La bataille des Anouatis 1 ( pv : Misao , Handoar, Meron, Eleo, Shaï, Mÿneria, Kalec )

Le Barrage des Anouatis.


Grand lieu d’échange entre espèce et point de contrôle de l’entrée
du royaume des humains, c’est une construction qui a rassemblé bien des humains
en son contrebas. En effet, dans un lointain passé, les humains ont construit
avec l’appui des nains un immense barrage , pour libérer le lit fertile de la
rivière. Celle-ci coulait dans une très large vallée, à présent remplie de
champs et d’habitations .


Mais en cette fin de journée décisive, tout n’étais plus que
chaos. Les habitants ont dû fuir leurs maisons, des champs sont en feu pour
éviter que les ennemis ne les utilisent. Un grondement sourd monte du fond de
la vallée , des étendards flottent dans le vent glacé qui balaye la plaine. A l’entrée
de la vallée s’est massé l’armée de l’Alliance, amas de démons de bas étages,
de drows voulant régler un ancien conflit, de vampires ayant soif de sang. De l’autre
côté, juste devant le barrage qui donne l’accès aux terres humaines ,se trouve
les coalisés venus pour défendre leur terre. Des humains voulant sauver leur
vie , des anima voulant venger les leurs
et regagner leurs terres perdues, des Elfes voulant prévenir une éventuelle
attaque de leurs terres.





Chacun se regardent au loin, chacun tente d’intimider l’autre.
La montagne qui entoure la vallée est envahie peu à peu par les quelques wyrms
et dragons renégats restants, ou encore par les montures hyppogriffes de certains elfes. Chacun se mesure, se met
en place. Les généraux de chaque armée se consultent avant que la tension ne
soit à son apogée.


Une rumeur circule dans les rangs que les gardiens ne sont
pas là, et qu’ils ont abandonné les êtres des Terres Franches. La loi du
Tallion ne demande qu’à être appliquée part les Animas, premières victimes de
cette invasion. Plus qu’un seul faux pas de la part d’un camps ou de l’autre,
et c’est le déferlement violence sur la
vallée des Anouatis.


Moi , dans un creux de rochers, bien au dessus du champs de bataille, je guette .....

Je courrais. Mes cheveux volaient dans tous les sens et les paysages se succédaient sous mes yeux à une vitesse effarante. C’était à peine si je pouvais les voir ou si je les remarquais tant j’étais concentrée.
En effet, aujourd’hui était enfin arrivé. Je n’avais pas vu le temps passé. Si mon cœur avait encore été vivant, il aurait battu à tout rompre dans ma poitrine tellement j’étais impatiente, excitée et inquiète… Les peuples allaient se faire face en une ultime bataille sanglante et sans pitié.
J’allais en être, mais pas du côté où on aurai envisagé de voir un vampire.
J’allais trahir. Trahir ma race, mon clan. L’alliance Démoniaque.
Je savais ce que je risquais et je l’acceptais, quelque soit le prix à payer. Minuit l’approuvait également. Je savais pertinemment que rien ne serai plus pareil après cela, que je serai sans aucun doute bannie de mon clan actuel. Mais je ne pouvais pas laisser tomber mes amis.

Je ralentis ma course et m’arrêtais enfin sur le haut d’une colline. Minuit me rattrapa et se posta à côté de moi, le souffle court. Je fixais la plaine.
La Barrière des Anouantis.
C’était la première fois que je venais ici, bien que j’aurai aimé m’y rendre sous un autre prétexte. Je remarquais que les alentours étaient déserts, comme si la nature s’était rendu compte que quelque chose allait se passer…
Je soupirai et baissais les yeux. Nous y étions enfin.

Quelque chose de doux effleura mes jambes. Je fixais mon amie. Les yeux turquoise de Minuit me fixaient, scintillant comme des étoiles. Elle n’eu pas besoin de parler pour que je comprenne ce qu’elle voulait dire. Je me baissais et lui tendis mon bras droit. Elle s’y agrippa avec ses petites griffes et monta sur mon épaule pour s’enrouler autour de mon cou, sous la barrière des mes longs cheveux. Sa chaleur corporelle picotait légèrement la froideur de la mienne.

Tu ne crois pas que nous risquons notre peau ? murmura Minuit à mon oreille.

Je souris. Bien sûr que si. Elle s’inquiétait pour elle. Pour nous.

Comme à chaque fois que nous rencontrons un humain ou un anima, lui répondis-je en riant.

Je la sentis se raidir à l’entente de mes paroles. Sans détacher mon regard de La Barrière des Anouantis, je caressais doucement son pelage noir comme la nuit pour tenter de la rassurer, même si mes tentatives étaient vaines.
Je quittais mon point de vue. Au loin, je vis des silhouettes se rassembler. Je repris ma course folle. Minuit s'accrochait à mon cou de toutes ses forces.
Bientôt, j'arrivais sur la champ de batailles.
En face, l'Alliance commençait déjà à se rassembler. Leurs membres se consultaient du regard, attendant un quelconque ordre d'un supérieur. Je promenais mon regard autour de moi. Des Animas, des Humains et des Elfes s'étaient rassemblés, ayant le même comportement que leurs ennemis. Le ton était donné.

Tout peut nous arriver, Minuit...

Même le pire. Je chassais cette idée de mon esprit. Je n’avais pas vraiment eu le don de la rassurer mais elle sembla comprendre mas paroles.
Je fis un pas en avant.
Les dés étaient jetés. Impossible de revenir en arrière.
Restait à savoir qui l’emporterai…

La bataille s'était engagée rapidement. Déjà je pouvais entendre le fracas des armes sur les boucliers, les cris de douleurs ou de rage. une mélodie si familière, qui n'était pas grand chose comparée à ce que j'ai put vivre lors de la Grande Bataille contre le Dieu Arou. Mon coeur se serrait pourtant, quand je sentais dans le champs de bataille l'aura de mes gardiens. Ainsi, ils étaient quand même venu, même s'ils n'utilisaient pas leurs pouvoirs. Je souriais, fière d'eux et en même temps attristée. Les pauvres, la vie qu'ils vont mener ne va pas être des plus heureuses. Et je me sentais en partie responsable.
Pour moi, ils n'étaient pas encore prêt pour ce genre de bataille.C'était dangereux, aussi bien pour eux même que pour les autres. S'ils en viennent à utiliser leurs pouvoirs de gardiens sans les contrôler, qui sait ce qui pourrait arriver. Mais les dieux avaient décidé de les mettre à l'épreuve, et moi je devais ronger mon frein à les regarder, sans rien faire.

Perdue dans mes pensés sombres, je ne sentis pas l'ombre planer au dessus de ma tête. Ce ne fut que lorsque le dragon s'approcha à une centaine de mètres que je réagis, tournant ma tête pour l'apercevoir. Son aura m'était familière, mais je n'arrivais pas à savoir d'où. Quand il fut assez proche pour que je le distingue, je reconnu le dragon qui se disait renégat, Kalec.
Je ne le craignais pas, quoiqu'il était un dragon de la foudre, car il était d'un général neutre.son aura ne présageait rien de belliqueux, et je le regardait se poser non loin de moi, s'allongeant dans la dépression dans laquelle j'étais. Il avait grandi, mais ressemblait toujours au même dragon noir zébré de bleu.
Il m'interpella,me demandant pourquoi je ne participais pas à la bataille. Je soupirais, rivant de nouveau un regard attristé sur la bataille.

" Hélas non , cela m'est interdit. Pourtant je voudrais bien.... Et toi alors , tu ne participes pas ? Pourtant ton sang de "renégat" devrait t'y pousser ! Ha ha ha .... "

Bien entendu, cette remarque était ironique, car je savais bien que même s'il se disait renégat, il n'en était pas vraiment un. Tout du moins, à mes yeux. Je posais mon regard sur lui, le toisant. Puis souriant, je fis une remarque sur son physique.

" Tu as bien grandi depuis notre dernière rencontre. Niveau maturité aussi ~ ? "

De nouveau je souriais, malicieuse et taquine. Il fallait bien que je me change les idées après tout ....

Tous se battaient, et moi... je m'amusai, les corps glissaient à mes pieds, mes mains frappaient, je mordais, mon corps était couvert de sang, et j'avais pour mission de trouver cette sale traîtresse, de la tuer et de lui faire subir les pire sévices, j'allais a nouveaux m'amuser, et si j'y passais cela ne ferai que me soulager de ce lourd fardeau qui et la vie, je courais dans ce champs de bataille, j'attrapais un jeune homme et de mon épée je lui coupais la tête, j'avais soif, soif de sang, j'étais excitée comme jamais, l’odeur du sang emplissait ms narines, je humais le parfum de la victoire, je n'en pouvais plus, je devais la trouver, immédiatement, la tuer, en faire de la charpie à donner à manger à tout ceux de mon peuple, après tout c'était eux qui m'avaient sauver d'une mort tragique, je devais les venger.

Je m’arrentais quelque secondes montant en haute d'une falaise pour regarder tout autour de moi, le sang glissait le long de mon corps et de mon armure, je me tenais plus droite que la fierté ne me le permettais.
Monta vers moi un jeune homme plein de courage, je le regardais en souriant d'un aire amusée, puis je l'attrapais par le coup

"quel genre de fou es-tu pour ne pas avoir peur de moi, petit sot§ je suis Eleonnorae Morticia, je mourrais si il le faut, MAIS JE VOUS EXTERMINERAIS TOUS"

un puissant rire sarcastique sortis de ma bouche, à ce moment mon armée de vampire surgis encerclant le champ de bataille et passa à l'attaque sous mon rire. J'étais fière d'eux, ils se battaient comme des chef, et étaient aussi fou et sauvage que leur maîtresse eux aussi tuaient tout sur leur passage les allers comme les ennemis, je m'amusais à es regarder, et je jouais avec eux comme un humain joue au echèques, le barrage étant mon plateau de jeux, j'aperçus alors la jeune vampire que je voulais tuer, le sourir au levres je sortis mon épée et courut vers elle.

Elle était avec un jeune animas, elle avait l'air de tenir vraiment à lui, une idée me parcourut alors l'esprit, j'attrapais le jeune homme dans mes bras mordant son cou et faisant glisser son sang dans ma bouche, puis je m'adressais à la jeune fille

"ce jeune homme est comme toi traîtresse,, il ne mérite pas de vivre! personne ne merite de vivre ici, pas même moi! je vais donc tous vous tuer, un à un! et JE N'EN OUBLIERAIS PAS UN SEUL!!!!!!!"

Mon rire résonna à nouveau, je n'avais jamais autant rie, mais cette guerre me mettais de bonne humeur

"qu'allons nous faire subir à ce jeune homme? aller je suis de bonne humeur JE VAIS JUSTE T'EGORGER!!!!"

Je sortis ma dague la mettant sous le cou du jeune anima, une damoiselle en armure me sauta dessus en hurlant que j'avais tué ses parents, je me retournais la plaquant au sol

"J'AURAIS DU AUSSI TE TUER TOI!!!"

puis je lui cassais les doigts un à un, le lacérais de coup de couteau et enfin plantais mes dois dans ses orbites, le sang noir giclais de ses yeux, je fini par abréger ses souffrance en la tuant, je rattrapas alors le jeune anima

Du sang. J'étais tâchée de sang. Mais ce n'était pas le mien qui coulait le long de mes doigts tremblants. C'était le leur. Celui des vampires, ceux de ma race.
Je tuais les miens. C'était une perspective à laquelle j'avais songé il y a quelques semaines auparavant, mais je m'étais refusée à croire que cela arriverait.
Et pourtant...

Je regardais autour de moi. Tout n'était que souffrance et haine. Les corps pâles inertes qui jonchaient le sol baignaient dans leur sang. Je n'arrivais pas à croire que c'était moi, une vampire, qui les avait tué eux, des vampires. Mais je faisais ça pour la bonne cause. Je protégeais Handoar et les siens ainsi que les Elfes et les Humains des morsures mortelles de mes congénères.
Minuit ne se trouvait pas à mes côtés, pour une fois. Je lui avait dit de partir peu avant que le combat n'éclate, même si je savais qu'elle aurait préféré y participer... Mais je l'avais fait pour elle. Je ne tenais pas à la retrouver, elle, ma seule amie, au beau milieu d'une flaque de sang qui serait le sien... Je chassais cette pensée de mon esprit. Minuit était à l'abris. Je n'avais pas à m'en faire pour elle.

En revanche, pour Handoar... Mes prunelles bleues se mirent à le chercher.
Où était-il ? Est ce que tout allait bien pour lui ? Etait-il blessé ?... Tant de questions m'assaillent sur sa sécurité.

Le temps se figea. Les armes s'entrechoquaient lentement.
Les combattants semblaient mouvoir au ralentis, des cris de guerres et de souffrance déformant leurs visages. Mais je ne les entendais pas, comme si un mur transparent nous séparait. Comme si je me trouvais à des lieues de là...
L'impensable se déroulait sous mes yeux à à peine dix mètres de moi.
Ce que j'avais redouté mais que j'avais refusé de croire se déroulait.
Immobile, en état de choc, je fixais cette femme, blanche comme la neige, les yeux injectés de sang, qui se tenait devant Handoar.
Elle était sûre d'elle. Sûre de son coup. Je la vis se pencher sur mon ami et une fraction de seconde plus tard, elle avait du sang au coin de ses lèvres. Relevant la tête, elle me regarda.

"ce jeune homme est comme toi traîtresse,, il ne mérite pas de vivre! personne ne merite de vivre ici, pas même moi! je vais donc tous vous tuer, un à un! et JE N'EN OUBLIERAIS PAS UN SEUL!!!!!!!"

Ignorant les combattants qui m'entouraient, qu'ils soient Démons, Elfes, Humains ou Animas, je fendis les rangs, me précipitant vers celui qui comptait le plus à mes yeux.
Il tentait de combattre, de se libérer de cette vampire sanguinaire dont on ne pouvait que facilement deviner les intentions. Les guerriers me barrèrent le passage, ralentissant ma course. Si je ne me dépêchais pas il serai trop tard pour lui.
Une douleur déchira ma poitrine quand je vis que mon ami était couvert de sang. Le sien. Une morsure sur le cou. Qu'avais-je fait ? Je n'aurai jamais dû m'éloigner de lui et le protéger...

"qu'allons nous faire subir à ce jeune homme? aller je suis de bonne humeur JE VAIS JUSTE T'EGORGER!!!!"

La vampire sortit une dague qu'elle pointa sous le cou de Handoar. Je vis rouge.
Les cheveux emmêlés, la respiration haletante et emplie d'une détermination et d'un courage qui m'avait été jusque inconnu, je me glissais entre eux deux, face à la jeune femme. Je libérai mon ami de sa poigne de fer et le protégeait derrière la barrière de mes bras.
Jamais je ne laisserai quelqu'un le toucher où lui faire du mal. Et surtout pas cette vampire. Je ne le permettrai pas.

Fuis ! Pars de là !, dis je à mon compagnon sans lâcher des yeux les prunelles rouges de mon ennemie.

Il fallait qu'il parte. Jusque là je ne m'étais pas trop inquiétée pour lui, étant donné son habileté à combattre mais à présent une seule pensée occupait mon esprit. Le protéger, le mettre à l'abri des miens. De moi.

Un rictus de rage traversa mon visage. Je perdais le contrôle que j'avais tenté de garder jusque là lors de mes affrontements avec mes semblables.
Ma nature reprenait le dessus sur mon esprit et je ne pourrait la repousser une fois de plus.
Je ne voulais pas que Handoar me voit ainsi.
Etait-il partit comme je lui avait demandé de le faire ? Je l'espérait plus que tout.
Je tournais rapidement la tête derrière moi et rencontrai des prunelles vert forêt. Les siennes.
Je lui lançais un regard suppliant. Il fallait qu'il aille ailleurs dans le combat, quelque part où je le saurai plus en sécurité.
Mes lèvres bougèrent. Je ne sais pas si il entendit mes paroles dans le brouhaha de la bataille.

S'il te plais, vas ailleurs... Je t'aime..

Une douleur violente déchira mon épaule droite. Je hurlais. Je portais ma main sur le haut de mon bras et la retirai. Du sang tâchait ma main. Elle venait de m'entailier profondément l'épaule d'un de ses ongles.
Je levais mes prunelles bleues sur le sourire machiavélique et ensanglanté qu'arborai la vampire. Quelle idiote je faisais ! J'avais appris à ne jamais relâcher ma vigilance et c'était pourtant ce que j'avais fait. Mais au moins, si je venais à mourir à l'issue de ce combat, j'aurai vu le visage de Handoar une dernière fois. Mai je chassais cette perspective de mon esprit.
Un grognement s'éleva de ma gorge tandis que je fixais sévèrement la vampire et ma lèvre supérieure se retroussa sur mes crocs.

Je saisis son bras et la griffais, entaillant sa chair pâle et dure comme le marbre. Elle laissa échapper un gémissement douloureux et se libéra de ma prise, claquant des dents pour me mordre de nouveau.
Elle plongea en avant dans l'espoir de m'attraper mais je l'évitais de justesse en faisant un pas sur le côté.
Nous bougions imperceptiblement, rapides et toute aussi habiles l'une que l'autre. Quand l'occasion se présentais, je griffais sa peau où je le pouvais. Elle faisait de même mais j'essayais de supporter la douleur sans broncher pour me concentrer sur le combat.
Je ne sais combien de temps cette danse entre nous dura. J'avais perdu la notion du temps et je ne prêtais plus attention aux combattant qui nous entouraient.
Je laissais le venin affluer dans ma bouche, attendant le bon moment pour l'utiliser « à bon escient ».
Soudain, un hurlement strident retendit à quelques mètres de nous, attirant l'attention de mon adversaire. Je profitais de cette brève seconde de relâchement de sa défense. Je mordis.

Le cris de la vampire transperça mes oreilles mais je n'y prêtais pas attention. J'étais loin, à des lieues de cette bataille.
Je la voyais se débattre à même le sol pour tenter d'échapper à ce qui l'attendait inévitablement au bout de ce calvaire. La mort. La vraie.
Le venin faisait effet et les blessures que je lui avaient infligées devaient la brûler à présent que mon poison se propageait dans les moindres parcelles de son corps.
Je la regardais agoniser, perdre peu à peu à chaque seconde la deuxième vie qu'on lui avait accordé.
Mais je n'étais pas fière de moi. J'aurai très bien pû être à sa place si le combat avait tourné en ma défaveur.
Je venais de tuer, de m'attaquer aux miens.
Cependant, je ne parvenais pas à éprouver de la compassion comme j'aurai dû faire envers cet être froid et sans cœur qui mourrait sous mes yeux.
Comme c'était étrange...

Mes membres me faisaient mal, le sang coulait le long de mes cheveux, de mes bras...
La respiration haletante, je me laissais tomber à genoux à côté du corps désormais inerte de la vampire.
Mes yeux se fermèrent, je me sentie glisser puis je ne vis que du noir.

« Ce jeune homme est comme toi traîtresse »
« Traîtresse »
Le mot résonnait dans mon esprit sans que je puisse m’en débarrasser tandis que la vampire me regardait de ses prunelles rouges sang. Elle me toisait avec dégoût et haine. Ses crocs sortis trahissaient ses intentions.
L’image changea.
Je vis une morsure sur le cou de Handoar.
De nouveau l’image changea, me plongeant dans un tourbillon noir.
Mes mains étaient en sang et le corps de la vampire baignait dans une marre rouge.
Le mot revint alors dans mon esprit, cognant plus fort cette fois.
« Traîtresse »

J’ouvris les yeux, la respiration haletante et portait une main à mon cœur, mais je me souvins qu’il ne battait plus. Je me recroquevillais sur moi-même, entourant mes jambes de mes bras.
Maudit cauchemar ! Je n’arrivais pas à me le sortir de la tête et je fus étonnée de m’apercevoir que même les vampires pouvaient avoir de mauvaises visions. Des bribes d’images tournaient dans mon esprit. Toujours les mêmes : le corps inerte, la morsure, le sang. Et ce mot que je ne pouvais oublier.
Je secouais la tête pour m’arracher de ces visions, même si je savais que ça ne servait à rien.

Je regardais autour de moi. J’étais sous un arbre et le chant aigu et lointain d’un oiseau me parvenait. A moins que ce ne soit le bruit d’épées s’entrechoquant. Je baissais mes prunelles sur mon bras marqué de sang et de griffures. Qu’est ce que… ?
Je remarquais alors qu’une main enserrait mon avant bras. Je l’observais un instant, comme captivée par sa blancheur, puis je vis un bras maculé de sang, une épaule et enfin un visage.
J’eu un hoquet de stupeur, portant une main à ma bouche pour éviter de pousser un cri.
Je savais à qui appartenait ce visage, mais je refusais à croire que c’était belle et bien la même personne…

Handoar… ? soufflais-je sans quitter des yeux ses prunelles rouge sang qui avaient replacées celles au vert forêt intense.

Merci encore de ton aide, Misao

Mon aide ? De quoi parlait-il ? Toujours sous le choc, je le toisait de la tête aux pieds.
Ses cheveux avaient grandis et leur teinte brune avait été remplacée par une plus rousse, rappelant les feuilles en automne où le pelage d’un renard. Je remarquais alors que sa peau était plus pâle que d’habitude, presque autant que la mienne. Ma peau ne me picotait plus là où ses doigts y étaient posés comme elle aurait dû le faire à cause de la différence de nos températures corporelles respectives.
J’avais peur de comprendre…
Les images de mon cauchemar se remirent à tourner dans mon esprit, revenant sans cesse sur cette morsure que j’avais vue. Je devais en être sûre…
Je m’approchais de Handoar et déplaçais lentement une de ses mèches rousses qui tombait le long de son cou.
Ce que je vis me fit trembler et ma poitrine se déchira de douleur.
Une morsure. Celle d’un vampire, sans aucun doute.
Le cauchemar, les yeux rouges et la peau pâle de mon ami, la femmes vampires baignant dans on sang, l’accusation de traîtrise qu’elle avait profané à mon encontre et enfin les remerciement qu’Handoar venait de ma faire. Tout ça se rejoignit et la mémoire me revint.
Je m’en souvenais !
J’avais tué cette vampire pour protéger mon ami. Un acte irréparable. Puis j’avais perdu connaissance. J’allais être traquée à présent. Impossible de revenir dans mon clan. J’étais la honte de tous les vampires. Certes, en prenant mon choix, j’avais conscience des répercutions que ça allait entraîner, mais je réalisais à présent que je risquais de perdre la vie. Mais cette perspective ne me faisait pas trembler pour autant. Je ne changerai rien de ce qui venait de ce passer. J’étais fière de mes actes.
Mes yeux rencontrèrent de nouveau la morsure sur son cou. Je serrais les poings de rage. C’était ma faute. Si je ne m’étais pas éloignée…
Je soupirai.

Mon aide ? murmurai-je. Regarde ce qu’il t’est arrivé…par ma faute.

J’effleurai la morsure du bout des doigts. Je plissais les yeux.

C’est déjà sec et le poison à déjà agit, ou bien il est encore en train de le faire… Si je n’avais pas perdu bêtement connaissance, j’aurai pu empêcher qu’il n’agisse dans ton corps…

Je me détestait. J’aurai pu aspirer le venin jusqu’à ce qu’il en soit complètement débarrassé. Mais il était trop tard et je fus surprise en voyant que Handoar ne semblait pas être déranger de ce qu’il était devenu. Du moins, c’est ce qu’il laissait paraître.
Il était inutile de se lamenter sur le passer, ce qui est fait est fait. Je ne pouvais pas changer les évènements même si en cet instant je le souhaitais ardemment.
Je posais ma main sur celle de Handoar. Ce contact ne me picotait plus à présent mais je m’en fichais. Il était là, en vie. Ce pendant, il avait dû recevoir quelques caractères propres aux vampires comme la rapidité, l’agilité, la vision beaucoup plus nette que celle des humains, l’immortalité et bien sûr, la soif de sang.
J’esquissai un sourire. Il était presque comme moi mais sa nature d’origine devait encore être présente. Du moins, je l’espérais.

Je me relevais et remit un peu d’ordre dans ma tenue tâchée de sang. Un craquement retentit derrière moi suivit d’un miaulement strident. Je souris. Je connaissais ce cri plus que n’importe qui. J’écartais un buisson et vit Minuit qui se débattait avec un démon. Sans hésitation je mordis le soldat et tendis mon bras droit vers ma plus fidèle amie. Elle s’y agrippa et vint se loger autour de mon cou.
Je ne regréttais pas que la Gardienne du Feu m’ai donné un peu de son sang. Il était fortifiant et me donnait de bons avantages pour le combat, même si son goût était légèrement corsé.

Te voilà enfin ! Que fabriquais tu ? pesta Minuit en grogant.

J’ai eu un contretemps…

Je la sentis bouger et je devinais qu’elle avait vu Handoar, mais je n’étais pas sûre qu’elle l’ai reconnue.

J’ai raté quelque chose ?

On peut dire ça….

Je courru jusqu’à la lisière de la forêt. Les vampires semblaient se retirer. Renonçaient-ils ? Quels pouvaient bien être leurs plans… ?
Quoi qu’il en soit, je sortis de ma cachette en regardant derrière moi en souriant.

Merci de m’avoir mit à l’écart de la bataille, Handoar !

Alors ça se résumerai à ça ? Ma vie ne serait-elle faite que de choix ?
Cependant, Handoar avait raison et je stoppais ma progression. Je ne savais pas ce que j'allais faire. La seule chose dont j'étais sûre était que je ne voulais pas le laisser tomber. Je ne pouvais pas retourner dans mon clan, ils me tueraient sur le champ à cause de ma traîtrise. Et je ne me sentais pas prête à errer seule dans les Terres Franches avec la pensée constante que je serai traquée, comme une proie. Je ne voulais pas imposer ça à Minuit. Il en était hors de question !
Je me retournais et fit face à Handoar lorsqu'il me proposa de trouver une place pour moi chez les sien et de rester avec lui. Je le fixais sans rien dire, mais au fond, j'approuvais sa proposition. J'avais également besoin de lui... Je savais que lui et les siens me protégerai lorsqu'ils sauraient le camp dans lequel j'avais combattu. Et surtout, je ne voulais pas abandonner mon ami.
Je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'il s'approcha en plongeant son regard dans le mien. Pour la seconde fois, il posa ses lèvres sur les miennes et je voulu que ça ne s'arrête jamais. Je sus ce que j'allais faire, ce que j'avais toujours voulu depuis que je l'avais rencontré:être avec lui et es siens.
Mais trop vite, il s'en alla sans oublier de me dire où je pourrais le trouver quand j'aurai choisi. Il me dit que le bracelet qu'il m'avait offert servirai de moyen de passage pour le rejoindre dans son camp.
Alors que je le regardais s'en aller, je frôlais mon bracelet du bout des doigts.

Je me décidais à le suivre quelques minutes après son départ. Je rejoignis la tente qu'Handoar m'avait indiqué par les bois, contournant ainsi le champ de bataille pour éviter qu'un des miens me repère et me tue sans hésitation.
Je m'avançais jusque la tente où des éclats de voix graves et fortes me parvenaient. Un anima qui en gardait l'entrée me regarda avec méfiance. Quoi de plus normal... Je restais quand même un vampire, un membre de leurs adversaires.
Mais lorsque je tendis mon bras et que son regard se posa sur le bracelet d'Handoar, son visage se détendit et il fit un pas sur le côté pour me laisser entrer.

Une dizaine de prunelles se fixèrent sur moi. Je percevais leurs émotions outrées et choquée face à quelqu'un comme moi. Je me sentais mal à l'aise. Je promenais mon regard sur ces hommes mais je n'y vit pas celui que je cherchais. Où était-il ?

Que fait un vampire dans notre tente ?! tonna un homme âgé en me pointant du doigt.

Je dégloutis. Du courage, il fallait que je recouvre le courage qui m'avait porté jusque là. Faisant un pas en avant, je m'adressais d'une voix calme à toutes ces personnes.

Je ne suis pas un ennemi. Je suis de votre côté. C'est moi qui ai mit fin aux jours de la Reine des vampires pour protéger l'un des vôtres.

Je n'avais pas remarqué que pendant que j'avais parlé, j'avais reculé tout en les fixant. Ce n'était pas une conduite à prendre. J'espérais qu'ils croiraient mes paroles car qui pourrait bien croire les paroles d'un vampire ? Nous éxélions dans l'art du mensonge à ce qu'on m'avait dit. Mais n'avais jamais accepté de mentir. Je supposais que c'était un caractère humain que j'avais conservé de mon ancienne vie.

Qui pourrait me dire où je pourrait trouver Handoar ? m'enquis-je en parcourant cette assemblée d'hommes importants qui se tenait devant moi.

Il est partit aidé les siens, mais je ne peux vous dire où, déclara un homme en s'avançant d'un air grave.

Je balbutiais un remerciement et quittais la tente à toute jambe. Une fois dehors, je fermais les yeux et me concentrais sur les parfums qui m'entouraient. Je repérais facilement celui de mon ami et je me mit à courir dans la direction où les fragrances me guidaient.
Je courrais entre les arbres, cachée des combattants vampires. On ne sait jamais... Je ne voulais pas prendre encore le risque de traverser la bataille sous leurs regards.
Quand j'arrivais près de Handoar, je posais une main sur son épaule et lui adressais un sourire.

Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser tomber ? Je ne tiens pas à te dire adieu... dis-je en posant doucement mes lèvres sur la joue.

Je reportais mon attention sur les rangs des Démons en contrebas. Je pensais que les affrontements étaient finis...

Enfin quelque chose d'intéressant ! s'exclama Minuit en montant sur mon épaule. Je n'ai pas participé à un combat depuis une éternité ! ajouta-telle tandis que je me retins de rire, me contentant de soupirer, le sourire aux lèvres.

Mon regard était toujours fixé sur la bataille, et surtout sur l'aura de Taomi que j'observais depuis un moment. Quelque chose clochait, car soudain je ne la sentais plus. Une peur viscérale se mit à nouer mon ventre, et mon corps commençait à trembler anormalement, alors que mes yeux cherchaient désespérément la preuve que ce que je pensais était faux.
Je voyais une horde de vampire fuir, des démons attaquer férocement, quelques drows se jeter dans la mêlé
contre des elfes, puis je la vit. Mon visage devint livide, et ma pensé se traduisit directement en paroles tremblotantes.

"Non ... Pas encore...."

Je voyais son corps, inerte et sans vie, dans un endroit isolé de la bataille. Pendant quelques longues secondes je ne pensais plus, ne voyant que ce corps recouvert de sang. De son sang. Puis de terribles images passées traversèrent mon esprit, ainsi qu'une profonde et puissante douleur lacérant mon coeur. Des larmes montèrent à mes yeux, alors que ceux ci devinrent brillant d'une nouvelle flamme destructrice. Je serrais mes poings, ma mâchoire se crispant. Furieuse, j'étais furieuse, et terriblement blessée dans mon âme. Pourquoi ce qui était
arrivé à mes débuts doit de nouveau se reproduire devant mes yeux ? Suis je maudite à ce point ? Je n'en pouvais plus, ma patience était à bout.
Je sentis bouillir en moi ce sang qui n'aspirait qu'au carnage, laissant cette énergie monstrueuse prendre la pas sur ma raison. Prenant une grande inspiration, je me mis à hurler dans le vent toute ma rage, ma peine, et ma soif de vengeance.

" RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! "

L'écho se perdit dans le vent, et il semblait que personne n'avait entendu cet appel sauvage. Et pourtant, l'atmosphère se mit à changer radicalement, alors que moi même je me mettais à changer de corps. Une paire de
cornes blanches apparut sur ma tête, mes pupilles étaient devenues verticales et mes iris brillaient d'un bleu luminescent. Mes mains étaient devenues griffes, mes dents des crocs, et une grande paire d'ailes de dragon blanche comme la neige apparurent dans mon dos. Je me mettais à grogner, fixant mon regard meurtrier sur la bataille. L'air était devenu soudainement glacé, le froid se répandant comme une vague tout autour de moi. Le sang versé devint glace, et l'eau du barrage se congela en craquant, formant une banquise. Un vent acéré et
glacial se leva, amenant des nuages bien sombres des montagnes environnantes. En l'espace de quelques petites minutes, ils recouvrirent le ciel et commencèrent à larguer leur lot de neige. De gros flocons,blanc et pure, qui s'imbibèrent de boue et de sang une fois au sol.
Quelque chose se tramait pour que même les éléments changent en aussi peu de temps. Quelque chose que bon nombre de gens allaient se rappeler toute leur vie.

L'énergie divine affluait en moi, une énergie que je n'avais laissé prendre possession de mon être qu'une seule fois,
lors de la Grande Bataille décisive entre les dieux. Je sentais les esprits de l'eau tout autour de moi, invisibles pour tous mais présent et presque palpables pour moi. Ils attendaient mon ordre silencieux, un ordre qui allait décider de la fin de cette bataille. Je ne disais rien. Je serrais mes poings, et fis apparaitre dans mon dos mon épée céleste, Cerillion. Son aura me ramena un peu à la réalité, même si la colère qui étreignait mon coeur ne me quittait toujours pas. Je me rappelais de la présence de Kalec, et tournant légèrement ma tête pour le fixer en
biais, je lui donnais un dernier conseil, ayant conscience que je ne le reverrais sans doute plus jamais ainsi.

" Cette fois ci, je ne pourrais me retenir.... Kalec, j'ai été contente de te revoir , une dernière fois. Un conseil si tu veux mon avis...."

J'enlevais ma cape, laissant voir un habit de voyage un peu mité. L'épée céleste se mit à luire d'un halo bleuté, puis fondit comme si le métal devenait de l'eau, et commença à me recouvrir complètement. Le métal devint comme une seconde peau, créant une armure aux allures de dragons que beaucoup dans le passé craignaient et que beaucoup aujourd'hui allaient apprendre à craindre. C'était la fameuse Fusion du Gardien avec son épée
céleste, qui en faisait un être des plus puissant, plus proche d'une déité que des autres de la Triade.
Ma voix s'éleva, monocorde et pourtant teinté d'une puissance qui donnait des sueurs froides.

" Part tout de suite aussi loin que possible et ne te retournes pas."

Je me retournais, le métal finissant de recouvrir mon corps et s'arrêtant simplement pour encadrer mon visage sans le dissimuler. Mes cheveux rougeoyant étaient toujours libres et flottaient dans le vent, comme un étendard sanglant. D'un bond je sautais du promontoire rocheux et plongeais dans le vide. Mes ailes se déployèrent, me laissant filer dans l'air glacé. Quelques démons volants m'avaient vu et tentèrent de,m'arrêter dans mon piqué, mais je traversais leur horde comme si de rien n'était, tuant ceux qui étaient trop près de moi d'un coup de griffe
puissant et rapide. J'atterris dans un grand choc à coté du corps de l'ange Gardienne du Vent. Mon aura était si meurtrière, que tous les combattants ennemis ou alliés reculèrent en me voyant , n'osant m'approcher. Le sol se mit à geler encore plus, de petits pics de glace acérés se formant et pointant le ciel de manière agressive.
Je m'accroupissais à coté du corps inerte de Taomi, laissant l'une de mes griffes effleurer son visage couvert de sang.

"Ma pauvre, tout est de ma faute... Si je n'avais pas été aussi égoïste..."

Je prenais Taomi dans mes bras, ses ailes souillées pendant tristement vers le sol. Des larmes coulaient le long de mes joues, une nouvelle vague de tristesse m'envahissant soudainement. C'était de ma faute, je le savais. Ils n'avaient pas encore assez d'expérience, je le savais. Alors pourquoi ais je obéis aux dieux et que je les ais laissé faire ?! J'étais triste que cela soit de ma faute, en colère car c'était de ma faute. Si seulement j'avais dit non ...

*Si tu avais dit non, toi et moi savons ce qui ce serait passé. Et c'est ce qu'il va t'arriver, maintenant que tu leur a désobéis délibérément.*
*Je le sais, je le sais. Mais cette fois, je préfère subir les conséquences plutôt que de ne rien faire. J'ai combattu toute ma vie sans me soucier de ce que je devais me retenir, alors pourquoi maintenant que j'ai encore plus une bonne raison de le faire, je ne le ferais pas, hein ?!!*

Cerillion l'épée céleste, avait ranimé ma fureur. Je serrais mes dents, les faisant crisser, quand soudain je me sentis en danger. Je me retournais vivement, toujours Taomi dans les bras et fis un simple bond de coté pour évite une lance. Je jetais un regard noir sur celui qui avait osé m'attaquer de dos. C'était un drow, qui maintenant semblait regretter ce qu'il avait fait, et commençait à reculer de frayeur. Ce qu'il voyait dans mes yeux, n'avait rien de sympathique. Mon aura se fit plus pesante et glaciale, ma fureur ne faisant qu'amplifier le phénomène. Des lézardes de glace commençaient à se former sur le sol , lacérant la terre gelée et formant des pics de glace acérés et aussi grand que des hommes.
Des dragons d'eau et de glace, aussi gros que des ours apparurent à mes cotés, feulant et claquant des mâchoires en dardant leur regard avide de sang sur leurs opposants. Ma voix s'éleva de nouveau, cette fois ci
n'ayant plus rien d'humain ni de mortel.

" Vous.... Vous allez le payer... je vais vous montrer pourquoi on ne doit pas s'attaquer aux Gardiens... "

Je poussais un nouveau rugissement, amplifié par la magie.Suite à ce rugissement, un grand silence se fit sur tout le champs de bataille. Puis soudain, un bruit strident. La surface du lac de retenue du barrage se mit à craquer et à exploser, laissant apparaitre de monstrueux serpents-dragons de glace.

Spoiler:

Leur taille n'avait plus rien de commun avec tout ce que j'avais put invoquer jusqu'à présent chez les mortels. Ils étaient justes... cauchemardesques. Leur tête avait la taille d'une grande maison bourgeoise, et leur corps avait un diamètre équivalent. Ils étaient long , terriblement longs. Ils feulaient de rage, leur colère étant la mienne. L'eau du lac se vidait en conséquence, et chaque éclaboussure que ces dragons provoquaient devenaient à leur tour des répliques de ces dragons, en plus petits. Par plus petits, on s'entend le double de la taille des serpents-dragons que j'avais à mes cotés.
Je déployais mes ailes, prenant le large avec le corps de Taomi dans mes bras. Je me dirigeais vers le camp allié, alors que mes deux dragons me suivaient en escorte. Les dragons de glace géants commençaient à darder leurs regard sur le champ de bataille, descendant lentement vers le camp alliés. Leurs corps massifs ne touchaient pas le sol, faisant attention à ne pas provoquer des catastrophe sur les alliés. Ainsi étaient mes ordres.
Alors que je volais au dessus du champ de bataille , je perçus une autre âme que je connaissais vaciller puis s'éteindre. Mon coeur se déchira à nouveau.

* Hato ... non , pas toi, pas encore !*

Des larmes commencèrent à couler le long de mes joues, des larmes qui devinrent glace. C'en était trop pour moi.
Le sol se mit soudain à trembler et à se craqueler par endroit, et d'autres dragons d'eau et de glace apparurent sur le champs de bataille. Certains commençaient à attaquer les membres de L'Alliance Démoniaque, d'autres cherchèrent les autres Gardiens en vie, ou leur corps.
Une fois arrivée sur le camp allié, je me posais juste devant l'assemblée des généraux alliés. Je déposais le corps de Taomi par terre, avec beaucoup de tristesse, et les autres dragons de glace me rapportèrent les Gardiens restant. Le corps d'Hato fut déposé à coté de celui de Taomi, tandis que Shai et Mÿneria furent déposé sur le sol, juste à coté. Ils protestèrent, mais je ne leur laissait pas le temps d'agir. Tournant mon regard brillant vers eux et les pointant d'une de mes griffes, je me mis à marmonner une incantation en langage étrange, apprise par Malvanos lui même. Un cercle de rune se forma sous les deux gardiens, et des chaines dorées sortirent de terre pour les lier. Ces liens les empêchaient de bouger, autant que d'utiliser tout pouvoir.

Je les regardais, on regard emplis d'une tristesse sans fin. Je leur parlais, ma voix toujours déformée par la magie résonnant dans tout le camp des alliés humain et elfes.

" Je suis ... Vraiment désolée. Tout est de ma faute . Si je ne les avais pas écouté, si j'étais intervenue plus tôt, tout cela ne serait pas arrivé. Taomi, Hato .... Je ne voulais pas qu'ils meurent . Vous n'étiez pas prêt, et je le savais. Alors pourquoi je leur ais obéis ?... "

Mes poings se serrèrent , alors que l'aura autour de moi se modifiait. En plus de la peine, se mêlait une rage sans nom. Des larmes coulaient de plus en plus sur mon visage, mes yeux se plissant légèrement.

" Je suis fatiguée ... Fatiguée de devoir faire ce qu'ils me disent, fatiguée de voir ceux auxquels je tiens mourir. Fatiguée de me battre.... Aujourd'hui, je vais vous apprendre une chose, et vous faire un petit cadeau. A tous... "

Je me retournais vers les généraux, les regardant d'un air décidé.

" Aujourd'hui, au nom de tout ce en quoi je crois, de mes valeurs et de mon éthique, je vais me battre. Non pas en tant que simple chimère, mais bien en tant que Gardienne de l'Eau. J'aime cette terre et ses peuples, je souhaite vraiment que la paix puisse exister entre vous tous. Aussi je ne peux pardonner à ceux qui tente de l'en empêcher, et ce même si je dois défier l'ordre des Dieux."

Une ombre se mit à planer au dessus du camp. Les Dragons de glace géants étaient enfin au niveau du camp, juste avant le champs de bataille. Leurs têtes gigantesques étaient juste au dessus de nous, mais je ne daignais pas lever la tête. Je continuais de parler aux généraux, leur donnant un dernier ordre.

"Rappelez vos troupes. Car même si je suis capable de diriger les assauts de mes subordonnés ou mes attaques, je veux en blesser le moins possible et éviter tout risque. Je vais vous faire un cadeau bien sanglant, mais un cadeau tout de même. Je vais vous donner la possibilité de repartir de zéro avec les autres peuples tels que les vampires, démons ou drows. Ne gâchez pas cette chance, et ne laissez pas votre rancoeur gouverner vos prochaines actions. Ils vont déjà payer le prix de leur arrogance ici même. "

Un son de cors retentit dans l'air, le rappel des troupes se faisait. Je ne devait pas perdre de temps, car l'Alliance commençait déjà à fuir. Ils savaient ce qui se préparait. Je me tournais de nouveau vers les Gardiens, mon regard s'attristant.

" Et vous, mes pauvres Gardiens ... Pardonnez moi ... Pardonnez mon égoïsme. Je ne suis plus qu'une chose obsolète à présent, bon pour la poubelle. Je vais tirer ma révérence, car les dieux ne me pardonneront jamais ce que je vais faire. Gardez juste en mémoire que... Quoiqu'il arrive, serrez vous les coudes, et ne faites pas les mêmes erreurs que moi. Ne défiez pas les dieux .... "

Je les dépassais, mon armure commençant à recouvrir mon visage. Un nouveau bain de sang m'attendait, une dernière bataille dont les gens se souviendront. Une dernière folie meurtrière qui allait hanter mes nuits, je le savait. Au moment où mon armure recouvrit mon corps entier, je ne sentais plus que l'énergie de l'orbe fluer en moi. Je ne sentais plus que ma tristesse qui se transformait en haine.

*Cerillion*
*Ouep ?*
*Ce sera notre dernière danse, je crois....*
*Il semblerait... Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé t'avoir comme Maitresse. J'ai eu mon lot de sang, et je suis partant pour une dernière tournée de bar ~!*

Je ressemblait à un monstre blanc, ce genre de bête qu'on reconnait comme des êtres de destruction rien que par leur proximité. Pendant que j'avais encore un semblant de conscience, je lançais un petit message mental à mes chers Gardiens en herbes, et une avertissement oral à tous ceux qui étaient sur le champs de bataille ou en train de le fuir.

* Pardon ... Pardon pour ne pas avoir été à la hauteur ... et Adieu. *

Même si je n'avais pas d'orifice au travers de l'armure pour parler, ma voix résonna dans toute la vallée, amplifiée par la magie.

" Membres de l'Alliance Démoniaque ! Moi, Shrikan Tatsu, Gardienne de l'Eau et de l'Equilibre, je vous offre un dernier enseignement ! Je vais vous montrer pourquoi il ne faut pas défier les dieux, pourquoi il ne faut pas toucher aux Gardiens. Subissez ma colère...."




Et là, le cataclysme commença.
Poussant un rugissement à vriller les oreilles, les dragons géants se jetèrent sur le champs de bataille. Se mouvant à une vitesse ahurissante, il foncèrent vers l'extrémité du champs de bataille, plongeant vers le sol pour écraser les ennemis qui tentaient de s'enfuir. A présent, ils ne pouvaient plus s'échapper.
Certains tentèrent de leur lancer des boules de feu, mais leurs écailles de glace éternelle les protégeaient bien, et il s'en donnèrent à coeur joie pour écraser et déchiqueter tout les ennemis qui passaient à leur portée. Bientôt, leur corps blanc se teinta de rouge et de noir, et rien ne semblait les arrêter.
Certains démons ou vampires tentèrent de quitter le champs de bataille par la voie des airs, ainsi que quelques renégats ou wyrms. Mais pas de chance pour eux. Des cercles de runes apparurent dans les nuages, et ce fut une nuées d'oiseaux géants qui fit son apparition.

Spoiler:

Esprits des blizzards, ces oiseaux de glace étaient de même nature que les dragons-serpents géants. Aussi grand que des dragons, ils n'avaient aucune pitié, et esquivaient avec agilité les attaques de feu et d'acide des Renégats pour mieux les transpercer de leurs serres. Et pour ce qui est des wyrms .... Comment un simple feu de glace peut endommager une glace qui est éternelle ?
Les corps tombaient du ciel, et pendant ce temps là je menais mon propre massacre. A peine les dragons serpents de glace géants s'étaient rués sur le champs de bataille, j'y étais aussi. Cerillion me conférait un pouvoir immense, se nourrissant non seulement de l'énergie de l'Orbe, mais aussi du sang qui imprégnait l'armure. Je me jetais dans la mêlée, visant instinctivement les êtres ayant le plus de pouvoir. J'éventrais avec une facilité déconcertante un général démon, arrachais le coeur d'un autre .... Un démon tenta de m'arrêter en me jetant un sort . Des chaines sortirent du sol pour m'entraver, mais malheureusement pour lui, ma rage était bien trop grande pour être contenue ainsi.Je les brisais avec facilité, puis me jetais sur ma nouvelle proie en la déchiquetant avec une certaine frénésie.
Je bondissais d'un endroit du champs de bataille à un autre, ne me repérant non plus à la vue ni à l'ouïe, mais aux auras que je ressentais autour de moi . Je distinguais les alliés des ennemis, et faisais des guirlandes avec les intestins de ce que je considérais comme ennemis. Mais ce petit jeu de chat me lassa rapidement. Cela n'allait pas assez vite. Mes ennemis n'étaient pas assez puissants. Et le temps m'était compté.

Je me mis à invoquer d'autres monstres de glace sur le champs de bataille, ceux ci étant exclusivement fait pour le combat de masse au sol.

Spoiler:

Ils étaient plus vulnérables aux attaques que mes autres invocations, mais plus terribles car rapides et puissantes. Ils continuèrent le carnage autour de moi, et je repartis sur le champs de bataille, visant les plus puissants pour laisser les ennemis les plus faibles aux monstres.
Au final, je n'utilisais pas mes "vrais" pouvoirs de gardienne pour cette bataille, les dégâts pouvant se répercuter sur une plus grande surface que nécessaire. De plus, il n'y avait pas de personnes suffisamment puissantes pour me faire perdre la raison et me mettre en mode berserk, comme pour la Grande Bataille qui m'a fait combattre le Gardien Corrompu et le Dieu Arou. Tant que je gardais un semblant de raison, je ne pouvais basculer dans un état où mes attaques auraient des conséquences sur mon entourage irréparables. Pour le moment, la glace qui entourait les lieux n'était pas éternelle, et cette vallée n'était pas condamnée à être dans un climat polaire pour l'éternité.

Malgré cela, les dégâts sur les ennemis étaient sans commune mesure. Ce combat portait bien le nom de massacre, le nombre de personnes encore vivantes diminuant chaque secondes. Il ne restait plus quelques centaines des survivants quand les dieux décidèrent de mettre un terme à ce bain de sang.
D'un coup, les monstres cessèrent d'attaquer. Les oiseaux de glace remontèrent vers les cieux, disparaissant dans les nuages, les dragons de glace se mettant à devenir de l'eau liquide et répandant un déluge d'eau qui nettoya la boue et le sang. Les corps étaient emportés, et les monstres de glace restant disparurent dans les flots, ne donnant plus aucune trace de vie par la suite.Quant à moi, ce fut une autre histoire.
Alors que j'étais en train de voler pour rejoindre un coin du champs de bataille, je sentis quelque chose me crisper, comme si mes entrailles ou mon coeur étaient comprimés. Je me tordais dans tous les sens, alors que l'armure de métal fondit et reprit son apparence d'épée. Je chutais dans les airs, entendant la voix de Cerillion dans ma tête juste avant que l'épée céleste ne disparaisse.

*Adieu, Shrikan Tatsu. Merci pour ce dernier bain de sang ! *

Et juste avant que je ne touche le sol, des chaines dorées ornées de pics surgirent du sol et me transpercèrent de part et d'autres. La douleur m'arracha un cri, alors que mon sang giclait hors de mon corps. Les chaines continuaient leur course vers le ciel, emmenant mon corps en même temps. Je sentais mes pouvoirs être aspirés par ces chaines, ne pouvant bouger le moindre de mes muscles. Même respirer était douloureux, et je ne pouvais qu'ouvrir de grands yeux remplis de douleur et ouvrir ma bouche comme un poisson hors de l'eau. Les chaines s'immobilisèrent dans les airs, me maintenant ainsi à une centaine de mètre au dessus du sol.
Un cercle de rune immense apparu au dessus de moi, et je sus que c'était la fin. Etrangement, je me mis à sourire, oubliant ma douleur qui était si intense pour jeter un regard plein d'ironie sur ce qui apparaissait au travers du cercle de rune.

* Alors comme ça, ils ont décidé d'envoyer un Léviathan. Hé hé , quelle ironie! C'était ma bestiole préférée ~ ... *

Spoiler:

Seule sa tête et une partie de son immense cou avait put passer au travers du portail dimentionnel. On disait dans les légendes que les Léviathans étaient les messagers de mort du dieu de l'Eau, et que c'est dans son ventre que l'on était jugé. Jamais je n'avais vraiment prit cette légende au sérieux, mais il semblait qu'au final, c'était vrai.
Sa gueule s'ouvrit en large et me happa, brisant les chaines et une partie de mon corps. Il resta quelques longues secondes sans bouger, laissant le sang de sa victime couler le long de son menton, avant de disparaitre dans le cercle de Rune.


Le portail disparut, et l'air retrouva peu à peu sa température normale. La vallée était inondée, des corps flottant un peu partout. L'armée de l'Alliance Démoniaque avait été vaincu, dispersée et humiliée. Mais il y avait eut tout de même de lourdes pertes du coté des coallisés : le roi des humains était mort sur le champs de bataille, deux des nouveaux gardiens aussi, et l'ancienne Gardienne de l'Eau. La violence et la rapidité de sa mort en avait choqué plus d'un, tout comme son combat. Le Léviathan était l'un des êtres envoyés par le Dieu Habaek, nul doute qu'elle avait été punie pour avoir désobéi aux dieux. Les dieux étaient vraiment effrayants et puissants...

Les nuages se dispersèrent peu à peu, éclairant le champs de bataille. Comme l'avait prédit la Gardienne de l'Eau, les choses allaient devenir plus simples pour s'entendre avec les démons et autres peuples maléfiques. Leur défaite leur avait tellement couté, qu'à présent ils ne pouvaient de battre en retraite.
Mais les autres peuples allaient ils prendre cette opportunité pour améliorer les choses sur les Terres Franches, ou laisser de nouveau la situation se dégrader ?


[ FIN DE L'EVENT ]