Les Mondes de Shibai
Haut Dragon , Ange , Démon ....saurez vous imposer votre race et contrôler les Terres Franches ?
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| | | quand le destin vous rejoint de nouveau [pv Nathou] |  |
| | | Auteur | Message |
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Taomi
La Rédemptrice
Messages : 321
Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 31
Localisation : partout et nulle part
Feuille de personnage
Race: Sylvain
Classe / Rang: Sylvain mystique/ la rédemptrice
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|  Sujet: quand le destin vous rejoint de nouveau [pv Nathou] ![quand le destin vous rejoint de nouveau [pv Nathou] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Sam 20 Oct - 21:35 | |
| Je trainais les pieds mollement… marchant sans réelle but dans cette forêt… J’avançais ainsi depuis trois jours. Trois jours sans manger, trois jours sans boire, la soif et la faim devraient déjà se faire sentir mais bizarrement non, je n’avais pas faim, ni soif. Je n’étais pas bien ni mal, j’étais, tout simplement… Vivante ou morte cela m’importais peu, je errais dans cette forêt que je connaissais bien, j’y avais grandis, mais au bout de trois jours je m’étais aventuré dans les profondeurs de cette forêt, là où le soleil rependait de bref rayon verdâtres à travers les feuilles des arbres. Que faisais-je ici ? Rien… Cela faisait trois jours que je n’avais pas envie, que je n’avais pas faim, que je n’avais pas soif, que je n’avais pas d’ailes… Les deux cicatrices qui se trouvaient à la place de mes ailes n’étaient toujours pas correctement refermées et l’énergie que j’avais utilisé pour rédempter Handoar, ma dernière rédemptions … Depuis j’avais des visions horribles comme si la pire des guerres allait arriver, des douleurs fantômes, j’avais sans cesse l’impression que je coupais mes ailes à l’infini… Une infinie douleur me prenais le dos, me rongeais le corps me montais au crâne…
J’en avais assez de marché, mais je ne voulais pas rentrer… Je voulais rester ici, ici où je me sentais bien. Seul, dans un calme assourdissant qui est n’autre que celui de la mélodie du silence… Oxymore fort intéressent, la mélodie du silence… Peut-être qu’un jour un musicien pensera à ça et montrera à quel point le calme et le silence sont important pour se sentir bien et que lui aussi peut éveiller des émotions. Un bruit vint couper ce silence, un son doux et calme, lointain. Curieuse je m’approchais, à pas de velours, l’oreille aux aguets j’écoutais. En plus des feuilles que mes pieds foulaient, de l’eau coulait non loin de moi. En réalité, c’est un petit lac que je découvris, l’eau qui s’en écoulait émanait d’une petite pente plus loin où se trouvait une petite rivière… C’est tout une Symphonie que je découvris. L’aria joué par les oiseaux et la basse par l’eau, le vent accompagnait le tout, jouant les percussions an fouettant les branches des arbres.
Je m’allongeais au bord de l’eau, celle-ci ressemblait à un miroir, clair et immobile. Elle donnait l’impression que l’on pourrait marcher dessus. J’y voyais mon reflet… Moi au moins je n’étais pas prête d’en tomber amoureuse… Mes lèvres étaient sèches depuis bien longtemps, blanche, maladives… mes yeux… était-ce vraiment des yeux ? Je dirais plutôt deux poches noires dans lesquelles on trouvait deux billes vides de toute brillance, je laissais tomber ma main décharnée dans l’eau, créant une onde. Non loin de moi une libellule pris son envol, une grenouille plongea, tous ce qui semblait si figé, si calme se mis à vivre, si j’avais été dans un autre jour j’aurais souri. Mais comment sourit-on ? En étirant ses lèvres, sauf que chaque mouvement que faisait les miennes m’arrachaient une grimace de douleur.
J’avais soif et faim maintenant que je me sentais bien, même si bien est un bien grand mot… J’écoutais sans m’en lacer cet air jouer par la nature, fermant les yeux pour m’évader. Zéphyr était à côté de moi, il me regardait sans bouger, lui aussi sentais que j’étais bien, il pouvait enfin se reposer et n’avait plus à supporter mon mal être quotidien. Me relevant brusquement je toussait, fort, trop fort… me brûlant la gorge et quelques gouttes de sang giclèrent dans mes mains… La corruption me rongeait de plus en plus, elle allait finir par me tuer et les dieux auraient ce qu’ils voulaient de moi… mourir pour eux. C’était surement la dernière fois que j’allais être aussi bien, alors autant en profiter et rester le plus longtemps possible… Je fermais les yeux. M’assoupissant.
Mes yeux s’ouvrirent sur le noir et le silence. Mis à part l’écoulement de l’eau, tout avait cessé de faire du bruit. Un calme plat résonnait autour de moi. La nuit m’enveloppais dans son linceul sombre. Les arbres si hauts me cachaient la vue des étoiles et de la lune. Y’avait-il vraiment une lune ce soir-là ? Il faisait doux mais le ciel n’était pas forcément dégagé, quelque gouttes de pluies tombaient par ci par là, bien qu’elles étaient rares, elles étaient bien là ces petites gouttes d’eau, ajoutant un nouvel instrument à la mélodie…
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