Event: le début du règne des Ombres [PV Tullia]

L’heure était enfin venue de faire tomber cette bande d’insectes qui se terraient encore dans le château. Les défenses de la ville étaient affaiblies et ceux qui occupaient encore le palais l’était encore plus. Si les rumeurs étaient vraies, il ne restait plus grand monde pour protéger Tullia. Il serait donc aisé d’arriver jusqu’à elle sans utiliser les grands moyens.

Zaleth traversa la ville en un rien de temps, suivi des fidèles qui avaient embrassé sa cause. Les ragots se révélèrent être une source sûre pour une fois. Ceux qui osaient tout de même leur barrer la route étaient tués sans pitié, soit par le renégat qui ouvrait la marche à son armée soit par ses hommes eux-mêmes. De plus, ses wyrms avaient fait un très beau travail les jours précédents en épeurant les rues de la cité de tout opposant éventuel. Il n’y avait que dans le château qu’elles ne s’étaient aventurées. Mais qu’importe, ce serait lui qui nettoierait le palais.
Les portes s’ouvrirent à son arrivée. Ses alliés à l’intérieur du château étaient au rendez-vous. Ceux-ci avaient déjà fait le ménage à l’entrée mais pas encore dans les autres salles. Zaleth ordonna à un groupe de monter la garde devant les portes, exigeant que toutes personnes autres que leurs groupes armées qui essaient de sortir soient immédiatement tuées sur le champ. Lui allait s’occuper de Tullia!
Avec une partie de son armée, le dragon entreprit le nettoyage des couloirs. Leur troupe rencontra que très peu de résistances. Les seuls assez courageux ou peut-être assez fous pour se mesurer à eux étaient rapidement anéantis. Suivant son odorat très fin, le renégat mena ses hommes à travers les salles et les corridors, cherchant son ennemi. Cependant, il n’avait pas vraiment besoin de suivre l’odeur de la femme, il savait pertinemment où elle et ses alliés s’étaient retranchés. La salle du conseil serait son tombeau!
Une fois devant les portes qui menaient à cette fameuse salle, elle se révéla barricadée. Peu importe, Zaleth avait suffisamment d’hommes pour défoncer la porte. Et puis, il avait été prévoyant sur ce coup-là. Bien que cela l’ait un peu retardé, le dragon avait fait amener un bélier léger mais peu massif. Cependant, il suffirait pour emboutir les portes. Ses hommes se mirent au travail, agrippant le bélier et l’élançant de toutes leurs forces sur leur obstacle.
Un coup, deux, trois… au septième, la porte céda juste assez pour laisser passer ce cortège mortel.
Zaleth fut le premier à entrer dans la salle, suivi de ses sbires. Ce n’était plus qu’une question de minutes, Tullia finirait par tomber.

La situation était mauvaise. Vraiment mauvaise. Non seulement cette saleté d'Inquisition avait fait en sorte d'influencer le Conseil pour que ce roi potiche soit élu, mais en plus ils avaient trahis le Conseil et fait entrer Zaleth et toute sa clique dans la cité. Quand j'appris cette nouvelle, il était trop tard.
J'étais coincée dans le palais, avec un poignée de gardes et mon Anima-Chien. J'étais en robe, mais heureusement que mes armes étaient à ma disposition. C'était la panique dans le palais, les troupes ennemis se rapprochaient. Ils venaient pour moi, je le savais.

" Vite ! Evacuez le palais, sur le champs ! "

Tout le monde courait de partout, c'était la folie.Pour ma part je tentais de rester calme, et de me rappeler du plan de secours. J'avais prévu bien à l'avance un cas comme celui ci, mais les soldats de L'Inquisition nous donnaient du fil à retordre. Nous les repoussions avec grand peine, peu d'entre les gardes sachant maitriser la magie. Je pouvais maitriser l'eau, mais ne pouvais invoquer mes Habaek. Ce serait trop dangereux.

" Dame Tullia, il faut que vous partiez, maintenant ! Nous allons couvrir vos arrières! "

C'était le chef de la garde qui venait de parler. Nous étions repliés dans un couloir menant à la salle du Conseil, et nous bloquions la porte comme nous le pouvions. Je serrais les dents, rangeant mon épée courte dans son fourreau.

"Hors de question, c'est moi qu'ils veulent ! Et j'ai un plan, ne vous en faites pas. Partez, ne vous faites pas tuer en vain. Je saurais me débrouiller."

Les gardes protestèrent, mais ma ténacité ainsi que les portes qui s'enflammèrent eurent raison de leur volonté.

"Partez, maintenant !!! "

Il y avait des portes dérobées qu'ils pouvaient emprunter. Plusieurs d'entre eux partirent, jetant quelques regards en arrière. Je ne me retrouvais qu'avec moins de 5 hommes, mon garde du corps y compris. Nous courrions vers la salle du conseil, l'animae me jetant des coups d'oeil appuyés.

*Ne t'en fais pas, je sais ce que je fais. Dès que tu le peux, fuis. Je te retrouverais en temps et en heure.*

Il était habitué aux messages mentaux, et hocha de la tête. Arrivés dans la salle, nous barricadions la porte, poussant les meubles lourds pour les ralentir au mieux. Nous pouvions entendre nos ennemis arriver, et commencer à s'attaquer à la porte. Je fis signe aux soldats de partir, leur découvrant un passage par la terrasse. Il ne resta plus que moi et l'Animae. La porte craquait, allant céder. Je fis face à celle ci, restant derrière la table. Les épées étaient dans leur fourreau, accroché dans mon dos. Fière, je ferais face jusqu'au bout. Je n'avais pas peur. Je ne devais plus avoir peur. Mon sang de dragon m'intimait de tuer celui qui allait entrer le plus vite possible, mais j'avais d'autres plans en tête.
En peu de temps, la porte céda dans un craquement sinistre, laissant entre l'homme de la situation suivis de ses sbires. Enfin, l'homme... le Renégat. Je le toisais, le fusillant d'un regard meurtrier. Ma robe avait beau être déchirée par endroit, je ne perdais en rien ma dignité. Le fixant, je l'interpellais.

"Je vois que tu as réussi à rentrer dans le nid, vil serpent. "

Zaleth s’arrêta à quelques pas de l’entrée, toisant Tullia avec un sourire amusé.
Ce n’était certainement pas ses petites moqueries qui allaient le faire trembler, au contraire, il paraissait plutôt réjoui de la voir sur la défensive.
Elle était seule, ne comptant absolument pas l’anima comme ennemi. La connaissant, le renégat savait très bien qu’elle avait congédié ses soldats pour ne pas qu’ils meurent inutilement face à un adversaire trop fort pour eux. Il n’empêche qu’elle avait oublié un point. Sa petite wyrm chérie se cachait dans les recoins sombres du château. Certes, elle ne connaissait pas tous les passages secrets du palais, mais elle en savait suffisamment pour massacrer quelques gardes qui tentaient de fuir par des couloirs peu connus. Pour rattraper les soldats en fuite, elle était excellente, Zaleth n’avait donc pas trop de soucis à se faire de ce côté-là, même si sa wyrm en ratait certains. Il avait donc tout le loisir de s’occuper de Tullia.

Je m’attendais quand même à mieux! Tu sais ce qui m’a le plus retardé? C’est le transport de ce bélier!

Il marqua une pause, ricanant avant de reprendre:

Et qu’est-ce que tu comptes faire avec ton petit chien? Le faire aboyer peut-être? J’espère au moins que ce sera plus amusant que de rentrer dans ce château!

Le renégat continua de sourire, attendant de voir ce que lui réservait sa vieille ennemie. Quelque chose de grandiose, espérait-il.

Il faisait le fier, et le montrait clairement.

"Tch, rien de plus vulgaire. Mais de ta part, cela ne m'étonne que peu."

l'Animae gronda et serra plus fort son épée dans sa main. D'un signe de la main je lui fis signe que c'était inutile de répondre à ce genre de pitoyable attaque verbale. Je lui jetais un regard noir, lui répondant.

" Ce que je te réserve ? Rien de grandiose, j'en ai bien peur. Un simple combat entre toi et moi, un duel. Je préfère miser sur la simplicité et l'élégance puriste que sur du raffinement trop alambiqué et chargé. Question de goût."

Je dégainais mes deux épées courtes, donnant un coup dans l'air. Utilisant ma magie pour charger les lames d'énergie, je coupais la table en deux avec facilité, comme si je tranchais dans du beurre.

"Acceptes tu le duel, ou aurais tu trop peur de te casser un ongle ? "

Son sourire s’agrandit lorsqu’elle prononça le mot « duel ».
Tullia pouvait toujours faire étale de sa puissance, elle ne lui faisait absolument pas peur. Au contraire, le renégat se réjouissait de ce combat. Cependant, il ne fit aucune démonstration de sa puissance. Il aurait très bien pu le faire, faisant voler en éclat les vitres et le toit du château avec ses rafales de vent mortelles. Mais il s’abstint de le faire. Après tout, il n’était qu’un simple humain.
Zaleth fit quelques pas en avant, dégainant ses armes fétiches. Il sourit encore, le regard rivé sur elle.

Je relève le défi ma chère! Mais à vos risque et périls! Je ne pense pas perdre cette fois!

Le dragon s’approcha encore, d’un pas sûr de lui.
Il n’avait peut-être pas gagné en puissance, mais au moins, avec le repos qu’il avait eu, le renégat avait retrouvé ses pouvoirs d’antan, ce qui était largement suffisant puisqu’à cette époque-là, il était déjà très puissant. Il n’empêche qu’il choisit de jouer sur la défensive pour l’instant, voulant savoir ce qu’elle avait dans le ventre avant de contre-attaquer.

Honneur aux dames!

Il s'avança, acceptant le duel. J'envoyais un dernier message mental à l'Animae, avant de me concentrer sur mon nouveau but.

* Maintenant, nous nous séparons. A la première occasion, fuis par le balcon. C'est mon dernier ordre. Tout ira bien, je sais ce que je fais... *

J'avais sentis son inquiétude, mais son instinct de chien prit le dessus, et il se décida à obéir. Il recula de quelques pas, s'apprêtant à fuir dès que l'occasion se présentera. Zaleth avait accepté le duel, et je me demandais comment il allait s'y prendre. Il devait, comme moi, rester le plus humain possible. Mais peu m'importais. Ses paroles me firent sourire, et je ne pus m'empêcher de lui lâcher une pique facile.

"Cette fois ? Donc vous avouez avoir déjà perdu contre quelqu'un. Fu fu fu ~ ! Quelle humilité.... "

Il s'avança pour se préparer au combat, mais s'arrêta pour me laisser le choix de commencer. Honneur aux dames, qu'il disait ? Pheu, foutaises oui ! Enfin, s'il le désire, je ne vais pas le contrarier. Cela pourrait être à mon désavantage, mais il se trouve que je connais un peu sa manière de se battre. Même si cela fait longtemps, je me rappelle encore de ce terrible combat qui avait fait de moi, en bonne partie, ce que je suis.
Je souriais légèrement, levant une main au niveau de mon visage tout en le regardant avec malice.

" Parfait..... Let's Rock ~ ! "

Claquant des doigts, un cercle s'illumina au milieu de la pièce, baignant la salle d'une lumière dorée. Des chaines à tête de dragons surgirent du sol, pour se jeter sur Zaleth. C'était un vieux truc de haut dragon, mais n'importe quel humain un temps soit peu informé et doué en magie pourrait l'utiliser. Pour ma part, les deux épées courtes dégainées, je bondissais vers lui, feintant sur sa gauche.

Le renégat regarde la première attaque de Tullia avec dédain.
C’est tout? Il s’attendait quand même à mieux! Ce qu’il y a de bien dans la maitrise de l’air, c’est que certains sorts peuvent passer inaperçue. Zaleth misa donc sur l’aspect translucide de l’air pour contre-attaquer. Il utilisa donc l’air ambiant pour ralentir ou alourdir les chaines à tête de dragon sans qu’on s’en rende vraiment compte. Seul un être magique ou quelqu’un de très observateur pouvait détecter son sort. Mais les humains qui l’accompagnaient n’étaient absolument pas de cette trempe-là.
Le dragon put aisément éviter chacune des têtes, frappant ensuite pour les trancher juste derrière le crâne ou les réduisant en miette grâce à quelques coups d’épée bien placés. Ses épées étaient faite pour transpercer le plus dur acier, même les écailles de dragon ne faisaient pas le poids. D’ailleurs, ce fut avec ces armes qu’il tua l’un des gardiens. Tullia devrait sans rappeler non? Au pire, il s’en chargera!
Après les têtes de dragons, ce fut autour de la jeune femme de porter un coup. L’ait déjà vue venir grâce aux chaines qui servaient de diversion, Zaleth n’eut pas vraiment de mal à déjouer son attaque, faisant exprès l’éviter au dernier moment. Sans attendre une seconde plus, ce fut à son tour d’attaquer, rarement de front toujours en feintant. Il essayait tout en lui portant des coups de ne jamais lui laisser entrevoir une faille dans sa défense ni même lui laisser le temps de riposter. Ce qu’il voulait c’était la pousser à bout dans premier temps, l’obligeant à trouver des parades et des tactiques pour contrer ses attaques car elles étaient aussi rapides que le vent.

Ses têtes de dragons ne marchèrent pas aussi bien que ce que j'avais espéré. Je sentais la magie de l'air à l'oeuvre, et me doutais qu'il y était pour quelque chose. Peu importe, je ne comptais pas là dessus de toute manière à 100%. Les épées de Zaleth tranchaient avec facilité, et cela ne l'étonna guère. Ces épées étaient renommées, même parmi les Haut Dragon les moins nobles. Mais j'étais loin d'être aussi faible qu'à cette époque là, même sous cette forme humaine. Ces épées ne m'inspiraient aucune peur, car je n'avais plus peur de mourir. Ni même de perdre, car mon but n'était pas de gagner.
Je fus mise sur la défensive, mais me défendais avec rage et vivacité. Je me surpris à voir de temps en temps des ouvertures dans sa garde, les années d'expérience m'ayant donné une bonne capacité d'analyse. Cependant, je devais me retenir. Il saura qui je suis en temps voulu, mais pas maintenant. Il apprendra que je n'ai plus peur de lui, et il apprendra à me craindre. Mais cela, bien plus tard. La rapidité des coups de Zaleth était assez dur à contrer, car je ne pouvais pas décemment puiser trop dans mon énergie. Je compensais avec mon instinct et ma dextérité, mais je recevais bien plus de coupures que lui. Les soldats de l'inquisition ainsi que l'anima avaient déserté la pièce, le combat devenant dangereux pour eux.. Il faut dire que nous étions en train de réduire celle ci en pièce, les épées fendant le plancher et les murs avec une facilité déconcertante.

Mais bientôt, je fus mise en mal. Je ne pouvais plus continuer à résister ni à le repousser sans passer au niveau supérieur, et dans sans dévoiler ce que je suis. Je devais me forcer à m'avouer vaincu, et à me laisser perdre. Par une feinte sur la gauche, je fus repoussée sur la terrasse, perdant l'une de mes épées et jetée à terre. J'évitais de peu un autre coup, mais fut bloquée par la barrière du balcon. Rapidement, mon autre épée sauta de mes mains. Je me retrouvais sans défense, face à lui, essoufflée. Mais un regard toujours brûlant et vivant rivé sur lui, sans trace de peur.

"Huff.. Huff.... Finis en... Maintenant..."

Enfin coincée!
Zaleth la tenait enfin à sa merci. Depuis le temps qu’il attendait cela, il allait enfin pouvoir se venger de l’affront que lui avaient fait les Hauts Dragons il y a deux mille ans. Les mettre à mal en pulvérisant leur alliance avec les humains. Il ne la laisserait pas partir tant qu’il n’avait pas assouvi sa vengeance. Sa tête ferait un magnifique trophée. Il pourrait encore s’en vanter pendant des années, riant de sa victoire à chaque fois qu’il la regarderait. Mais avant de la tuer pour de bon, il comptait bien s’amuser un peu, la faire souffrir.
Le renégat la coinça contre le rebord du balcon. Désarmée, Tullia ne pouvait plus grand-chose contre lui pour l’instant. Du moins, tant qu’elle n’utilisait pas une de ses ressources cachées. D’une main, le dragon maintenait son arme sous la gorge de son adversaire. De l’autre, il marquait doucement la chair de son ennemi de sa lame, l’enfonçant lentement dans le bas de son flanc droit. Zaleth continuait de sourire, ricanant à chaque fois que l’épée s’introduisait un peu plus profondément dans son corps. Le renégat l’observait, une pointe de folie dans le regard.

Je m’attendais à bien mieux de ta part! J'avais entendu dire que tu étais un adversaire bien plus coriace!

Il se tut un instant, toujours en train d’enfoncer sa lame dans sa chair. Puis, il reprit avec un air faussement désolé:

C’est bien dommage! J’aurais aimé un combat plus épique!

Le dragon arrêta sa main pour repartir avec l’autre, coupant légèrement la peau pour causer une fine blessure au niveau du cou de la jeune femme.

Je te donnerai une fin mon glorieuse dans ce cas! La pauvre petite fait une chute mortelle du haut du balcon!

Et sur ces mots, Zaleth s’exécute, la balançant par-dessus la rambarde du balcon. Il la regarde un instant chuter jusqu’à ce qu’elle se rapproche inéluctablement du sol. Une fois qu’il fut sûr qu’elle se soit bien écrasée, le dragon tourna les talons et retourna à l’intérieur.

Coincée contre la rambarde, je ne pouvais que lui lancer un regard plein de colère et de haine. Une lame sous la gorge, et l'autre s'enfonçant lentement dans ma chair, je serrais les dents pour ne pas hurler. Crier et pleurer ne ferais que lui plaire et lui procurer du plaisir.
Il se disait déçu de cette prestation. Mon dieu, s'il savait qui j'étais vraiment... S'il avait su, tout aurait été plus simple, et j'aurais pus montrer ma vraie force, qui n'avait rien à voir avec celle ci, ou encore avec celle dont il pouvait se souvenir. Mais, quoi qu'il en soit, là était le moment critique. Il devait m'éliminer, mais de préférence sans me couper la tête ni faire trop de dégâts à mon corps. C'était voulu que je me précipite vers la terrasse, voulant lui donner l'occasion de me jeter par dessus bord. Simuler ma mort serait ensuite facile. Car il est clair que, malgré la hauteur, je suis tout à fait capable de survivre à ce genre de chute. Faut il qu'il me jette par dessus bord, et là était le vrai risque. S'il ne le faisait pas et me tuait d'une autre manière, cela compromettrait mes plans.
Il ne cessait de ricaner, ce Zaleth. Tout le plaisir sadique d'un ennemi à sa merci se lisait dans ses yeux. L'épée me faisait atrocement mal. Je serrais mes poings, l'injuriant.

" Va au diable, sale renégat ! Je ne suis pas dupe de ta nature, et tu seras châtié à la fin, quoi qu'il arrive ! "

Mais il se riait de moi. Il finit par annoncer ce que je voulais qu'il fasse, et je ne pus m'empêcher de sentir un certain soulagement. Vite, je croquais et avalais la petite pilule que j'avais dans la bouche, petite chose précieuse donnée par Taomi. Celle ci, à base de plantes, allait simuler physiquement ma mort en arrêtant presque mon coeur et en diminuant grandement la température de mon corps. Cependant, étant dragon blanc, les effets seront très courts. Les premiers symptômes se firent sentir alors qu'il me soulevait du sol. Je me sentais engourdie, et commençait à tomber dans les pommes. Mais je me faisais violence pour garder les yeux ouverts, jetant un regard plein de haine au renégat.
Il me balança par dessus bord, et je me sentis chuter. Je me laissais aller à la drogue, heurtant le sol dans un spasme de douleur, qui disparu bien rapidement alors que ma conscience basculait. Mon coeur cessa presque de battre aussitôt, me laissant pour morte. Des badauds, à savoir quelques soldats de l'inquisition, s'approchèrent de moi et palpèrent mon cou pour vérifier que j'étais morte. La nouvelle se répandit aussi vite qu'une trainée de poudre parmi eux, puis remonta jusqu'aux supérieurs. Tullia Estrama Von Raijer, Duchesse du Hartforshire et Conseillère d'Aratanye, venait de mourir. Personne en toucha à mon cadavre, un cercle s'étant formé autour de moi. Cependant, bien rapidement une ombre survola la cour, et un rugissement fit lever les yeux des soldats vers les cieux. Des cris de panique, un éclair blanc d'écailles, des coups de griffes et de lance. Le dragon disparu aussi vite qu'il était apparu, se cachant tel le vent furieux dans les nuages qui grondent. Les soldats mirent du temps à se rassembler, et aussi à remarquer une chose. Mon corps avait disparu.

[FIN DE L'EVENT]

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