Une rencontre innatendue (PV Aëlia)

Comme à son habitude, Aëlia avait fuit en pleine nuit le cocon familiale. L'appel de la forêt est toujours plus fort, que le confort d'une chambre parfaitement décorée. Après avoir dormis dans un arbre, avec son amie Lÿzie, elle se réveilla de bonne humeur, avec le chants des oiseaux qui fêtaient gaiement la nouvelle journée. La fée, après avoir vérifié que personne ne se trouvait dans les environs, descendit de son perchoir pour aller en direction des grands lacs, où elle prendrait un bain. En attendant, elle prit quelques feuilles mouillées par la rosée, et les fit glisser doucement sur son visage, afin qu'elles ne se déchirent pas, pour se rafraîchir le visage.

L'elfe adore la quiétude régnant dans la forêt, car elle est le parfait opposée de sa mère, bruyante. Elle marchait à travers les arbres, en compagnie de son amie de toujours, humant l'air revigorant qui les entouraient. La pixies s'était mise à chanter, tintinnabulant mélodieusement des airs de son peuple. Aëlia l'écoutait, souriant paisiblement, quand soudain des oiseaux vinrent voleter autour d'elle. A force de vivre dans la forêt, elle connaissait presque chaque être vivant dans ses bois. Ceux-ci gazouillèrent joyeusement que la journée était belle et qu'il y avait un gentil "esprit" dans la forêt, avant de s'envoler plus loin dans la forêt. Un esprit ? La jeune femme n'étant pas un oiseau, n'avait pas parfaitement compris leurs dires mais, il y avait une présence matérielle dans les bois.

Elle regardait Lÿzie et essayait de traduire, comme elle pouvait, ce qu'ils avaient essayé de lui dire. Son amie allait lui expliquer quelque chose, lorsqu'un bruit familier, à l'oreille de l'elfette, se fit entendre. Cette dernière chercha immédiatement d'où cela provenait, et se mit à filer à vive allure, en direction de l'archer. Le son de la flèche déchirant le vent était de plus en plus proche quand, tout à coup, il n'apparut plus. Aëlia s'arrêta brusquement, ne bougeant plus, à l'affût du moindre bruit, lorsque Lÿzie la rattrapa et commença à lui tinter son mécontentement aux oreilles. L'elfe attrapa son amie et la fit taire en plaçant un doigt sur sa bouche, ou plutôt son visage. Elle la lâcha pour la laisser respirer et rechercher la personne utilisant un arc si tôt dans la forêt.

Aëlia avançait sans un bruit, comme elle l'avait appris en observant les habitants des lieux se déplacer. Apercevant une silhouette, elle monta dans un arbre proche, avant d'observer l'homme. Teint clair, oreilles légèrement pointues et de grande taille, il est sans aucun doute un elfe. Sa musculature, pour un elfe, était très développée ce qui perturba un peu la jeune femme. Est-il un mercenaire ou un homme de main engagé par sa mère pour la ramener chez elle ? Elle abandonna vite la seconde idée car si il était là pour elle, il ne se serait pas entraîner à tirer à l'arc en pleine mission, tout en sachant qu'elle doit être ramenée chez elle indemne.

La fée croisa le regard de la pixies, qui lui souriait et lui faisait signe d'y aller. Lÿzie n'étant pas d'un naturel à aller vers les gens, elle fut étonnée que celle-ci l'invite à y aller sans crainte. Fronçant les sourcils, elle prit une inspiration pour parler, restant percher dans son arbre, légèrement visible entre les feuilles.

" Très joli arc. Puis-je avoir le nom de son propriétaire ? "

L'Archer, qui c'était arrêté de tirer, avait ses flèches en mains, de grosse flèches faite d'un très dur alliage que lui avait donné la terre. Il cherchait la "présence" comme lui avait indiqué le vent. Il tournait de la tête, cherchant une quelconque silhouette dans les feuillages. Puis vint cette voix, douce, mélodieuse, celle d'une femme. Malgré sa distance avec la forêt il pouvait aisément entendre la jeune fée. La voir n'était pas plus un problème quand on savait comment regarder, comme pister, et surtout avec une pixies à côté de l'autre personne. Il ne pouvait faire aucun doute, elle était bien une fée.

Emiya se mis face à elle, baissa la tête en signe de politesse comme il était de coutume à son époque. Il la redressa ensuite afin de mieux l'observer, elle devait avoir dans dans les 250 ou 275 ans au vu de ses traits n'ayant encore pas pris toutes ses formes définitives. Il s'approcha d'elles lentement, regardant les deux "femmes" l'observer. La pixies, espèce de nature craintive, n'avait pas l'air effrayée par l'elfe et semblait d'avantage enclin à pousser son amie à converser avec le jeune homme. Il avait entendu une nette différence de prononciation de certain mot qu'elle avait employé ainsi qu'un mot n'ayant pas de signification pour lui. Ainsi avait jouer le cours du temps. Il avait néanmoins comprit l’essentiel de la phrase; elle complimentait son arc et avait prononcé le mot propriétaire. L'alchimiste eut un petit sourire en coin puis répondit à la jeune forestière. Ainsi, ses tenues de cuir essentiellement fabriquer pour les rôdeurs, avait été adapté pour les femmes, arche trouva cela plutôt bien adapté et bien pensé.

" Bonjour à vous, eldalótë, je suis Emiya Shirou, vondo de Aranwë Valandir, héru elfiques et de Eärwen Shirou, sa taari."

Il regarda ensuite la pixies, la salua a son tour puis lui parla.

" Bonjour, elemmíre, qu'il est plaisant de revoir une personne de votre race. J'espère que l'entente entre nos deux nations sont toujours aussi bonne de nos jours."

L'inconnu c'était tourné au son de sa voix et lui faisait face. Celui-ci s'inclina pour la saluer, comme les nombreux hommes de la cour, qu'elle a rencontré depuis puberté. Elle serra instinctivement son arc, en se disant qu'il connaissait son rang et donc qu'il devait être envoyé par sa mère. Lÿzie tintinnabula d'un son rassurant, pour la calmer. Aëlia se décrispa mais resta tout de même sur ses gardes. Elle l'observait s'approcher de l'arbre, les fixant toutes les deux. Une fois à bonne distance, il prit la parole. Quelle ne fut sa surprise, lorsqu'elle dû analyser ses paroles pour le comprendre. De l'elfique ancien. Elle n'en avait pas entendu depuis la mort de sa grand-mère, qui s'amusait de temps à autre à la taquiner avec cette langue, qu'elle ne pouvait comprendre dans sa globalité.

De ce qu'elle avait pu comprendre, il se nomme Emiya Shirou et il lui parla d'un couple royale très ancien. Sa grand-mère lui avait vaguement parlé de Eärwen Shirou, mais cela faisait de très nombreuses années qu'elle n'était plus de ce monde. Pourquoi en parlait-il ? Il ne pouvait tout de même pas être leur fils ! Bien que cela expliquerait la révérence et son langage. Aëlia était perdue dans ses pensées, lorsqu'il reprit la parole pour s'adresser à Lÿzie, en commun. L'elfe regarda son amie faire une révérence, en tintant son nom et qu'elle était enchantée. Voir la pixies agir de la sorte, perturbait fortement la jeune femme. Qui était-il vraiment ?

Aëlia se tourna vers l'archer et se présenta à son tour, en commun, curieuse d'en savoir plus sur ce mystérieux inconnu.


" Bonjour Emiya Shirou. Je m'adresserais à vous, en commun, car je constates que nos langages divergent quelques peu. Je suis Aëlia Ki’ ileïs et voici mon amie Lÿzie. Nous sommes enchantées de faire votre connaissance. "

Elle inclina légèrement la tête avant de reprendre.

" Veuillez pardonner mon impolitesse, mais plus aucun elfe, à part les anciens ne parlent l'elfique ancien. Puis-je savoir pourquoi est-ce que vous le pratiquez ? "

Aëlia se trouvait elle-même déplacée de poser cette question, mais elle ne voulait pas passer par quatre chemins. Elle devait absolument en savoir plus sur cette homme, que son amie semblait respecter sans même le connaître.

Emiya se rendit compte assez vite que la jeune elfette n'avais pas tout comprit. Au moins elle devait en avoir comprit l'essentiel. Elle avait également serrer son arc, se méfiait-elle de lui? il était probable que oui. Il est vrai que c'était un échange un tant soit peu irréaliste. Puis la jeune pixies avait montrer un signe de réconfort envers son amie et celle-ci sembla plus enclin à se détendre. La pixies fit une révérence à son égard, ceci montrant ainsi que les relations n'avait pas changer entres les deux races. Ceci réconfortait légèrement le "jeune" homme. L'alchimiste voyait dans le regard de la fée son incompréhension vis-à-vis de ce qui se passait dans ce moment. Emiya pensa alors que les choses avait vraiment du changer depuis son "départ". Combien de temps avait passés depuis la "dernière guerre" ? Des centaines, des milliers d'années ? Il était rare que la langue elfique change, Alors Emiya se dit que deux ou 3 bon milliers de printemps devait s'être écoulés.

Elle se présenta à son tour ainsi que son ami. Aëlia, ce prénom qui venait d’apparaître dans la ville de son vivant, il trouvait cela jolie et qu'il allait à ravir à la jeune femme qui se présentait à lui. Elle inclina à son tour sa tête, montrant ainsi la marque de respect qui lui était dû. Elle parla d' "ancien". Cela flatta un peu l'égo d'Archer, et lui attira l'attention. Si elle avait déjà entendu un ancien, peut être que quelqu'un qui le connaissait était toujours de ce monde. Enfin, l’espérait-il.

Il regarda l'elfette à nouveau, puis d'un ton légèrement moqueur.

"Vous parlez d'impolitesse alors que vous ne respectez même pas les turi'ina de notre race? Mais bon, je vais bien vouloir vous apsene cette impolitesse. Vous dites que je parle l'anyáro, mais c'est bien cette langue que j'ai apprise à ma nostra et que j'ai toujours yuhta. Du moins jusqu'à la Grande Ohta."

La Grande Bataille... cette bataille qui n'en finissait plus et qui avait couté la vie à tant de valeureux soldats... Celle qui fut connu de tous et qui fut transmise de génération en génération comme étant la plus sanglante qui soit. Comment en étaient-ils arrivés la ? Emiya ne s'en souvenait plus, ou du moins, cette partie de sa mémoire ne lui était pas entièrement revenue. Il se souvint parfaitement de cette dernière journée... la dernière de la guerre. et la sienne par la même occasion. Archer revint à la raison, puis regardant de nouveau la fée, il commencait par en avoir assez de levé la tête afin de parler à la demoiselle perchée.

"Peut être pourriez vous descendre afin que l'on puisse esquë plus aisément vous ne croyez pas ? A moins que vous ne soyez assez hardie pour ne pas savoir comment descendre de cette culumalda, alors peut être que je viendrai vous chercher. Avec un peu de chance."

Archer ne pouvait faire autrement, son naturel cynique et sarcastique prenant le dessus.

Aëlia ne le lâchait pas dû regard. Elle était fortement intriguée par cet inconnu. Son physique, son langage et surtout, l'étrange respect que Lÿzie lui porte, alors qu'elle ne le connait pas. Les pixies, et plus particulièrement son amie, sont des êtres féériques assez craintifs et méfiants en règle générale. Peu de gens peuvent se vanter d'en avoir approché une et encore moins d'avoir le droit à une révérence, dès la première rencontre. Emiya avait sourit au mot "ancien" et ne semblait pas vexé à sa remarque. La fée était soulagée et l'écouta parler avec un sourcil haussé. Il parlait bel et bien en commun, mais des mots qui était inconnu au répertoire de l'elfe, étaient encore présent dans ses paroles. En les plaçant dans le contexte, elle arrivait à en comprendre certains, mais d'autres comme "turi'ina", lui fit tourner la tête vers Lÿzie qui, à sa grande surprise, lui traduit le mot sur lequel elle bloquait.

" Coutumes ? " chuchota-t-elle étonnée, avant de le placer dans son contexte.

Les coutumes de sa race ? Quelles coutumes ? Si les coutumes dont il parlait, étaient aussi anciennes et pratiquées que son langage, elle ne risquait pas de les connaître. Il lui pardonnait de son impolitesse puis répondit à sa question sur l' "anyáro", autrement dit, l'elfique ancien. Pourquoi le parlait-il depuis sa "nostra" ? époque ? création ? Elle ne savait pas trop mais il parlait comme si il avait vécut la Grande Ohta. La Grande Ohta. Sa grand-mère utilisait toujours ce termes pour parler de la Grande Bataille. Mais celle-ci était fini depuis plusieurs milliers d'années. Il ne pouvait être aussi vieux avec ce physique et, surtout, pourquoi serait-il en pleine forêt en train de s'entraîner à l'arc.
Aëlia était plongée dans ses pensées, lorsque Emiya l'en sorti avec ses phrases venant d'une autre époque. Elle compris tout dans l'ensemble et eut un petit rire à sa remarque. Elle commençait à l'apprécier lui et son attitude à la fois noble et décoincé. Si ils étaient tous comme ça à la cour, elle prendrait peut-être plus de plaisir à suivre sa mère aux réceptions.

L'elfette lui montra donc son habileté, en sautant devant elle, pour se rattraper un peu plus bas sur une branche. Elle se servit immédiatement de cette branche comme une barre fixe, pour faire un salto et atterrir gracieusement à côté de Emiya. Aëlia lui sourit en le regardant dans les yeux, un petit air provocateur dans le regard.

" Était-ce assez "hardie" pour vous monsieur ? "

Elle sourit de plus belle et commença à s'avancer, vers l'endroit où il s'exerçait un peu plus tôt. Lÿzie l'avait rejoint et elle rit à la mélodie de son amie.

" Oui je sais, mais je penses que tu me connais assez bien, pour savoir qu'il ne faut pas me provoquer. " Elle tinta de nouveau et Aëlia répondit avec un sourire serein, s'essayant sur la racine d'un arbre. " Ooh que oui "

Elles se turent lorsqu'il les rejoignirent à son tour et l'elfette le regarda dans les yeux, attendant d' "esquë" avec lui.

Emiya regardait la fée, essayant de comprendre ce qu'il venait de lui dire, la pixies lui traduisit les mots qu'elle n'avait pas comprit. Rien de plus difficile, il est vrai que les pixies avait toujours eut une relation particulière avec les elfes, ayant une longévité supérieur au elfe, les pixies était souvent considéré comme immortelle par la plupart des créatures vivantes. Il était donc normal que celle-ci connaissait le langage ancien que pratiquait Emiya. Aëlia ne semblait pas atteinte par la remarque que lui avait fait l'archer, du moins elle ne l'avait pas mal prit. L'alchimiste se remémora alors ses nombreuses apparitions à la cours et se demanda comment ces dames auraient réagit en de pareilles circonstances. Il aurait eut droit certainement à de sérieuse remontrance de la part de ses parents ainsi que l'ordre de s'excuser auprès de celles-ci.

Puis, la fée sembla décider à descendre, elle fit quelques mouvements assez gracieux il est vrai. L'archer aurait tant aimé voir des fées semblable à son époque. Seulement, il n'aurait jamais été permit a l'une d'entre elle d'aller dehors ainsi pour faire des acrobaties au risque de se blesser. Surtout au vu de ce physique très avantageux que lui présentais Aëlia. Elle aurait été bonne à aller dans des réceptions mondaines, des fêtes. Au moins sur ce point, cela l’encouragea de nouveau à retourner dans sa ville natale. Surement qu'il serait un peu dépayser mais il le fallait. Il savait qu'il n'y avait que dans cette race qu'il pouvait compter pour trouver le successeur de son maître.

" Oui, si on veut. Disons que vous manquez quand même d'entraînement, vous faites des mouvements inutile qui vous font perdre du temps et qui offre bon nombre d'ouverture. En plein combat, je ne vous donnerais pas quelques jours, quelques mois tout au plus. "

Puis les deux femmes échangèrent quelques mot, Archer essayant de deviner le sens de la conversation en se fiant au réponse de la jeune femme.

" Une provocation ? Non ça n'en était pas une. Si vous en voulais je pourrais vous en faire qu'il serait osé de relever "

Archer voulais bien discuter, cela lui apprendrai ce qu'il c'est passé depuis sa disparition, puis si des "anciens" existait encore, qui étaient-ils et les connaissait-il ? Archer continua à regarder l'elfette, puis il décida de proposer à cette femme de discuter tout en s'entraînant.

" Cela vous dirai de faire quelques tirs à mes côtés. Je pourrais vous enseigner comment on se sert d'une arc et d'une flèche. "

Aëlia savait bien qu'elle n'était pas faites pour le combat. Si son ennemi arrive à sa portée, elle ne saurait pas se défendre. La fée le trouvait généreux en parlant de jours et de mois. Elle souriait tout en écoutant son amie. Emiya réagit au mot provocation, lui indiquant que, ce qu'il avait dit, n'en était pas une et qu'il pourrait en faire des bien plus osée à relever. Elle lui sourit avec un petit regard provocateur, mais ne répliqua pas. Elle se contenta de penser que c'est agréable de parler avec une personne, qui ne s'intéresse pas seulement à sa beauté ou à l'argent de ses parents. Il y avait bien les domestiques, mais eux ne faisaient que semblant de l'écouter, lorsqu'elle leur parlait encore. Au moins, dans la forêt, les animaux ne jugent pas au physique et savent écouter lorsqu'on leur parle.

L'homme la regardait et elle en faisait autant. Jusqu'à qu'il prenne la parole afin de lui proposer de tirer quelques flèches ensemble. Aëlia ne savait si il la prenait pour une débutante ou si il la narguait une nouvelle fois, lorsqu'il lui proposa de lui apprendre à utiliser un arc et une flèche. Depuis le temps qu'elle pratiquait cette arme, elle la connaissait parfaitement.

La jeune femme se remémorait la première fois qu'elle avait tenu un arc dans ses mains. La sensation de la flèche mourant d'envie de partir, puis le son mélodieux de celle-ci lorsqu'elle fendit le vent, fit naître en elle une grand passion en sentant son coeur battre d'excitation. Tout les jours, entre deux cours de bonne conduite, pour devenir une princesse, elle allait s'entraîner avec sa grand-mère, qui lui apprenait avec douceur. Lorsque celle-ci vint à mourir, elle abandonna tous ses rêves de princesse pour consacrer tout son temps à l'arc, et ainsi devenir une bonne archère dont sa grand-mère aurait été fière.

Elle baissa la tête et laissa de nouveau échapper un petit rire, avant de le regarder en coin, un petit sourire aux lèvres. La fée se leva et attrapa son arc, avant de répondre à l'invitation.

" Cela sera avec plaisir, je ne me suis pas encore exercée aujourd'hui. "

Aëlia s'avança vers lui puis observa les flèches de l'archer. Elles étaient d'une taille impressionnantes et semblaient très lourde. Elle comprit en partie pour quelle raison il avait une musculature aussi développée.

" Quelle est notre cible ? "

Archer ne savait pas exactement à quel point la jeune femme savait manier l'arc. Mais il pensait bien qu'elle n'était pas débutante. Il observa les environs, la clairière était assez grande et offrait de nombreuse possibilité de cible. Le vent était faible, et même s'il ne l'était pas, la taille de ses flèches les empêcherait d'être déviées. Pourquoi ne pas lui demander de tirer à l'autre bout de la forêt ? Non, même pour lui il aurait était risqué de lui proposer cela. Puis il vis une cible parfaite; un tronc d'arbre mort. Au moins la nature ne lui en voudrait pas d'avoir percé un peu un arbre mort.

" Que diriez vous de cette arbre mort la bas ? Il doit y avoir à peine 50m. Cela ne devrait pas être un trop gros problème vu votre arc."

Archer repensa à ce moment la au cours de tir qu'il avait enseigné à ses élèves... Vu les ravage qu'avais fait la guerre il ne devaient vraiment plus rester grand monde qui le connaissait. Archer regarda la jeune femme. Il pris une de ses flèches, banda son arc. Allait-il utiliser un peu de magie ? pourquoi pas ? Il ferma les yeux et prononça un langage elfique ancien, même pour lui.

" Lach'na imaëna gladmala"

La flèche qu'il venait de positionner pris une légère teinte doré, puis petit à petit elle se mis à luire d'une lumière semblable à celle qui émane des pixies. la flèche s’amincit petit à petit, prenant une forme de flèche classique. Il ouvrit alors un œil puis décocha sa flèche. Celle-ci fila à une vitesse incroyable, émettant un léger bruit strident. La flèche arriva dans le tronc, s’enfonçant de quelques centimètre au milieu de cette cible naturel.

" voilà c'est à vous maintenant. Dites m'en plus sur ces "anciens". Certain sont toujours de se monde ?"

Il observa le terrain, avant de poser le regard sur un arbre visiblement mal en point à une cinquantaine de mètres d'eux. Était-ce la cible qu'il avait choisit ? Si c'était le cas, elle l'atteindrait sans aucune difficulté majeure. Aëlia eut vite confirmation de la cible et de la distance par l'archer et sourit à sa remarque sur son arc. Il s'y connaissait en arc, il y avait aucun doute là dessus. Du premier coup d'oeil, il avait pu reconnaître que son arme était de très bonne qualité. Elle sourit et répondit simplement que la cible lui convenait, avant de l'observer prendre sa flèche et fermer les yeux. La fée haussa un sourcil à cet acte, s'il comptait l'impressionner avec visant à l'aveugle et réussir, elle penserait surement à un coup de chance. Tout à coup, il se mit à dire quelque chose d'incompréhensible et sa grande flèche de titane, devint une fine flèche de lumière.

Là, elle était impressionnée, elle n'avait jamais vu de magie auparavant. A part la lumière de Lÿzie et les soins de sa grand-mère, elle avait toujours vécut dans la nature normalement. Il ouvrit un oeil et décocha la flèche qui siffla, avant de se planter directement dans le tronc de quelques centimètre de profondeur. Elle sourit à sa prestation et hocha la tête en signe de compréhension.

" Je sais qu'il y en a qui sont toujours en vit, mais je ne saurais vous dire combien. La seule ancienne que j'ai connu était ma grand-mère. "

La fée se mit ensuite en place, fixant sa cible et son objectif. Elle banda son arc, visa et décocha sa flèche qui alla se planter juste à côté de celle de l'archer. Aëlia sourit, puis s'écarta légèrement.

" À vous. Je ne sais utiliser la magie, mais cela ne m'empêche pas d'atteindre mon but également. " Elle marqua une pause accompagnée d'un petit sourire, avant de reprendre la parole. " Pourquoi vous intéressez-vous aux anciens ? "

L'elfette se demandait quelle serait sa réponse. Était-ce pour converser avec eux ou juste pour reprendre un sujet cité auparavant ? Elle avait hâte d'en savoir plus sur cet homme à la magie aussi ancienne que son langage.

La fée lui confirma qu'il existait encore quelques anciens, au moins sa venu ferait certainement du grabuge et cela remplit l'archer d'un ennui les plus profond. Il devrait surement arriver à expliquer comment avait-il pu "revenir" et pourquoi il n'avait pas pris une ride du tout...Néanmoins cela était nécessaire, seul les anciens pourrait lui dire qui était le plus à même à remplir le rôle qu’occupait son maître.

Archer se déplacer d'un petit mètre afin de laisser place à la fée. Elle avait souri, elle n'était donc pas ignorante quand à la magie, même si celle qu'il venait d'utiliser était quelques peu orthodoxe. Puis elle décocha sa flèche, dans un bruit légèrement plus naturel que celui que sa flèche avait eut auparavant. Celle-ci se figea à côté de celle d'Archer, elle avait ainsi montrer qu'elle maitrisait l'arc dans son ensemble. Cela ne surprit pas trop Emiya; il est vrai que lors du dernier affrontement, bon nombre de femmes avaient demandé au grand conseil de venir au côté de leur compagnon afin de les aider dans cette guerre. Il avait été donc choisit qu'elles seraient posté à la place de bon nombre d'homme en dernière ligne, près des villages. Cela avait été un bon choix, et cela avait du demander beaucoup d'effort à Archer ainsi qu'à quelques autres instructeurs pour que ceci passe rapidement et soit approuvé par le grand conseil.

" Cette magie ne m'aide en rien, elle me sert seulement à modeler ma flèche selon mes désirs. Ainsi elle peut devenir plus effilée ou alors plus destructrice en fonction de mes besoins. Mais ceci n'est que de la petite magie, rien de très impressionnant. Peut être que je pourrais vous montrer autre chose tout à l'heur. "

Archer repris une flèche, puis avec le même tour, l’affina puis tira celle-ci. Elle alla se planter entre sa flèche et celle que la fée venait de tirer. Il haussa les épaules, cela devait un peu trop simple et, ayant déjà tiré une bonne partie de la journée, commençait à en avoir un peu assez. Après tout il était à la recherche d'une personne.

" Et si je m'intéresse tant aux anciens, c'est que je les ai peut être connu, et qu'il y a plus de chance qu'ils me connaissent que vous. De plus, je suis à la recherche d'une personne, je pense qu'ils pourrais me dire où la trouver. Peut être pourriez vous me conduire à eux. Votre pixies pourrait facilement appuyer mes dires et traduire les quelques mots qui divergent dans nos langages respectifs. "

Archer venait de faire une belle proposition à cette jeune femme. Elle pourrait d'une part pouvoir se rendre devant le grand conseil, d'autre part être accompagnée par l'une des personnes les plus vieilles de toutes les terres franches. Pour Emiya, cela allait lui faire gagner beaucoup de temps, elle devait connaitre certainement la forêt mieux que lui. De plus, elle devait connaitre les villes mieux que lui, du moins celles qui ont été construite, ou reconstruite après la Grande Bataille.Il attendit alors la réponse d'Aëlia. Et puis si elle refusait, il en aurait déjà assez appris sur certain changement. Il lui suffirais d'aller à la capitale, les gardes l'aurais conduit au seules personnes qui aurait pu le comprendre... un des anciens.

"Et puis sur le chemin je pourrais vous en apprendre plus sur ma personne, qui je suis et ce que je fais la."

Archer regarda la pixies, celle-ci avait une belle lumière, une lumière qui ne devait jamais s'éteindre. Même si ces êtres était considéré comme immortel, les elfes avait vite remarqué certaine choses; elles pouvaient être très utiles en combats mais cela avait un lourd coût pour celle-ci. Il s’avança vers elle, inclina légèrement la tête puis tendis sa main vers elle.

"Combien de fois vous à t'elle déjà aider de sa lumière ?"

Il se mit en place à son tour et prit la parole. La magie ne lui servait qu'à diminuer la taille de ses flèches et changer leur caractéristique. Ce n'était apparemment que de la petite magie et il lui proposa de lui en montrer d'avantage plus tard. Cette proposition intéressa fortement la jeune femme, qui ne se priva pas de le lui faire savoir avec le sourire.

" Ce sera avec plaisir que je vous observerait la pratiquer. "

Elle se tût ensuite pour le laisser se concentrer sur son tir. Il affina de nouveau sa flèche et la planta directement entre la deux flèches présentent sur le tronc. Elle sourit en le voyant hausser les épaules. Tout comme elle, il devait penser que l'exercice était d'une extrême facilité. Emiya prit la parole pour répondre à sa question à propos des anciens. Il dit que les anciens aurait plus de chance de le connaître qu'elle. Certes, elle ne sortait pas de chez elle et ceux de la capitale avait plus de chance de le connaître mais... pourquoi parlait-il au passé ? L'homme continua sur sa lancée en disant qu'il était à la recherche de quelqu'un et qu'ils pourraient certainement l'aider. Les anciens ayant vécut de longues années d’existence avaient, en effet, surement de nombreuse connaissance, aussi bien humaines que mentales.

La suite de ses paroles provoqua une puissante réaction chez Lÿzie, qui tintinnabulait avec excès et déclencha chez la fée un rire cristallin. Son amie, n'avait jamais battu, une seule fois, ses ailes dans la capitale et cette idée ne lui plaisait pas trop. Emiya avait posé une question sur la lumière de la pixies et tendu sa main vers elle, mais la fée ne pouvait répondre. Afin de se calmer, elle prit une flèche dans son carquois et se concentra quelques secondes dessus. Le projectile fila rapidement et alla se planter, dans un petit son métallique, dans la même encoche que sa première flèche. A présent en état de parler et expliquer la réaction de son amie, Aëlia regarda l'archer et lui dit calmement les choses.

" Lÿzie n'est jamais allée en ville et ne veut pas y aller. Je suis la seule elfe qu'elle côtoie. Les Pixies ne sortent pas de la forêt et n'ont de contact avec personne, c'est par chance que j'ai pu la voir et devenir son amie. " Elle soupira avant de reprendre. " J'aimerais bien en savoir plus sur vous et vous aider, mais je ne connais de Shambala que la demeure de ma mère et les salles de réception. Je ne penses pas vous être d'une grande utilité. "

La jeune femme baissa les yeux et serra les poings. Elle était à la fois énervée et frustrée par sa situation. Sa mère lui avait vraiment gâché la vie, allant même jusqu'à l'empêcher de pouvoir aider les gens qui en ont besoin. L'elfette posa son regard vers la pixies qui s'approchait de la main de Emiya et soupira doucement.

" Elle s'est servit deux fois de sa lumière pour m'aider... C'était dans la même soirée alors j'ai vu que c'était dangereux pour elle... Depuis je fais tout pour ne plus faire avoir et si ils me retrouvent, je rentre sans histoire. Je ne veux pas la revoir dans cet état... "

Elle sourit tendrement à Lÿzie qui s'était doucement posée sur la main de l'elfe, qui n'avait pas dû pas comprendre tout ce qu'elle venait de dire.

Lorsque Aëlia tira sur la cible, Emiya vu qu'elle avait une bonne visée. La flèche arrivant sur l'encoche, ce son métallique que cela produisit lui rappela ses nombreux entraînement. Mais bon à quoi cela pouvais servir en combat, une flèche, voir deux suffisait largement. Il ne chercherai pas non plus à augmenter la distance puisque cela n'aurait peut être servit à rien. La pixies avait eut une réaction peu enclin à le suivre dans la capital. Cela étonna l'alchimiste, un profond changement avait bien eut lieu après la Grande Bataille. Puis Aëlia confirma ce qu'il pensait, les pixies avait disparu de la Capitale pour se réfugier dans les bois et étaient devenus craintif. Il est vrai que cette guerre avait couté de nombreuses vie dans les 2 camps alliés mais surtout chez ces êtres lumineux, préférant se sacrifier que de voir un elfe mourrir.

La fée ne connaissait pas beaucoup la capital, cela ne l’arrangeait pas beaucoup, mais au moins elle savait parler "correctement". Archer haussa légèrement un sourcil lorsqu'il la vis serrer ses poings. Il ne savait pas pourquoi elle venait de réagir ainsi mais une chose devait surement la contrarier.
Puis la pixies se posant sur sa main, il ferma les yeux, il se concentrait. Lentement, une lueur commença à entourer la petite créature, s'intensifiant au fur et à mesure que l'homme prononçait son incantation. De vielles runes elfiques apparaissaient petit à petit, de vieux mots elfes inscrit au milieu de deux cercles concentrique étaient maintenant devenus lisibles. Rayonnant de plus en plus, d'autre cercles apparurent ensuite autour de cette "femme" en miniature. Puis les cercle se rapprochèrent, les inscriptions tournant dans un sens puis l'autre. Lorsque ceux-ci rentrèrent en contact de la pixies, la lumière de celle-ci pris un éclat, un brillance et une puissance bien supérieur. Il la regarda ensuite fit un petit sourire avant de s'adresser à la jeune fée.

" Je viens de lui donner une partie de luxia, celle-ci m'avait été confié par une de ces congénères il y a bien eccaira. Avant, Elfes et pixies vivaient en harmonie, c'est pourquoi il leur est possible de nous varya avec leur magie."

Emiya repris sa place, lentement, il repris son arc, décidant de terminer ce petit jeu. Il pris une flèche et la transforma une fois de plus. La tête de la flèche avait pris une forme conique, un sillon partant de la tête de la flèche et allant en spiral la rendait particulière.Il tendis son arc, puis tira au niveau de la vielle souche. La masse de la flèche, sa longueur, ses formes peu banales et surtout son absence complète de bruit en faisait quelque-chose d'aussi impressionnant que son résultat. La flèche traversa dans un léger bruit la vielle souche, se figeant dans un rocher situé quelques mètres derrière.

"Accepteriez vous de bien vouloir m'y tulya ? A moins que vous ne soyez obligée par quelque-chose à ne pouvoir vous y rendre. On pourrait en profiter pour voir qui de nous deux est le plus lintä. Et puis si la pixies ne veut pas nous accompagner, elle pourrait rester à la lisière de la teret près de la capitale. "

Emiya se tourna devant les deux femmes, attendant leur réaction.

Lÿzie venait à peine de se poser que l'homme ferma les yeux et se mit à lui lancer une sorte de sort. Celle-ci tinta de surprise, mais ne s'envola pas pour autant. Aëlia était comme figée sur place à la vue de toute cette lumière, ces cercles aux runes étranges se rapprochant d'elle. Que faisait-il à son amie ? Pourquoi ne se défendait-elle pas ? Une fois terminée, la pixies brillait plus que jamais.

" Mais qu'est-ce que... "

Elle n'avait pas encore finit de poser sa question, que Emiya était déjà en train d'y répondre. Il venait de lui donner un peu de lumière qu'une pixies lui avait confié il y a bien... longtemps ? L'archer lui expliqua qu'avant les deux races vivaient en harmonie et elle ne compris pas trop la suite. La fée regarda son amie voler vers elle, le sourire aux lèvres. Aëlia répondit à son sourire.

" Tu es encore plus belle comme ça. Tu savais ce qu'il allait faire avant de te poser ? "

Lÿzie lui répondit que non, mais que dès les premières lumières, elle avait sentit la présence de la pixies. Maintenant, elle avait l'impression d'en savoir plus qu'avant, c'est une sensation bizarre. Elle se tourna vers l'archer qui se préparait à tirer une nouvelle flèche, puis continua à ses paroles mélodieuses sur le fait qu'il fallait l'aider, peut-importe ce que ça leur coûterait. Aëlia comprenait dans ses paroles qu'il fallait qu'elles l'accompagnent jusqu'à la capitale. Un bruit de pierre se brisant fit sursauter la fée, qui porta son attention sur Emiya. Il venait de littéralement traverser la souche et se planter dans la pierre. Cet homme était vraiment mystérieux et elle voulait en savoir plus sur lui.

Ce dernier s'avança vers les deux amies et demanda si Aëlia acceptait de bien vouloir l'y "tulya". Elle ne connaissait pas ce mot mais, comme il parla de la capitale, elle supposa que c'était "accompagner". La fée tourna la tête vers Lÿzie au mot " lintä " dont elle ne voyait absolument pas la signification.

" Lintä ? " Elle tintinnabula la réponse. " Aaaaah ! hahaha ! Je vois. "

L'elfette fit un joli sourire à Emiya, regarda la pixies pour confirmer du regard leur décision, puis lui donna leur réponse.

" C'est d'accord. Nous vous accompagnerons. " Elle marqua une pause et regarda Lÿzie le regard sérieux. " Qu'importe ce qui peut se passer. "

L'archère retrouva assez vite son sourire et prit la parole.

" Eh bien. Voyons lequel de nous deux est le plus rapide bien que je connaisses déjà vaguement la réponse ! "

L'homme retint un léger sourire quand à la réaction de l'elfette suite à la petite "cure de jouvence" que venait de subir son amie. Puis elles commencèrent à parler ensemble. l'alchimiste enviait beaucoup cette jeune femme, elle arrivait à comprendre la pixies, lui n'avait pas eut cette chance malgré la relation très lié qu'il avait eut avec l'une d'entre elle. Zalsha'ah, c'est ainsi qu'il l'avait appelé, pour sa couleur vive et légèrement orangé. Il ne se souvenait pas de tout, bien que son maître était une personne très puissante, il ne pouvais néanmoins réussir à faire une invocation parfaite. Ainsi, il lui arrivait parfois de n'avoir qu'une séquence de mémoire sur tel ou tel sujet. Il fut heureux de se souvenir de son nom. Sans s'en rendre compte, il avait prononcé son nom, du moins, il l'avait chuchoter. Emiya commenca à rassembler les quelques affaires qu'il avait apporté avec lui pour son voyage, essentiellement composer de nourriture basique et de quelques effet personnel utilisés afin de se préparer ses repas.

"Pourquoi dites vous cela ? Vous n'avez rien à craindre tant que je suis à vos côtés."

Puis il mis sa cape, teinte de rouge, simple, ne portant aucun réel motif, une cordelle avait été finement ajouté en tour de cou afin que cette atour ne puisse tombé en cours de voyage. Une étoffe rouge au niveau de sa taille vint se placer, celle lui retombant au niveau des bottes . Il commença à marcher vers les deux amies.Lentement, les flèches qu'avait tiré l'archer commençaient à se désagréger, tombant en une fine poussière noire avant d'être emporter par le vent. Ainsi, toute traces de son passage ne pouvais lui être directement liées, mis à part bien sur le malheureux petit incident avec le rocher. Il posa au sol son arc ainsi que les flèches qu'il lui restait, remerciant la terre, il lui rendit. Ceux-ci s'enfoncèrent lentement dans le sol, au beau milieu de cercles concentriques d'une couleur verdâtre, légèrement lumineuse et scintillante. Archer aimait utiliser ce stratagème afin de ne pas trop s'encombrer pendant ces voyages.

"Voilà, je crois que je suis prêt. En combien de lúmë pensez-vous que nous pourrions être à la alqualönde ? J'espère que le trajet ne sera pas trop long, cela fait un petit moment que je n'ai pu me muru tranquillement, de même j'aimerais assez me mantë ainsi que de faire une petite baignade afin de me laver "

Il fit un léger ajustage de ses habits avant de commencer à se mettre en route vers la lisière du bois. Tout en marchant, il regardait la fée marcher à ses côtés. Il se dit qu'il avait bien fait de méditer ainsi avant de s'entrainer, il ne serait peut être pas resté très longtemps et aurait pu passer à côté de cette occasion. Il regarda ensuite Aëlia, avant de lui dire.

"Je vous laisse passer en première, non pas qu'il met impossible de passer devant, mais il est vrai que vous êtes plus à même de nous conduire le plus rapidement à la alqualönde. De même, j'aimerais assez ne pas être trop encombré par les gardes à l'entré de la ville. Il faudra surement faire un léger détour afin que j'aille repérer quelques effets. Je les avait mis de côté dans une nurta à quelques lieux de l'entré de la ville."

Archer, leva la tête avant de sauter en haut d'une branche,puis regardant la jeune fée, il l'invitait à la rejoindre et à lui montrer le chemin.

Archer, de haut de sa branche, observa la jeune archère, s'approcher de lui. Il lui sembla qu'elle était prête également à partir pour la capital, elle avait ramasser ses flèches et les avait précautionneusement ranger dans son carquois. Cela le rassure qu'elle n'eut pas plus de chose à porter,cela aurait surement rallongé leur voyage. Puis elle s'inclina devant lui, l'homme ne savait comment prendre cela au début; était-elle en train de se moquer de sa noblesse ou était-ce l'inverse ? Il ne pu le dire pour le moment. Il remarqua néanmoins une chose, son geste, son inclinaison, n'était pas comme celle des filles rêvant de noblesse. Le geste semblait très naturel, tel un geste qui avait été répété mainte et mainte fois. De son vivant, Emiya avait du subir ces longues heures de répétitions, danser, comment s'exprimer, comment gérer tel ou tel situation.Était-elle aussi membre d'une famille noble, cela ce pourrait bien. Il le saurait bien vite une fois arrivé à la capital. Puis elle se mit à lui répondre, répétant certain de ses mots avait été repris et accentués par une intonation. Elle se permit même de rire avant de courir dans la forêt. Elle la regarda quelques secondes, se demandant qui pouvait-elle bien être pour oser lui faire subir cela. Au moins elle ne manquait pas de cran et l'alchimiste aimait cela.

Il commença à aller la rejoindre, d'abord sautant d'arbres en arbres afin de ne laisser aucune trace de son passage en quittance de la clairière. Puis, il fit un bond assez puissant grâce à une solide branche d'un arbre, celle-ci ne manqua pas de provoquer son mécontentement par un grincement caractéristique suivi par un léger mouvement de va-et-viens en revenant à sa position originale. Il se retrouva à quelques mètres de la jeune fée, lui emboitant le pas durant quelques minutes avant de se mettre à ses côtés. Il la regarda en souriant avant de lui dire

"Vous ne manquez pas de répartie dite donc. Ce n'est pas comme cela que devrait être éduquer des enfants par leur enfant. N'avez vous jamais appris les bonnes manières ? "

Le paysage défilait à une bonne allure, la fée devait avoir une certaine habitude pour courir de cette façon aussi aisément. Il se demanda ce qu'il aurait pu faire de son vivant en une pareille circonstance. L'idée s’effaça vite de son esprit, il aurait dû épouser une noble et il ne les voyait surtout pas être ce genre de fille qui pourrait faire ce qu'Aëlia était en train de faire. Il la regarda une seconde fois, puis, un sourire au lèvre:

"Je retire ce que j'ai dit plus tôt, en temps de guerre vous pourriez peut être tenir plus longtemps qu'un mois... à la vitesse que vous courrez je pense que vous pourriez toujours rester très éloignée des différents fronts de combats."

Archer pouvait entendre le bruit de la forêt, le vent dans les feuilles, les animaux cachés derrière les fourrés, le doux murmure d'un ruisseaux coulant non loin de leur itinéraire ainsi que les quelques craquements de brindilles provoqués par leur foulés sur le sol. Cela faisait longtemps que l'archer n'avait pas vécu un tel moment de calme et de sérénité tel qu'il le vivait. Il espéra que leur parcours se déroulera ainsi, sans encombre et qu'il pourrait se reposer comme il le comptait.

" Sommes nous bientôt arrivé ?"

Archer continua à courir côte à côte avec celle qu’il avait rencontrée quelques heures plus tôt. Il fut surpris par la remarque que venait de lui faire la femme. Elle avait donc bien était " éduquée " par ses parents mais ne semblait pourtant pas très enclin à poursuivre cette voie qui lui était offerte. De même la formulation qu’elle avait employé ; " en dehors des murs", montrait également qu’elle devait bien s’échapper de cette univers de temps à autre. A cela il ne lui répondit dans un premiers temps que par un soupire d’exaspération. Puis il lui répondit

"Et cela ne vous convient en rien ? Il y a parfois de bonnes surprises dans ces différentes réceptions et cérémonies vous savez? Et puis cela permet de se faire connaître. Mais apparemment cela n'a guerre marché pour moi."

A la réplique de la fée, Archer dépassa celle-ci, se contentant de garder quelque longueur d’avance, assez pour lui faire rappeler qui il était, mais ni trop pour ne pas qu’il s’enfonce dans une mauvaise direction sans qu’elle puisse le prévenir. Soudain, il aperçu au loin un arbre nettement plus grand et certainement plus âgé que les autres de la forêt, il n’y prêta pas plus d’attention que cela dans un premier temps. Néanmoins, passant à proximité, il pu reconnaitre une trace assez distincte de ce qui avait été autrefois l’empreinte d’un démon.

"Cela me dit quelquechose, si je me souvient bien, c'est ici que le dernier démon se fit occire pendant la grande Otha."

Puis une deuxième chose attira son attention, à quelques lieux de leur position, une vielle colonne de pierre à moitié écroulée gisait sur ce qu’il semblait être le reste d’une fondation. Il ne l’avait pas remarqué plus tôt, la nature reprenant toujours le dessus, celle-ci avait commencé par enlacer ce pilier par des lianes et la recouvrir partiellement de mousse et de lichen. Archer s’arrêta à ce pilier et l’examina plus en profondeur, enlevant délicatement ce que la nature avait recouvert d’important. On pouvait y apercevoir un vieux blason. Celui ci ressemblait à un quartier de lune, à l'une des extrémités, on pouvait aussi voir un petit cercle noir entouré de nombreux trait. D’ici Archer pouvais maintenant se repérer pour aller à sa cachette.

" C'est une très vielle colonne, elle fut érigée avant la grande Otha. Si nous cherchions au alentour je suis sur que nous en trouverions des semblables à celle ci. C'était un édifice construit pour rappeler l'alliance entre le peuple de votre amie et le notre. Je pense pouvoir me retrouver maintenant, nous ne somme plus très loin de la alqualönde et de ma nurta. je vous y tulya."

Il recommença à courir, mais à une allure moindre, passant par l'est de la capital en s'en rapprochant, il ne voulait pas être repéré avant d’avoir repris ses affaires. Bientôt, il aurait ce dont il avait besoin pour affirmer son identité et ainsi pouvoir être pris au sérieux.

Emiya fut troublé de la réaction des deux jeunes femmes. L'alliance, la grande alliance avait donc été oublié de tous. Pourquoi les anciens n'avait pas essayé de la sauvegarder? Archer serra les poings et grimaça. Comment cette génération comptait-elle s'en sortir face au ennemie s'ils abandonnaient tant d'années d'histoire.

Jadis, la cachette qu'Emiya avait choisit pouvais à peine convenir pour qu'un enfant Elfe puisse passer. Il ne s'attendait pas à ce que l'arbre est tant poussé et que les deux racines qui servaient de paroi à l’époque puisse maintenant être assez imposante pour qu'un adulte puisse y entrer. Il devait être à ce jour l'un des plus vieux et plus solide arbre de toutes la forêt. Non pas sans difficulté mais il lui sera plus facile aujourd'hui de reprendre ce qu'il avait mis ici que lorsqu'il l'avait caché des années auparavant. C'est alors qu'un grognement se fit entendre, un loup, assez massif venait de sortir de ce qu'il avait fait sa tanière. Archer pensa dans un premier temps que cela fut une très mauvaise idée et qu'il allait vite déménager. Puis dans un second temps, il se mit à ce dire qu'il avait peut être pu jouer le rôle de gardien pour ses effets personnels. Le jeune archer aurait pu très bien l'abattre sur le champs, après tout c'était lui qui était propriétaire des "lieux" depuis très longtemps. Cependant s'il avait choisit cette voie, Aëlia ne lui aurait probablement pas pardonné et ne l'aurais guère aider d'avantage.
Après ce grondement, Aëlia avait calmé les choses assez vite en lui parlant. Le loup avait alors radicalement changé d'attitude et il était plutôt d'humeur joyeux. Le trio devait avoir fait connaissance depuis longtemps. C'est alors que l'archer s'avanca vers le loup, attendant que la mini querelle entre l'animal et la pixies finissa , il s'inclina respectueusement puis lui parla.

" Bonjour, Mörnithil. Comme demoiselle Aëlia viens de te le dire, je me nomme Emiya Shirou. Je suis venu ici pour récupérer une partie de mes effets. Je les avait enterré la où maintenant est faite ta tanière. J'aimerais grandement pouvoir reprendre mes biens et ensuite nous repartirons en vous laissant tranquillement. C'est un sac de cuir elfe contenant divers objets de ma famille. pourriez vous me laisser aller les chercher ?"

Archer se mit assis, essayant de récupérer un peu de sa journée, attendant une réponse de la part de ce loup. il en profita pour regarder la pixies et la jeune fée.

"Bien que je comprenne une part de leur coutume, je ne comprend pas leur langage. Peut être pourriez vous faire une petite traduction et, au besoin, lui donner plus de détail. "

Le loup s’était amusé de l’accent qu’avait Aëlia. Pour lui, comme pour toute autre personne, cela était méconnaissable. Comment distinguer un accent alors que l’on ne connaissait même pas la base du langage employé. Ceci dit, il fut assez plaisant pour le « jeune » homme de voir cette petite scène. Le canidé voulait apparemment vérifier si son odeur correspondait à celle qui se trouvait jadis sur le sac qu’il avait enterré. Il lui senti la main, se retourna et alla dans sa tanière. Après que l’on puisse entendre des entrechoquements métalliques, le loup sortit de sa « maison ». Ce sac, jadis d’un brun clair, avait fait son temps. Et même si l’animal s’excusa pour avoir joué avec, et donc l’avoir abimé, Archer s’étonna que le contenant ne soit pas complètement en lambeau et même qu’il existe encore.

Ce n’est rien Mörnithil, je n’espérais même pas que celui-ci puisse exister encore. Je vous remercie d’avoir joué le rôle de gardien à votre insu.

Archer commença sans plus attendre à prendre ce sac et à enlever les quelques lanières de cuir encore existante. Alors que quelques formes commençaient à se dessiner, Emiya s’arrêta à la remarque que la jeune fée avait traduite. Il est vrai qu’il n’avait jusqu’à aujourd’hui divulgué que certaines informations aux gens qu’il croisait ; son nom, sa quête et, depuis peu, quelques brides de son histoire. Aëlia et Lyzee étant devenues des alliées sans conteste, le loup l’ayant aidé à sa manière, il pouvait bien se permettre de leur en dire plus sur lui, sur son passé.

Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je suis Emiya Shirou, vondo de Aranwë Valandir et Eärwen Shirou. Je me doute que ces noms ne vous sont pas familiers et pour cause, ceux-ci ont vécu à une époque bien différente de celle-ci, il y a plus de 2000 ans.

Marquant une pause, l’alchimiste tira du sac un petit coffret, toujours intact, et le lança à Aëlia. Celui-ci était magnifiquement ouvragé. De petites pierres précieuses ornaient ici et là les bordures du contenant. Un blason, peint d’or et d’argent, représentait un arbre, les feuilles avaient une couleur différentes selon si elles se trouvaient d’un côté de l’arbre ou de l’autre. Un rubis, magnifiquement taillé, servait de bouton pour l’ouverture.

Ceci est mon ‘butin’, j’avais économisé ma solde, pièce après pièce, afin de pouvoir être sur qu’un jour je ne sois jamais dans le besoin.

Puis, de son sac, il sorti ce qui restait de ce qui avait été un morceau de tissu. Le dépliant, on pouvait apercevoir au creux de la main d’Archer, une bague, ou plutôt un sceau sur lequel était dessiné le même symbole que sur la boite. Elle semblait faite d’argent, ou d’un alliage ayant les mêmes couleurs. Il la prit et la plaça sur son annulaire droit. Ensuite, magnifiquement plié, un ensemble d’habit, couleur ivoire bordé de motifs sombres à différents endroits. Bien que 2000 ans aient passé, l’ensemble ne semblait pas en si piteux états que l’on aurait pu croire. Archer remercie les doigts de fée de celle qui l’avait confectionné ainsi que le talent des elfes à concevoir des éléments durable dans le temps. Il le posa délicatement à terre, décidant d’y revenir plus tard, il continua ainsi à défaire ce qui restait du paquet. Emiya, à leur vu, ne pu retenir l’esquisse d’un sourire. Il sorti deux grandes dagues, l’une et l’autre avait même formes, même taille et proportions, mais de couleur complètement différente au niveau de la lame. Tandis que l’une arborait une lame aussi noire que la nuit profonde, l’autre était d’une clarté aussi pure que les tapis de neige d’hivers. De même, un motif était présent sur chacune des lames. Le symbole du ying et du yang, prolongé à son sommet par un triangle qui se dirige vers la pointe de la lame, ayant une couleur opposée à la couleur de la lame. La garde de ces armes était pareille en tout point, un manche composé d’un alliage couleur bois et entouré par ce qui semblait rester d’une lanière de cuir noir.

Et voici mes deux fines lames, Lossëa et Morna, J’ai combattu avec lors de nombreuses batailles de la Grande Otha. Elles m’ont été offertes par un forgeron alors que je m’entrainais. Ce fut bien sur, avant que je prenne mes fonctions de chefs d’armes d’une unité. Je lui avais sauvé la vie ainsi qu’à sa famille lors de la première vague d’intrusion démoniaque. Il a tenu à me remercier de cette façon. Elles ont été enchantées de manière à ce qu’elles retournent toujours dans cet endroit. Et lorsque que j’en ai besoin je n’ai qu’à les appeler pour qu’elle se matérialise dans mes mains

L’homme remercia la nature de lui avoir gardé ses lames durant tout ce temps. Il fit ensuite une brève incantation, les deux dagues commencèrent alors à luire. Lentement, on pouvait apercevoir les quelques brèches se refermer. Les lanières, jusqu’alors complètement en lambeaux reprirent leur couleur d’origine, gagnèrent en souplesse et commençaient à se remettre en place autour du manche. Elles étaient maintenant comme neuves, les dégâts qu’avait faits le temps venaient de disparaitre.

Comme vous aviez pu le voir, je possède quelques talents pour la magie, rien de très étonnant, ce n’est que de l’alchimie. Et pour répondre plus précisément à vos interrogations, je ne suis pas réellement âgé de plus de 2000 ans.

Alors qu’Emiya commença à rénover la tenue, mise de côté quelques minutes plus tôt, par un phénomène semblable à celui qu’il venait d’utiliser sur ses armes. Tout en poursuivant son œuvre, il continua son explication.

Plus tôt dans la forêt, vous avez pu apercevoir l’empreinte d’un démon sur l’un d’es arbre de la forêt. Il s’agissait d’un des plus féroce être maléfique qui soit venu fouler cette terre. Je l’ai combattu, usant de tout mon art et toute ma magie. Ce duel me sembla interminable. Lorsqu’il s’écroula, j’entendis de nombreux elfes crier de joie, criant victoire… Puis mes forces m’abandonnèrent, ma vision se troubla.

Archer, qui venait de terminer de refaire ses atours, regarda alors Aëlia dans les yeux, avant de terminer son discours.

J’ai passé quelques jours à l’hôpital, où elfes, fées, et quelques anges tentaient de me sauver la vie. Les gens de la capitale voulaient tous venir me voir, moi, qui étais devenu à leurs yeux un héros. Chacun avait propagé son point de vue de la bataille, ainsi, beaucoup m’auraient appelé ‘L’Archer aux fines lames’. Une vielle légende elfe raconte que toute personne, amenée à être appelée ‘héros’ par suffisamment de monde ne meurt jamais. Que pour avoir accomplit de tels actes, qui soient reconnus de tous, leurs âmes ne quitteraient jamais Shibai. Une semaine après la fin de la guerre, une semaine de souffrance, je mourrai.

Archer ne voulu pas continuer un peu plus son récit, elles auraient surement d’autres questions. Il leur expliquerait au besoin ; la raison de son retour ainsi que la ‘façon’ dont il avait pu revenir d’outre-tombe. Il regardait Aëlia, le regard fixe. Maintenant qu’elle savait presque tout, comment allait-elle réagir ?