L'appel du souvenir ( Mÿneria)

J'avais pris congé des humains, depuis deux semaines déjà. Une fois de plus, j'avais envoyé Ragn autre part, car pour une fois il ne pouvait vraiment pas me suivre. Ce que je devais faire, et qui je devais rencontrer, ne le concernait pas. D'ailleurs, cela ne devrait pas non plus me concerner à présent, mais je devais faire une entorse au règlement, dans la plus grande discrétion possible. J'avais choisi comme point de rendez vous les ruines de Tan'Mahar, car cette ancienne cité elfique comportait une grande aura magique, brouillant les pistes, et personnes n'allaient dans ces ruines. Par depuis que les bêtes y ont élus résidence. Les Elfes évitent cet endroit, porteur d'un passé honteux. Je pouvais donc espérer être tranquille.
J'avais laissé mon cheval dans un village humain près de la forêt des elfes. Pour y pénétrer et aller là où je voulais aller, il ne fallait pas que l'on sache qui je suis. Je me concentrais, l'énergie de la Lune affluant en moi. Un cercle de lumière apparu autour de moi, et la transformation commença. Au son des os qui craque et de la chair qui se déchire, je poussais des grondements de moins en moins humain. Je me retrouvais à quatre pattes, souffrant dans ma chair, alors que mon corps se recouvrait de fourrure blanche et grandissait. En moins d'une minute, j'étais devenue ce que le sort avait prévu pour moi, soeur des Enfants de la Lune.

Spoiler:

Aussi haute qu'un cheval, massive et puissante, je grondais légèrement alors que je m'étirais. Cette forme de Loup était un peu trop imposante, mais je n'y pouvais rien, mon sang de dragon rendant ma croissance un peu trop exagérée. Je ne pouvais utiliser cette forme que dans certains cas, là où ma taille et mon apparence ne seraient pas un problème. Ma fourrure blanche était bien fournie, et les runes tracées plus tôt sur mon corps étaient visibles par des poils d'une couleur bleuté sur ma fourrure.
Après m'être étirée, je me mis à courir vers la forêt, m'enfonçant sous son obscure feuillage. Mes pattes puissantes me permettaient d'avaler les distances sans grand effort, le Lune me donnant un regain d'énergie. Je sentais mon sang bouillir dans mes veine, et une irrépressible envie de crier à la Lune. Ce qui je finis par faire, mon cri puissant de louve retentissant dans toute la forêt aux alentours. Moins d'une minute après, continuant toujours de courir, j'entendis les réponses de loups de cette forêt, me signalant leur position et me saluant. Même si je n'étais que de passage dans leur territoire, je me devais par politesse me signaler et leur donner mes intentions pacifiques. Je ne cessais de courir, suivant mon instinct et ma mémoire. A un moment pourtant je dus m'arrêter à une rivière, pour boire un peu, et je fus rejointe par une meute de loups. Ils étaient d'une taille normale, et semblaient méfiants à mon égard. Secouant la queue et montrant des signes amicaux, je m'approchais de l'alpha du groupe et engagea une certaine conversation avec lui. Me demandez pas comment je fais pour "parler" le langage des loups. C'est le genre de chose que l'on sait faire, mais qu'on ne sait pas expliquer comment.
Je lui faisais mes salutations et mes respects, tout en lui demandant le chemin pour la cité des Bêtes. J'essayais de lui décrire au mieux possible l'endroit où je voulais aller, finissant par lui envoyer mentalement des images de ce lieu. L'alpha finit par comprendre où je voulais en venir, et me montra par des images mentales où aller. Je le remerciais, et les quittais pour continuer ma route.

La nuit se termina, et je me reposais un peu alors que l'aurore pointait le bout de son nez. Me lovant entre les racines d'un arbre imposant, je soupirais, espérant atteindre la cité avant midi. Pour avoir mon "rendez vous", je devais au préalable préparer le terrain. Et en plus, rien ne disait que ça allait marcher. Celle que je devais "appeler" ne devait peut être pas être au courant de comment répondre à ce genre de chose. Et peut être qu'elle n'était pas à portée d'appel, si elle était sur un autre monde plus éloigné. Je fermais les yeux, mettant de cotés ces doutes. De toute manière, je devais essayer.
Je me réveillais quelques heures après, m'étirant et reprenant ma route. Je n'étais plus très loin, et malgré la distance parcourue je ne sentais pas mes pattes trop lourdes. L'aura de la cité se faisait de plus en plus pressante, et je devais faire attention à présent aux bêtes de cette région. Même si je pensais ne pas avoir beaucoup à craindre sous cette forme, je ne devais pas pour autant baisser ma garde. Avancer rapidement était la meilleure solution pour être tranquille. Je continuais donc am route, atteignant les bords du cratère quand le soleil venait de passer son zénith. J'observais la cité en ruine un instant, puis entama la descente vers elle. Beaucoup de plantes avaient poussé dans et sur cette cité, aussi de nombreuses zones d'ombre ne permettaient pas une bonne visibilité. Cela mettait mes sens à fleur de peau. Je me promenais dans la cité en ruine, cherchant une salle assez grande. Malgré le temps passé, la cité restait claire et étonnamment agréable. C'était la magie des elfes qui restait malgré leur départ, et cela me donnait une légère sensation de bien être. Du moins, bien être en tant qu'animal. Si j'avais été humaine pure, je me sentirais stressé et sous pression à cause de cet ambiance magique. Les humains ont trop souvent peur de ce qu'ils ne comprennent pas.
Je finis par atteindre sans encombre une salle haute et large, encore en bon état. Quelques racines et vignes parsemaient le sol et couvraient les murs. Je m'asseyais au centre de la pièce, et observa l'endroit. Mhh, ça devrait convenir. Je me levais, pour faire apparaitre aux différents coins de la salle tablettes d'ardoises couvertes de runes. Une fois toutes mises, je revenais au centre de la pièce, et prononçais un seul mot. Les runes s'illuminèrent d'une lumière bleutée, activant le sort. Grâce à ces runes, personne ne pouvait entrer, ni entendre ni voir ce qu'il se passait ici. Toute personne qui viendrait ici ne pourrait voir l'entrée de la salle, un simple mur de pierre barrant le mur dans la continuité de celui ci. Assez pratique comme sort.

Au centre de la pièce, je commençais le rituel d'invocation. Il était long et compliqué, je devais donc rester concentrée. De mes griffes, je traçais un ensemble de signes sur le sol, puis apposais ma patte dessus. Les signes s'illuminèrent, et dans la salle apparut plusieurs choses. Six coupoles à brasier, contenant un feu vif et rougeoyant, formèrent un cercle dans la salle. Au sol, un cercle runique comprenant de multiples symboles et figures compliquées était marqué en noir, comme tatoué sur le sol. Je jetais un regard sur ces runes soufflant de satisfaction. Je fermais les yeux, me concentrant sur l'énergie que regorgeait cet endroit. Je me mis à psalmodier des incantations en langage des Haut Dragons, commençant le rituel. Le plus difficile ici n'est pas vraiment de faire e cercle d'incantation, mais de bien se rappeler de tous les psaumes à formuler. Il y en avait pour au moins 3 heures. Et il ne fallait pas se tromper une seule fois, auquel cas il faudrait recommencer depuis le début.
Le temps passa, et je ne faiblissais pas. Ma bonne mémoire et ma concentration me permirent de ne pas fléchir ni de me tromper dans les paroles. Quand j'eus finis, j'ouvris les yeux, et attendis. Le cercle de rune s'était illuminé d'une lumière rougeoyante, pulsant sur un rythme constant et calme. L'appel avait été fait, et il n'attendait plus que la réponse. J'attendis plusieurs longues minutes, quand soudain le cercle de rune se mit à briller plus fort et constamment. En face de moi se trouvait un cercle de runes dans lequel devait apparaitre l'être invoqué, et celui ci brilla plus fortement que les autres, faisant apparaitre une grande gerbe de flammes. Ces flammes se dispersèrent, pour laisser voir quelqu'un de familier. Je souriais légèrement, contente de la voir, même si elle ne pouvait me reconnaitre. J'inclinais la tête, en signe de respect. Après tout, je ne suis qu'une "mortelle".

" Bienvenue à vous Mÿneria, Gardienne du Feu. Je me nomme Tullia Estrama Von Raijer, et je suis celle qui vous a invoqué..."

Je relevais ma tête, plongeant mon regard d'azur dans le sien.

" Nous avons beaucoup à discuter à présent, car l'heure est grave. Même pour vous, Gardiens..."

Invité

Un portail dimensionnel s'ouvrit aux pieds du sulfureux temple de Fëanaro, créant chez les moines, une cohue habituelle. C'était le mien, magnifique brèche géante dans laquelle les Petites Rocheuses se reconnaissaient facilement au travers d'une brume d'éther. Comme à chaque retour parmi les miens, je fus reçue par mon petit comité de sourires et de têtes dont les prénoms me revenaient désormais naturellement, sans la moindre réflexion ni hésitation. En effet, du feu avait brûlé depuis ma désignation au rang de Gardienne, au point que ces dragons là, si antipathique envers moi au début, m'étaient finalement bien plus proche que le reste de ma biologique famille! Le grand prêtre d'ailleurs, ne cessait de me traiter telle une enfant de 100ans tout juste! Et il ne s'écoulait guère de temps entre mon arrivée et mes premières salutations avant que celui ci n’apparaisse l'air sévère, provoquant le silence subit parmi les dragons présent. Il faut dire qu'il en impose le vieux! Dans sa sobre toge jaune et orangé, coiffé de sa fidèle toque de Grand prêtre avec le regard d'un carnivore mis au régime bio, je dois avouer qu'il avait une certaine classe! Mais ce n'est que le soupire et non la crainte, qui s'exprima de part ma bouche, chose que j'aurais du retenir afin d'éviter d’envenimer ma situation. En effet, mes royales fesses de gardiennes allaient chauffer...

-Mÿneria!
-Shamba! fis je, inconsciente dont le châtiment s'exprima par le biais d'une belle et forte calotte.

Et il se lança dans son sempiternel discours, avec exactement les mêmes paroles, les mêmes gestes pour au final, la même sentence que la dernière fois où. Mais bon, il fallait du suspense, une atmosphère dramatique pour réussir la mise en scène de sa supériorité sur moi, pauvre petite impudente qui lui fait office d'élève. Et enfin, je sentis les prémices de la sentence, dans ce discours qui n'avait plus sens tant mon oreille était absente, attirée par les murmures des moines. Qu'allait il me faire subir? Assignation au temple! YEAH! Que c'était prévisible....Et cette fois ci, j'écopais de deux semaines pour être partie sans rien dire, on dirait une punition de paternel! Lorsque je reçus cette peine pour la première fois, je dus en majeur partie occupée à explorer les coins et les recoins de volcans, parcourant au hasard les vastes couloirs, ces veines qui creusent la pierre. Ensuite, il y avait tout un éventail d'activité soit je je jouais avec les monstres qui y résidaient soit je m'entraînais avec les autres dragons ou encore je parlais avec Péléa par le biais de la méditation. Mais lorsque vous subissez cela de nombreuses fois, vous vous ennuyez ferme! Pourquoi diable, tenait il tant à me mettre des bâtons dans les roues celui là? A croire que son unique motivation réside en si plaisant lobby! Cependant, même si la majeur partie du temps, j'en étais agacée, je ne pouvais m'empêcher plus tard, de trouver cela touchant! Et oui! Au temple je découvrais pour la première fois, ce sentiment grisant de faire partie d'une famille... Parce que la mienne, je subissais des punitions mais pour des motifs, disons, exagérés! Une fois par exemple, j'ai eu le châtiment d'être battue pour avoir bousculé mon frère dans les couloirs du manoir....quand je disais que c'était exagéré! Mais bref, je préférais de loin celle du Grand prêtre! Au moins, celles là me semblaient être plus agréables et surtout, plus facilement transgressées!

La porte d'or de mes appartements n'attendaient que moi pour être poussées. Elles étaient lourdes, si pesante qu'aucun être outre un dragon ne pouvait les déplacer mais si belle de leurs ornements, de leurs arabesques folles qui semblent correspondre à celles d'un brasier. A l'intérieur, les meubles étaient à leurs places, tel que je les avaient laissés la dernière fois que j'avais sommeillé entre ces murs. Dans un coin, les nombreux bibelots de voyage que j'avais collectionné et cela allait à des sculptures elfiques, à des statues humaines, en passant par des bijoux angéliques quelques bracelets démoniaques. Mais là, bien mis en valeur par une statuette de platine représentant un dragon en vol parcourut par de nombreuses petites pierres précieuses, il y avait le pendentif de Shirkan.
C'était cette petite goutte de rosée, figée dans son armature et étincelante tel l'étoile du matin, me regardait fixement sans jamais perdre d'éclat jusqu'à ce que j'en détourne les yeux. Je ne voulais pas, mais l'invitation au souvenir était si forte et concernait non seulement l'ancienne gardienne de l'eau, mais aussi tout les autres. Zalin, Taomi, Hato, et Shai aussi...quatre âmes qui à peine venait elle d'être choisies, moururent presque aussitôt. J'étais seule rescapée du massacre... et cet à cet instant que je me sentie plus proche de la Gardienne de l'Eau plus que jamais. Oui, pour avoir maintes fois entendues les légendes depuis mon arrivée ici, je pouvais en conclure que dans une certaine mesure, j'avais subit le même sort que cette dernière. Les nouveaux gardiens furent aussi rapidement nommés que les précédents...mais je n'avais entretenu aucun rapport avec eux, je ne savais rien d'eux ni même leur nom ou leur visage.

Mais je n'avais même pas l'envie, la curiosité de les connaître...

Mettant le pendentif autour de mon cou, je sentis sa perle se frottait contre le rubis de Lourmën et je m'allongeai de nouveau sur le lit, m'étirant, allant jusqu'à faire craquer mes os. Et j'attendais. Les yeux rivés sur le lustre du plafond, éteint puisque la lumière du jour me parvenait par une petite ouverture dans le mur, donnant sur l'intérieur du volcan. Je ne savais pas tellement si c'était la lueur de la lave ou si c'était la lumière prise au piège dans le cratère qui éclairait ma chambre mais qu'importe! Cela ne m'empêchais pas de flemmarder sur mon lit! Du moins, flemmarder jusqu'à ce que je ressente une étrange sensation. Etrange...c'était bien le mot! On aurait dit que quelqu'un m'appelait en vieux draconique....or....il n'y avait personne! Au début, je ne réagit pas, pensant simplement que la fatigue me jouait des tours, puis, la voix devint de plus en plu forte, me forçant à croire en l'appel d'une âme inconnue! Au moins, je n'étais pas folle à lier, c'était déjà ça! Mais je désirais désormais savoir, qui diable voulait donc il me voir? Qui émettait donc cette envie de me rencontrer au point d'user de la magie ancestrale?

*On dirais que c'est sur les Terres Franches... Vers les Ruines... Enfin, je crois... Bah, il se lassera avant moi! Je n'ai pas tellement envie de bouger après ce voyage!*

Et je me rallongeai tranquillement, attendant patiemment que la voix se taise...mais j'avais tort! Elle était bien plus tenace que je ne le pensais!

*D'accord J'arrive, j'arrive! J'espère juste que Shamba ne m'en voudra pas...*

Prenant le soin d'arranger vaguement mes cheveux, de prendre un vêtement qui soit élégant et me voila sur la route de ma salle d'entraînement afin d'ouvrir un portail. Cela me prit du temps que de concentrer la magie sur un point précis, environ une demi heure je pense mais le jeu en valait la chandelle, et je fus bien surprise de découvrir que la trajectoire de mon portail était guidée! Qui que ce soit, cela allait être intéressant que de savoir l'identité d'une personne suffisamment puissante afin que l'appel parvienne jusqu'au monde des Haut-dragons.
Sans hésitation je traversai la brume d'éther afin de rejoindre mon hôte. Je fus rapidement sur les lieux, littéralement décoiffée, à moitié secouée par la traversée entre les mondes. Au moins la robe était propre, c'était déjà ça de prit...Enfin, après avoir vaguement remit en place mes cheveux, je regardai enfin celui ou celle, qui émit le désire de rencontrer la Gardienne du Feu que je suis. C'était un loup, d'apparence monstrueuse par sa taille démesurée en comparaison avec un loup banal, peut être un anima loup voir un lycan, le regard azur audacieux mais respectueux, forgée aux arts de recevoir, élégance prestance digne d'une princesse...sûrement quelqu'un de haut placé ou un diplomate! Un diplomate qui aurait oublié de se retransformer ou bien, qui aimait le côté mystérieux et symbolique caractéristique des songes. Je regardais plus attentivement, me concentrant désormais sur ses larges runes palpitantes d'une lueur bleuté... la théorie de l'anima ainsi que celle du loup garou venait de disparaître pour laisser place à une humaine, un elfe ou autre, qui a accomplit cette métamorphose grâce à un sort. Quoique...cela pouvait très bien être un envoyé de la nature? Gaïa a des diplomates dans ses rangs afin de prôner la Nature auprès des civilisation? Si tel est le cas, je ne pense pas qu'un loup blanc couvert de runes soit vraiment l'un de ses employés...Donc...aucune idée de par qui cet être est envoyé... Ma foi, cela rend la rencontre curieuse et intéressante! Je lui rendis l'inclinaison, être Gardienne du Feu ne me permettait pas l'impolitesse ni le snobisme après tout!

*L'heure est grave? Encore? Cela devient une habitude dans ce monde! Une guerre, un conflit une catastrophe naturelle?*

-Salutations Tullia Von Raijer. Parlez, je vous écoute avec la plus grande attention qui est due à votre personne.

Je devais être rester trop longtemps sur mon nuage afin de ne pas connaître sa position au sein des Terres Franches...Que je suis idiote parfois! Argh! Le pendentif de l'Eau! Il est tombé par terre! Mon visage prit soudain une expression affligée, honteuse d'avoir pu faire chuter un tel artéfact et, lentement, je me baissais pour le ramasser avec soin avant de le glisser avec délicatesse sur mon cou, ornant ainsi le haut de ma poitrine en décolleté. Là, enfin disposée à écouter, mon esprit était désormais voué aux mots d'une jeune femme tout juste rencontrée.

L'apparition de Mÿneria me fit sourire. Dans une belle robe de cérémonie, elle était comme je l'avais encore dans mes souvenirs. Belle et fière, quoi qu'un peu déboussolée par cette convocation. Elle répondit à mes salutations, en s'inclinant elle aussi. Cela me fit plaisir que son rôle de Gardienne ne lui soit pas monté à la tête. La voir garder Ainsi un minimum de respect envers autrui était tout à son honneur.
En revanche, j'ouvris de grands yeux quand je vis un objet tomber de sa nuque. Cet éclat, cette forme et l'énergie qui s'en dégage.

" Ce pendentif... "

Mon coeur se mit à battre plus fort, ému par cette vision. Ainsi, même après ma mort, elle avait conservé cet artefact. Mes pouvoirs étant scellé en partie, il n'y avait plus de vrai lien entre ce pendentif et moi. Il ne servait donc plus à rien à présent. Mais le fait qu'elle l'ai gardé m'émouvait, et remplissait mon coeur de joie. Sous ma forme de louve, je me mis à sourire, posant un regard adoucis sur cette jeune gardienne. Je ne sais pas ce qui me prit à ce moment là, mais je sentais que je devais lui dire quelque chose. Non pas en tant que Tullia, mais ent ant que Shrikan. Enfin, par interlocuteur interposé, bien entendu.

" Je vois que vous avez gardé cet artefact de la défunte Gardienne Shrikan avec vous. Je pense qu'elle serait heureuse de voir cela autour de votre cou. Elle vous appréciait beaucoup, malgré le peu de temps que vous avez passé ensemble. "

Je me levais, m'étirant un peu. Être restée assise pendant tout ce temps était assez grippant, et marcher un ne me ferais pas de mal. Mais je ne pouvais me permettre d'être aussi nonchalante devant Mÿneria. Après tout, je devais aussi jouer mon rôle, et non agir comme je l'aurais fait en tant que Gardienne.
Je m'étirais donc simplement, puis pris une position allongée. Au moins, cela était plus agréable, et non irrespectueux envers la Gardienne. Je continuais, coulant tout de même expliquer de telles paroles.

" Nous... Avons cette amie en commun. C'est aussi en son nom et en tant que dernier de ses souhaits que je vous ais demandé. Lors de son... Exil forcé sur les Terres Franches en l'attente de la bataille des Anouatis, elle et moi avons beaucoup discuté. Elle se doutait de ce qui allait se passer, pour vous les Gardiens. Elle était pleine d'inquiétude, et ne cessait de regretter ce pacte qu'elle avait signé avec les Dieux. De ce que je me souviens, elle vous a toujours considéré, avec vos anciens camarades Gardiens, un peu comme ses enfants. Etrange à dire, pour une qui n'en a jamais eut, n'est ce pas ? "

Je me mis à rire légèrement. C'est vrai que je me comportais un peu comme une mère poule avec eux. Une mère poule terrible, mais une mère poule tout de même. Mon instinct maternel semblait s'être manifesté juste à ce moment là. Mais bon, après ce que j'avais vécu par le passé, rien d'étonnant.
Je continuais, m'éclaircissant un peu la gorge.

" Enfin, passons... Je suis venue pour vous prévenir du retour d'un très vieux ennemi, qu'elle pensait erradiqué depuis fort longtemps. est ce que le nom de "Zaleth", vous dit quelque chose ? "

Il avait existé bien avant son ère, et avant la mienne. Mais son nom était resté comme celui du plus grand traitre des Haut Dragons, avec le nom du Gardien Fou. Je ne sais pas si elle a vent de ce nom, mais j'espérais que oui. Ca m'éviterait des explications.

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