Terres de neige (pv Galadrielle)

Mes bottes crissaient dans l'épaisse couche de neige blanche. Ma cape noire voletait autour de moi sous les bourrasques de vent glacé. Minuit s'était enroulée autour de mon cou pour échapper au froid, sa chaleur corporelle se propageant sur ma peau. C'était une sensation assez agréable et pourtant étrange.. Sa queue chatouillait ma joue, m'encourageant à continer d'avancer dans ce désert blanc.
Le froid ne me faisait rien. J'étais froide, la morsure glacée du vent sur ma peau de marbre ne me faisait donc aucun effet, contrairement à Minuit qui tremblait.
Au loin, les montagnes se dressaient, imposantes, un nuage de neige fouettant les sombres roches. Le silence était maitre dans cet endroit, même si des rares oiseaux, amateurs de froid, faisaient de courte apparitions.

Pourquoi ? marmonna doucement Minuit à mon oreille Pourquoi a-t-til fallut que tu choisisses les Montagnes Gelées ?

Elle tremblait toujours, ses soubressauts à cause du froid se propageant à moi. Malheureusement, je ne pouvais rien faire pour améliorer son état... Ma prendre dans mes bras glacés nn'aurait pas arrangé les choses... Elle devait tenir le coup, seule, sans mon aide.
C'était la seule chose que je regrétais dans ma nouvelle nature : être incapable de réchauffer mon amie dans les moment difficiles comme celui-ci. Ma froideur la surpenait toujours.
Comme je ne répondais pas à sa critique, concentrée sur la vaste étendue blanche qui s'étendait face à moi, elle planta ses petites griffes dans la peau de mon cou. La blessure me picota légèrement. Elle avait réussi à avoir toute mon attention.

Quoi ? Qu'est ce que tu as, pestai-je en grognant légèrement

Où on va cette fois encore ? soupira mon amie, sachant très bien mon excès de colère passagé.

Je ne sais pas où j'allais. Comme d'habitude, je prenais de la distance avec mon clan, préférant explorer les rands espaces...
Ce que je voulais, c'était découvrir. Mes livres me faisaient tant rêver... Je voulais apprendre, en apprendre plus sur les mondes. Minuit avait du mal à comprend cette soif de connaissance. Elle préférait ma soif de sang. Elle n'avait pas tord d'un côté.. Comment un vampire, un être violent, sanguinaire et sans pitié pour sa proie, pouvait-il être attiré par les grand espaces, la lecture et le savoir ?
Je n'avais pas la réponce à cette question. Je supposais seulement que, dans mon ancienne vie, ç'à avait été les choses que j'avais aimé.

Je ne sais pas Minuit, répondis-je doucement en caressant du bout des doigts son pelage noir soyeux. Comme toujours, nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve...

"Ce que l'avenir nous réserve"... Une expression belle et bien humaine. Même si j'étais immortelle, je ne pouvais pas prédire l'avenir. Je soupirai et accélarai la cadence. Après tout, c'était exitant de ne pas savoir où aller.

Le fronts froids hivernaux était accompagés d'orages d'hiver donnant lieu à de forte rafales et tourmentes de neige. Je prenais soin d'être discrète car, les avalanches d'hiver était assez fréquent dans ce lieu. Ces éboulements sont les plus redoutables car, pratiquement rien ne peut faire prévoir le moment et le lieu où elles se produiront. Il suffit du passage d'un chamois, un coup de vent, d'un bruit de voix, pour qu'elles se mettent en marche, dévalant les pentes dans un bruit de tonnerre, se grossissant à chaque mètre des pierres, des blocs de rochers, des broussailles qui se trouvent sur leur passage et dont le poids accélère la vitesse.

Malgré tout ceci, je continuais ma route dans les fronts froids hivernaux qui était accompagnés d'orages d'hiver donnant lieu à de forte rafales et tourmentes de neige. Le contact du froid sur ma peau provoquait des masses d'engelures sur mes mains et mes pieds. Habituellement, mon pouvoir de guérison m'aurait grandement servit. Mais dans ce lieu, il y avait aucune plante utile à ma disposition. Mon but était clair et précis avant même que mon départ soit donné et désormais, je n'avais guerre le droit de reculer et de faire demi-tour.

Mon intention était de me rendre dans un lieu glacé au pire condition pour mettre mon corps en épreuve. À cette fin, mon corps développera des habiletés, des techniques de combat et de défense, de renforcement afin de ne pas sentir le froid et de le combattre ainsi évitent une mort certaine. Cette épreuve serra lourde et difficile et je devrai faire preuve de logique car, si je n'arrive pas à tolérer et à gérer ce froid, personne ne pourra m'aider. Enfin, je dis personne, mais, j'oubliais mon compagnon. Ce loup blanc tolérant de basse température pouvait bien me servir de chaleur. Mais, pour le moment il fallait tout simplement avancer...Oui...avancer.

Par conséquent, aucun soldat ne devait me suivre car, personne ne devait veiller à ma sécurité. Seul, moi et mon compagnon devait être présent. À l'assemblé général, mon peuple avait finalement accepté ma demande, ce qui donne la raison de mon départ.

L'enflure douloureuse que provoquait mes engelures devenaient insupportable. Je devais prendre une pause, mais, je n'avais rien pour me réchauffer. Je scupté l'horizon et y remarqua une grotte non loin de moi. Je décidé de m'y rendre afin de me réchauffer un peu car, la température de mon corps devenait très dangereuse.

- Bon....sang....il...il...fait...si...froid.

J'étais complètement glacé. Mes mains, mes pieds, mon visage, je n'arrivais plus à les sentirs. À ce moment, mon loup s'approcha et se coucha près de moi. Je pouvais sentir sa chaleur corporel sur mon corps et ceci me provoquait de grand tremblement. La sensation du corps se dégelé était intense et presque insupportable. Le procéssus était douloureux, mais le pincement continuait toujours aussi intensément. Malgré cela, je savais que mon corps reprennait de la chaleur et ceci était positif.

- Heureusement que je suis là, Hein...Mais, Galad, tu ne crois pas que cette épreuve était trop précosse. Tu n'étais même pas préparé et....

- Arrête.... je...je serai capable.... fait...fait moi confiance.

Je pouvais comprendre les paroles de mon loup grace à ma faculté de l'écoute de la terre. Je pouvais entrer en communication avec la nature afin qu'elle me vienne en aide et ceci par toute sorte de façon que je n'énuméra pas. Ainsi, je peux parler et entendre les arbres, les éléments, les plantes, les animaux et ainsi de suite. Ce loup est particulier et est mon compagnon destiné. Il est certain que le lien entre moi et lui est très puissant. Sur ce fait, je m'endormis paisiblement à l'abrit du froid.

- Galad...réveille toi...je crois qu'il y a quelqu'un à l'extérieur.

Aussitôt, je sortis de ma torpeur et remarquer qu'il avait raison. Des bruits de pas venait en ma direction....Était-ce un animal, un ennemi, un soldat...?

Le vent fouettait mon visage, faisant danser mes longues mèches brunes dans mon dos. Je me serrai le plus possible dans entre les pans de ma cape noire qui s'envolait. Malgré la violence des rafales, je parvenais à garder les yeux assez ouverts pour voir où j'allais. Minuit, quant à elle, enfonçait ses petites griffes dan ma peau pour éviter de partir sous les coups de vents. Je la sentais trembler comme une feuille et je regrettais de ne pas pouvoir la réchauffer dans le creux de mes bras. La sentir aussi fragile et moi aussi impuissante pour l'aider me serrai la poitrine...
Parfois, je maudissais ma froideur de mon corps mort, incapable d'offrir une accolade ou une poignée de main chaleureuse

Le brouillard s'installait en même temps que les flocons de neige se faisaient plus nombreux et toujours aussi épais. Le blizzard. Je soupirai doucement en continuant d'avancer. Je parvenais à voir à travers quelques rafales de neige mais au delà, il m'était impossible de me diriger...
C'est alors qu'une odeur me parvint. Sucré, mielleux... Très alléchant.
Instinctivement ma langue passa lentement sur mes canines sorties. Je n'avais aucune intention de chasser aujourd'hui, surtout en ce temps trop dangereux. Certes, le blizzard au milieu d'une montagne, c'était un contexte parfait pour s'attaquer à une proie sans que personne d'autre n'entende les cris et ne découvre le corps que la neige recouvrirait en quelques minutes...
C'était très tentant... Malheureusement, je n'étais pas motivée pour faire une victime de plus cette semaine. Le village que j'avais exterminé en une seule nuit à cause de ma soif m'avait largement suffit. J'avais même épargné quelques habitants, ce qui n'était pas dans mes habitudes lorsque je perdais le contrôle pour chasser.

Avec le recul, je me détestais. J'avais tué une trentaine d'innocents dans leur sommeil pour nous nourrir moi et Minuit.
Je secouais la tête. L'odeur envoutante était toujours là, tourbillonnant autour de nous avec les rafales de neige. Je sentis mon amie se redresser brusquement dans mon cou et prendre une attitude de prédateur. J'esquissais un sourire. Bien que je ne sois pas d'humeur à tuer, elle l'était et me serait d'une grande aide au cas où l'individu porteur de ce parfum s'attaquerai à nous.
Mais il était bien probable qu'il en décide ainsi. Ma seule présence pouvait effrayer n'importe quel être vivant... Ce n'étais pas pour me plaire. Je n'étais pas offensive. Je pouvais devenir dangereuse seulement lors de mes parties de chasses, lorsque je perdais le contrôle sur mon esprit. Durant ces moment, je me haïssais...

Curieuse de savoir où se trouvait le propriétaire de cette odeur exquise, je me mit à la traquer. Le vent gelé mordait ma peau toute aussi froide, ne provoquant en moi aucune réaction comme un humain l'aurait fait dans ces circonstances.
Minuit se déplaça sur mon épaule, frottant la joue contre la mienne.

Plus nous avancions, guidée par le parfum, plus le blizzard se levait; et bientôt je vis apparaître une masse floue et sombre au beau milieu de la neige. Je fermais les yeux et me concentrais. Je percevais deux présences côtes à côtes. Je m'avançais prudemment.
Bientôt, je distinguais un loup couché sur le sol avec une jeune fille roulée en boule qui s'appuyais contre les poils soyeux de l'animal pour emprunter lui emprunter un peu de sa chaleur corporelle.
Doucement, je me plaçais en face d'eux, les fixant de mes prunelles bleu cyan.

Vous ne devriez pas rester ainsi, au milieu du froid, dis-je en m'accroupissant à leur hauteur avec Minuit sur mon dos. Il me semble qu'il y a un refuge près de là. Vous allez geler ici, même si votre compagnon vous offre un peu de sa chaleur, ajoutai-je en désignant d'un signe de tête le loup.

Soudainement, les bruits de pas s’estompèrent. Une voix étrangère s’éleva dans la pénombre.

- Vous ne devriez pas rester ainsi, au milieu du froid.

Puis, une étrangère s’accroupit à notre hauteur. Cette dame accompagnée d’un animal peu commun, nous fixais intensément de ses prunelles bleues cyan. Son animal tant qu’à lui semblait un peu trop enthousiasmé par notre présence et selon moi, cela ne figurait rien de bon.

- Il me semble qu’il y a un refuge près de là. Vous allez geler ici, même si votre compagnon vous offre un peu de sa chaleur.

Cette dame avait répondu calmement en désignant d’un signe de tête mon loup sauvage blanc. Aussitôt mon loup grogna, car il pouvait sentir le danger. Si nous utilisons notre logique, cette étrangère était présente et n’avait aucune engelure. Elle avait traversé cette tempête et me conseillait un refuge. Selon moi, il n’était pas normal qu’un être puisse survivre aussi bien que cette dame dans de telles conditions. Deux possibilités m’était offertes en cet instant. Soit que cette dame était élémentaire ou, j’avais peine à y croire, cette dame pouvait être une ennemi juré. Une race qui ne ressent plus aucune sensation, ce qui expliquerait assez bien la situation. Cette étrangère ne pouvait être qu’un vampire.

J’étais partie sans aucune troupe pour assurer ma sécurité et voilà que j’étais devant une grande ennemie. J’avais de faible chance de survivre à une de ces attaques, car autour de moi, il n’y avait aucune végétation. Mes pouvoirs de la terre, m’était donc, inutilisables.

*Galad, dans quel pétrin tu tes mis?*

J’étais enragé après moi-même. La décision que j’avais prise à l’origine était irréfléchie et maintenant, je ne pouvais que m’en vouloir.

*Arrête Galad, réfléchie….*

Ne trouvant aucune solution. Je répondis bêtement et tout bonnement à la jeune dame.

- Ce serait une idée….Mais en y réfléchissant….Que faisiez-vous dans la tempête?

Je déposé doucement ma main sur le dos de mon animal afin de le calmé un peu. Je me levai doucement tout en regardant la femme dans les yeux. Il n’était pas vraiment le temps de l’offenser.

Nous avancions lentement. Trop lentement.
Les contours du refuge en pierre commençaient à se dessiner à travers les rafales de neige. Cependant, la jeune fille ne devait pas les voir puis que ma vision était beaucoup plus développée que celle des humains.
Malgré la proximité du loup, elle ne parviendrait pas à se réchauffer avant que nous ayons atteint notre but. Je la voyais tituber dans la neige, se rattrapant d’une main à la fourrure de son animal à chaque coup de vent glacial.
Je secouais la tête en soupirant. Il fallait aller plus vite. Je n’étais pas habituée à la lenteur, préférant l’enivrement vitesse. Cependant, je fis l’effort d’adapter ma démarche à celle de la jeune fille.
Il y avait bien une solution pour accélérer la cadence mais…qui voudrai se laisser porter par un vampire ? Il fallait être fou et avoir entièrement confiance en le vampire en question.
Moi-même je n’étais pas sûre d’être capable de la transporter. Mon corps était aussi froid que la neige, ce qui n’aurai rien arrangé à ses tremblements, et son odeur était trop alléchante. Je luttais chaque seconde contre ma conscience sanguinaire pour éviter de déraper et perdre le contrôle.

Une rafale de vent ébouriffa violement mes longs cheveux bruns et ma cape noire claqua.
Ma cape…
Je n’en avait pas besoin. J’étais aussi blanche que les flocons, je parvenais à garder les yeux ouverts malgré la violence du vent et je ne gêlerai jamais comme cette fille car je l’étais déjà.
Je détachais ma cape lorsque la jeune fille me demanda ce que je pouvais bien faire dans un lieu aussi froid que celui-ci.
Je souris à se question en laissant tomber le long vêtement noir sur ses épaules. Avec un peu de chance, elle serait quelque peu protégée du froid et du vent.
Chaque personne que je rencontrai me posait cette question. Mais je ne connaissais pas vraiment la réponse…

Le refuge de montagne se trouvait à présent à plus d’une trentaine de mètres de nous. Inutile d’aller plus vite. Nous étions arrivés.
J’entrepris donc de répondre à sa question en m’accordant quelques secondes de réflexion.

Je ne sais pas, dis-je d’une voix claire pour qu’elle entende ma voix à travers les sifflements aigus et incessants du vent dans les montagnes. J’ai un goût prononcé pour la solitude.

Minuit grogna. Je souris et caressais lentement son pelage noir et soyeux qui chatouillait ma joue blanche. Bien entendu. Je n’étais jamais seule. Minuit était là et le serai toujours, jusqu’à la fin de l’éternité. Je l’avais transformée en chat sanguinaire dès que je l’avais découverte, ce qui expliquait qu’elle avait l’apparence d’un chaton plusieurs décénies après sa naissance.

J’aime découvrir de nouveaux espaces…tout simplement.

Je haussais les épaules en lui adressant un sourire. J’étais moi-même incapable d’expliquer ma présence en ces lieux. Je savais que dans mon ancienne vie j’avais passé le plus clair de mon temps dans les forêt entourant mon village.. Mon goût pour la solitude et la découverte de grands espaces ou de connaissances devait probablement résulter de ce trait de caractère…

Le refuge de pierre se trouvait juste devant nous. Je pris les avants et atteignit la porte de la vieille bâtisse en moins d’une demie seconde. J’ouvris la porte pour laisser passer la jeune fille et son loup. L’intérieur était beaucoup plus chaleureux et je fus surprise de voir qu’un faible feu brûlait dans la cheminée de l’unique pièce.
Minuit sauta prestement à terre et s’approcha des flammes. Elle se roula en boule juste devant. Moi, en revanche, je me tenais à l’écart et m’appuyais sur l’un des quatre murs de pierre grise.
Je dévisageais la jeune fille et son loup sans pour autant paraître irrespectueuse.

Je ne me suis pas présentée, lançais-je en souriant. Je me somme Misao et voici Minuit, ma plus fidèle amie, ajoutai-je ne désignant la boule de poils noirs qu’était devenue mon amie.
Mais…que faites vous seule au beau milieu d’une tempête de neige ? C’est très dangereux. Il y a beaucoup de créatures mal intentionnée dans les environs…