m’asseyais sur mon derrière et observait les alentours de mes yeux perçants. J’humais l’air humide et frais du début de journée à la recherche d’une quelconque présence inhabituelle. Mais rien d’exceptionnel ne se profilait à l’horizon, l’air était empli des phéromones de toute sorte de fleurs.

J’étais encore dans les vapes, j’avais besoin de me réveiller efficacement et je savais comment procéder. Je connaissais les environs, puisque j’avais exploré la zone la veille, ce que je faisais toujours avant de m’endormir à un endroit pour évaluer les éventuels dangers environnants. D’un bond agile, je sautais sur la branche d’un arbre voisin, cette dernière se plia sous mon poids mais ne rompit pas pour autant. Je sautais ainsi de branche en branche pour me diriger vers l’endroit que je convoitais. Par moment, l’espace entre deux branches étant trop grand pour être franchie en un saut, je bondissais et donnais deux à trois coups d’ailes pour allonger mon saut. J’arrivais alors à destination, une petite rivière qui s’écoulait entre des rochers. Je m’envolais vers le bord de la rivière juste après avoir vérifié si un danger était présent dans la zone. Une fois au bord de l’eau, je me rafraichissais en buvant une eau aussi fraîche que pure. Pour me réveiller encore plus efficacement, je n’hésitais pas à plonger dans l’eau. Le contact avec le liquide froid me donna comme un coup de fouet, je sentis celui-ci s’écouler entre mes écailles. Je faisais d’une pierre deux coups, je me réveillais tout en prenant un petit bain.

Et comme tout bon matin qui se respecte, j’avais besoin d’un bon petit déjeuné. L’avantage des humains en cette approche était certain, vu qu’ils n’avaient même plus besoin de chasser pour trouver de la nourriture. Mais je ne me plaignais pas pour autant, la chasse est un vrai plaisir pour moi, même si le risque de rentrer bredouille n’était pas nul. Je me lançais alors à la recherche d’une piste. Après une bonne heure à parcourir la forêt à la d’une proie, une odeur de viande vint caresser mes naseaux. Bizarre de sentir une telle odeur en pleine forêt, serais-ce la dépouille d’un animal fraichement tué que je venais de sentir ? Mais si elle venait d’être tuée, son prédateur devait encore être auprès d’elle à se repaitre de sa dépouille et il est probable que ce prédateur soit plus fort que moi. Le risque était grand, mais ma faim aussi, j’avançais donc avec prudence vers l’origine de cette émanation. C’est au détour d’un fourré, que j’aperçus une carcasse sanguinolente posée à même le sol. Je scrutais les alentours pour rechercher l’éventuel détenteur de cette proie, mais ni mon odorat, ni mon ouïe ou ma vue ne décelèrent une autre présence. C’était tout de même bizarre, je m’avançais donc avec grande prudence vers le tas de viande. Alors que je me trouvais à quelques centimètres de la dépouille, je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Je n’eus pas le temps de réagir ou de m’envoler que je faisais une chute d’au moins trois mètres dans un trou creusé à même le sol. Je remarquais rapidement qu’il s’agissait d’une cage enterré, le dessus de celle-ci venait de se refermer mécaniquement juste après ma chute. Je ne pouvais donc pas m’envoler pour sortir de cette cage souterraine. Je venais de tomber dans un horrible piège, posé par je ne sais qui.

Je ne peux pas dire avec exactitude combien de temps que j’étais resté la dedans, mais au bout d’un moment, j’entendis des pas, ils étaient tellement nombreux que je ne pus déterminer combien ils étaient. J’entendis alors une voix :

« Il y a quelque chose dans le piège quatre »

L’idée de me camoufler me traversa l'esprit, ainsi, ces chasseurs penseraient que le piège s'était refermé tout seul, mais je n’eus pas le temps de mettre mon plan à exécution qu’un humain se pencha près du trou pour observer leur prise. Je vis un large sourire ce dessiner sur son visage, il dit alors aux autres.

« Hey les gars, je crois que cette prise va nous rapporter plus que toutes les prises cumulées du mois dernier. »

Je vis une autre personne s’approcher du trou, il n’y avait plus de tout, c’était des humains. L’autre qui semblait être le chef, au vu de ses habits, dit alors :

« Oh, un petit dragon, c’est rare d’en voir un sans ses parents…Sortez le de là »

Un autre homme laissa descendre un crochet qui vint arçonner un des barreaux supérieur de ma cage. J’entendis alors le claquement d’un fouet et ma cage s’éleva petit à petit. La corde utilisait la branche d’un arbre comme poulie et un cheval devait la hisser. Le premier homme dit alors :

«Oups, j’allais oublier »

Il sortit alors un flacon de sa poche et le lança dans ma cage. Ce dernier se brisa au contact du sol et une étrange fumée rougeâtre s’en échappa. Une envie de dormir m’envahit, et je tombais rapidement dans l’inconscience.

Quand je revenais à moi, je me trouvais toujours dans la cage, mais celle-ci se trouvait désormais sur une charrette tirée par deux chevaux. Autour de moi, se trouvait cinq hommes, je reconnaissais les deux que j’avais déjà vu. En me voyant revenir à moi, certain sourire. Je commençais à inspirer pour cracher du feu, il allait comprendre leur douleur. Mais rien ne sortit de ma gueule, incompréhensible. Je sentis alors autour de mon cou, une sorte de collier, il était peut-être magique et m’empêchait d’user de mes pouvoirs. Je me tortillais dans tout les sens pour essayer de l’enlever, ce qui amusait beaucoup ces vils humains, mais rien à faire, je ne pouvais le retirer.

On s’approchait d’une cité humaine, c’est à ce moment que d’un geste de la tête, l’un des hommes donna un ordre à une autre. Ce dernier utilisa alors une bâche pour recouvrir ma cage ou plutôt son contenu. Je ne voyais plus rien, mais j’entendais toujours, il y avait beaucoup de bruit, des paroles que je n’arrivais même pas à distinguer tellement elles étaient nombreuses. Je me trouvais dans une situation très critique, qu’allaient-ils faire de moi ? Je supposais, d’après ce que j’avais entendu, qu’ils allaient me vendre. Ce qui m’inquiétait donc, c’était ce qu’allait faire l’acheteur de moi, si un acheteur se décidait à m’acquérir. Je voyais déjà ma liberté s’envoler, je n’arrivais même pas à imaginer une vie chez un humain…

La charrette se stoppa et ma cage se mit à bouger durant plusieurs minutes avant de s’immobiliser à nouveau. Puis, la bâche qui recouvrait ma cage depuis l’entrée de la cité fut retirée. Je pouvais à présent voir où je me trouvais. J’étais dans une ruelle aussi sombre que sale, des nombreuses autres cages se trouvaient à côtés de moi contenant toute sorte de créature. Il devait certainement s’agir d’un marché noir, vu comment cet endroit était reculé et sombre. L’humain qui m’avait paru comme le chef, s’adressa alors à la foule qui passait, il se mit à brailler comme beaucoup d’autres humains dans cette rue pour vendre sa marchandise.

« Approchez, approchez, venezprofitez d’une offre exceptionnelle pour une créature d’exception, un dragon. Oui vous m’avez bien entendu, un jeune dragon pour une somme tout à fait convenable. Venez aussi voir, toutes les créatures disponibles…

Il répéta encore et encore sa phrase. Des passants étaient intéressés et s’approchaient tandis que d’autres poursuivaient leur route. Totalement désespéré, je m’allongeais en boule dans ma cage en tournant le dos au passant. Comment allais-je sortir d’ici ?

J'arrivais en vue du fort humain du Delta. Minuit se posta à mes côtés et je vis ses moustaches frémirs. Je comprit rapidement pourquoi. Les odeurs des humains me parvinrent aux narines. Heureuseùent que j'avais prit mes précautions en me nourrissant de sang frais juste avant d'entreprendre cette petite escapade dans la région, sinon, mon instinc de sanguinaire aurait prit le dessus. Je rabattis la capuche de ma cape noire sur ma tête de façon à ce que mon visage soit caché des villageois. Je ne voulais pas semer de troubles dans la villes. Vêtue ainsi, personne ne se douterai qu'un vampire écumait les rues sombres du fort parmis eux.
Je me dirigeais vers les portes de la villes. Deux gardes en uniforme y étaient postés de chaque côtés. Quand je franchis l'arcade, aucun des deux ne fit un mouvement dans ma direction. Tant mieux, je n'étais pas repérable.

Hommes et femmes se bousculaient dans l'allée principale, transportant des produits frais où poussant des charettes pleines de marchandises. Les cris fusaient de tout part, appelant les passants à observer leur étalages de fruit ou de poissons fraichement pêchés. Quelques mendiants jouaient de l'instrument pour couvrir ce brouhaha de paroles incompréhensibles, mais également pour espérer recevoir quelques sous afin de se payer une bierre dans la taverne du coin. Je souris dans l'ombre de ma capuche. Tout cela était nouveau pour moi. J'avais lut dans un livre comment se passait la vie dans une ville, mais je ne l'avais jamais vécu en réalité. Mes yeux en prenaient plein la vue. Toutes ces couleurs chatoyantes attiraient mon intention; je regardait chacun des habitants parler, rire, ou marchander. C'était merveilleux. Je ne savais pas où j'avais pu passer ma vie avant d'avoir été mordue, je n'en avais aucun souvenirs, mais je voulais croire que c'était dans un endroit comme celui ci. Je jetais un coup d'oeil à Minuit qui zigzaguait entre les jambes des passant. Je me baissais et la prit dans mes bras. Ce serai beaucoup plus partique.

Plus je m'enfonçais dans les rues de la ville et plus la lumière disparaissait. Les murs étaient noirs et sales tandis que les pavés se faisaient glissants. Les groupes de villageois se faisaient moins nombreux et les tavernes étaient éclairées par la faible lueur d'un feu de bois. Je devinais sans mal que je me trouvais dans le coin reculé de la ville.
Des éclats de voix me parvinrent au loin. Je m'en approchais silencieusement et me cachais derrière un mur noir de suie. Un groupe d'humains était massé autour de ce qui me sembalit être un stand de marchandises à en juger par les éclats de voix qui me parvenaient.

« Approchez, approchez, venez profitez d’une offre exceptionnelle pour une créature d’exception, un dragon. Oui vous m’avez bien entendu, un jeune dragon pour une somme tout à fait convenable. Venez aussi voir, toutes les créatures disponibles…

Un dragon ? Ici, dans une ville pareille ? Intriguée, je posais Minuit par terre et m'avançais vers l'amas de gens. Certains ne restaient pas plus de quelques secondes, pas intéressés par l'offre. D'autres avaient le regard rivés sur la marchandise que je n'arrivais pas encore à distinguer. Je me faufilais entre les villageois en tendnant le cou. Alors j'apperçu le dragon en question.
Ses écailles violettes étaient ternies par la poussière et ses yeux regardaient, agard, les humains massés autour de lui. Il semblait emprunt d'une tristesse flagrante et j'en fus sidérée. Cette créature n'était pas à sa place et il fallait qu'elle y retourne. Je me saisit de ma bourse et m'avançais devant le vendeur, ignorant les miaulements de Minuit. Je balançais ma bourse sur la table.

Je vous le prend, dis-je d'une voix grave. J'espère que ce sera amplement suffisant.

Le marchand me regarda un bref instant avant de soupeser mon payement. Il esquissa un signe de tête à un de ses collègue qui me tendit la cage sans mots dire. Je m'en saisit et m'éloignait du groupement d'humains. Minuit me rejoignit en trotinant, me lançant des regards assassins que je préférais ignorer.
Silencieuse, je me dirigeais vers les portes de la ville.

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Je restais allongé en boule, le dos tourné à la rue, totalement déprimé par ce qu’il m’arrivait. Le marchand continuait ses aboiements pour essayer de me vendre, moi ou les autres créatures enfermé à mes côtés. Pourquoi les humains sont-ils si cruels ? Pourquoi et comment peut-on perpétrer de tels actes. Il y avait naturellement des passants intéressé par ma personne, mais visiblement le prix que leur demandé le marchand les refroidissaient quelque peu. Bien évidement, certain négocier mon prix, vouloir m’acquérir à tout prix pour une raison que je ne préférais pas connaître, mais qui me faisait peur. Dans tout les cas, j’allais donner du fil à retordre à mon éventuel acheteur, à la moindre occasion, je pourrais lui sauter au cou pour le mordre le griffer, bref me battre pour regagner ma liberté. Car même si je ne pouvais utiliser mes pouvoirs, j’avais encore mes crocs et mes griffes comme armes redoutables pour la fragile peau humaine. J’étais tombé bien bas et je peux vous affirmer que l’arrivé au fond du gouffre fait très mal, au fond de ce puits emplit de ténèbres, même la lumière ne pouvait m’atteindre, me donner de l’espoir. En résumé, j’étais dans la pire situation que j’ai connu de ma vie et je ne voyais aucun moyen de m’en sortir.

Je tournais de nouveau le dos à la foule, me mettant en boule en attendant que mon enfer ce termine, un enfer qui n'aurait peut-être jamais de fin, ou qui se terminerait pour laisser place à un autre. Quand j'entendis une voix féminine dire au marchant qu'elle me prenait. Immédiatement, je me tournais pour voir ce qui pourrait être celle qui allait m'acquérir. Je regardais donc une jeune femme, pas très grande, avec de long cheveux bruns. Elle possédait des habits d'une couleur alliant le noir et le rouge sang. Ce qui me frappa le plus, la couleur de sa peau, elle était très pâle...beaucoup trop pour être une simple humaine à mon gout. L'odeur qu'elle dégageait ne me disait rien du tout, je n'arrivais pas à l'associer à une espèce. Son odeur ressemblait à celle d'une feuille morte, j'avais le sentiment qu'il lui manquait la flamme de la vie...J'étais malheureusement trop peu cultivé pour savoir à quelle race elle appartenait. Cette ignorance me faisait peur, qu'allait-elle faire de moi? L'inconnue avait jeté une bourse sur la table, le marchand regarda un de ses assistants. Après un sourire, ce dernier alla prendre ma cage avec brutalité et alla la donner à la jeune fille.

Elle prit ma cage et s'éloigna rapidement, de nombreux passants se retournaient sur son passage pour me regarder...Un jeune dragon en cage, c'est plutôt rare...Je vis alors un chat noir suivre la jeune femme et la regarder bizarrement. J'en conclus qu'il devait être son animal de compagnie. La jeune femme ne parlait pas, ne me regardait pas, ca me faisait plus que peur. On finit par sortir de la ville avant de s'arrêter. Ne sachant pas ce qu'elle allait faire, je me blottit dans le coin de la cage, prêt à me défende et à sortir les griffes, tout en feulant et montrant les crocs.

Je regagnais la rue principale, Minuit sur mes talons. Les villageois se possaient devant mon passage en me lançaint des regards interrogateurs.. Je n'avais pourtant pas dit "Place, je passe !". Une petite fille me regarda et, en voyant la gage dans ma main, tira frénétiquement sur la robe de sa mère en me montrant du doigts. Il fallait que je sorte le plus vite possible de ces murs. Ce n'était pas courrant de voir quelqu'un se trimballer un dragon au beau milieu d'une ville pleine de vie. Je srai de ma main libre ma cappe et accélarais da cadence, faisant voleter les pans de ma cape autour de moi.

Je passais les portes de la ville en jetant un bref coup d'oeil aux gardes. Ces derniers semblaient endormis. J'accélérais le pas jusqu'à pénétrer dans les bois alentours. Je m'y enfinçais jusqu'à temps que les bruits de la villes disparaissent. Je m'arrêtais près d'un clairière où se trouvait de l'eau. Le vent soufflait dans les arbres. Je posais délicatement la cage sur l'herbe pour ne pas brusquer le dragon et enlevais ma capuche, laissant mes longs cheveux descendre en cascade dans mon dos. Minuit frola mes jambes en marmonnant des paroles que je ne saisis pas. Je m'agenouillais lentement par terre. J'avais lu qu'il ne fallait pas faire de gestes trop brusques lorsqu'on se trouve en compagnie d'un dragon. Je le regardais donc en souriant. Il s'était réfugié au fond de sa cage, tout crocs sortis dehors et ses yeux brillants de rage. Il semblait en proie d'une colère dragonnesque. Je lui sourit, révélant mes propres crocs.

Tu vas en faire quoi ?

Je jetais un coup d'oeil à mon amie. Elle semblait craintive. Minuit avait beau avoir rencontré un vrai dragon elle semblait toujours apeurée lorsqu'elle en recontrait un. Je n'avais jamais su pourquoi... Peut être cette peur provenait de son enfance, avant que je ne le receuille alors qu'elle n'avait quelques mois.
Je me relevais et observais la cage. Elle n'était pas complexe, une simple cage pour animaux. Il faudrait néanmùoins que je sois prudente lorsque je l'ouvrirai pour rendre à cette créature sa liberté. Toutes réactions étaient possibles de la part d'un dragon aussi jeune. Je vérifais de nouveau s'il n'y avait personne autour et s'il n'y avait pas de pièges. Cette créatures avait dû se faire prende par ces chasseurs... Il ne fallait pas qu'elle se refasse de nouveau attraper... Minuit me regardait toujours, en attendant ma réponse.

Lui rende ce qu'il a perdu en étant enfermé dans cette cage de fer, dis-je en me baissant de nouveau pour me mettre à la hauteur du regard de la créature. Minuit, écrate toi...

J'ouvris prudemment la cage. Je regardais la créature et me reculais lentemant. Surtout pas de gestes brusques...

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La jeune inconnue m'avait conduit au plus profond d'une forêt, je prenais de plus en plus peur, qui sait ce qu'elle comptait me faire pour se mettre hors de vue des curieux. Mais au moins, je me retrouvais dans un lieu que j'appréciais, l'ambiance de la ville des humains me mettaient mal à l'aise. Voir tant de monde me regarder dans un espace si clos, sale et terne en couleur. Elle finit par s'arrêter dans une clairière avant de me regarder. Je m'étais évidement replié dans un coin, feulant comme le ferait un petit tigre. Mais l'inconnue sourit et montra des crocs, des crocs impressionnants...Les miens faisaient pale figure face à celui de la jeune femme, mais au moins, ils étaient plus nombreux. Enfin bref, chose sur, elle n'était pas humaine.

C'est alors que le chat lui demanda ce qu'elle comptait faire de moi. J'étais surpris de voir un simple chat parler. Je craignais la réponse qu'elle allait lui donner...surtout que je me rappelais d'être qui suçais les sangs des autres....J'en avais la chair de poule, je ne voulais pas qu'elle suce mon sang, mes écailles n'étant pas encore assez épaisse pour me protéger des morsures. LA jeune femme finit par répondre à son chat qu'elle allait simplement me rendre ce que j'avais perdu en étant enfermé dans cette maudite cage. Bien entendu, je pensais à la liberté...je n'arrivais pas à le croire....si elle ne mentait pas pour abaisser ma garde, j'avais eu énormément de chance de tomber sur quelqu'un comme elle.

Dès qu'elle ouvrit la cage, je filais à toute vitesse hors de celle-ci et continua à courir sur une dizaine de mètres sans me retourner avant de m'arrêter petit à petit. Quelque chose me gênait, je me rendais compte que j'avais toujours ce maudit collier qui m'empêche d'user des mes pouvoirs. Je devais me débarrasser de ce dernier. Je me mis alors assis sur le cul et avec une des mes pattes avant, tenta de retirer le collier mes sans succès. Puis j'essayais avec une de mes pattes arrières. Je perdis alors l'équilibre et tomba sur le côté. Je ne me relevais pas et continuais de tenter de retirer ce collier. Je devais agir vite avant que quelqu'un entende mes gémissements.

Dès que j'ouvris la cage je vis une bombe violette et jaune filer à toute vitesse. Je battis des cils et la suivit des yeux. La créature avait déjà parcouru plus d'une dizaine de mètres quand elle s'arrêta brusquement. Elle se laissa tomber sur l'herbe et ses pattes se mirent à accrocher son cou. Malheureusement, elle n'y arrivait pas. Je perçus ses grognements. Je ne vis pas clairement le reste de ses mouvements mais le dragon se retrouva applatit sur le dos à se débattre. Je souris et entendis Minuit pouffer de rire dans mon dos. Cette petite créature était vraiment amusante. Je la vit se redresser et continuer de tenter d'accorcher son cou avec ses pattes. Qu'est ce qui pouvait bien déranger ce dragon à ce point là ?

Je me levais et m'approchais du petit dragon. Ce dernier eu un mouvement de recul en me voyant venir. Je m'assis de nouveau et me saisit d'une de ses pattes pour la tirer vers moi. Cependant elle resta plaquée sur son cou. Je soupirai et regardais la créature dans les yeux.

Si tu ne me montres npas ce qui te dérange je ne pourrai pas t'aider...

Le dragon battit trois fois des paupières et je le sentis se détendre un peu... Je me saisis à nouveau de ses pattes et les écartais. Un collier de fer entourait son cou. Je comprenais mainteant pourquoi il s'était tant débattut... Je fixait mes mains. Les vampires étaient capables de grandes forces mais est-ce que ce serait suffisant pour briser le collier ? Minuit frola mon bras de son pelage soyeux et découvrit à son tour la collier autour du cou de la pauvre petite créature.

Tu as une idée pour s'en débarasser ? lui demandai-je en regardant mon amie.

Tu n'as pas quelque chose de pointu sur toi ? Ce collier est fermé par une sérurre...

Je soupirai et lui adressais un sourire forcé, dévoilant mes canines. Les seules choses pointues sur moi étaient mes crocs. Minuit soupira et se mit à tourner en rond, fouettant l'air de sa queue. Apparemment ça l'aidait à réfléchir, c'était ce qu'elle m'avait dit... Cependant je la vis tourner de plus en plsu vite. L'illumination en venait pas apparement. Il fallait se débrouiller autrement.. Même si je n'étais pas sûre de moi, il fallait que je tente le tout pour le tout. Je me tournais vers le dragon qui fit un leger bon en arrière.

Je vais tenter d'arracher ton collier avec mes mains, dis-je en fixant ses petits yeux. S'il me faut de l'aide, je demanderai à Minuit (je désignais mon amie) de mordiller le métal. D'accord ?

Le dragon me regarda sans rien dire. Je pris ça pour un oui. Je me plaçais derrière le dragon et je me saisis du collier avec mes deux mains. IL fallait pas que je lui fasse de mal. Les réactions d'un jeune dragon pouvaient être surprennantes.
Je me concentrais et tirai de toutes mes forces. Une faille apparue dans le métal. Je souris et tirait de nouveau. Le métal se détacha un peu plus. Encore un coup et le dragon serai définitivement libre. Je tirai et un'clac' retentit. Le collier tomba de mes mains et s'écrasa lourdement sur l'herbe dans un bruit sourd. Je souris. Le dragon était enfin libre.

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Je me tortillais dans tout les sens pour retirer ce collier de malheur, mes pouvoirs étant ma seul défense si je n'arrivais pas à m'envoler. Sans eux, je ne survivrais pas longtemps. Mais ce collier était solide, sans compter que j'avais du mal à l'atteindre et que même lorsque j'y arrivais, je n'avais pas assez de force pour l'ouvrir.

C'est alors que je vis une silhouette me masquer le soleil, rapide comme l'éclair je me relevais et m'éloignais de quelques mètres avant de regarder de quoi il s'agissait. C'était en fait la jeune femme qui m'avait libéré. Elle vint s'asseoir à côté de moi et me prit une de mes pattes. Sur le coup, je sachant pas ce qu'elle voulait faire, je me débattais jusqu'à ce qu'elle me demande de me calmer si elle voulait regarder ce qui me gêner tant. Je la regardais dans les yeux quelques instants avant de me détendre, de toute manière, essayer d'enlever ce collier m'avait totalement épuisé, je n'avais pu beaucoup de force pour me débattre. Je la laissais donc examiner le collier, elle allait surement voir si elle pouvait me l'enlever. Si elle y arrivait, je lui devrais beaucoup...

Son chat noir vint aussi regarder et observer, les deux compagnons se mirent à débattre sur un moyen de me retirer cette chose. Puis, après quelques secondes de réflexion, elle me dit qu'elle allait tenter d'arracher le collier avec ses mains. Avec ses mains??? Elle n'était pas humaine, ca c'est sur, un humain n'a pas une force comme cela....a moins qu'il soit très entrainé et musclé, mais ce n'était pas le cas de cette jeune fille. Je la laissais donc ouvrez à la tache de me retirer ce collier. Je la sentais tirer de toutes ces forces et je ressentais une pression de plus en plus grande au fur et à mesure qu'elle tirait. Au bout d'un moment, cela commençait à me faire mal, mais le collier céda bien avant que la douleur ne devienne insupportable.

Par réflexe, dès qu'elle me lâcha et laissa tomber le collier au sol, je m'éloignais d'un bon mètre d'elle avant de me retourner pour la regarder. Je devais énormément à cette inconnue, elle m'avait d'une part libéré de ce terrible marchand, mais également retiré un collier qui menaçait ma survie. Des remerciements s'imposaient, timidement, je lui dis pour la première fois:

" hum....merci....pour ce que tu as fait pour moi...."

Ma voix était tremblante, j'étais encore sur le coup de l'émotion avec tout ce qui venait de se dérouler. Je me présentais donc tout en voulant en apprendre plus sur elle.

" Je...je m'appelle Spyro...et...toi?? Tu t'appelles comment?? et tu es quoi au juste...?"

Le petit dragon s'éloigna de moi à toute vitesse mais s'arrêta à quelques mètres avant de tourner vers moi ses grands yeux violets. Il était si mignon... Je n'avais jamais vu une créature aussi fragile et pourtant si forte.. J'esquissais un sourire devant le regard brillant du dragon.
Puis, il ouvrit la bouche pour la première fois.

" hum....merci....pour ce que tu as fait pour moi...."

J'en restais bouchée bée. Sa voix était si enfantine, elle allait parfaitement avec sa petite taille. Cependant elle était tremblottante. Pourquoi ? Je n'avais aucune envie de lui faire du mal... Mais j'étais surtout statuée par ses paroles. Personne. Personne ne m'avait jamais remercié... J'étais un vampire, tout le monde méprisait ma race qui était censée être arrogante, égoïste et par dessus tout dangereuse. Personne, personne ne remerciais un vampire. Pour quoique ce soit.
Je restais donc là, une expression étonnée peinte sur le visage, à observer cette petite créature à qui j'avais redonné la liberté.

" Je...je m'appelle Spyro...et...toi?? Tu t'appelles comment?? et tu es quoi au juste...?"

Il semblait hésiter, trébuchant sur chaque mots. Ainsi donc il se nommait Spyro... Un nom très enfantin qui lui allait à ravir. Je souris en l'entendant demander ce que j'étais éxactement. Il n'avait donc pas remarqué que je faisais partie de la race la plus détestée des Mondes ? Etonnant. Mes crocs auraient dûs le mettre sur la voie pourtant... Cependant je m'assis plus confortablement en face de lui et l'observais en souriant. Minuit vint se loger dans mes bras, ronronnant sous mes caresses.

Je me nomme Misao, dis-je en penchant la tête sur le côté. Je suis un vampire provenant d'un clan errant. Et Minuit est mon chat de compagnie, ajoutais-je en baissant les yeux sur mon amie qui ronronnait de plus belle.

Je me tus. Que dire de plus à mon sujet ? J'étais juste un être sanguinaire normal. Un être que tout le monde qualifiait de monstre sans me connaître vraiment. Mais une question me brûlait les lèvres en voyant les grands yeux expressifs de ce petit dragon. Je le revoyais dans cette cage de fer, un collier emprisonnant son cou, les écailles souillées par la poussière noire de la ville et les yeux balayant sans la oir, la foule d'hommes qui voulait se l'approprier. Cette image me fit un pincement au coeur. Heureusement que j'y avait mit fin.. Je n'aurai pas supporté de laisser cette pauvre créature sans défence, au milieu de ces hommes...

Comment t'es-tu retrouvé sur ce marché noir ? lui demandai-je d'une voix douce en le fixant. Tu n'avais pourtant rien fait de mal je suppose...

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j'avais posé plein de question à la jeune inconnue, cette dernière se mit assisse en face de moi, souriante, son chat venant se loger dans ses bras. L'inconnue se présenta enfin, elle se nommait Misao et se disait appartenir à la race des vampires, son chat, quand à lui se prénommait Minuit. La race à laquelle Miaso appartenait ne me disait pas grand chose, je n'avais jamais rencontrer de vampire, ni entendu parler d'eux. D'un certain point de vue, je n'avais jamais côtoyer personne et je n'avais reçu qu'une éducation des plus basiques avant que mes parents ne disparaissent tragiquement. J'étais donc ignorant sur toutes les races qui peuplaient ce monde, les vampires étaient une nouvelle découverte pour moi, mais ce que je ne savais pas encore, c'était si je devais m'en méfier ou non.

La vampire dénommé Misao me demanda alors comment je m'étais retrouvé dans une cage. Immédiatement, je revoyais les images qui précédaient ma capture, je me revoyais de nouveau à la recherche d'une proie avant de tomber dans cet infâme piège et de voir mon cauchemar commencer. Je répondis donc à Misao:

" Je cherchais quelque chose à manger, quand je suis tomber dans un trou...c'était un piège tendu par les humains. Puis, je me rappelle plus de grand chose, mais je me suis retrouvé dans une cage, puis dans ce marché..."

C'est alors que je me rendais compte que je n'avais toujours pas mangé, et c'était dû à la recherche de nourriture que je m'étais retrouvé dans une cage comme un vulgaire animal. Mais une question me taraudait l'esprit, pourquoi m'avait-elle libéré? je m'empressais de lui poser la question

" Pourquoi tu m'as libéré?? J'ai vus que tu avais donné une grosse bourse à ce gros méchant...pourquoi m'as tu délivré de cet enfer? "

Une question qui peut paraitre bien bête, étant donné que la réponse que l'on attend le plus est le simple geste de bonne volonté, de bonté. Mais ces derniers temps, j'avais bien remarqué que peu de gens avait cette bonté d'âme et se souciaient guère des problèmes des autres, ils ne pensaient qu'à eux...

Ayant tout de même un peu plus confiance en elle, je m'approchais petit à petit de Misao...

Le vent commença à se lever, faisant légèrement danser mes cheveux dans mon dos. Le vant les yeux au ciel je remarquais que de sombres nuages s'approchaient tranquillement vers nous. Orage ou simple pluie. Minuit se hérissa. Orage donc.
Je reportais mon intention sur le jeune dragon aux écailles violettes. Il battit plusieurs fois des paupières et répondit à ma question. J'appris donc que, poussé par la faim, il avait exploré les environs avant de tomber dans un des pièges humains et qu'il avait été emporté sur le marché pour faire la fortune de ces hommes. Un profond dégout s'empara de moi. Les humains n'avaient-ils donc aucune conscience ?

La petite créature regarda ses environs à la recherche de quelque chose. Un confrère ? De la nourriture ? Mais elle reporta son intention sur moi et me posa alors la question la plus importante. Je souris en l'entendant parler, il avait encore un language enfantin. C'était la question qu'un prisonnier pose à son sauveur, une fois délivré. Je l'attendait, et je savais pleinement la réponse, même si elle pouvait l'étonnée.
Minuit se leva et alla déambuler autour de nous, en regardant partout. Je souris en la voyant courir après un papillion et regardais de nouveau le dragon aux écailles violettes. Il se rapprocha néanmoins de moi. Un peu.

Si je t'ai délivré, dis-je en souriant, c'est parce que aucune créature ne mérite d'âtre enfermée dans une cage puis vendue comme de la simple nourriture. Chacun à la droit à la liberté. Du moins, c'est ce que moi je pense. Si ça avait été une autre créature à ta place, j'aurai fait de même car elle n'aurait plus eu la liberté et serait morte de tristesse...

Je fis une pose. Il y avait d'autres choses à dire. Minuit tournait autour du papillion en sautant en l'air. Je secouais la tête en le regardant et poussait un léger soupir avant d'aller la récupérer et la mettre sur mes genoux, une fois assise.

Vois tu, repris-je en regardant Spyro, si tu étais tombé sur un autre vampire que moi, il n'aurait pas fait ce geste en t'achetant pour te rendre ta liberté. Il aurait saccagé tous ces humains et t'aurai tué ensuite. J'ai beau en être un, j'ai gardé ma conscience. Je ne me suis pas laissée entrainée par la haine et l'abus de sang. Ne me demande pas pourquoi, je ne sais pas... C'est juste que quand je t'ai vu, tout seul sur cette table et les yeux ayant perdu cette lueur vivante, je n'ai pas hésité...

Invité

La vampire, Misao, m'expliqua alors, comme je lui avais demandé, pourquoi elle m'avait libéré. Selon elle, aucune créature ne méritait de pourrir dans une cage et d'être traité comme de la simple marchandise. Pour elle, toute chose avait droit à sa liberté, c'est pourquoi elle m'a libéré, moi ou toute autre créature qui se serait trouvé dans ma situation. Misao se mit alors à regarder son chat, Minuit, je me mis à le regarder également. Ce dernier jouait avec un papillon, je jurais me voir dans ce chat, à jouer avec tout ce que je trouvais. La vampire prit alors le chat sur ces genoux avant de poursuivre, elle m'avertissait que s'était un autre vampire qui m'aurait aperçus, il n'aurait pas hésité à tuer tout le monde, moi y compris. A ces paroles, je ne pus me retenir de déglutir...j'ai eu de la chance d'être tombé sur elle alors. Elle m'expliqua sa différence par rapport aux autres vampires, elle avait gardé une conscience et arrivait à contrôler son gout pour le carnage et le sang. Puis, à ce qu'elle me dit, je compris que ma situation lui avait brisé le cœur...Devant un tel discours de sa part, je ne peux m'empêcher de lui dire à nouveau merci.

Je sentis alors mon estomac grogner, je n'avais toujours pas mangé enfin de compte. Je commençais à renifler l'air à la recherche d'une proie. Je dis alors à Misao:

" hum...Je n'ai toujours pas mangé au final et je commence à être affamé. "

Je me mis alors à suivre une piste, guider par mon flair. La vampire me suivait, elle devait être intéressé par mon comportement ou je ne sais quoi d'autre.

Tout en cherchant, je lui demandais:

" Mais que fais-tu en plein territoire humain? Les humains et les vampires ne s'aiment pas du tout pourtant, ils se haïssent même? Pourquoi avoir pris le risque de venir jusqu'ici? Si ce n'est pas indiscret. "

Minuit monta le long de mon bras pour venir se loger autour de mon cou. Je sursautais. C'était bien la première fois qu'elle faisait ça. Cependant ce ne fut pas elle qui ne surprit, ce fut sa chaleur corporelle qui se propagea de son corps au mien. Cette sensation était étrange. Ma peau picotait à l'endroit où mon amie s'appuyait. Je souris.
Le petit dragon se releva soudainement, en levant son flair vers le ciel. Je connaissais cette mimique. Je l'utilisais souvent pour chasser et trouver une proie...alléchante.
Il me signala qu'il n'avait toujours pas mangé. Je comprit mieux.
Je me levais donc. Minuit se jeta à terre en miaulant, se rattrapant agilement sur ses quattres pattes. Elle me lança un regard noir. Elle aurait probablement voulu rester là, binen au chaud contre moi, froide.

Le petit dragon avança et je lui emboitais le pas. Il me regarda, étonné, et me demanda pourquoi une vampire telle que moi, était de passage dans la région humaine.
Il était vrai que les vampires et les humains n'étaient pas vraiment amis... Cette question avait donc tout son interêt. En réalité, je ne savais pas vraiment pourquoi j'étais venue ici.. Une intuition sans doute. Ou tout simplement l'envie de voir comment se déroulait une vie humaine. Une vie normale.
Je m"éclaircit la gorge et répondit donc au dragonnet.

Ce que je fais ici ? En toute franchise, je ne sais pas... J'adore voyager et découvrir des choses, apprendre ce que je ne peux pas apprendre dans les livres. Je suppose que je suis venue ici dans l'espoir de ressentir ce que j'avais pu ressentir dans mon ancienne vie humaine...

Je baissais les yeux sur mes bottines noires. Elles éraient pleine de boue. Je continuais de marcher, sans dire un mot. Après tout, ce petit dragon était peut être très sympathique, il n'en restait pas moins un étranger. Je ne devais pas en dire trop sur moi même..
Minuit me scruta de ses yeux bleu turquoise. Je détournais le regard et m'adressais au dragonnnet.

Tu cherches à manger, n'est ce pas ? Tu veux de l'aide ?

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