Une rencontre innatendue (PV Aëlia)

Emiya ne mit pas longtemps pour répondre à ses questions. Un petit sourire aux lèvres, il se moqua d'elle - et de sa capacité de compréhension - ouvertement, faisant bien rire Mörnithil et Lÿzie. Légèrement irritée par la réaction de ses amis, elle leur lança un regard réprobateur qui les calmèrent assez vite. Aëlia fronça les sourcils et serra les dents pour se calmer, ce n'était qu'un sarcasme de plus, elle ne devait en tenir compte, même si cela touchait à son intelligence. Si l'elfe n'avait pas été un allié, elle lui aurait sûrement planté une flèche dans le pied, à défaut de pouvoir le frapper directement.

L'alchimiste, après un court instant de réflexion, repris la parole pour commencer son explication " simple afin qu'elle puisse en comprendre une partie". Il précisa qu'il était bien mort après son combat et qu'un jour, une personne avait trouvé un moyen pour ramener certaines personnes dans ce monde. La fée ouvrit de grands yeux à ses mots et pensa immédiatement à sa grand-mère. Elle écoutait attentivement l'explication sur la nécromancie des démons, ainsi que ce procédé était presque le même que celui qui l'avait fait revenir. La seule différence est que son corps est conçu par la combinaison de nombreuses matières premières - de la pierre, de l'eau et autres matières présents dans le corps humain - et de son sang. En usant de l'alchimie, le tout a formé son corps, tel qu'il était le jour de sa mort.
Pour que ce corps puisse ensuite être habité, par son ancien propriétaire, il faut faire une incantation difficile et risqué destinée à appeler l'âme dans celui-ci. Aëlia venait de perdre l'espoir qui l'avait gagné durant son explication. Elle aurait tout donné pour revoir sa grand-mère ne serait-ce que quelques heures. Malheureusement, elle n'avait aucune connaissance en alchimie et encore moins en magie pour réussir à incanter une formule délicate et risqué. Si elle venait à échouer, qu'adviendrait il d'elle et de l'esprit de sa grand-mère ? Elle ne prendrait jamais ce risque, peut-importe combien celle-ci lui manque.

Plongée dans ses esprits, elle n'avait pas remarqué que l'elfe avait retiré ses manches, son tour de taille et son haut noir. Bien qu'il soit agréable à regarder, elle détourna le regard de son torse, gênée de la situation. Aëlia posa son regard sur le loup qui la taquinait en faisant des allusions douteuse. Elle grogna pour le faire taire puis, une fois la chemise boutonnée, regarda Emiya. Ce dernier avait précisé qu'il n'était pas ressuscité et que si son invocateur venait à mourir, il disparaîtrait certainement au bout de deux ou trois jours au maximum. Elle prit un air, faussement, bourgeois et lui adressa la parole.

" Je vous remercie d'avoir eut l'extrême amabilité d'expliquer, à une fée telle que moi, aussi simplement de telles informations. Malgré que je ne soit qu'une fée, j'ai réussi à comprendre tout votre discours, sans avoir à me concentrer sur chaque mot. " (Elle sourit et repris normalement) " Ne voyant personne avec vous, je supposes que malgré que vous soyez... une âme invoquée, vous pouvez être loin de celui qui vous a appelé. Mais pourquoi êtes-vous seul ?"

Aëlia savait qu'elle était trop curieuse, mais si elle ne posait pas de questions, elle n'aurait pas de réponse à celles-ci. Tout en caressant le loup et regardait Emiya dans les yeux, attendant sa réponse.

Emiya n'avait pu encore une fois retenir ses petits pics sarcastiques. Il ne pensait pas vouloir blesser le jeune fée mais il avait toujours pensé qu'il valait mieux être du genre à taquiner gentiment que de toujours paraître bien élevé. Cela pouvais faire gagner véritablement du temps dans certaine situation, et, lorsque l'on connait la diplomatie elfique, on se doute que cela pouvait aider. Le visage irrité de la jeune femme avait amusé Archer intérieurement, au moins il ne s'ennuyait pas avec elle et il avait appris avec le temps qu'elle saurais lui répondre en conséquence. Elle eut l'air ensuite plongé dans ses pensées, peut être s'imaginait-elle des chose sur lui, le voyant comme un revenant démoniaque. Cette idée fût vite chasser de son esprit quand il vit Aëlia détourner le regard au moment où il eut enlevé son haut. Il se retint de rire lorsque celle-ci aboya au loup qui faisait des bruit quelques peu douteux. Surement que celui-ci se moquait de ce qui venait de se passer. Puis vint la réponse, comme il l'attendait, elle avait tourné au ridicule ses origines et son discours. Puis vint une remarque un peu plus mesurée. Pourquoi était-il seul et pourquoi pouvait-il se retrouver loin de son maître ? Il la regarda commencer à caresser le loup qui était redevenue tranquille et silencieux et lui répondit.

Il est vrai que je suis seul, mon "maître" se trouve actuellement très loin d'ici, mais cela ne m’empêche aucunement de me mouvoir selon mes désirs. Et la raison pour laquelle je suis loin de lui est toute simple. Il m'a charger de lui trouver une personne qui serait digne de son apprentissage. Il lui reste encore quelques belles années à vivre mais il préfère se préparer et savoir que lorsqu'il partira, une personne au cœur noble et avec de bonnes intentions aura acquis ses connaissance et pourra un jours changer le monde. Faire que les guerres cessent et que la paix arrive de nouveau et ne cesse pas avant de longue années. Il a bien sur demander à des humains d'en faire de même de leur côté mais je pense que seule une personne de notre race conviendrait à merveille.

Emiya commença a se retourner et enlever son pantalon de combats afin d'enfiler celui qu'il désirait porter pour passer les portes de la Capital. Oui, l'alchimiste avait pensé qu'avec ses habits il lui aurait été plus profitable de se faire un minimum voir que d'apparaître en pleine ville ainsi vêtu, au moins on n'aurais pas pu l'accusé d'avoir volé un sanctuaire ou autre endroit afin d'avoir de pareils vêtements.
Lorsqu'il eut fini, il enfila son tour de taille, celui-ci descendant jusqu'à ses pieds. La tenu était très claire, les broderies contrastant avec ce blanc ivoire. L'emblème de la famille étant visible dans son dos ainsi que sur son tour de taille. Après qu'il eut fini d'ajuster tout cela avec une ceinture et une paire de bottes blanche, celui-ci se retourna.

Qu'en pensez-vous alors ? Les goûts de ma famille vous plaisent-ils ? Nous ne somme plus très loin , hâtons nous si vous le voulez bien.

L'archer se tourna vers le loup et lui fit une révérence, puis se mis à côté d'Aëlia pour la suivre jusqu'à la capitale.

La jeune fée aimait beaucoup caresser Mörnithil. Sa fourrure était agréable à toucher - Elle trouvait cela relaxant - et cela créait un lien, une connexion, indescriptible entre elle et l'animal. Suite à sa question, Emiya lui répondit sans hésiter et en toute franchise. La raison pour laquelle il était seul dans cet endroit, était qu'il avait été envoyé en mission par son maître. Le mot "maître" fit hausser un sourcil à Aëlia. Elle avait de grosses difficultés à apprécier ce mot. Lorsque les serviteurs de sa mère l'appelait "maîtresse" cela l'irritait énormément. Certes ils les servaient, mais ils n'étaient pas des esclaves. Elle leur demandait de l'appelé par son prénom, mais par respect, ils s'obligeaient à ajouter un "Demoiselle" ou "Dame" devant celui-ci. Cela la faisait souvent soupirer et lui donnait une raison de plus de vouloir quitter sa prison dorée. L'archer précisa qu'il avait pour mission de trouver un successeur digne de poursuivre la tâche de son invocateur. Une personne au coeur noble et possédant de bonnes intentions.

Une mission délicate à réaliser, selon Aëlia, en se basant sur le peu de personne qu'elle connaisse. Des personnes avides de pouvoir, intéresser par les biens d'autrui ou encore dénigrant ses, soit disant, amis par plaisir, envie ou jalousie. Si les animaux pouvaient reprendre le flambeau, elle lui aurait proposé Mörnithil ou d'autres connaissances peuplant la forêt. Selon lui, les Elfes étaient les plus à même à convenir pour ce poste. Elle ne savait réellement quoi en penser alors elle ne fit aucun commentaire. Puis, sans prévenir, il se tourna et baissa son pantalon afin de continuer à se changer. Dès les premiers mouvements, Aëlia s'était tourné brusquement, sourcils froncés et joues légèrement rosées. Elle se repris rapidement en bougonnant intérieurement, qu'il aurait pu aller se cacher derrière un arbre pour faire cela. Car oui, en forêt, les arbres c'est pas ce qui manque !

Lorsqu'il eut fini et lui demanda son avis, elle se racla la gorge sous les rires étouffés de ses deux amis et l'observa de haut en bas. L'elfe était à présent tout de blanc vêtu. Un habit noble, de haute qualité qui en ferait parler plus d'un à la cour. Elle sourit avant de répondre en toute franchise, ajoutant une petite pointe d'humour.

" Très élégant et il vous va comme un gant. On dirait qu'il a été fait pour vous. " (Aëlia mis un temps de pause avant de poursuivre.) " Votre famille savait s'entourer de tailleur de talent visiblement. Vous verrez que ma tailleuse personnelle ne fais pas du tout dans le même genre malheureusement. Je vais vous conduire chez moi dans un premier temps. Cela vous permettra de vous resterez, vous lavez correctement et d'avoir un endroit où loger durant quelques temps. "

La fée se mit debout et le regarda en lui tendant son coffret. Elle attendit qu'il le prenne, avant de poursuivre un sourire narquois aux lèvres.

" Et je vous conseil de ne pas refuser mon hospitalité, car, à moins que vous ne créiez des colliers avec ceci pour les vendre, je doutes que vous puissiez vous payez une chambre à l'auberge. "

Le duo pouffa de nouveau de rire et dans une dernière caresse elle dit au revoir à Mörnithil. Le loup lui fit promettre de revenir bientôt et elle le lui promit, en commun, en rajoutant qu'elle lui raconterait la suite des évènements. L'animal approuva d'un aboiement joyeux. Lÿzie tintinnabula discrètement à l'oreille d'Aëlia, comme-ci Emiya pouvait la comprendre, qui lui sourit avant de regarder de nouveau l'archer.

" Lÿzie craint de se montrer dès son arrivée. Pourriez-vous restaurez vôtre sac, comme vous l'avez fait avec vos dagues et habits, en le diminuant de taille afin qu'elle puisse s'y cacher, tout en étant discret sur moi ? "

L'archère espérait que son alchimie pouvait lui permettre d'accéder à sa requête, afin de pouvoir diminuer la crainte, de son amie de toujours, de passer, pour la première fois, les portes de Shambala.

Emiya entendit Aëlia se retourner, se qui le fit rire intérieurement. Il avait voulu la mettre hors d'état pour rendu à sa précédente remarque. De plus, il pouvait entendre Les deux autres compagnons de la fée qui réagissait également à la réaction que venait d'avoir la jeune femme. Lorsque qu'Archer eut fini de s'habiller et de se retourner, elle lui répondit après avoir souri, qu'elle allait l'héberger afin de pouvoir répondre a ses besoins en termes d'hygiène, de sommeil et de nourriture. Elle lui tendit ensuite le coffret puis le nargua sur le contenu des pièces, l'archer n'ayant voulu répondre à cette provocation, il le prit et le ranga. Il savait que même si la monnaie n'était plus courante a l'époque, sa valeur en poids lui donnerais quand même des revenue suffisante pour sa mission. De plus, il lui suffirai de chercher un collectionneur elfe, humain ou nain qui lui rachèterais à bon prix ces "reliques". Elle formula ensuite une demande, à la demande de son amie pixies, confectionner avec le reste de son sac, une sacoche afin que la femme miniature puisse s'y cacher le temps d'arriver à la maison de la fée. Il répondit à Aëlia, le sourire au lèvre:

"Bien sur que je pourrais faire ceci, même un élève alchimiste pourrait faire cela. Ou alors je pourrais très bien vous sortir du fil et une aiguille et vous regarder faire. "

L'alchimiste regardait vers le ciel, une main posé sur le menton, minant de réfléchir afin de faire patienté la fée. Puis il prit ce qui restait de son sac, en déchira une partie, et commença à se concentrer afin de confectionner un abri pour la pixies. La toile s'illumina, puis lentement se revivifia, et se modifia afin de concevoir ce qu'avait demandé Aëlia. On pouvait bien sur y voir le même motif que celui que portait Archer, ainsi qu'un petit endroit qui lui permettrait de regarder à l’extérieur sans se faire remarquer. Il lui restait un bon morceau de tissu, qu'il n'avait pas utiliser. il décida d'en faire un autre vêtement. Il se concentra et fit un tour de hanche à l'effigie de sa famille et envoya les deux confections à la jeune fée.

" Tenez, je pense que ceci conviendra parfaitement à votre amie et à vous. Et si vous n'avez rien à rajouter, peut être pourrions nous nous mettre en marche, il reste quelques lieu à parcourir avant d'arriver à notre destination."

Depuis le début de leur rencontre, Emiya et Aëlia s'étaient tout deux lancé dans une sorte de joute verbale. La fée l'ayant taquiné au sujet de son argent, il lui rendit la pareille, en hésitant sur la façon dont il l'aiderait à obtenir le sac. Utiliser l'alchimie pour faire le sac ou bien du fil et une aiguille pour qu'elle le fasse seule. Elle l'avait cherché mais savait - malgré l'air hésitant de l'archer - qu'il le ferait, car il perdrait trop de temps. Comme elle le supposait, il s'avança vers le tissus, le déchira puis mis en oeuvre ses talents d'alchimiste pour confectionner un baluchon. Emiya fixa le tissus restant puis recommença son tour, sous le regard incompréhensif de la fée, qui compris bien assez tôt ce qu'il faisait. Visiblement il n'aimait pas gaspiller et avait fait un nouveau vêtement, qu'il lui lança avec le baluchon, en demandant si elle n'avait rien d'autre à ajouter.

Elle observa ses créations et aperçu les armoiries de l'elfe sur chacune d'elle. Un sourire aux coins des lèvres, Aëlia déplia rapidement le tour de taille, pour le replier correctement. Elle s'avança vers Emiya et lui sourit.

" À part vous remercier pour ses présents, je n'ai rien à rajouter. "

La fée se tourna vers Mörnithil et lui dit de nouveau au revoir. Celui-ci jappa et alla se poster devant l'entrée de l'arbre, jusqu'à ce qu'ils partent. Lÿzie décida de profiter de l'air frais de la forêt de sa sensation de liberté un maximum. Aëlia comprenait un peu ce qu'elle ressentait et commença à envier un petit peu son amie. Elle pourrait entrer dans la capitale et la demeure sans être remarquée, personne ne saurait pour sa présence dans les lieux, personne ne l’ennuierait... Elle l'enviait... Elle l'enviait vraiment.


[HRP :>La suite ici<]