Les liens du sang.

Herkhael avançait sous la canopée de la Foret des Millénaires, son cheval hennissant, bien que le sentier était assez large. Après la réunion d'Eldulaméa, le drow était resté quelques jours dans la cité, puis un contrat l'avait fais sortir des montagnes. Une protection de convoi vers une ville mal-famée du royaume humain qui s'était déroulée sans accrocs. Officieusement, c'était aussi une mission de reconnaissance pour les mercenaires, en vue de préparer les premières attaques de la guerre a venir. Herkhael, sa récompense en poche, s'était dis qu'il valait mieux qu'il fasse un petit détour vers l'ouest avant de regagner le sud. Trop voir la cité le fatiguait, et s'étant ennuyé tout le trajet d'escorte, il sentait que le destin serait peut-etre plus conciliant chez ses cousins les elfes.

Il gardait sa capuche rabaissée sur la tête pour le moment, même si il pensait bientot l'enlever vue la forte chaleur qui régnait. C'était surtout pour ne pas que les elfes reconnaissent trop vite un drow, un individu dont ils execrent la race. Deja au premier village, lorsqu'ils avaient loués les chevaux, certains les avaient regardés de travers sans leurs capuches. Et puis s'était aussi de la faute de Galdes, son ami lui ayant demander avec insistance de l'accompagner pour rapporter une plante rare ne poussant que dans le coin. Ben voyons, le drow voleur chevauchait a coté de lui, les yeux mi-clos, faisant une sieste debout sur son cheval alors que la situation ne s'y pretait pas. Malgré les sentiers, la foret pourrait vite devenir un vrai lieu d'embuscade si ils croisaient des individus mal intentionés.

-Reveille toi ! Je sais pas a quoi elle ressemble moi, tu vas la louper ta plante !

-Gné? MMh ah...

Aprés une heure de route au trot, le voleur arreta enfin son cheval, juste au moment où le nécromancien commençait a trouver l'endroit familier, ressentant du mêmecoup un pincement au coeur qu'il ne sut définir:
*J'ai l'impression d'etre deja venu ici, mais quand?*

-Là ! La voila ! Herkhael !

Galdes descendit de cheval a toute allure, imité par l'ilshenarien qui se pencha sur le brin d'herbe que l'autre mercenaire venait de couper.

-Fougère vipérine, très bon état, pousse uniquement dans cette région ! Innofensive comme ça, mais réduite en poudre et mélangée a divers ingrédients, la poudre obtenue est incolore et provoque les mêmes effets que dix morsures de vipères simultanées ! C'est le destin qui nous as envoyés là.

-Possible. Mais j'espère qu'il ne nous jouera pas de mauvais tours.

-Bah, a part les frelons a crêtes habitant le coin et tournant souvent autour de ces plantes, tu ne va pas me dire que...oh merde...

-Quoi?

-Tu vois ces frelons juste devant nous...

-Non?

-Si...Cours !

Les deux détalèrent sans demander leur reste, enfourchant leur chevaux aussi vite que possible, poursuivi par l'essaim dont chaque individu faisait deux fois la taille d'un frelon classique. Voyant que les insectes gagnaient du terrain, Herkhael prononça la formule de marteau des ames. Une lumière verte fantomatiqu en forme de marteau guerrier descendit de la canopée et alla applatir la moitié de l'essaim. Les autres, plus intelligents qu'on pouvait le penser, rebroussèrent chemin.

-Je crois qu'on les as semés. Cette espèce est bien sur rare et andémique de la région? lança Herkhael avec un sourire quelque peu amer.

-Oui évidemment et (Galdes porta la main a son cou) oh merde.

-Nan arrete, tu me fais une blague là?

-J'aimerais bien (le voleur retira de son cou un aiguillon brun de quelques centimètres). Leur dard a l'abdomen est douloureux et le venin circule très rapidement...Mais avec leur crete, il peuvent lancer des versions miniatures, moins concentrée et moins douloureuse, mais...compte mes aiguillons.

Herkhael se mit a la tache, retirant les dards, Galdes fit de même pour Herkhael et les chevaux. En tout, ils dénombrèrent 10 aiguillons dans la peau pour Galdès, 22 pour son cheval, 7 pour Herkhael, 8 pour son cheval.

-D'après mes calculs, si on ne fais rien, je serais mort dans 3 heures, mon cheval dans a peine une et demi, le tien dans 3 heures et quart, et toi, vu que tu as moins de sang naturel, 5 heures et demi, tu pourras peut-etre survivre, mais la nécrose va s'accélérer.

Appeuré par ce discours, Herkhael enleva ses gants. Les chairs de sa main droite apparaissaient nettement, et celles de la gauche commencaient.

-Pas de temps a perdre ! Il faut trouver un guérisseur au prochain village, vite !

Ils partirent au triple galop. Une course contre la montre pour sauver leur "vie", et en dernier recours pour le nécromancien, qui maudissait son refus de l'ennui, devoir aspirer des ames pour se guérir, oui se dit, Herkhael, c'était bien le destin qui les avaient attirés ici.

L’hybride prit place sur l’herbe verte, le dos accoté sur un gros rocher entouré de fleurs orangées à longues tiges, typiques de la région de la forêt des millénaires. Elle prit le temps d'humer l’air en fermant les yeux…Elle sortit de son sac en cuir de miel des feuilles de parchemin, des plumes et une fiole d’encre. Elle appuya les pages à plat sur sa sacoche et ramena ses genoux vers elle pour assurer un appui convenable à l’écriture. Elle choisit une plume bien taillée, trempant dans l’encre et se mit à l’ouvrage.

La jeune demoiselle s’assura ensuite de laisser sécher la dernière page, puis mit sa volumineuse missive dans un tube à parchemin. Pour le moment, elle s’accota sur le rocher et partit doucement en rêverie, le vent caressant ses longs cheveux d’orées…

Au loin, un son parvient à son oreille, en fait, c’était un cheval qui se dirigeait vers elle à vive allure comme si la personne galopait à la quatrième vitesse afin de sauver sa propre vie. Intriguée, la jeune prêtresse se leva rapidement pour se diriger au centre de la route. Ce fut à cet instant qu’elle aperçu une masse allongé sur le sol, mais de l’endroit où elle se trouvait, la jeune hybride ne pouvait réellement discerner de quoi ou de qui il s’agissait. Alors qu’elle se rapprochait, les traits de la masse devinrent visibles.

Galadrielle avait un très mauvais pressentiment…de danger. Ce qui était une masse à première vue était en fait un homme, mais pas n’importe qu’elle homme…C’était en fait un elfe noir. Une race qui était le contraire absolu de son peuple et leur propre ennemi. Allait-elle vraiment devoir l’aider et le soigner ?

Si elle en jugeait les circonstances, l’homme trop faible était tombé de son cheval qui lui avait continué son chemin sans même s’arrêter. Heureusement, l’homme était encore conscient, mais rien ne figurait de bon. Il était rempli de sueur et il ne pouvait plus du tout bouger, car ses membres commençaient à se paralyser un par un.

Malgré son angoisse, la jeune prêtresse avait le pouvoir de soigner par les plantes et elle était là pour sauver le monde et cela peut importe d’où il provient et ce qu’ils ont fait de leur misérable vie. Sans même réfléchir, la jeune hybride s’avança lentement jusqu’à ce qu’elle soit à genou devant lui. Lorsqu’elle croisa le regard de l’homme, la jeune demoiselle fut surprise de constater qu’il avait les mêmes sortent de yeux qu’elle. * Mais…qui est-il et pourquoi est-il ici ?*

Elle se secoua la tête pour se changer les idées et posa délicatement une main sur l’épaule de l’homme.

- Monsieur…je sais que vous pouvez m’entendre et vous devez rester calme. Vous êtes en très mauvaise posture, mais je peux vous aider. J’ai besoin de votre collaboration et je dois aller chercher des plantes afin de vous soigner. Mais pour cela, je dois savoir ce qu’il vous est arrivé… ( Elle jeta un regard furtif au alentour puis elle reporta son attention sur lui ) est-ce qu’il y avait d’autres personnes avec vous et est-ce qu’ils ont été touchés eux aussi?

Je me trouvais encore dans la même posture à regarder l’homme bien attentivement. Malheureusement, depuis tout ce temps, il n’avait donné encore aucun signe de vie. Pourtant, je savais très bien qu’il était toujours conscient, mais ses membres étaient tout paralysés. La seule chose que je remarquai fut qu’il bougea son bras lorsque j’étais entrain de lui expliquer toutes les procédures une par une afin qu’il comprenne se que j’allais entreprendre pour lui sauver la vie. J’ignorais ses intentions, alors, je préférais lui apporter toute mon attention afin qu’il n’aille pas le sentiment de vouloir m’attaquer. J’espérais tout simplement qu’il ait un minimum de reconnaissance, mais cela était peut-être trop demander.

Lorsque j’essayai de me relever, je remarquai une ombre se rapprocher de moi. Je n’eus même pas le temps de me tourner vers celle-ci, qu’elle s’était penché afin de voir le corps de l’homme étendu au sol. J’ignorais qui elle était, si elle était avec lui ou contre lui et surtout je ne voyais pas son visage. Était-ce une bonne personne qui allait m’aider ou qui serait contre moi? Toutes ces questions se bousculant en moi.

- Vous le connaissez?
- Non, je ne connais pas cet homme et vous, le connaissez-vous?

J’avais un devoir et étant une prêtresse, je n’avais pas le droit d’échouer. Cet homme était maintenant sous ma responsabilité et il allait survivre.

- Je dois aller chercher une plante qui permettra de stabilisé le venin….Il ne lui reste que très peu de temps avant d’y trouver une mort certaine, lente et douloureuse. Ce venin est mortel et si nous voulons le sauver, il faut cette plante. ( Je jeté un regard rapide vers l’homme puis je retournai mon attention sur la nouvelle venue. ) J’ignore qui vous êtes, qu’elle son vos intention. Mais cet homme à besoin d’aide et c’est à vous de savoir si vous voulez sauver un être vivant….Alors, est-ce que vous êtes là pour m’aider?

Je pris une pause puis je continuer.

- La plante dont je dois trouver est un arbuste atteignant 4 mètres de haut, à cime irrégulière et ouverte, souvent issu de nombreux drageons(fiches et jachères). Elle est lisse, grise à tranche rosée. Elle a une odeur d’ananas et elle se nomme : « Annona senegalensis ». Alors, si vous êtres prêtes pour m’aider c’est maintenant…

Je regardai l’homme afin de le rassurer que bientôt je serai de retour et qu’il allait survivre et qu’il ne fallait surtout pas qu’il s’inquiète, car sous l’effet du stress, le venin se propage plus rapidement.

Je retournai mon regard vers la nouvelle afin de lui imposer des choix.

- Vous pouvez m’aider à trouver cette plante, continuer votre route ou rester avec cet homme afin de le tenir réveiller. C’est à votre choix, mais vous devez le décider maintenant.

Sur ces mots, je tournai les talons et me dirigeai vers la forêt pour commencer ma recherche sur un pas rapide et fluide.

Presque 20 minutes avaient passé depuis le début de ma recherche et cette fameuse plante restait introuvable. Épuisé, je m’accroupis près d’un arbre avec le sentiment de ne pas réussir. Le désespoir et l’angoisse augmentait à chaque instant, car chaque minutes étaient comptés.

Je tournai la tête vers la droite puis vers la gauche et au passage, une plante attira mon attention. Qu’elle soulagement, la plante dont je cherchais depuis des heures se trouvait là juste devant moi. Je me penchai afin de la cueillir avec respect et délicatesse comme toutes prêtresses devaient à la nature. Puis, je me dirigé vers le point de rencontre où j’entendis la venue de l’étrangère. Par contre, cette fois, elle se trouvait sur une cheval. Elle me fis monter puis nous partîmes vers un abri très loin des regards.

Lorsque nous arrivâmes afin à destination. Je pris quelques secondes afin d’analyser l’endroit. La cachette semblait être un vieux chêne dont le trou dissimule une ample brèche. Lorsque j’y pénétrai, l’endroit semblait intact mais poussiéreux. Non loin de moi, le corps de l’étranger reposait sur un ancien lit de fortune. Je le soigné doucement durant le temps qu’il était encore dans les vapes. Lorsque les premiers soins furent faites, je rejoignis l’étrangère. Elle était assise contre le chêne et elle semblait pensive. Je croyais cependant, qu’elle apprécierait d’avoir des nouvelles de cet étranger.

-Son état est stable et il ne reste plus qu’à attendre son réveil…Et vous, est-ce que tout va bien?

Quelques minutes après, du bruit se fit entendre de l’intérieur. Je jeté un regard rapide vers l’étrangère puis je me lever doucement. Je lui fis signe de me suivre afin que je ne sois pas seule pour affronter toute situation provenant de cet étranger. Cet homme pouvait être aussi bien gentil que très dangereux.

- Merci de m'avoir soigné si c'est vous qui l'avez fait. Où est-on? J'...j'ai dormi longtemps?

Comme réponse au remerciement, je fis un magnifique sourire. J’avais donc réussi mon devoir.

-Vous avez beaucoup dormi. Pour l’endroit, seule cette dame pourra répondre à cette question.

-Vous avez beaucoup dormi. Pour l’endroit, seule cette dame pourra répondre à cette question.

Herkhael tourna la tête vers la deuxième personne, une femme a moitié caché sous son mannteau rouge. Elle le troublait moins, mais lui rappelait aussi quelque chose.

*Bien sur, la fille a qui j'ai emprunté le cheval après que celui-ci l'ait assommé. Hum, il vaut peut-etre pas mieux que je lui dise que c'est moi qui ait effarouché sa monture tout de suite. Remarque si elle le découvre par elle-même... je suis mal en point alors...*

-A propos mademoiselle, pardonnez moi pour tout a l'heure, vu le danger qui m'attendais, je n'avais pas vraiment envie de ralentir, et mon cheval étant empoisonné aussi par ces saloperies de frelons, j'ai du emprunter le votre. J'espère que vous comprenez."

Après quelques minutes.
-...Je suis totalement rétabli c'est ça? Bonne nouvelle. Qu'est-ce que je faisais dans le coin? C'est vrai que voir des drows ici, ce n'est pas commun, et...
L'elfe noir chercha des yeux la fougère vipérine qu'ils étaient venus chercher:
-Mon ami, qui n'a pas eu la même chance que moi, était venu chercher la plante que vous avez caché je ne sais où. J'aimerais la récuperer, au moins que la mort de Galdès n'ait pas servie a rien *De toute façon, si mon intuition est bonne, elle n'est pas vaine* Qu'allez vous faire maintenant?

-Princesse Galadrielle ! Nous vous avons retrouvé ! Le premier ministre souhaite votre présenceà la fête il...
Un elfe s'avança dans l'arbre. Un soldat apperemment, qui afficha un regard de haine et d'incompréhension quand il vit le drow étalé sur le lit.

-Que fais cette abomination ici?! Laissez moi vous en débarassez !

Soit qu'il ait oublié les origines de la princesse, soit que sa haine l'emportait sur tout, y compris le fait de vouloir tuer quelqu'un d'allonger et peut-être bien sans défense, mais avec une rapidité étonnante, il dégaina une épée et fondit sur le nécromancien, qui de son coté, se roulant sur le coté et tombant du lit pour esquiver l'assaut, leva un de ses bras, extirpant sa chaine de lames de son fourreau organique, pour tenter d'arreter l'elfe avant qu'il ne frappe.

[A vous de décidez ce qui arrive à l'elfe et si il y en a d'autres avec lui]

Le pardon fut brusque et froid toutefois, il y avait une petite touche hilarante. Lorsque ceci fut terminé, je poser doucement mon regard vers l’étranger. Il semblait rempli d’inquiétude, l’étranger posa plusieurs questions dont il n’avait point la réponse. Puis, il sembla chercher une chose….

Une chose bien importante à ses yeux. Je me doutais bien de l’identité de l’objet. Mais j’ignorais toutefois comment il pouvait connaître cette sorte de plante. Curieuse, je pris soin d’analyser son portrait. Ce dont je pouvais remarquer était la peau plus claire que la normal, ses longs cheveux blancs et lisses. Mais ce qui me frappa davantage fut ses yeux d’un noir brillant d’une provenance inconnu. Cette lueur sombre était les mêmes que les miens. Perturbé, je reculai de quelque pas. C’était impossible, cet homme dont je venais de sauver la vie ne pouvait être mon père.

-Princesse Galadrielle ! Nous vous avons retrouvé ! Le premier ministre souhaite votre présence à la fête il...

À cet instant, un elfe s’avança dans l’arbre avec un regard haineux. Je ne devais pas m’attendre à ce que les elfes se montrent aussi délicats en présence d’un ennemi. Ce pourquoi, un soldat dégaina une épée et fondit sur l’étranger allongé sur le lit et sans défense. Heureusement, cet homme eu la chance de l’esquiver. Il sortit une chaine de lame afin de se protéger contre une future attaque.

J’aurais trouvé plus notable de faire autrement que d’agir ainsi. Mais, ce sont des efforts non déployés par les soldats pour ne pas offenser l’étranger. J’aurais aimée que mes soldats relève la bonne volonté et les petites délicatesses dont ils étaient capables de me témoigner afin de ne pas me vexer de leur mauvaise conduite causé par des remords ou de la haine enfoui au plus profond d’eux. J’aurais aimé qu’on me montre que les elfes étaient capables d’aller au-delà de leurs pulsions primaires et d’un certain respect, que ça soit envers moi, la nature ou autres individus. C’était dommage et bien triste…Mais un jour, je me suis dis qu’il comprendrait.
Bien sûr, je ne délivrais pas le fruit de mes réflexions. Jamais. Je ne le faisais pas déjà lorsque j’étais chez moi, au milieu des miens. Alors entourée d'étrangers et de soldats... Quant à parler pour ne rien dire, c'était absolument hors de question. Je préférais le bruit du vent, de la pluie ou tout autre son que ma voix tintinnabulante et claire comme un chœur de petites clochettes.

Lorsqu’un autre soldat entra avec seul désir de trancher la gorge à la femme et que celle-ci répliqua en le soulevant par la gorge. Je me suis dit qu’il en était assez de tout se charabia.

- Eh bien Princesse, vos hommes sont bien prompts à se battre. Mais vous n'allez tout de même pas les laisser combattre un drow à terre?

Cette femme avait raison, bien que je n’aie aucune envie de me battre. J’haussé la voix afin que tous m’entendes.

- STOP!!! Vous vous inquiétez pour rien. Il est parfaitement inutile de chercher à vous battre pour faire respecter l’ordre. Bien que ce soit seulement pour me protéger, car ça serait une erreur qui pourrait être fatale. Ces étrangers sont sans défense et il ne mérite pas ce sort. J’ai soigné cet homme et cette femme ma aidée.

Je fis brève pause de mon monologue pour me diriger vers le dirigeant.

- Puis-je vous parlez en privé?

- Oui avec honneur princesse, suivez-moi.

Lorsque nous fumes loin de tous, je lui parlai de chose plus sérieuse.

- Je vais venir à la soirée comme prévue. Cependant, cet homme n’est pas complètement rétabli et je voudrais qu’il passe la nuit dans le royaume. Qu’il soit sur surveillance, mais qu’il puisse être à la fête lui aussi. Nous recevons la Gardienne du feu et il sera honorable de lui montrer un côté positif de notre peuple. Je veux qu’ils soient bien loger et bien nourrit. Je vous demande simplement d’avoir confiance en l’impartialité de mon jugement.

Le dirigeant hocha la tête puis il s'éloigna sans dire mot pour transmettre les ordres à son groupe. Durant ce moment, je me dirigeai vers la Gardienne et l’étranger.

- Si cela n’est pas trop demandé, j’aimerais que vous me disiez votre nom.

Je pris une pause puis je repris ce que j’avais à dire d’un ton calme et rassurant.

- Ce soir, il y aura une fête au royaume. J’ai demandé à ce que vous soyez présent et que vous y passiez la nuit. Des femmes prendront soins de vous en vous donnant tous les soins nécessaires. Cependant, il y aura toutefois des gardes pour simple raison que la protection du royaume soit complète. Toutefois, ces hommes ne vous embêteront pas. Donc, vous n’avez pas à vous inquiétez à ce sujet.

J’étudiais leurs faciès, leurs mimiques, leurs expression tout en entendant leur réponse.

En regardant par la fenêtre, j’ai vu le soleil mourir dans l’horizon. C’est un peu comme si j’avais tenu un instant d’éternité au creux de mon iris. Les oranges, les pourpres et les rosés se marient dans une parfaite symphonie qui semble vouloir illuminer le monde une dernière fois avant la grande noirceur. En bas, la fête avait déjà commencé et nous pouvions déjà entendre les cris de joies, les elfes dansés autour du feu dans une magnifique harmonie. Je regardai le spectacle avec des yeux brillants. C’est alors que s’installe une douce torpeur bleutée plongeant le royaume de Shambala dans le mystère et le secret. Tout doucement, les dernières lueurs disparaissent et la lumière feutrée de la lune prend la relève pour veiller sur notre monde. L’ambiance était tout simplement parfaite.

Je souris tendrement puis je tournai les talons pour me diriger vers un escalier dissimulé qui devait me conduire jusqu’à la porte des invités secrets. Dans la pièce, deux gardes surveillaient attentivement chaque mouvement que pouvait faire l’elfe noir. Je remarquai l’absence de la jeune dame mais, étrangement, son absence ne m’inquiétait pas plus qu’il le fallait. Posant un pied dans la chambre, je demandai gentiment au garde de sortir pour me laisser seule avec cet étranger. Je lui demandai gentiment dans quelle posture il se trouvait sans toutefois attendre une moindre réponse de sa part. Tel fut ma surprise lorsqu’il me répondit calmement…

- J'ai encore un peu mal partout je dois dire, et fatigué, mais je crois que ça s'améliore, j'ai la chance de récupérer vite. Et inutile de vous excuser pour ce qui s'est passé tout à l'heure, je sait bien que les elfes peuvent etre particulièrement susceptibles quand ils croisent un de leurs "cousins". Je vous remercie encore, après tout j'en doute, mais vous m'avez peut être sauvé une deuxième fois la vie princesse Galadrielle


J’étais bien heureuse, car ceci signifiait que j’avais réussi. Mais étrangement, cet homme me posa une autre question suite à une courte pause.

- Quel est votre nom de famille déjà?

Je dois avouer que je fus un peu surprise de cette question. Je me demandai aussitôt s’il serait mieux pour moi de ne pas y répondre et de laisser cette interrogation sous silence. Il avait peut-être causé la mort de ma mère en participant à l’attaque, qui c’est? Il était peut-être venu me chercher pour m’exterminé afin de terminé le travail commencé. Je secoué légèrement la tête, cela était impossible, du moins, il était mieux pour moi que ceci ne soit qu’imaginaire. Mais en y réfléchissant, je n’ai jamais connu mon père. Je ne sais même pas s’il est toujours en vie, s’il a tué ma mère, s’il ma chercher, s’il ma déjà aimé, s’il veut ma mort ou s’il a participé à cette attaque d’une quelconque façon. Je décidai malgré tout d’y répondre sans me soucié du danger que je pouvais courir. J’étais fatigué de continuer à me cacher et d’éviter tout danger.

- Je m’appelle Galadrielle Keyz’Dajda, fille d’un père inconnu et d’une mère tué sauvagement lors de l’attaque. J’ai grandis sous la surveillance de la reine et du roi de Shambala. La reine est en faite ma mère adoptive, car elle est la sœur de ma mère.

Soudainement, je sentis une grande douceur, un grand soulagement provenant de je ne sais où. Comme si mon corps le savait, comme s’il me cachait quelque chose depuis toutes ces années. Mais….il me cachait de quoi exactement? Était-ce seulement un sentiment passager…Était-ce un sentiment fautif et qu’il allait m’attaquer d’une minute à l’autre...

- Je m’appelle Galadrielle Keyz’Dajda, fille d’un père inconnu et d’une mère tué sauvagement lors de l’attaque. J’ai grandis sous la surveillance de la reine et du roi de Shambala. La reine est en faite ma mère adoptive, car elle est la soeur de ma mère.

Herkhael sentit son pouls s'accélerer, ce qui n'était au passage pas bon pour sa circulation sanguine, encore legerement engourdie de venin. Il se redressa lentement pour s'asseoir, dos contre l'oreiller. Keyz Dajda...fille d'un père inconnu et d'une mère tuée par des démons...ça concordait absolument.

*Je ne crois pas qu'il puisse y avoir deux orphelines dont la mère était une Keyz'Dajda pas vrai? On dirait bien que je l'ai retrouvé mon amour...*

L'elfe noir s'aperçut soudainement qu'il avait levé les yeux au plafond. Il rabaissat son reagard sur Galadrielle, plus précisément sur ses yeux. Ses yeux...plus ils les fixaient, et plus il avait l'impression qu'il voyait son propre regard dans un miroir. Il detourna le regard, mal à l'aise, surtout à cause de ces trop nombreuses émotions qu'il resssentait en cet instant. Au début, il avait bien dut la chercher pendant un bon mois, puis s'était resigné a retourner auprès des siens. Meagan ne l'avait jamais informé qu'elle était la soeur d'une reine des elfes. Si il avait sut, il aurait commencé par là...Non, de toutes façons ça n'aurait surement rien donné, les elfes n'auraient jamais accepté de renseigner un drow sans preuves, et le secret de l'origine de la princesse devait être bien gardé.

*Mais tout de même j'aurais put tenter, quel idiot j'ai fais !*

Il était passé à autre chose, rangeant son premier amour et son enfant dans un coin de son esprit, mais il n'avait jamais oublié. Et cette fois ça y'est, elle était là, devant lui. Il avait envie de pleurer mais s'en empecha, un sentiment de plénitude s'était emparé de lui, un de ces buts était accompli, mais il y avait aussi autre chose, comme de la peur. Et si ce n'était pas sa fille? Et si elle le rejetait? Il hésitait. Devait-il faire semblant de ne rien savoir ou dire la verité?

*Elle l'a fais. Elle me l'a avoué. Je luis dois bien ça.*
L'ilshenarien osa revenir sur le regard de la fée. Elle avait les yeux humides, et l'espace d'un instant, Herkhael voulut la serrer dans ces bras et lui essuyer les larmes qui allaient venir. Prenant soudain conscience qu'un long slence s'était installé, il commenta maladroitement:
-Oui je comprends c'est pas facile...enfin je veux dire, cela ne doit pas être facile pour toi. Triste histoire...

...Je crois savoir qui est votre père.

Il avait prononcé la phrase, sans y réflechir, car si il repartait sur autre chose, il sentait bien qu'il n'arriverait pas à l'avouer avant un bon moment. Herkhael Teliir regarda ses mains grises. Galadrielle avait dut voir une partie de la décomposition se produire, nottament sur les mains et le torse de l'ancien héros, mais elle n'en avait rien dit, et grace a ses soins, la chair avait dut se refermer toute seule.

*Bon, maintenant, comment lui annoncer? Galadrielle, je suis...ton père. Non, trop direct. Je connais un ami, qui a un ami qui...non, pas assez direct*

"J'ignore si l'on t'en as deja parlé, mais ton père et ta mère, Meagan n'est-ce pas?, s'aimait énormément malgré leurs races opposés. Lui même, il m'a confié un jour, que la première fois qu'ils s'étaient vus, il avait de suite remarqué ta mère. C'était près d'un temple en ruine dans la forêt d'Ilshenar. Lui guidait ce qui restait de la seigneurie de ses parents vers le sud, chef des exilés, et naturellement il y avait beaucoup de drows dans cette troupe. Et Meagan elle, conduisait d'autres pretresses et un minimum de combattants, vers l'arbre où elle esperait trouver la plante rare. Lorsque les deux troupes se croisèrent, il faillit y avoir affrontement, mais Meagan insista pour ne faire de mal a personne et aider ce peuple démuni en leur donnant ce qui pouvait etre donné. Ton père, touché par son attention, la conduisit jusqu'a l'arbre en remerciement.

Par la suite, ils se revirent seuls a seuls, puis s'aimèrent en secret. Ils étaient des amis très importants pour moi. Tout deux, malgré des buts différents, ne voulaient dans le fond qu'être heureux, et que ceux à qui ils tenaient le soi aussi, sans tenir compte d'un critère de race. Meagan voulait le bien de tout le monde, même si elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais ne comprenait pas la fierté et la méfiance des elfes. Quand a ton père, il avait beaucoup souffert, et était près a n'importe quoi pour son peuple et surtout pour lui, et il voulait sa vengeance envers ceux qui lui avaient volés son enfance. Mais il ne partageait que peu les côtés les plus depravés et sadiques des drows. En un sens, il avait eu de la chance..."

Herkhael releva la tête, écartant une mèche de ses longs cheveux blancs qui lui était tombé sur le visage, il sentait les larmes couler sur ses joues, et contemplait les tatouages noirs qui serpentaient entre autres sur ses bras, signes de son pacte rompu avec la mort. Il s'essuya les yeux et continua:

"Lorsqu'elle est morte en mettant son enfant au monde, achevée par des démons qui à l'origine poursuivaient ton père, ce fut comme un immense vide pour moi. Je...c'est à cause de lui si elle est morte, pourtant je sais que je ne devrais pas m'en vouloir, mais ils ont remarqués leur liaison, et ils l'ont utilisés pour l'affaiblir lui. Ces démons etaient sous les ordres de Nirsan, qui était le vrai responsable du massacre de Kirvaa, la province natale de ton père. Il les as retrouvés, et s'est vengé, leur maitre y est passé aussi, il a payé pour ses atrocités. (Herkhael sourit amèrement, lui, avait-il payé pour les siennes?) et ça nous as soulagés ton père et moi, mais ça ne ramenait ni Meagan, ni Galadrielle Keyz'Dajda. En y reflechissant, c'était une raison de plus pour m'adonner à la nécromancie, peut-être avait-je l'espoir de vous ramener? Devoré par la tristesse, il t'a cherché pendant un mois entier, mais a fini par abandonner".

Il regarda par la fenêtre, esperant voir dans les lumières de la fête un soutien, puis son regard revint sur sa fille.

(soupir) Tu vas peux être me détester Galadrielle, peut être vouloir me tuer qui sait? Mais je pense que tu as deja compris, que ton père et moi Herkhael Teliir, nous sommes la même personne...ma fille...

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