Madness (Kalec)

J'ouvrais petit à petit mes paupières, je souhaitais reconnaitre les alentours, car je ne savais pas où je me trouvais, je n'avais aucun souvenir des derniers événements. Je ne vis cependant que les ténèbres, mais mes oreilles parvenaient à attendre des cris lointains, des gémissements de douleur. Il faisait noir, il faisait froid et humide. Mon corps se réveillait peu à peu et ce n'est qu'à ce moment que je me rendis compte que j'étais attaché. Deux bracelets de métal m'entouraient les poignés, les chaines me retenant étaient relié au plafond et, du fait de leur longueur, j'avais les bras tendus vers le ciel et mes pieds touchaient à peine le sol. Bref, j'étais pendus par les poignés comme un vulgaire sac. De part le froid mordant, je pouvais juger, malgré l'obscurité totale, que je n'étais vêtu que d'un simple caleçon. Je n'avais aucun moyen de me sortir de cet endroit, mais pour le moment, j'essayais de me rappeler comment j'avais pu me retrouver dans une pareille situation.

J'entendis alors des bruits de pas, quelqu'un approchait. Le bruit d'un clé s'engouffrant dans une serrure se fit entendre et bientôt, ce fut le bruit d'une porte grinçant sur ses gongs. La première chose que je vis, c'est une lumière aveuglante qui me floutait la vue. Mes yeux n'étaient plus habitué à pareille éclat et petit à petit ma vision s'affina et la lueur n'était qu'une simple torche. Mon regard s'attarda alors sur celui qui tenait cette torche. Il ressemblait à un humain des plus banals, chauve, vêtu d'un toge brunâtre, son seul signe distinctif était un tatouage rouge sur le front, ce dernier représentait des traits qui s'enroulaient et convergeaient vers un centre, comme un typhon. En même temps que la torche éclairait cet homme, je vis qu'elle mettait en lumière un objet qui était toujours présent avec moi, mais qui m'était caché par l'obscurité. C'était une boule, on aurait dit du cristal, de couleur bleuté et luisant très légèrement. L'orbe était montée sur un trépied en bois. La lueur qu'avait apporté la torche me permit de confirmer que je n'étais vêtu que d'un simple sous -vêtements de cuir.
Après l'avoir donc rapidement observé, je lui demandais.

" Qui êtes-vous et que me voulez-vous? Et...

" Mon nom importe peu" répondit-il en me coupant la parole " Sache que tu n'es pas en mesure de poser des questions. Mais je veux bien en répondre à une seule. Sache qu'on veut simplement de toi, que tu restes parmi nous."

Il se déplaça et s'avança vers l'orbe, me l'éclaira au cas où je ne l'avais point remarquer. Il me dit alors avec le sourire

" Splendide n'est ce pas? Je te présente ma plus grande invention. Cette orbe siphonne l'essence même de la vie et de la magie, ensuite elle m'est restituée, à moi et à mes disciples, pour accroitre notre pouvoir. C'est pourquoi nous avons besoin de créature magique puissante."

" Je ne vois pas ce que j'ai a voir avec tout cela"

" Qui crois-tu être réellement"

" Je m'appelle Jorah, je ne suis qu'un forgeron"

" Tu te crois humain?"

" Je suis humain"

Il s'approcha alors lentement de moi et pointa la torche vers mon torse. J'essayais de me débattre pour ne pas rentrer en contact avec la flamme. Mais elle finit par me toucher le torse et ce dernier se recouvra d'écailles jusqu'à ce qu'il retire les flammes de ma peau, durant tout cet instant, je n'avais ressentis que faiblement la chaleur de la flamme.

" Tu crois réellement qu'en étant humain, cela se serait passé ainsi...Non, ta peau aurait brulé et tu aurais hurlé à la mort, souffert avant même que la flamme te touche et bien longtemps après qu'elle ne l'est faite. Et puis un forgeron avec un corps sculpté comme le tien...j'en ai déjà vu des tas de forgeron et ils avaient tous d'aussi gros bras que leur ventre. Toi, tu étais un chasseur, un tueur, traquant sa proie et se battant pour le plaisir. "

J'avais eu du mal à croire ce que j'avais vu, mais il n'était pas exclu il trompait mes sens par une quelconque magie. Je le regarda dans les yeux et lui répondis alors:

" Si je suis bien celui que vous croyez, je vous tuerez donc si vous ne me libérez pas sur le champ. "

Il sourit et répondit:

"Beaucoup on dit la même chose que toi lorsqu'il était attaché ici et pourtant...nous sommes encore là.
Trêves de plaisanterie et de bavardage inutile, tu es un renégat, le premier qu'on a réussi à capturer et ceci ne nous ment pas. il tapota d'un de ses doigts l'orbe" Pourtant, elle ne tira pas le maximum d'essence magique qu'elle le devrait avec une créature comme toi. Si nous avions du temps devant nous cela ne me poserait pas de problème, ton supplice serait simplement plus long et ce n'est pas forcément pour me déplaire. Mais vois-tu, j'ai de grands projets et j'ai plus que besoin de puissance, rapidement. Ce que je crois, et je me trompe rarement, c'est que ton refus de croire en ce que tu es, où le fait que tu ne te souvienne de rien avant une certaine date, bride le maximum de magie que peut tirer l'orbe. Alors je vais faire tout mon possible pour que tu te rappelle qui tu es ou que tu cesses de résister contre l'orbe. Tu es gagnant dans l'affaire si tu réfléchit bien, ton malheur n'en sera que plus bref."

Il se tourna alors vers la porte et appela quelqu'un nommé Argan. Il se tourna alors à nouveau vers moi et me dit:

" Je vais te laisser méditer tranquillement à tout ceci. A au fait, n'essaye rien de stupide. Evasion par exemple, ou utiliser tes pouvoirs. L'orbe te l'interdit."

L'homme dénommé Argan vient alors ouvrir les bracelets et je m'effondra lamentablement sur le sol. Je n'avais plus aucune force, si ce qu'il disait était vrai, l'orbe me rendait extrêmement faible. Argan me releva alors et me sortit de cette pièce. On se retrouva dans un long couloir très sombre mais éclairé par endroit par des torches. On entendait par moment toujours des cris d'agonie venant résonner sur les murs de pierre de la structure. Argan ouvrit alors une autre port et me poussa à l'intérieur. Avant de fermer la porte il me dit:

" Ce que mon maitre à dit dans cette pièce et valable partout ici. De nombreuses orbes sont présentes un peu partout et tu ne peux utiliser aucun de tes pouvoirs. Et ne pense même pas à t'évader, c'est une installation souterraine, creuse et tu t'enterre vivant."

Il referma alors sèchement la porte derrière moi et je me retrouvais une nouvelle fois dans une obscurité presque totale. La seule source de lumière était celle qui se glissait par dessous la porte. Mes yeux se faisant petit à petit à nouveau à l'obscurité, je puis découvrir ma cellule. Il n'y avait aucune fenêtre, juste des murs salles recouvert de moisissure et en guise de sol, de la terre qui était boue dans certain recoin. Une cellule froide et humide, je me sentais vraiment faible, un de ses orbes ne devait pas être très loin.

J'entendis alors un "Psssst". Je cherchais donc l'origine du bruit et je vis une petite ouverture dans le mur à ras du sol. L'ouverture était suffisamment grosse pour passer aisément sa tête, s'il n'y avait pas ces maudits barreaux. Je m'abaissais alors pour me mettre à la hauteur du trou et je vis un visage derrière les barreaux, c'était visiblement une cellule voisine. C'était un homme, il avait le visage couvert de saleté et plaies, il me dit alors:

" Hey, ils t'ont remis dans la cellule, c'est quoi ton nom?"

" Je m'appelle Jorah et tu es qui ?"

" Je me nomme Jon et je suis tout comme toi prisonnier ici. Et toi tu es quoi? enfin quelle race je veux dire. "

" Je suis un humain, il me confonde avec autre chose"

Il se mit à rire légèrement, un rire nerveux, porche de la folie.

" Nan tu n'es pas humain, crois moi. Si tu l'étais vraiment, l'orbe t'aurait déjà tué en aspirant toute ton énergie vitale. Cela se passe ainsi, d'abord elle aspire la magie, puis la vie..."

" Qu'est ce que tu en sais?"

" Celui qui était avant toi dans cette cellule, c'était un humain, il a tenu quatre heures. Un pauvre type nommé Marcus. Nan plus sérieusement, tu peux tout me dire, tu es quoi?"

Je m'adossa alors contre le mur juste à côté de l'ouverture, pas besoin de se voir pour se parler.

" Je ne sais pas ce que je suis...enfin je ne le sais plus. Ils veulent me faire retrouver la mémoire, mais je l'ai complètement perdu, il y a des mois."

" Ca, c'est par leur problème malheureusement, mais le tien."

" Tu es ici depuis combien de temps?"

" Je ne sais pas...difficile de se repérer temporellement quand on n'a pas la notion de jour-nuit. Mais je dirais près d'un mois."

Soudain, la porte s'ouvrit et Argan pénétra dans ma cellule une torche à la main et un bol dans l'autre.

" C'est l'heure de la bouffe"

Il déposa au sol le bol qui contenait de la boue à première vue.

" Qu'est ce que c'est?"

" De la nourriture."

" Quoi comme nourriture?"

" Cela a-t-il de l'importance?" Tu ne serais pas le premier à ne pas vouloir te nourrir, mais tout ceux avant toi ont finalement craqué"

Il claqua alors la porte et continua visiblement sa distribution de nourriture. Je regarda le bol quelques secondes et m'en désintéressa rapidement au vue de son contenu. Même si la faim me tiraillait l'estomac.

" Il faut que tu manges...c'est dégueulasse mais plutôt nourrissant. C'est la seule chose qui me fait encore tenir ici. "

Je m'étais décidé à ne pas manger cette merde, je tiendrais le temps que je pourrais.

Quelques heures plus tard, ou peut-être n'était-ce que dix minutes? Le temps se perd rapidement dans ce lieu, on vient ouvrir la porte. Argan me leva sans que je puisse opposer de résistance. Il me conduit dans une autre salle ou une nouvelle fois, je me retrouvais dans la même position que la première. Il sortit ensuite de la salle pour laisser entrer un autre homme. Ce dernier était chauve et vêtu d'une toge, comme tout ceux que j'avais croisé jusqu'à présent. A croire que c'était tous des clones. Mais son tatouage était d'une couleur différente, il était bleu. Il se dirigea vers une table où se trouvait toute sorte d'outils, mais l'obscurité m'empêchait de les distinguer parfaitement.

" Vois-tu, le bruit court que tu serais le renégat connu sous le nom de Kalec. Une belle prise pour nous, un renégat, surtout un qui s'est fait capturer si facilement. HAhaha"

" Je vous emmerde qui que vous soyez"

" Quel répartie" dit-il sur un ton ironique toujours occupé à sa table . Puis il se tourna vers moi et s'avança lentement " J'avais un frère, il était garde dans une petite ville. Tu le connais? Non, bien entendus. Pour toi, ce n'était qu'un simple garde comme les dizaines que tu as massacrés lors de ton attaque sur la petite ville portuaire."

" Je ne suis pas celui que vous croyez.."

" Combien de temps crois-tu que ce petit jeu pourra durer. répondit-il sèchement " Tu crois pourvoir ignorer ce que tu es? Tu crois que nous sommes des incompétents? Nous savons qui tu es, nous avons tout les hommes qu'il nous faut pour savoir tout sur tout. Mais bon, je m'attendais à ce genre de réaction. Du dénis quand on est en position de faiblesse, quel être pitoyable."

" Et vous vous attendiez à quoi, que j'éprouve des remords."

" Noonnnn" dit-il sur un ton amusé " Nonn non non...Je n'en attends points et de toute manière, je n'en aurais cure. Pour tout avouer, l'envie est grande de t'ouvrir en deux comme un porc et de te laisser admirer tes entrailles se répandre sur le sol. Mais mon maître souhaite que tu restes en vie, enfin jusqu'à ce qu'on est tiré toute ta puissance. Cependant, j'ai de quoi me consoler. Après tout, tu dois rester en vie, on ne m'a pas préciser dans quel état tu dois demeurer."

Il franchit les derniers pas et m'envoya un coup de poing dans l'estomac avant de me donner un crochet du droit dans le visage. Des écailles se formèrent à chaque point d'impact, mais les coups étaient quand même douloureux.
Après quelques minutes où il me passa à tabac, il s'arrêta enfin. Je crachas un flot de sang à ses pieds et le regarda avec défit, sourire en coin.

" Je peux faire ca toute la journée"

" Hoo, je n'en doute pas. Cela tombe bien, c'est ma journée détente aujourd'hui." répondit-il avec le sourire.
Et il recommença ses coups.

Je ne sais pas combien de temps cela dura, mais on me reconduit finalement dans ma cellule. Le visage en sang, des blues sur tout le corps, je ne pouvais que m'adosser contre le mur de ma cellule et attendre que cela recommence.

Les jours passèrent et Jon avait raison. J'avais finalement craqué et mangé ce qu'on nous apportait comme repas. C'était belle et bien dégueulasse, mais c'était la seule petite lueur de réconfort entre les séances de tortures et celle où ils me forçaient à fouiller dans ma mémoire.

Il faisait beau, j'étais allongé dans l'herbe à regarder l'eau s'écouler tranquillement dans son lit. Mes petites ailes ne pouvait encore me soulever du sol, je n'étais pas bien grand. Je tournais la tête et observait au loin deux grands dragons qui discutaient entre eux. Je reconnaissais très bien l'un d'entre eux, c'était ma mère. J'arrivais à entendre leur conversation.

"...avons choisis. Il est temps à présent. La graine de la corruption l'a atteint. Vous devez l'abandonner"

" Je ne peux pas, c'est mon fils, mon unique enfant. Il est tout ce qu'il me reste."

" Le conseil est conscient de la rude épreuve que vous devez traverser, mais regarder le...noir comme les ténèbres. Qui sait quelle abomination il pourrait devenir. "

" Si il doit être bannis, je le serais aussi. Et je vous prouverais que vous aviez tort."

" Ainsi soit-il."

Tout le décor ambiant se vit aspirer mystérieusement et je me réveillais attaché par les bras comme d'habitude. Tout cela n'était que des souvenirs.

" Nous progressions je vois, tu commences enfin à te rendre compte que tu ne peux pas résister. Mais je suis d'humeur généreuse aujourd'hui, on va arrêter là pour aujourd'hui."

Quelques instants plus tard, je me retrouvais à nouveau dans ma cellule. L'esprit plein de doute, tout portait à croire que j'étais bien celui qu'ils espéraient. Seulement, il y avait encore tant de trou dans ma mémoire, de zone flou...Adosser au mur, une voix s'éleva

" Je te plains." me dit Jon " Je ai la chance de ne pas avoir recours à ce genre de séance et j'en remercie les dieux. "

" Hin...les dieux...Comment peut-on y croire...." répondis-je avec un rire nerveux.

" Tu ne crois pas aux dieux? Nombreux défendent la justice. Nous leur vouons un culte, nous leur rendons hommage et nous..."

Je me mis face à l'ouverture pour le regarder dans les yeux, je lui répondis énervé.

" Où ils étaient les dieux quand je fus bannis lorsque je n'étais qu'un enfant par les miens à cause de mon apparence? Où étaient-ils quand ma mère en est morte ? Où sont-ils tes dieux actuellement pour te laisser pourrir dans un tel lieux?"

Je m'adossas à nouveau contre le mur et poursuivis:

" Si les dieux existent vraiment, ils ne sont surement pas juste. J'ai fais et vu suffisamment d'horreur dans ma vie pour le savoir. Même si je croyais en leur existence, je les imaginerais se délecter de vos prières, de vos louages et de n'avoir cure de votre sort. A quoi cela vous sert-il de vouer un culte à un dieu qui ne vous vient jamais en aide? "

" Ma foi me permet de garder l'espoir"

Je ne pus m'empêcher de laisse paraitre un éclat de rire, mais un rire non pas de joie, mais de consternation quand je vois l'optimiste de Jon.

" On ne sortira jamais d'ici vivant"

" Il y a pourtant un moyen il parait, leur maitre accepte que certaine créature passe un pacte magique avec elle pour qu'elle soient sous ses ordres, sa volonté. Je suis sur, au vue de ce que tu es, qu'il acceptera que tu te mettes à son service. "

Je soupirais:
" A quoi bon? Tu me prends pour qui? Devenir une marionnette, un simple pantin pour vivre... J'ai longtemps côtoyer la mort, la semant et la voyant presque tout les jours, je l'ai depuis longtemps accepter. Je n'ai de toute manière personne qui m'attends dehors..."

Jon resta silencieux quelques secondes avant de me répondre sur un ton désolé:

" A t'entendre, j'ai l'impression que tu souffrais autant avant d'arriver ici. J'en suis désolé mon ami. "

Puis je l'entendis s'éloigner de l'orifice. Comme je l'avais dis, je n'avais rien qui m'attendais dehors, aucune famille...aucun espoir. Mais je me remémorais certaines rencontre, des rencontres que je n'avais pas envie d'oublier et qui étaient ma seule lumière dans ses ténèbres.

J’avais donc tout un tas de question pour Enetari et celle-ci voulut bien y répondre. Elle commença par déposer sa main sur ma joue avant de s’installer assise devant moi. Un premier indice sur le type de relation qu’on entretenait ou qu’on avait entretenu. Elle m’expliqua donc qu’on avait fais connaissance de manière approfondis. Je compris rapidement son allusion et ce type de relation justifia le regard qu’elle avait exprimé un peu plus tôt. Elle poursuivit son monologue et confirma ce que j’avais appris sur ma condition de renégat, elle me dit chanceux d’avoir été trouvé par elle et non des dragons. Ma mémoire n’était pas trop défaillante à ce sujet, je savais que renégat et dragon, comme haut dragon étaient en « conflit ».

Enetari en vint alors à cette histoire de bar, elle m’expliqua où il se trouvait et décrit rapidement son propriétaire. L’image du barman me revint, c’était encore assez flou, mais je me rappelais bien de la taverne et du travail que j’occupais en ce temps. Un passage de ma vie qui semblait bien honteux face à ce que je suis et ce que j’ai pu faire auparavant.

Elle en vint justement à ce point, j’étais recherché pour avoir tué plusieurs humains. Sa version concordée avec celle de mon tortionnaire qui avait perdu un être cher dans mon carnage. J’étais donc un renégat qui ne faisait pas dans la finesse visiblement.

Enfin, elle revint sur notre relation et précisa que je n’étais qu’un amant et qu’elle ne me connaissait donc pas entièrement. Enetari conclut donc sur les ressentis après ma découverte dans ce trou à rat. Ses sentiments étaient partagés entre la joie et la tristesse, tristesse pour le mal qu’on m’avait fais subir.
Son monologue fut long, je ne l’avais pas interrompus, car elle m’apprenait tant de chose. Néanmoins, il restait encore des zones d’ombres sur mon passé, comme le comment j’avais pu me retrouver sans possibilité de prendre ma véritable forme et d’avoir perdu la mémoire, mais a moins, j’avais l’essentiel des informations, sur ce que j’étais et cela, c’est le plus important à mes yeux. Je n’étais plus prisonnier de mon frêle corps humain.
Je finis par lui dire :

« Je suis désolé que tu es eu à me voir dans ces conditions misérables, d’avoir perdu un temps tout ce qui faisiez ma force et ma fierté, mais je t’assure que cela ne s’arrêtera pas là, le sang va couler, pas qu’un peu, et cela ne sera plus jamais le mien »

Mon regard s’était assombri, fixant un point invisible, j’avais maintenant une besogne à effectuer qui allait prendre pas mal de mon temps. S’il y avait un point positif dans cette histoire, c’est que cette mésaventure m’avait donné un objectif, un objectif de vengeance et de souffrance.
Après ces quelques instants de réflexion, je me tournais de nouveau vers elle pour lui dire :

« Je ne sais pas ce que tu prévois de faire à présent, mais moi, j’ai des compte à régler. Ils ont voulu avoir la bête, ils l’ont réussi, ils l’ont réveillé, maintenant, ils vont la subir »