Retour aux origines ( pv Aëlia )

Pendant que les gardes étaient en train de se concerter, ils attendirent de longues minutes, Emiya en profita donc pour se tourner vers la jeune fée afin de la rassurer un peu.

Ne vous inquiétez pas, demoiselle, je sais absolument ce que je dois faire. Cela se voit que vous n’avez par ailleurs jamais vraiment vu les suptilité de la cours. Mais il est vrai qu’une prêtresse n’a pas la même écoute qu’une gente dame corsetée.

Le chef de l’escouade se tourna vers Aëlia. A première vu ils devaient se connaître, ne serait-ce que de nom. Ensuite vint un petit moment où ils échangèrent quelques subtilités. La conversation tourna ensuite autour de sa mère. Même absente, elle avait l’air d’avoir le don de poursuivre sa fille. Emiya n’écouta pas plus que cela la conversation. Il se doutait très bien se qu’ils devaient se dire et cela ne le regardait aucunement. Le chef se tourna vers Emiya pour lui poser également des questions, c'est du moins ce que son visage laissait paraître.

Je ne vous connait pas Monsieur, Qui êtes-vous et quel est le but de votre visite en ces lieux.

Emiya fit un léger sourire, une occasion pareille ne pouvez se manquer.

Je suis messire Shirou Emiya, de la ligné Shirou, Je viens parler à la grande pretresse et la raison ainsi que le contenu de ce que je tiens à lui dire ne regarde qu'elle et moi. Je ne voit pas pourquoi un garde devrait etre aviser des discussions qui seront prononcés à la grande prêtresse. A moins bien sur qu'une sorte de censure soit venu se glisser dans les affaires d'état, ce dont je doute, je ne vous donnerais pas plus d'explication que cela.

Le chef d'escouade, abasourdi par la réplique de son "adversaire" ne semblait rien trouvé de perspicace à lui répondre de tel sorte qu'il se contenta de se retourner et de retourner voir ses camarades. Ceux-ci a première vu avait l'air d'avoir apprécié la joute verbale, le chef du les réprimander pour que leurs sourires s'efface de leur visage.

Au bout d’une vingtaine de minutes, un bruit de pas se fit entendre, le qui avait été prévenir la Grande Prêtresse venait de revenir. Il n’avait pas l’air tout à fait calme et on pouvait apercevoir une légère brillance sur son front, preuve qu’il n’avait pas du que la prévenir. Il avait du l’aider monter le plus rapidement possible, à ranger les affaires de la Grande Prêtresse et redescendre le plus vite possible dans la foulée. Le jeune soldat rejoignit la patrouille, il regarda ensuite le duo et leur dit :

« La grande prêtresse vous attend, Je m’excuse d’avoir été aussi long à revenir, j’ai du faire un petit détour pour revenir ici. »

Les gardes s’écartèrent afin de laisser place à Aëlie et Emiya, faisant une pseudo colonne de chaque côté de l’allée qui menait au quartier de celle que l’alchimiste était venu voir. Il su alors qu’elle devait avoir accédé a sa requête concernant la rencontre et se demanda si de son côté la mère de la sauvageonne avait réussit à prendre un rendez vous devant le grand conseil. L’archer leur fit signe de la tête pour les remercier de manière à leur montrer sa gratitude. Comme il était de coutume, il tendit son bras afin que celle qui l’accompagner puisse lui prendre. Il espéra ainsi avoir un effet des plus saisissants en arrivant. Ils commencèrent lentement à s’introduire dans l’entré des appartements, il ne servait a rien de courir la rejoindre, au risque de se retrouver dans l’état quelques peu pitoyable du « bleu » qui était revenu quelque minute plus tôt. Le bâtiment, bien que vieillissant, gardait quand même de sa splendeur. Certes il n’avait plus cette teinte de blanc immaculé de son enfance mais cette endroit était tellement beaux a ses yeux qu’il ne pouvais se lasser de le regarder.
L’entré restait magnifique, bien que l’extérieur avait souffert, l’intérieur, lui, avait été rénové au fil du temps. En haut des marches, on pouvait commencer à apercevoir les jambes de leur hôte. Plus ils avançaient et plus on la découvrait. C’était un moment assez mystérieux, la hauteur de l’escalier qui faisait découvrir les personnes au fur et a mesure que l’ont avançait avait son effet.

Spoiler:

Bien qu’étant l’une des plus ancienne de village, la Grande Prêtresse avait réussit a conserver un jolie visage et n’avait pas l’air de trop souffrir de sa longetivité. Elle avait revêtu une robe simple, recouvrant totalement son corps mis à part ta tête et ses mains. Emiya s’arrêta net lorsqu’il la vît. Il posa alors un genou a terre.

Bien le bonjour à vous, Grande Prêtresse, je me nomme Emiya Shirou, je tiens à vous remercier d’avoir bien voulu nous rencontrer. Je suis Accompagné par Demoiselle Aëlia , de la ligné Ki'ileïs. Elle m’accompagne en tant qu’ami et en tant que traductrice. Ce dont j’aimerai vous parler est assez flou, et je désirerais avoir vos conseils avisé afin de pouvoir poursuivre une quête qui m’a été donné de faire.

Calmement et d'une voix claire et douce elle lui répondit

« Relevez vous, Sir Shirou, veuillez me suivre tout les deux, je sais pas mal de chose à votre sujet, la nature parle de vous depuis quelques jours. Nous allons nous installer dans le salon, nous seront libre de nous parler sans retenu. »

La prêtresse entra dans son salon, cette salle jurait vis a vis des autres pièces de l’édifice. Les dalles magnifiquement ouvragé de l’entré était remplacer par des pierres grossièrement taillées auquel de petites pousses d’herbes servaient de joints entre elles. Les tapisseries avaient disparues pour laisser place à une façade boisée, les meubles quand à eux était vraiment très rustiques… On aurait même pu penser que c’était la nature elle-même qui avait façonné cette pièce afin de la rendre habitable pour son humble servante qu’était la prêtresse. Celle-ci s’asseyait sur l’un des sièges et invita Emiya et Aëlia à en faire de même. Bien que brute et très ancien, l’alchimiste fut surpris du confort obtenu. Près d’eux se tenait une cruche et deux verres ainsi qu’une espèce de perchoir.

Un léger tintement se fit entendre .Cependant le son se fit entendre de l’autre bout de la pièce, près d’une grosse poutre une petite lueur était maintenant visible. La prêtresse fit un signe de la main, en réponse cette « lueur » refit un léger bruit. Cette mélodie n’était pas inconnue pour l’archer et son accompagnatrice. Une autre pixies était bel et bien là, dans cette pièce et avait l’air de tenir compagnie à la vieille elfe lorsque celle-ci ne recevait personne. La vieille femme avait fermé ses yeux quelques secondes, non pas pour se reposer mais afin de pouvoir communiquer avec la nouvelle venue dans la pièce grâce à la pensé.

Je vous présente Elmina, mon amie d’enfance. Je pense que votre amie sera contente de ne plus être prisonnière de cette étoffe et de pouvoir se mouvoir à son grès.

Je pense que nous pouvons maintenant parler de votre affaire messire Shirou. La nature m’a annoncé votre arrivée il y a quelques jours, m’avertissant de me tenir prête à vous venir en aide. Je vois maintenant pourquoi votre visite a été quelques peu éconduit de quelques heures.

Je ne veux pas que vous vous mépreniez. il n'y a rien entre elle et moi, à l’heure d’aujourd’hui,si ce n'est qu’une sorte de rivalité courtoise. Je ne cherche qu’à rétablir ma condition d’être à part entière. Comme vous pouvez le constater je ne suis que l’ombre de moi-même. Un viel homme, il y a quelques années, a trouvé le moyen de faire revenir mon esprit dans un corps artificiel. La magie qui a été nécessaire m’a également permit d’avoir quelques capacité de combat non négligeable propre à mes capacités d’antan. Cependant, cette invocation est temporaire. De même, mon « invoqueur » est âgé, la magie lui est maintenant plus difficile et il ne lui reste malheureusement plus longtemps à vivre. J’étais venu vous demander conseil, si une éventuelle prêtresse serait prête à m’accompagner afin d’apprendre le savoir de mon maitre. Ainsi, elle pourrait m’invoquer à volonté afin de prolonger mon existence et arrivé à me réanimé un jour.

La prêtresse sourie avant de s’exprimer.

Je ne pense pas qu’il faille cherche loin. Auparavant, les elfes possédaient tous une part de magie en eux. C’est pourquoi les pixies vivaient volontiers avec nous. Aujourd’hui, cette magie c’est éteinte, pas que nous ne somme plus capable de l’apprendre, seulement, avec shambala aussi puissante qu’aujourd’hui, elle n’est plus nécessaire.

Elle dirigea son regard vers Aëlia.

Demoiselle, depuis combien de temps votre amie pixies est avec vous ? Vous ne trouvez pas étrange qu’elle ne vous quitte pratiquement pas et que vous semblez être connecté l’une à l’autre ? Je me demande comment j’ai pu faire pour passer à côté de cela. J’ai beau sortir aussi souvent que possible en ville, être auprès de mes disciple, je n’ai jamais ressenti cette magie aussi présente que maintenant, à côté de vous. Je vous demande donc, si vous le voulez bien, d’accompagner messire Shirou.

La pièce où venaient de les mener la prêtresse était, pour les yeux de l’archère, incroyable et magnifique. Aëlia se sentait bien, comme lorsqu’elle est dans la forêt. L’idée de faire la même chose dans sa chambre lui vint immédiatement à l’esprit car d’une part, elle se sentirait mieux lorsque les larbins la ramènerait à la demeure et, de l’autre, que cela agacerait au plus haut point sa mère. Une pensée merveilleuse que lui sera, malheureusement, impossible à réaliser. La prêtresse les invitèrent à s’assoir sur des sièges en bois brut, façonnés de telle façon qu’ils restent confortables.

Faisant attention de ne pas s’assoir sur son amie, Aëlia plaça la pochette discrètement sur ses jambes, lorsqu’elle entendit un son familier. Surprise que ce son ne provienne pas de la pochette et surtout, qu’elle demande la permission de sortir, l’elfe redressa la tête brusquement à la recherche de la pixies. Un signe de la main suffit à la boule de lumière pour faire son apparition. Après un léger silence durant lequel la prêtresse avait fermé les yeux, la lumière tintinnabula un « Oui, mais je préfère te demander avant. ». Lui avait-elle parlé par télépathie à l’instant ? Était-ce seulement possible ? La jeune noble ne savait que penser et fut coupée par la prise de parole de leur hôte.
La nouvelle venue se nommait Elmina et se trouvait être son amie d’enfance. Pour répondre positivement à la prêtresse, Aëlia ouvrit la sacoche avec le sourire.

« Je penses que tu ne craints rien ici et que tu es attendu. » Tout en sortant la tête, elle fit un son mélodieux, qui fit sourire l’elfe dit doucement : « Fais pas ta fausse timide je sais que tu meurs d’envie d’y aller. »

Dans un petit rire cristallin, Lÿzie voletait hors du sac et fit une révérence pour se présenter. Après quelques échanges, les Pixies s’éloignèrent un peu pour les laisser parler, tout en restant disponible en cas de besoin. La prêtresse prit la parole afin de revenir sur le sujet, à l’origine de leur présence en ses lieux, qui est la quête d’Emiya. Les derniers mots et les explications de son camarade la firent sourire. Pourquoi se justifier autant ? La prêtresse le savait surement et puis, ils venaient à peine de se rencontrer, comment auraient-ils pu créer une relation aussi poussée ? Aëlia tourna la tête vers son « rival courtois » et eut un léger sourire narquois, avant de reprendre un visage plus neutre, en écoutant son histoire une nouvelle fois.

La prêtresse pris calmement la parole pour leur expliquer que, dans le temps, tous les Elfes possédaient une part de magie, enfouie en eux, et que c’est la raison pour laquelle les Pixies vivaient à leurs côtés. Malheureusement, de nos jours, celle-ci n’est plus car elle n’est plus nécessaire à la survie du peuple, grâce à la puissance de Shambala. Aëlia porta son regard sur son amie et compris plus facilement pourquoi elle ne se sentait pas à l’aise en ville, mais aussi la raison pour laquelle la pixies avait si facilement approché Emiya dans la forêt. L’elfette, plongée dans ses pensées, n’avait pas remarqué le regard que l’ancienne lui portait. La première question de celle-ci la ramena à la réalité et la fit réfléchir quelques instants.

« Je ne sais pas trop, plus ou moins 200 ans. J’étais assez jeune et ma grand-mère était encore en vie lorsque que nous nous sommes rencontrées. »

La sage ne semblait pas être totalement attentive à son discours. Elle commença à penser à voix haute, remplissant d’incompréhension l’esprit de la jeune elfe. « Comment ai-je pu faire pour passer à côté de cela ? », « Je n’ai jamais ressenti cette magie aussi présente que maintenant, à côté de vous. ». Où voulait-elle en venir, pourquoi disait-elle cela ? Ces pensées envahissaient petit à petit la tête d’Aëlia lorsque tout à coup, tout s’arrêta.

« Je vous demande donc, si vous le voulez bien, d’accompagner messire Shirou. »

*« J’ai rêvé ou… ? »*

Un léger silence avant que l’archère prenne la parole, à son tour, en gardant son calme et une voix posée digne d’une elfe de son rang.

« Je dois vous avouer que je suis un peu perdue. Si je comprends bien, selon vous, j’ai un peu de magie en moi qui me lie à Lÿzie et c’est pour cette raison qu’elle reste avec moi. Soit, je veux bien vous croire. Cependant, je ne pense pas avoir les qualifications nécessaires pour pouvoir succéder un grand mage et…» Elle porta un regard rapide vers Emiya, avant de regarder de nouveau la prêtresse. « et encore moins de pouvoir le… contrôler si c’est bien le mot à employer. Voyez-vous la pierre qui orne mon diadème ? C’est une pierre de soin que m’a légué ma grand-mère. Je ne suis malheureusement pas capable de soigner complètement un simple blessure avec, alors comment voulez-vous que je le ramène à la vie, prêtresse ? »

Aëlia, se rendait compte qu’elle avait parfois parlé trop vite sur le coup du stress qui montait en elle. Ce trop-plein d’informations la perturbait un peu et avait par moment trahis son état psychologique du moment. Elle, qui est d’habitude une très bonne actrice, venait de connaitre un léger échec dans cette carrière. Lÿzie, en l’entendant parler ainsi, s’approcha d’elle et se posa sur son épaule, la calmant un peu.

« Etes-vous sure qu’il ne faudrait pas une personne ayant déjà des affinités avec la magie ? »

Lui qui pensait pouvoir la ramener en personne voir son maître afin qu’elle le réanime, il devrait changer ses plans. Emiya n’avait pas les dons de la puissante elfe devant lui, et bien que constitué d’une bonne partie de magie, il n’avait pu s’apercevoir de la quantité de celle qui était dans le corps d’Aëlia. Ou du moins pour lui cette « dose » lui semblait normale pour les elfes qu’il connaissait. Mais si la magie de ce monde elfique se raréfiait, il était certain que l'archère avait certainement plus de magie que la plupart des habitants de Shambala. Il devait donc se plier aux conseils de celle choisit par la nature pour mieux la représenter.

Celle-ci voulait qu’Aëlia l’accompagne dans cette quête. Tout comme sa traductrice, bien qu’elle n’ait pas eut jusqu’à présent à traduire le moindre mot, ce qui le rendait fière de lui, il était assez choqué. Il devrait donc essayer de ramener chez lui une sauvageonne fugueuse, n’ayant aucune base en magie et qui ne peut sortir de la ville sans avoir une multitude de garde qui part à sa recherche. Lui qui c’était étonné de la facilité de sa quête jusqu’à maintenant, il voyait les difficultés arrivé. Il se tourna alors vers Aëlia pour donner son avis.

Personne ne te force, mais si la Grande Prêtresse dit vrai, je ne pense pas que nous ayons beaucoup d’autres options. Bien que cela te sera difficile au début, je pense que te rapprocher de la nature d’avantage en apprenant différente forme de magie, tu n’en seras que plus heureuse non ? Et puis si je deviens le « Pantin » d’un autre elfe, qui crois tu qu’ils enverront pour venir te chercher quand tu partiras en balade ?

La prêtresse, après quelques rire suite à ses révélations quelques peu personnel, repris alors :

Votre ami n’a pas tord dans ses paroles. Pour ce qui concerne Lÿzie, n’ayez crainte, ce n’est pas parce que nous avons de la magie qu’une pixies nous choisit, mais pour ce que nous sommes. La magie que vous possédez lui permet seulement de pouvoir s’éloigner de la forêt, de pouvoir vous comprendre et de vous permettre de vous aider dans certain acte de votre vie. Elle est également là comme une conseillère précieuse et également une amie. La magie n’est pas compliqué en soit, il suffit de s’investir et d’y croire. Le Mage dont fait allusion Emiya, ne l’a pas envoyé ici pour rien, et il a à mon humble avis déjà planifié l’histoire qui se déroule en ce moment.

Emiya acquiesça avant de rajouter :

Je viens de prendre contact avec lui, il confirme vos dires et si vous le souhaitez il peut matérialiser une image de lui ici-même. Peut être qu’Aëlia y verra un peu plus claire s’il pouvait communiquer tout les deux avant qu’elle prenne une décision. (ce dirigeant vers la prêtresse) Je pense aussi que vous pourriez en profiter pour voir de qui il s’agit et aussi en apprendre un peu plus sur ce qu’il souhaite apporter au monde elfique.

La vielle elfe sembla accepter cette proposition avec un léger, mais quand bien même perceptible et gracieux, coup de tête.

L’archère, qui d’habitude était souriante et renvoyait l’image d’une personne heureuse de vivre, semblait perplexe. Emiya pouvait très bien comprendre la situation dans laquelle se trouvait maintenant la jeune femme. N’avait-il pas eut lui aussi des moments de doutes et d’hésitation de son vivant ? Devait-il se résigner à vivre une vie de prince accompli en suivant le modèle monarchique de son père, ou alors devait-il se rapprocher plus du peuple afin que les elfes se voit plus concernés par les décisions politique ? L’alchimiste pouvait également voir qu’il avait froissé Aëlia. Serait-ce par sa façon de penser ? Il est vrai que dans la précipitation, il l’avait tutoyé sans vraiment sans rendre compte. Il s’en excuserait plus tard si elle venait à accepter de l’accompagner jusqu’à son maître.

Après les éclats de rire de la prêtresse la tension semblait redescendre un peu, la jeune fée avait rougie et semblait se calmer un peu malgré les crispations visibles de son corps. Ses mains semblaient serrer le plus fortement possible le peu de tissu qui lui couvrait les jambes comme si celui-ci avait le pouvoir de la retenir de tomber ou de partir. Lÿzie et Elmina virevoltaient autour du trio elfique en émettant quelques mélodieuses paroles afin de détendre l’atmosphère. La cadette du groupe approuva la proposition de voir son maître, c’est alors qu’il ferma les yeux, commença à se concentrer.

C’est alors que commença à se dessiner un rectangle bleuâtre au contour assez flou. Plus les secondes passaient, plus l’image se reconstituait. Bien qu’assez flou, on pouvait deviner des esquisses d’arbres qui semblaient se dessiner de part à d’autre de l’apparition. Puis vint un chantier couvert de feuille, cela pouvait laisser imaginer que là ou se trouvait le magicien l’automne commençait à apparaître. Un rapace virevoltait en haut de l’écran, dans une allure paisible, royale et majestueuse, rien ne semblait inquiéter la nature. Puis vint enfin le vieil homme, une crosse à la main afin de l’aider à marcher sur ce chemin qui, étrangement, laisser suggérer une légère odeur de noisette.

Le vieillard avançait prudemment, sa démarche, sa toge grise claire et son ensemble plus foncé, renvoyait de lui une image de véritable pèlerin de la nature. On pouvait également voir les stigmates du temps sur son visage. Bien que les mages humains aient une espérance de vie bien plus élevé que leur concitoyen dépourvue de magie, on voyait que cet homme commençait à se préparer à partir humblement. L’humain s’arrêta alors, se redressa afin d’entamer son discours. Emiya se redressa alors de sa chaise, puis, se tenant debout, baissa humblement la tête en signe de respect.

Spoiler:

Bien le bonjour à vous, Grande prêtresse de Shambala, jeune fée et également à toi Messire Shirou. Comme vous pouvez le voir, je vous parle d’un endroit assez éloigné. Je me trouve actuellement à mi distance Entre La Forêt des Sangsues et Les Montagnes Gelées, c’est la raison pour laquelle le portail de communication n’est pas très stable. (Souriant légèrement, il regarda alors la jeune fée). Emiya m’a confié vos doutes. Je commençais à m’inquiéter de ne pas avoir de ses nouvelles mais bon que voulez vous… La fouge de la jeunesse, la prédisposition à la flatterie d’Emiya lui fait parfois oublier bien plus que ma sénilité.

Je vous en prie, Maître, je ne pense pas qu’il soit le moment venu pour faire quelques allusions douteuses sur la nature de la relation avec, si elle accepte, votre futur élève.

Le vieil homme ne pu se retenir de rire. Bien que d’un âge avancé, il avait du garder toute sa tête et son humour.

Je vous écoute, jeune elfe. Quel sont vos doutes ? Qu’est ce qui vous retient de partir de Shambala ? La famille ? Le patriotisme ? Je ne vous cache pas qu’apprendre la magie est chose aisé, mais avec votre prédisposition d’elfe à la magie, je pense que vous n’aurez aucun mal pour apprendre cet art bien plus vite qu’il ne m’a été permis d’en apprendre en 200 ans. Je suis sur qu’Emiya pourra déjà vous apprendre la base de l’alchimie sur le trajet si toutefois vous accepter de venir.

L’elfe était tendue et cela se voyait. Il fallait qu’elle reprenne le contrôle pour ne pas faire mauvaise impression. Elle ferma les yeux et respira calmement, se concentrant sur le petit chant des Pixies. Son amie la connaissait bien et savait parfaitement comment l’aider dans sa relaxation. En ouvrant les yeux, elle remarqua qu’un cadre aux couleurs bleutées était en train de se former. Bien qu’elle est vu sa grand-mère et Emiya faire usage de la magie, Aëlia avait des difficultés à croire qu’elle pouvait aussi en être capable. Calme, elle regardait l’image finir de se former et observait attentivement l’homme qui avait, visiblement, tout prévu depuis le début.

Il ne ressemblait en rien à un elfe. Ses oreilles n’étaient pas un minimum pointues, le visage plutôt rond et une taille plus petite que la moyenne. L’archère, bien qu’elle en ait entendu parler par sa grand-mère, n’avait jamais vu d’être à l’apparence différente de celle de son peuple. Aëlia constatait que le poids des années pesait sur ses épaules, légèrement courbées, qui le forçait à s’appuyer sur son bâton pour lui faciliter la marche.

Emiya salua son maitre respectueusement, avant que ce dernier ne prenne la parole. Il les salua à son tour avant d’expliquer où il se trouvait. « La Forêt des Sangsues », « Les Montagnes Gelées », ces lieux n’avaient aucune signification pour la jeune elfe, car elle n’avait jamais quittée la forêt des millénaires et ses alentours. L’envie soudaine d’en découvrir plus, de partir à l’aventure, s’empara de son esprit. D’après le mage, l’archer lui avait confié ses doutes et ça elle n’en doutait pas du tout. Les paroles qui suivirent manquèrent de déclencher un rire à Aëlia. La réaction d’Emiya ne l’aida pas à garder son sérieux et un sourire contenu apparu sur ses lèvres.

L’humain rit avant de s’adresser à elle pour lui poser des questions. Quels sont ses doutes et ce qui la retient à Shambala ? Il était difficile d’y répondre exactement. Ses doutes étaient plus du scepticisme et un inconscient manque de confiance en soi. La deuxième question la fit plus réfléchir car, en effet, qu’est-ce qui la retenait ici ? A part sa mère qui la retient contre son gré, il ne lui restait aucune réelle attache matérielle. Les seules choses qui lui manqueraient seraient la forêt et les amis qu’elle s’y est fait. Lÿzie acceptera-t-elle de la suivre ? Si non, Aëlia avait sa réponse. Jamais elle ne la quitterait car elle est, pour elle, sa seule famille.

« Pour moi, la famille est composée de personnes qui vous épaule, vous soutienne, vous encourage dans vos projets et surtout qui vous aime pour ce que vous êtes réellement. Ceux qui m’offrent ceci ne sont pas de mon sang, ni de mon peuple. Alors ce n’est certainement pas ma famille ou le patriotisme qui me retiendra ici. La seule ayant ce pouvoir est celle qui vient de se poser sur mon épaule. Je n’irai nulle part sans elle. Elle sourit à son amie avant de reprendre toujours avec calme. Les doutes dont vous a fait part Emiya proviennent du fait que je ne me considères pas qualifiée pour une mission d’une telle importance. Pourquoi moi plutôt qu’une personne déjà familière avec la magie ? Pour être honnête, je ne comprends pas votre choix.

L’archère plongea ses yeux azurés dans ceux du vieux mage, attendant calmement sa réponse.

Le mage ferma légèrement les yeux, avant de répondre calmement à la jeune femme. C'était une manière pour lui de rassembler ses idées et de les exposer plus facilement. Il hésita quelques minutes avant de répondre. Bien qu'il parlait très bien le commun, il se mit à leur parler en elfique. Ainsi, il était sur qu'aucune mauvaise interprétation seraient commise et également de pouvoir détendre aussi sa future disciple.

Votre amie est bien sûr la bienvenue chez moi. Bien que la forêt d'ici ne soit pas vraiment semblable à la votre, je ne pense pas qu'elle s’ennuiera. Il y a également beaucoup d'animaux par ici. Après vous expliquer pourquoi je vous choisis aujourd’hui est assez complexe à vrai dire. J’ai eut de nombreux disciple auparavant chez les nains, les hommes et même quelques anges. Cependant je me suis vite aperçu qu’une seule race était à même à comprendre mes pouvoirs. En effet, les elfes étant proche de la nature, ils leurs est beaucoup plus facile d’absorber mon savoir que les autres. C’est alors pourquoi j’ai de suite envoyé Emiya vous chercher. Le faite que vous vous entendiez bien signifie que vous avez le même état d’esprit. Et puisqu’Emiya sera votre partenaire lors de vos ébats… vocal et magique, il faut absolument que mon disciple et lui s’entende à merveille. La nature m’a également confié que vous étiez une très bonne archère et respectueuse de l’environnement. C’est pourquoi je vous choisis. (Le Mage se tourne vers Emiya). Tu connais les conditions d’accès pour la tour, je te demanderais donc de bien vouloir patienter encore un peu.

Emiya ne pu s’empêcher de rire. Non seulement pour ce que venait de dire le mage mais également pour ce qu’il imaginait pour la suite. Si la fée accepte de venir s’entrainer avec eux, il passerait de sacrés moment à rire au lieu d’apprendre. Mais il savait très bien que ses moments de détente était nécessaire pour chacun d’entre eux afin de travailler plus efficacement.

C’est alors que la prêtresse se leva afin de prendre la parole.

Bien le bonjour, Mash’lahei ! [terme elfique signifiant invité, on peut donc s’imaginer que le mage est déjà venu à Shambala par le passé est à donc bien connu la grande prêtresse]. Je suis contente de vous voir même si contrairement à moi le poids des années se fait ressentir sur vous. Comme vous pouvez vous en douter, vous avez mon soutient et bien sur mon consentement concernant le choix de votre futur élève. Même si elle semble débutante, je pense que vous ferez des miracles avec elles. Et qui sait peut être me succèdera t’elle d’ici une ou deux centaines d’années.

L’archer s’avança d’un pas afin de montrer son désir de prendre la parole et c’est pourquoi la grande prêtresse lui laissa la place.

Je n’ai pas encore contacté les anciens, je pense donc partir dès l’audience fini. La mère d’Aëlia est en ce moment même en train de s’occuper des documents administratifs relatifs à ma demande d’audience. S’ils ne sont pas trop occupés, je pense que je pourrais aisément partir demain dans la mâtiné ou alors dans l’après midi. Cela dépendra bien sur du temps que mademoiselle Ki’ ileïs mettra à préparer ses affaires avant de partir.

Le magicien repris.

Très bien, tu as bien fait. Je suis désolé de devoir faire court, mais maintenir un portail ouvert aussi longtemps est éprouvant aussi bien pour moi que pour Emiya même s’il ne veut pas le laisser paraître. J’attendrais votre réponse demain matin.

Le mage coupa la communication et la fenêtre sembla alors se désagréger dans l’air. Emiya ferma alors les yeux, et alla s’asseoir. La sueur commençait à se faire voir sur le visage. Et l’on pouvait également apercevoir les muscles de ses épaules légèrement raidis. Il baissa la tête afin de baisser son rythme cardiaque et reprendre son souffle. C’est alors que la grande prêtresse se tourna vers lui, lentement elle imposa ses mains au dessus de lui et fit apparaître une légère lueur de l’une de ses bagues. Cette radiation légèrement verdâtre semblait se diffuser dans le corps du jeune homme pour finir par l’englober totalement. Et ainsi Emiya s’assoupi avant de tomber lentement et délicatement en arrière.

Le magicien n’a pas dit faux. Il a vraiment puisé dans ses réserves. Il va devoir se reposer un peu avant de repartir. Que diriez-vous pendant ce temps de sortir un peu dehors et d’aller annoncer cela à votre mère ? Je pense que si la grande prêtresse lui demande un service, elle n’y verra pas d’inconvénient.

Lÿzie et Elmina jouaient ensemble, patientant dans la bonne humeur qu’Emiya se réveille. Cette dernière expliquait à sa nouvelle compagnonne de jeux la vie de la prêtresse et son rôle au sein de la société elfique. Elles jetaient de temps à autre un regard sur l’homme allongé sur le fauteuil, celui-ci avait entamé une légère modification. Le dossier c’était légèrement incliner vers l’arrière et une butée c’était faite afin de relever délicatement les jambes de l’hôte. C’était comme si la nature c’était adapter à la nouvelle utilisation de la chaise en bois.

Pendant ce temps, la prêtresse marchait côte à côté avec Aëlia en direction de la demeure familiale. Les passants saluaient avec enthousiasme le duo et certain en profitaient pour demander une bénédiction de la part de leur souveraine spirituelle. Aëlia lui avait démontré son point de vue sur ses lien familiaux ainsi que le caractère quelques peu égocentrique de sa mère. Une fois arrivé, une domestique confirma le retour de la maîtresse de maison. La prêtresse espéra alors que l’audience n’aurait pas lieu trop tôt dans l’après midi ni trop tard afin que l’envoyé du mage puisse se reposer convenablement sans pour autant perdre un temps précieux pour la suite des événements.

La jeune fée conduisit son invitée dans le petit salon et lui demanda si elle désirait un rafraichissement.

C’est avec plaisir que j’aimerai étancher ma soif. Si vous pourriez me donner juste un peu d’eau cela serait très agréable.

La prêtresse avait pour habitude de ne boire que de l’eau. Etant continuellement en rapport avec la nature, elle n’aimait pas particulièrement les mets raffinés. Elle mangeait ce que la nature avait à lui offrir et buvait de l’eau de pluie récoltée dans son salon grâce a un petit canal d’irrigation qui partait du toit de l’édifice et qui était acheminé par de petits canaux naturels. Elle se passa lentement et délicatement les mains dans les cheveux afin de parfaire une coiffure correcte. Elle réajusta également sa tenue et vérifia également qu’aucune tâche n’était présente. Une fois tout vérifié, elle commençait à penser à la manière dont elle annoncerait le départ de la fille unique de la maison. Devait-elle lui dire toute la vérité ou devait-elle omettre certains petit détails afin d’avoir plus de chance d’avoir l’approbation de la mère d’Aëlia ? Après quelques instants de réflexion, elle trouva un bon compromis qui semblait honnête.

Peu de temps après que la servante soit repartie, l’arrivé de la maitresse de maison vint sous des pas rapide et légèrement trop bruyant à son gout. Celle-ci, après avoir presque dévisagé sa fille de haut en bas pris connaissance de la présence de la Grande Prêtresse de Shambala, lui souriat puis se présenta. C’est alors qu’elle lui répondit d’une voix légère et douce.

Bien le Bonjour à vous, Maelan Ki’ileïs, fille de Lalwende.

Une fois la servante revenue, Aëlia lui demanda de les servir. La demande de la mère fit légèrement grincer intérieurement la prêtresse. « Au shaker, pas à la cuillière » Cela voulais donc signifier que d’habitude les servantes ne devaient pas prendre le soin d’utiliser le shaker mais que, puisque la prêtresse était là, la mère voulait lui montrer leur savoir faire. La prêtresse n’aimait pas trop ce caractère. Bien que les elfes soient prédisposés à l’arrogance, la prêtresse aimait plutôt les personnes humbles. Bien que ce soient des domestiques, la prêtresse les estimait comme leur égale. Aëlia fit ensuite la confession à sa mère, la Grande Prêtresse commença alors à s’avancer légèrement et dit :

Plus tôt dans la journée est venu me voir Messire Shirou. Comme vous devez le savoir, la ligné Shirou qui dirigait Shambala c’est éteinte. Le Roi actuel de Shambala, qui l’a hérité de son propre père, fait partie d’une ligné assez éloigné de la branche principale. Aujourd’hui, gardez le pour vous (La Grande prêtresse n’était pas dupe. Elle savait très bien que le faite d’avoir eut Emiya sous son toit en connaissant sa position hiérarchique serait très vite colporté sous les autres chaumières.) Messire Shirou va tenter de se rapprocher de sa place qui lui revient de droit, la place du trône. C’est pourquoi il vous as expressément demander d’aller voir les anciens. La raison pour laquel je viens vers vous est que nous avons besoin que votre fille suive messire Shirou. Il doit doit aller prendre contact avec une personne qui se trouve allez loin d’ici. Seulement, il s’avère d’une certaine facon que Messire Shirou aurait besoin d’être accompagné par votre fille afin qu’elle puisse apprendre d’avantage sur l’art de la magie qu’elle possède déjà en elle.

Au début de son discours, la mère de la futur apprentie semblait très joviale, souriante. C’était vraiment la réaction qu’elle avait pensé voir s’afficher sur le visage de son interlocutrice. Une fois arrivé sur les petits détails de la séparation mère-fille, si l’on pouvait appeler cela comme ca, son visage commença à se raffermir un peu. Avant même qu’on lui eut répondu, elle avait sa réponse. La prêtresse ne fit rien paraître de ses pensées, enfin lui sembla t’elle. Elle avait encore la réplique de celle qui quelques minutes plus tôt lui avait clairement dit : « Votre visite en ces lieux nous honore ». En quoi cela pouvait bien l’honorer si cette hérétique, puisque c’est bien le premier mot qui lui vint en tête, puisque la magie était, semble t’il, tout simplement hors de son cercle d’utilité et de principe.

La jeune fée essaya de convaincre sa mère, en vain, puisque celle-ci lui coupa la parole quelques secondes après. Sa mère s’estimait en droit de la garder contre son grès chez elle. Au vu du nombre de fois où la prêtresse avait entendu les gardes du sanctuaire parler des fugues à répétition d’une jeune fée, cela la fit presque sourire. Si l’on suivait un cheminement somme toute logique, n’importe qui aurait pu envoyer sa fille n’importe où si cela lui permettrai d’une part de progresser hiérarchiquement au sein de la société elfe. D’une autre part si cette escapade en compagnie d’un homme plutôt  bien bâti lui permettra dans les années à venir d’accéder à la place suprême au trône. Elle se contenta alors de regarder celle qui venait de lui proposer de la raccompagner.

Je vous suis pour retourner au sanctuaire.  Puis regardant sa mère. Je n’ai pour habitude de critiquer les gens, mais sachez que je n’approuve en rien votre manière d’être ni même votre éducation. Sur ces derniers mots je vous souhaite néanmoins une bonne fin de journée.

Elle n’attendit pas la réponse de la maîtresse de maison avant de se retourner et de commencer à  se diriger vers la sorti de la maison.
Pendant ce temps, dans l’antre du quartier du sanctuaire, Emiya se réveilla. Lentement, paisiblement. La nature avait pris soin de lui, l’avait confortablement installé et l’avait requinqué en énergie. C’est alors de Elmina se dirigea vers lui, accompagné de Lÿzie en produisant quelques sons mélodieux. La chaise, qui avait pris forme d’une chaise longue durant la sieste de son utilisateur, commençait à se redresser délicatement. Emiya s’accouda alors sur ses genoux, se tenant la tête et se frottant le visage pour se réveiller. Il regarda ensuite autour et vis que les deux femmes étaient partis sans lui. C’est alors, et après que les pixies se soient rapprochées de lui, qu’il prit connaissance de leur présence.

Merci d’avoir veillé sur moi durant ce laps de temps. Je vais me rendre chez Aëlia, elles doivent surement être là-bas. 

C’est alors que Lÿzie, après quelques tintinnabulements, rentra dans sa petite sacoche de poches. Ils purent alors sortir dehors, et se diriger vers celle qu’il espérait être sa future compagne de jeux.

L’attente ne fut pas longue et sans surprise. La prêtresse s’était levée et avait donné à Maelean ce qu’elle pensait d’elle et de sa manière d’agir. La mère sembla se rendre compte de l’erreur qu’elle venait de faire et des conséquences qui pourraient arriver dans un avenir proche. Elle avait donné une mauvaise impression à la grande-prêtresse et cela ne l’aiderait en aucun cas pour son ascension sociale. Ce visage mélangé entre colère et de stupeur donna de la satisfaction à Aëlia. Ne l’avait-elle pas cherché ?

L’archère et son invité de quelques instants quittèrent la pièce et passèrent devant Emilda, qui patientait dans le couloir. Cette dernière avait un air désolé sur le visage et salua les deux femmes avec respect. Les domestiques étaient plus nobles que celle qui croyait l’être. Aëlia la gratifia d’un magnifique sourire et la rassura.

« Ne t’en fais pas, ses paroles ne m’atteignent plus. Je ne suis plus une enfant. »

La servante lui sourit et acquiesça en silence, les yeux remplit d’admiration et de fierté, avant de se diriger dans la pièce où se trouvait la maîtresse de maison. La jeune elfe sourit tristement en sachant qu’elle ne serait pas ménagée dans les heures à venir, dut à l’état psychologique de sa mère. Aëlia conduit la prêtresse jusqu’à la sortie et commencèrent leur marche en direction du sanctuaire.

« Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour ce qui vient de se produire. Même si je connais son tempérament, je ne pensais pas qu’elle irait jusque-là. » L’elfe marqua un temps de pause pour laisser la parole à la prêtresse avant de soupirer. « Emiya ne sera pas ravi de cette nouvelle. Je l’aiderais dans ses audiences à Shambala car c’est tout ce que je peux faire. »

Elles étaient à mi-chemin quand une silhouette familière apparu au coin de la rue. Aëlia sourit et dit sur un ton remplit d’humour, frôlant la limite entre le respect et la complicité.

« Il semblerait que quand on parle du loup, on en voit le bout du museau n’est-ce pas ? »

Emiya avançait, se dirigeant dans la foule le plus rapidement et aisément possible. Le chemin pour retourner jusqu’à chez Aëlia n’était pas très compliqué. Il devrait sans doute y arriver le plus vite possible. Il décida néanmoins de faire un petit détour pour connaître le résultat de sa demande d’audience. Apparemment, le conseil des sages avait plusieurs disponibilités. Soit ils le rencontraient en fin d’après-midi ou alors demain au petit matin. Certain garde parlait entre eux. Apparemment la nature n’était plus si calme depuis peu. Bien qu’à Shambala rien ne présageait un dérèglement de l’harmonie, certain garde lui on confié cependant plusieurs chose. 

Il s’empressa alors de se diriger vers la demeure d’Aëlia, essayant tant bien que mal de ne pas trop secouer la pauvre petite lÿzie, prisonnière de sa petite pochette. Au loin il vit enfin les deux silhouettes qu’il recherchait. Toutes les deux semblaient désemparées. Il se doutait très bien de la réponse de la mère d’Aëlia. Les citoyens regardaient la grande Prêtresse marcher, naturellement très calme et souriante, elle avait adapté une allure plutôt rapide et légèrement moins en harmonie avec sa position. Les gens qui l’avaient vu sortir de la résidence de Maelan faisaient des allers-retours visuels entre le domicile et le groupe. Ils se mirent ensuite à faire ce que tout bon elfe ferait à ce moment, des messes-basses.

La prêtresse regarda la jeune fée, puis lui souriat légèrement.

Oui, comme vous le dite.

Archer s'approcha puis s'arrêta à quelques pas des deux Shambaliennes

Je peux constater malheureusement la défaite de notre intervention ici. Nous devrons aviser. Mesdames, si vous voulez bien me suivre, j’ai d’autres préoccupations qui viennent quelques peu troubler mes pensées. Si nous pourrions trouver un endroit calme et l’abri des gens cela pourrait être profitable. (il se dirigea vers Aëlia) Je pense que tu connais mieux Shambala que quiconque. Pourrais-tu nous trouvez un endroit ?

Pourquoi n’irions-nous pas au sanctuaire ? Personne ne peut nous déranger si je demande aux gardes de ne laisser entrer personne.

Sans vouloir vous vexé, grande Prêtresse, ce que j’ai appris cette après-midi n’est pas sorti de la bouche de la populace mais bel et bien de l’un des gardes de la ville. C’est bien pour quoi j’aimerais qu’Aëlia nous trouve un endroit calme. Je pense qu’elle doit connaître au mieux les endroits,  les différents tours de ronde, afin de n’être ni vu ni entendu de quiconque.

Emiya se mis à regarder au loin, au dessus de la grande muraille qui protégeait la ville depuis des centaines  voir milliers d’années. La forêt semblait si paisible, si calme, mais quelque chose dérangeait quand même  l’alchimiste. Son regard perçant, préoccupé et fixe, scrutait le moindre feuillage à la recherche d’information. Puis une étrange silhouette d’elfe attira son attention, bien que très bien caché, elle ne passa pas au travers du regard expert de l’archer. Une armure très fine, une seule dague comme arme, mais c’était plutôt sa couleur de peau qui l’intriguait… une peau foncé, contrastant avec la teinte naturelle des elfes, tirant plus sur une couleur semblable à certain démon.

Une fois complètement disparu dans le feuillage, Emiya regarda l’elfe qui, visiblement, attendait une réponse. Ma foi, si c’était le seul endroit disponible pour discuter en paix et sans oreilles supplémentaire, il faudra bien faire avec. La prêtresse quand à elle se contenta d’acquiescer. Bien sur la Prêtresse de Shambala n’était pas sortie de l’enceinte de la ville depuis de très nombreuse année et encore moins sans son escorte. Elle jugea néanmoins qu’avec l’alchimiste et l’archère à ses côtés elle ne devrait pas risquer grand chose. 

Se doutant de quel terrain d’entrainement il s’agissait, Emiya se senti rassuré. Au moins une parti de son passé n’avait pas disparu, l’un de ses premiers ordres en tant que chef de la garde royale avait été de faire construire ce terrain d’entrainement. Sachant cela, il se demanda une chose. Les runes elfique étaient connues pour durer très longtemps, même après avoir été placé. Ainsi un sort assez puissant pouvais durer des centaines voir des milliers d’années. Il désira alors vérifier ceci tout simplement. Il conduisit les deux femmes dans une ruelle, attendant le moment propice ou personne ne les verrait. C’est alors qu’il posa une marque au sol, une marque composé d’ancien symbole elfique. Cette marque grandissait au sol jusqu’à entourer le trio complètement.

Talan sulca lelya

A peine ces mots prononcés, un trou se forma sous leur pieds qui se referma aussitôt le trio englouti. Ils réapparurent presque instantanément au beau milieu du terrain d’entrainement, certes vétuste mais encore praticable. Emiya afficha un léger sourire de fierté. Il pouvait en être fier, la rune placée bientôt 2 ou 3000 ans plus tôt était toujours présente. Il se mit à penser qu’Aëlia devrait apprendre cette rune, au moins elle pourrait s’enfuir à tout moment lorsqu’une conversation tournait au vinaigre avec sa mère.

Attendant quelques minutes, observant les alentours et mettant tout ses sens en alerte, il était à la recherche d’éventuelle intrus. Une fois qu’il eut pu s’assurer de l’absence d’inconnu, il se tourna vers les deux femmes. Il tourna légèrement la tête en direction de la prêtresse. Celle-ci n’avait apparemment subi aucun choc psychologique  suite au transport certes un peu brutal.

Veuillez m’excuser pour ceci, je voulais m’assurer de quelque chose en premier lieu. Si cette rune a pu subsister au temps, je pense que les autres que j’ai pu placer on pu également tenir. Grande Prêtresse, j’ai pu entendre de la part de l’un de vos gardes que des éclaireurs avaient pu voir la nature se rebeller contre notre peuple. Depuis la nuit des temps, les elfes et la forêt on toujours travailler ensemble, les elfes nettoyant la forêt et celle-ci les nourrit. Je peux sentir d’ici même une légère fluctuation dans l’harmonie de la nature. Comme si celle-ci était déréglée Si bous aviez une explication à me fournir ?
 
Celle-ci pouvais très bien le sentir d’ici, c’est comme si la nature elle-même essayait de combattre. Elle écoutait la nature parler ou plutôt chuchoter. C’est comme ci elle n’avait pas envie d’être entendu par les elfes. Elle répéta inconsciemment les morceaux de phrases qu’elle entendait.

« Les Dhaeraow venu des … nous devons les…. Souillent la terre… tue les animaux, oreilles pointu » La nature a peur, elle se défend elle-même. C’est comme si elle ne pouvait compter sur nous. J’ai déjà entendu le mot Dhaeraow avant mais je ne peux plus me souvenir de ce que cela pouvez signifier.

Il n’en fallu pas plus pour Emiya de comprendre et il pu ainsi enchainer sur sa deuxième question. Cela l’intriguait fortement, bien plus que les sautes d’humeur de la nature qui, avec quelques offrandes devrait pouvoir se calmer. Il se tourna alors face à Aëlia et la Prêtresse.

Il y a quelques minutes, j’ai pu apercevoir une forme de silhouette dans la forêt. Disons plutôt que quelque chose clochait. Il y avait à 4 ou 500 mètre de la cité un éclaireur elfe perché en haut d’un arbre. Chose somme toute logique me direz vous. Seulement il était légèrement différent. Bien que j’ai pu par le passé voir quelques mutations des gènes de nos ancêtres, voir également que le lieu où l’on habitait pouvais très bien influencer certaine partie de notre corps, je n’ai jamais vu un corps si semblable de notre race avec de tel caractéristique. Vous aviez mentionné le mot Dhaeraow, qui signifie « traitre » en elfe ancien.  Peut être cela a un lien avec l’elfe à la peau couleur ébène et au cheveux blanc que j’ai vu. Il avait l’air également plus petit, 1m70 je dirait et ses oreilles étaient légèrement plus petite que les nôtres. Avez-vous déjà vu cela par le passé ?

L’homme ne compris pas le regard de l’archère ou avait tout simplement décidé de l’ignorer. La prêtresse réfléchis quelques secondes avant d’acquiescer et l’archer, pour donner sa réponse, les emmenèrent dans une ruelle. Aëlia le regardait incrédule, se demandant pourquoi est-ce qu’il les déplaçait à cet endroit alors que le terrain était de l’autre côté. Tout à coup, il se mis à faire apparaitre une rune sur le sol, comme lorsqu’il a invoqué son arc, réparé ses épées ou encore transformé le sac, déchiré par Mörnithil, en la pochette permettant à Lÿzie de rester cachée. Les runes étaient toujours de couleurs et formées d’écritures différentes. Celle-ci était d’un doux bleu et grandissait de plus en plus sous les pieds du trio, jusqu’à les encercler. Emiya prononça trois mots dans un elfique très ancien qui provoqua un changement soudain sur le sol.

L’archère ne compris immédiatement ce qu’il venait de se produire. En regardant autour d’elle, la jeune femme remarqua qu’elle se trouvait au fameux terrain d’entrainement. L’invocation arborait un petit sourire débordant de fierté. Il venait de littéralement les téléporter hors de Shambala. Aëlia était légèrement perturbée par ce déplacement inattendu et peu commun, car elle a ressentie comme si elle tombait tout en restant les pieds sur terre. Comment cela pouvait être possible ?

L’alchimiste se tourna vers la prêtresse et s’excusa d’avoir agi avant de prévenir. L’elfe se retient de lui dire sa façon de penser sur la manière dont « Monsieur je respecte les anciennes traditions » traite les femmes. Aëlia soupira en silence, écoutant la suite de son discourt, à propos de la discussion d’un des gardes du Sanctuaire. La jeune elfe eut presque le souffle coupée en apprenant que la nature avait attaquée des éclaireurs. Pourquoi un tel comportement envers les elfes qui l’ont toujours respectée ? Afin d’obtenir une explication, la prêtresse ferma les yeux, pour écouter la nature, et répéta des bribes de phrases. Un mot retient immédiatement l’attention de l’archère : « Dhaeraow ». Ce mot, elle le connaissait, mais ne savait plus dans quel contexte elle l’avait entendu. Surement lors des nombreuses discussions avec sa Grand-mère. Aëlia espérait que la prêtresse l’éclairerait d’avantage, mais celle-ci se trouvait dans la même situation.

L’homme qui les avait téléporté pris la parole, sûr de lui, et répondu à retardement à la question muette de la jeune elfe. Il avait remarqué un étrange éclaireur dans la forêt. Emiya leur expliqua que selon leur habitat, les elfes avait parfois connu de légère mutation génétique, modifiant succinctement leur corps. Cependant, celui-ci était différent de tous les elfes qu’il avait connu jusqu’à présent. C’est là que la définition de Dhaeraow  sonna  fortement dans les oreilles d’Aëlia. Elle se souvenait à présent et cela la crispa fortement. Plus elle écoutait la description de cet éclaireur, plus la jeune noble arborait un visage qui contrastait avec ses habits aux couleurs du calme et de la douceur.

Comment pouvait-on les qualifier d’elfe ? C’était une insulte insupportable, presque impardonnable. Ces êtres ont un nom aux couleurs de ce qu’ils sont, des drows. Ils ne sont que des infamies nés de la corruption de ses terres, des êtres au sang souillé. Lÿzie sortit immédiatement de sa pochette et vola en face de son amie, lui murmurant qu’elle ne devait pas lui en vouloir car il n’était déjà plus de ce monde, lors de la création des drows. Aëlia se retenait de hurler au scandale contre l’homme qui venait de l’insulter indirectement. La pixies avait raison, il n’y était pour rien et ne savait visiblement rien aux sujets de l’ennemi de la nation Elfe, ou du moins, celui de l’elfe qui se tenait devant lui.

D’un regard assuré et d’une voix neutre, elle s’adressa à Lÿzie, puis au deux personnes qui l’accompagnait.

« Ca va aller Lÿzie, merci. » Son amie tintinnabula avant de s’installer sur son épaule. « Emiya, je vous prierai de ne plus jamais faire… l’erreur de comparer ses êtres à des elfes, devant moi. Sachez que je vous le pardonne, uniquement parce que vous l’avez fait dans l’ignorance, et que je ne le supporterai pas deux fois. Leur réelle appellation est « drow ». Si ce nom est proche du mot «  traitre » en ancien elfique, c’est dû à la raison de leur existence. Ils sont apparus après la première grande guerre de la Triade. Un dieu, nommé Arou, tentait des expériences sur les espèces des Terres Franches et un jour captura plusieurs elfes. Il fit des expériences dessus et plus particulièrement, sur la corruption de leurs âmes. Ils n’auraient jamais dû voir le jour et c’est pour cela qu’ils vivent sous terre, à l’abri de la lumière du soleil qui les affaiblit. » Sentant la colère monter, elle ferma les yeux pour tenter de se calmer avant de continuer en posant son regard sur la prêtresse. « Ne prenez pas ma haine envers eux comme une forme de racisme. Je n’ai rien contre les autres espèces, je les respecte et je pense que vous le savez. Cependant, je ne peux accepter une existence qui a nui à ma vie de la pire des façons. » Pose son regard sur Emiya. « Car c’est l’un d’eux qui a assassiné ma grand-mère alors qu’elle n’était pas armée. »

Serrant les dents et les poings, Aëlia ne savait pas de quelle façon ils allaient la regarder à présent. La demoiselle venait de dévoiler la part sombre qu’elle a en elle, souvent cachée par un masque opaque, qui avait fait d’elle l’elfe qu’elle est aujourd’hui : Une profonde rancune, transformée en haine qui l’a poussée à grandir et aller de l’avant.

Aëlia avait l’air de bien se porter, certes elle semblait surprise de l’effet que cela avait eut sur elle. Il est vrai que cette impression l’avait parcouru lors des premières fois. Avec le temps elle arriverait certainement à faire la même chose que lui. Suite à son discours, il avait sans le vouloir énerver l’archère. Elle en savait donc bien au sujet de cette étrange silhouette. C’est Alors que Lÿzie sorti de sa cachette, se dirigant vers son amie pour la calmer. Apparement cela marchait puisqu’elle pu lui répondre sans trop de frustration dans le ton de sa voie.

Les « Drows » comme les appelait les elfes d’aujourd’hui étaient donc une nouvelle race à part entière. Bien que d’origine elfique, leurs âmes et leur progéniture avait été souillé par l’ancien Dieu Arou. Un point crucial avait été énoncé par la jeune fée. Ces êtres étaient particulièrement sensibles à la lumière du soleil. Il était donc évident que le spécimen vu en pleine après-midi se cachait dans un épais feuillage.  Cela lui rappela une autre ligné d’elfe, qui avait souhaité se rapprocher plus des nains et qui au fil des générations avait également développé une sensibilité à la lumière. Même si l’homme venait de prendre parti vis à vis de sa vision des choses, il désira néanmoins avoir l’avis de la prêtresse concernant sa position vis à vis de ses Drows.

Grande Prêtresse, bien que me faisant un avis sur cette nouvelle race, j’aurais aimé connaître votre position vis à vis d’elle. Bien que les être originaux n’ai pas eut le choix de leur voix, leur descendant quand à eux on bien choisit l’axe sur lequel ils se sont placés.

La grande prêtresse qui avait écouté l’histoire compté par la jeune fée faisait des signes d’acquiescement durant celui-ci. Surement qu’Aëlia c’était documenté spécialement sur cette race nouvellement émergente suite à la mort de sa grand-mère. La grande prêtresse n’était pas partisane de la manière forte.

Suite à leur première apparition et attaque nous avons réussit à capturer certain drows, nous avions espoir que cette corruption puisse être annulé. Malgrès de nombreuses tentatives, nous n’avons réussit à les sauver. Dans les meilleurs des cas, le spécimen mourrait dans les jours qui suivaient le traitement. C’est après une longue discussion avec les anciens que nous avons décidé que cette nouvelle race devait être banni de nos terres et évidemment tué à chaque occasion.

 Je vois… Peut être qu’un jour, après avoir trouvé et tué Arou nous réussirons à les libérer de cette corruption. Pour l’heure, j’en aviserais mon maître. Dès aujourd’hui je m’efforcerais de traquer et éliminer dignement chaque drow que je trouverais. Un autre allié pourrait m’être utile. Une petite voleuse non loin d’ici possède une très bonne technique de corps à corps. Peut être que l’anhyamae pourrait également contacter son clan. Pour l’heure, comment allons nous gérer votre indisponibilité dame Aëlia

 

Lÿzie semblait dire ou plus expliquer quelquechose à Aëlia. Repensant à se qu’il venait de dire, il commençait maintenant à voir quel mot pouvais « clocher » dans la phrase énoncer plus tôt. Il regarda la Grande Prêtresse qui n’afficher aucunement un signe d’incompréhension. Il était alors évident pour lui qu’elle devait maitriser plusieurs langues et que « l’ancien » devait en faire partie. Quoi de plus logique lorsque nous devons apprendre, trier ou bien enseigner l’art de la nature que de savoir lire et parler l’ancien. Celle-ci se tourna vers Aëlia.

Les Animae sont des hommes à la base qui se sont rapprochés de la nature. Etant nomade, ils ont pu prendre contact avec différentes races et apprendre les bases de leur magie. Sans que personne ne puissent s’en apercevoir, il avait accumulé des « bases » de magie tellement diverses et nombreuses que cela leur à permis de créer leur propre magie. Les hommes qui n’ont pas suivi leur voie les ont bientôt vu comme une menace et les ont donc traqués. C’est alors que certain clan d’animae se sont spécialisé dans l’art de se confondre dans l’environnement. Certain parchemin évoque même la « naissance » de race émergent de leur société, ainsi Lycan et vampire son née suite à une fusion trop poussé d’un animae avec son animal fétiche, la chauve-souris ou bien le loup. Sinon ou je pense que nous devrions rentrer, je dois avant tout me préparer pour la fête de ce soir et également organiser une répétition de mes disciples. Messire Emiya si vous n’avez rien d’autre à rajouter je suis prédisposer a bien vouloir utiliser une fois de plus votre rune afin de rentrer le plus rapidement.

Emiya avait écouté l’histoire de son allié avec attention, même si elle lui avait parlé de sa famille, elle lui avait caché certain élément. Ainsi Vazac, c’était le nom de cette petite animae qu’il avait rencontré sur la route vers Shambala, possédait des attrait avec un animal fétiche, il comprenait maintenant pourquoi une si jeune fillette avait un corps aussi rapide, souple et agile et la discrétion d’une panthère.  Il pensa soudainement que peut-être, parmi les animaux qu’il avait vu dans la forêt, des animae avait pu l’observer et le suivre sans qu’il puissent s’en rendre compte. Il fit un signe de la tête à la prêtresse pour lui répondre puis se tourna vers Aëlia.

Ce qu’elle à appris ? Vous me direz ca plus tard une fois arrivé chez vous puisque j’en conclu que je vais pouvoir séjournée chez vous jusqu’à mon départ. J’ai pris soin de placer une rune dans la pièce où vous m’avez laissé, ainsi nous pourrions être directement dans le sanctuaire afin de ne pas avoir a marcher dans Shambala en compagnie de la prêtresse. Nous allons tenter une petite expérience si vous le désirez bien. Ne vous inquiétez pas jeune fée je ne vous ferez aucun mal.

L’Alchimiste alla se placer derrière Aëlia, lui posa une de ses mains sur l’épaule et l’autre sur la hanche puis afficha un léger sourire.


Lorsque vous le souhaiterez vous n’aurez qu’à dire les mots suivants « Talan sulca lelya » je m’occupe de transformer la magie, vous ne serez que… le détonateur ?

Il trouva se test très instructif au final. Il pouvait ainsi juger une partie de la quantité de magie qu’elle possédait en elle. En effet les personnes n’exerçant pas une activité magique cloisonnent inconsciemment en plusieurs compartiments la magie dont ils disposent. Sa première alvéole magique semblait déjà bien développée, il avait hâte de la découvrir plus en profondeur. Emiya se concentra, bien qu’il aurait pu utiliser sa magie il préféra puiser dans celle de la jeune fée devant lui. Il est évident qu’elle en avait moins besoin que lui. Lentement, il transforma la magie de celle-ci, la malaxant en une forme et une essence purement naturelle. Il savait que les premières malaxations entrainaient plusieurs symptômes. Ceux-ci commençant par un sentiment de vide intérieur, dû à la perte de magie de la première alvéole magique, le second compartiment devant comblé ensuite le vide. Ce premier afflue intérieur provoquait un état de bien être absolu tel qu’après avoir passé une très bonne nuit de sommeil. Et enfin une fois le sort lancé, le rythme cardiaque et respiratoire s’accélérerait pour donner place à une sensation de plaisir intense libérant des phéromones et une légère sudation. Emiya essaya de s’immaginer la tête de Malean lorsqu’elle la verrait ainsi accompagner du nouvelle hôte de la maison.

L’intervention de Lÿzie n’était bien entendue pas passée inaperçue auprès de la prêtresse et l’alchimiste ce qui lui permit d’avoir, sans le demander, de plus amples informations sur les Animae. Cela devait être agréable d’avoir une telle proximité avec la nature, même si cela comportait certain risque. Ainsi donc, Lycan et Vampire étaient autrefois des Animae ayant trop fusionnés avec leur animal fétiche. La pixies acquiesça en disant que c’était exactement ce qu’elle voulait dire. Aëlia rit intérieurement afin que la prêtresse ne soit pas interrompue ou le prenne pour elle.

Devant organiser des répétitions pour la fête de ce soir, la grande-prêtresse approuva la proposition de rentrer au sanctuaire et malheureusement parla de runes. Elle allait donc devoir subir cette sensation étrange de chute, sans qu’il n’y en ait réellement. Cela n’était pas pour lui plaire, mais elle n’avait pas le choix et, surtout, n’était pas prête de s’attendre à ce qui allait suivre. Emiya approuva et tourna vers Aëlia pour la questionner, sans attendre de réponse. Visiblement, il n’avait pas compris qu’elle l’hébergeait. Comme si elle allait seulement l’autorisé à prendre un bain chez elle et le faire dormir dehors. Même si l’archère a pour habitude de dormir à l’extérieur, elle n’allait pas faire de même avec ses invités. Encore moins si cet invité est un prince revenu d’entre les morts grâce à une invocation. Elle aurait pu l’envisager s’il avait continué à la tutoyer mais, visiblement, il avait compris que cela ne lui plaisait pas vraiment et avait repris le vouvoiement.

Elle soupira intérieurement à cette pensée et leva un sourcil intriguée en le voyant approcher pour faire une « petite expérience ». Il se plaça derrière l’elfe, lui posa une main sur l’épaule et une autre sur la hanche. Surprise elle fronça les sourcils, prête à le gifler lorsqu’elle comprit, par les mots qu’elle avait à prononcer, ce qu’il mijotait. Lÿzie s'amusait beaucoup et cela agaça un peu plus Aëlia.

« Lÿzie, si tu pouvais garder tes réflexions pour toi ça m’arrangerait. On dirait Mörnithil. » La pixies s’arrêta presque choquée. « Haha ! Tu rigoles moins maintenant hein ? Bref… Emiya, vous êtes vraiment sérieux là ? »

À la vue de son sourire, les runes qui les entouraient déjà et la sensation bizarre qu’elle commençait à ressentir là où il a posé ses mains, la demoiselle eut sa réponse.

« Très bien, je vais le faire. Mais ne soyez pas déçu si ça ne marche pas. » Légèrement sceptique, elle soupira puis dit avec inconscience et nonchalance les mots magiques. « Eh bien, Talan sulca lelya »

La réaction fut immédiate. Les runes brillèrent, le sol se creusa et elle se sentit tomber comme la dernière fois, mais en pire. Cette fois-ci, elle manqua de s’évanouir et ferma les yeux pour se ressaisir. La sensation avait disparue pour laisser place à un bien être étrange, comme lorsque l’on rêve paisiblement. Elle ouvrit les yeux afin d’être sure qu’elle ne rêvait pas, et s’aperçu qu’ils étaient arrivé à destination. L’archère allait parler lorsqu’elle sentit une grosse bouffée de chaleur l’envahir soudainement, et la fit tomber sur les genoux. Son cœur s’emballait, sa respiration accélérait malgré elle, la mettant dans un état à la frontière du bien et du mal-être.

Aëlia tourna immédiatement la tête pour jeter un regard accusateur à l’homme qui se trouvait toujours derrière elle. Etrangement, elle le trouvait soudainement attirant et avait envie de l’étrangler pour l’avoir mis dans cet état. Haletante et légèrement de mauvais humeur, car elle avait l’impression de ne pas contrôler son corps, l’elfe pris alors la parole.

« Qu’est-ce que tu m’as fait Emiya ? Je suis sure que tu m’as manipulé sale… » Lÿzie venait d’éclater de rire et cela l’avait heureusement bloquée dans sa phrase. « Ca te fait rire de me voir mourante ? Je te remercie de ton amitié débordante. » ~♪♫~♪♪♫~ « Normal ? Parce que tu trouves que je vais bien peut-être ? » Regard à Emiya « Si tu avais besoin d’énergie vitale, fallait le dire tout de suite ! » ~♪♫~

La demoiselle commença à récupérer son souffle et rougit de honte de se donner comme ça en spectacle. Elle ne se contrôlait plus, s’était mise à tutoyer l’homme qui avait provoqué cet état et dont elle se sentait un peu trop proche soudainement, et avait oublié toute forme de grâce ou féminité l’espace d’un instant. Aëlia s’était comporté comme si elle parlait avec ses amis de la forêt, et non pas avec des personnes avec qui elle devait faire preuve de retenue. Fixant le sol, elle reprenait ses esprits, honteuse et frustrée par ce qu’il s’était passé.