Le grand jour est arrivé

Il est six heures. Le soleil débute son ascension, caressant de ses doux rayons, la fragile rosée du matin. La nature, silencieuse, se réveille doucement. Alors que tout était encore blottit dans les bras Morphée, un être aux yeux azurs et à la chevelure dorée, se mouvait déjà à l’intérieur de sa demeure. Aëlia se déplaçait librement, rassemblant quelques affaires nécessaires à son voyage. Un petit sac, dans lequel elle plaça son pendentif couleur améthyste, de l’argent et un fuseau pour aiguiser ses flèches. La jeune femme pris également une boussole car, même si elle avait un excellent sens de l’orientation et comment trouver sa direction, grâce au signe de la nature, elle ne savait pas ce qui l’attendait en dehors de sa forêt. Elle emprunta, pour une longue durée, la dague haute qualité de son père, qu’elle attacha à sa jambe droite.

Un grand sourire encré sur ses lèvres, la fée attrapa son arc et son carquois, avant de quitter la demeure familiale. Aëlia ne laissait pas derrière elle que ses vêtements de noble, elle laissait également un petit mot à l’attention de sa mère.

« Chère mère,
Je suis partie à l’aventure. Je ne reviendrais plus ici, avant que mon corps ne vous soit amené avec une lettre de condoléance. Afin de vous prouver ma gratitude et ma bonne volonté, je vous ai laissé mes robes, afin que vous puissiez en faire bon usage et continuer votre ascension sociale, même sans ma présence. Je suis sûre qu’elles vous iront à ravir.
Je vous prie de ne pas envoyer nos chers serviteurs à ma recherche, car le monde est bien plus grand qu’une forêt. Il serait fâcheux de perdre de si loyaux sujets, ne pensez-vous pas la même chose mère ?

À présent je vous quitte. Adieu »
Aëlia Ki’ ileï

Très rapidement rejointe par Lÿzie, son amie de toujours, elle courait à travers les bois, appréciant pleinement cette sensation d’entière liberté.

Après plusieurs heures de course et quelques pauses, pour dire adieu à quelques amis à quatre pattes, la jeune femme s’arrêta lorsque le relief devint plus important. Elle était arrivée à sa première destination. Les petites montagnes rocheuses. Son cœur battait à tout va, elle était si excitée qu’elle courut aussi vite qu’elle pouvait à travers les arbres qui devenaient de plus en plus rare. Essoufflée, elle arriva à un des sommets. Elle escalada un arbre proche et admira l’horizon. Lÿzie, qui l’avait suivi pendant tout ce temps, fit la même chose en faisant un tintement mélodieux. Aëlia sourit et regarda la pixies.

« Tu as raison, le monde est tellement grand ! Et je suis sure qu’il ne nous montre qu’une seule de ses facettes. Nous avons autant d’aventures à vivre que Shibai est vaste. Notre aventure ne fait que commencer Lÿzie ! »

Cette dernière hocha la tête avec un tintement approbateur. Elles restèrent se reposer sur une branche solide de l’arbre, rêvant aux merveilleuses choses qui les attendaient plus loin que c’est montagnes. Ne pensant guère aux dangers qui les entoureraient.

Invité

Aëlys avait compté : en partant à cette heure, elle arriverai pour l'aube. La jeune femme eut un léger sourire et, après avoir vérifié que personne ne faisait attention à elle, elle se glissa silencieusement dans la galerie. L'eau remplaça l'air et suivirent quelques secondes d'inconfort, avant qu'elle ne se remette à respirer normalement. Nageant en souples mouvements, la naïade avançait avec l'efficacité des longs trajets : il y avait au moins une heure de labyrinthe à travers les galeries entre le refuge et la surface, aller vite ne servirait qu'à l'épuiser !
Éloignées des chemins habituels, les galeries se trouvaient plongées dans l'obscurité la plus totale. Un petit artéfact muni d'un cristal permettait à la jeune femme d'éclairer son chemin d'une lumière faible et diffuse. La même que celle qui éclairait le refuge. Il n'y avait pas de prédateurs dans ces étroites galeries, mais on pouvait trouver quelques créatures impressionnantes et dangereuses dans certaines grottes !
Aëlys se glissa lentement entre les deux blocs de roches, se faufila dans l'étroite fente qui barrait la pierre. Elle se blessait parfois ici, le courant allant souvent à l'encontre de ses mouvements. C'était le seul endroit délicat, et si cela ne durait qu'une dizaine de mètres, la naïade redoutait parfois même de rester coincée en cas de mauvais mouvement. Mais après, le reste était plus facile : les parois s'écartaient soudain et donnait à peine plus loin directement au fond du lac. La faille était en fait cachée dans un repli de la roche. Aëlys quitta l'ombre de la pierre et longea le fond vers la rive.

L'eau du lac était si claire que, du fond, elle distinguait les oiseaux le survolant malgré la profondeur ! Une eau cristalline et pure, dans laquelle nageaient quelques rares petits poissons argentés... et à présent une jeune fille à la peau bleue. Ahah, surement la voyait-on aussi bien de la surface qu'elle ne voyait la surface depuis le fond ! Aëlys sortit finalement de l'eau, qui glissa sur sa peau parfaitement lisse sans faire aucune vague. Les cheveux de la jeune femme, incolores mais aux reflets si étranges, parurent secs à peine sortis de l'eau, et se posèrent sur ses épaules en ondulations légères. Il n'y avait pas de vent ce matin. La jeune femme porta ses yeux aussi clairs que l'eau du lac vers le ciel, et sourit : pile à l'heure !
S'installant sur un rocher, les pieds dans l'eau, elle profita paisiblement du spectacle.

Invité

Oz avait quitté les souterrains drows depuis plusieurs jours, les aléas de la politique l'ennuyait profondément, il voulait retrouver sa surface tant aimée, celle débarrassée des immondices drows. Il avait quitté la cité drow Eldalüméa pour rejoindre la surface, traversant les Terres -Franches avec comme objectif officiel la recherche d'alliés pour sa révolution. En réalité la surface lui était nostalgique, le seul endroit où il était libre, mais toujours entravé par sa race, même à la surface sa naissance était un fardeau. Une envie irrésistible l'attirait vers les forêts elfiques, mais à la lisière il reculait de dégoût, des visions macabres lui apparaissaient. Jamais il ne s'était pardonné, cela le hantait nuit après nuit, ne lui laissant aucun repos. Comme à son habitude il arrivait devant le bois, mais cette fois, ses souvenirs étaient plus clairs, plus sombre. Il partait, courant le plus loin possible à travers les plaines, seul, la culpabilité le rongeait depuis tant d'années, il devait réussir à y retourner, cela le libérerait. Pour se vider l'esprit, il devait partir, fuyant toujours plus loin, il avait abandonné tout espoir de rédemption, trébuchant sur les rochers, ne pouvant s’arrêter, se retourner, affronter le passé.

Des jours de fuite l'avaient épuisé, au milieu des rocheuses, il s'avançait près d'un bosquet, les rayons du Soleil frappaient sans interruption. Il fit une pause de quelques minutes, voyant un petit lac, il y allait pour se rafraichir. Il enlevait son masque ne laissant qu'un capuchon sombre comme la nuit, enfonçant son visage dans l'eau cristalline avec satisfaction. Une légère brise parcourant son visage, il s'était allongé près du rivage, fermant les yeux, oubliant la dureté de ce monde en écoutant la nature, une chose de plus inaccessible pour un drow habituellement. Il allait rester autant de temps qu'il en aurait besoin avant de reprendre sa route. Il riait, de toutes ses forces comme pour effacer l’absurdité de son monde, de cœur avec l’agitation forestière. Interrompu par la présence lourde, écrasante de l'orbe, lui rappelant chaque seconde qu'il lui appartenait, un corps dédié à la recherche de son pour son geôlier et seul soutient. Comme réponse il ne se contentait que de rire infatigablement avant de tomber en sanglots, les larmes se mélangeant aux remous du lacs. Ne remarquant pas la présence de la jeune naïade installé sur son rocher non loin de là.

Invité

Une arrivée soudaine fit sursauter Aëlys qui plongea aussitôt derrière son rocher, éclair bleuté parmi les flots. Elle crut tout d'abord à un animal, mais c'est une silhouette humaine qui s'avança en fait pour se laisser tomber près du lac. Une autre naïade ? Non, certainement pas. Alors quoi ? Elle ne saurait le dire... Quels étaient ces peuples peuplant la surface dans les récits de son père ? Les elfes, les nains, les humains, les vampires, les dragons... elle ne se souvenait plus des autres... Mais qu'importait, elle était bien incapable de les différencier ! Dissimulée derrière son rocher, de l'eau jusqu'au bassin, elle observait l'inconnu.
Il avait retiré quelque chose de son visage et avait plongé son visage dans l'eau avant de se redresser pour s'allonger sur la rive. Dormait il ? La jeune femme se posait la question lorsque quelques soubresauts agitèrent l'homme, avant que le rire de ce dernier ne s'élève finalement. Aëlys se crispa : pourquoi riait-il ainsi seul allongé au milieu de nulle part ? A moins qu'il ne l'ait repérée ? Elle se sentait mal à l'aise... Et comme de toute façon l'inconnu n'avait pas l'air d'avoir l'intention de bouger, et qu'il était hors de question de se montrer, elle décida à contre coeur de repartir.

Aëlys revint donc le lendemain. Longeant le fond comme à son habitude, elle profita un instant de la chaleur relative du sable blanc, éclairé par le soleil de midi, avant de rejoindre les rochers opposés et s'extraire silencieusement et souplement de l'eau. Quelle ne fut pas sa surprise alors d'apercevoir le même homme que la veille ?? Sursautant violemment la jeune femme se laissa à nouveau tomber dans l'eau claire pour se dissimuler dans l'ombre de la pierre, priant pour qu'il ne l'ait pas vue... mais rien n'était moins sûr ! En tout cas, traverser à nouveau le lac était hors de question, il la repérerait au moindre soupçon !
Mais que faisait il encore là ?? Il n'y avait jamais eu personne depuis qu'elle avait découvert ce lieu, et voilà que quelqu'un y restait deux jours ?? Attendait-il quelque chose ? Quoi ? Et devrait elle attendre la nuit ainsi immobile pour espérer rentrer chez elle sans se faire remarquer ? Elle se mordit la lèvre : quitter les galeries était strictement interdit, si on apprenait qu'en plus elle avait vu quelqu'un et si pire encore cette personne l'avait repérée... qu'adviendrait-il d'elle ?? Elle pourrait dire adieu à sa liberté...
Non, elle ne pouvait pas laisser cela arriver !

Invité

Oz était étendu depuis la veille au bord du lac, il avait passé la nuit à réfléchir, les larmes s'étaient définitivement séché ne laissant qu'un vide, un silence. Le bosquet demeurait muet, il n'avait pas envie de partir, seul si loin des problèmes de Shibai, loin de l'Outreterre. Pourtant, il n'avait passé son temps qu'à regarder les étoiles, faisant le vide dans son esprit, plus rien ne comptait, la révolution, la guerre, l'orbe, tout c'était envolé l'espace d'une nuit dans les remoud du lac. Il avait dormit à nu sur le sol, une légère brise lui chatouillant le visage l'avait réveillé. C'était une nuit comme ils les aimaient, loin de la politique, une nuit sans rêve, sans cauchemars, il passa une partie de la matinée à se demander quelles seraient sa prochaine destination, sa seule certitude était son non retour chez les drows. Il ne lui fallait qu'une infime excuse pour repousser son retour chez lui, mais l'heure n'était pas au dilemme moral mais à la détente. Il avait enlevé en partie la plupart de ses habits ne laissant couvert que son entrejambe et une sacoche contenant l'orbe pour aller se baigner.

Sentir cette eau si douce contre sa peau, il ferma les yeux laissant l'eau le recouvrir son corps, il passa toute la matinée dans le lac immobile avant de sentir une sensation étrange. Comme s'il était épié, il ressentait la même sensation que la veille, il ouvrait enfin les yeux, recherchant cette présence qu'il sentait depuis tantôt. Il avait remonté brièvement vers son sac, remettant rapidement son masque et s'armant d'une dague, il plongeait dans l'eau, recherchant cette présence autour de lui, épiant le calme bosquet. Il s'avançait au centre du lac vers les rochers à l'opposer, prudent et silencieux. Aux aguets et prêt à se défendre si une quelconque créature l'attaquait, son attention portant tout aussi bien sur les eaux claires du lac que la berge.

Invité

Aëlys essaya de se faire toute petite comme elle voyait l'homme se diriger vers le milieu de lac, aux aguets. Mais lorsqu'elle le vit approcher des rochers, arme au point, elle sentit ses pensées s'emmêler, brouillées par la panique qui montait en elle. L'avait-il vue ? Allait-il l'attaquer ? La tuer ? Que voulait-il ? Que pouvait-elle faire ? Pouvait-elle s'enfuir ?? Le regard pur de la naïade se dirigea vers l'entrée de la galerie, de l'autre côté du lac, et elle se mordit la lèvre en se recroquevillant un peu plus : essayer de la rejoindre équivalait à passer juste sous son nez...
La naïade resta encore totalement silencieuse et immobile plusieurs secondes : l'homme ne semblait pas regarder spécialement dans sa direction... mais était-ce une ruse ? Lorsqu'il se tourna à nouveau soudainement vers les rochers où elle se tenait cachée, la jeune femme sursauta violemment, faisant fuir un banc de petits poissons argentés qui passaient à côté d'elle. Elle croisa son regard aussi écarquillé que le sien et, sans réfléchir se jeta en avant pour traverser le lac, dans l'espoir d'atteindre la galerie...

Invité

Le mystérieuse intrus s'était dévoilé au grand jour, le banc de poisson filait entre les jambes d'Oz. C'était donc elle qui l'observait depuis la veille, tapis dans les eaux claires du lac. Quelles étaient ses intentions ? Peu lui importait à présent, elle essayait de s'enfuir et allait disparaitre sans doute à tout jamais. Il prit le temps d'observer rapidement cette créature qui aux premiers abords était une femme comme il n'en avait jamais vu, son regard était troublant, un mélange de peur et de fascination. Pour une raison lui échappant, il ressentait le besoin de savoir, qui était-t-elle ? Il s'élança inconscient du potentiel danger le guettant, après tout elle ne pouvait être dangereuse. Cette magnifique créature s'enfuyait déjà, prêt à retourner dans les profondeurs, anéantissant toute possibilité de comprendre cette situation. Son allure fine se faisant sentir chacun de ses gestes, laissant transparaitre une certaine grâce dans cette fuite frénétique.

Oz la rejoignait bientôt dans cette course, brève, mais pourtant haletante. Il était désormais à la même hauteur ce somptueux être, s'élançant sur cette femme et la planquant au près de la berge. Il se retrouvait au-dessus d'elle, assez profond pour sentir le contact de l'eau mais assez près du bord pour y être comme sur le sol, prise au piège, il voyait enfin le visage de sa captive, fin et gracieux, une teinte bleue digne des plus beaux saphirs, des yeux amandes innocent et le plus marquant, des cheveux aux mille reflets, fins tels des gouttes d'eaux. Le temps semblait se suspendre pendant cet échange de regard. Ne laissant transparaitre qu'un silence, un de ces silences fragiles tel le verre, un de ces silences uniques, éphémère. Un de ces silences, brisés, en une fraction de seconde, Oz n'avait aucunement l'intention de faire du mal à cet être que toute la forêt semblait embellir sa beauté. Une beauté simple, naturelle, poétique, l'insouciance même prise au dépourvu. Oz entrouvrait ses lèvres pour laisser échapper quelques mots.

"Je, je m’appel Oz, je ne vous veux aucun mal"

Qu’allait-t-elle en penser ? Comprenait-t- elle au moins ses paroles ? Ces interrogations le parcouraient, ne se contentant que d’espérer. Il rangeait sa dague pour lui montrer son amicalité.

Invité

Aëlys ne pensait pas à grand chose, sinon nager le plus vite possible ! Et la peur lui donnait des ailes... enfin, des nageoires plutôt ! Filant tel un éclair bleuté à travers l'eau transparente du lac, tout son corps ondulait et fendait l'eau avec une efficacité surhumaine -évidemment, puisque que c'est une naïade ! Un beauté à couper le souffle... mais insuffisante : l'inconnu, placé entre elle et les galeries, anticipa rapidement son mouvement pour lui couper la route et la ramener vers la berge. Et lorsque Aëlys s'en rendit compte, elle paniqua : dans l'eau elle avait peut être une chance de lui échapper, mais sur terre aucune... Elle essaya de faire demi-tour, de retourner vers les profondeurs, mais elle avait déjà perdu trop de temps et dans sa manœuvre il la rattrapa finalement. La plaquant sur le sol de sable et de pierre, il l'immobilisa sans mal aucun.
Haletante, la jeune femme le dévisagea de ses yeux clairs écarquillés. Ses cheveux étalés autour de son visage semblaient former une auréole irisée entre le blanc, l'argent et le bleu de ciel qui s'y reflétait. Elle essaya à nouveau de se dégageant, de débattant sous son emprise. Mais ce n'était pas la peine, il la tenait au sol sans aucune difficulté aucune, une simple pression de sa part l'écrasant douloureusement.

"Je, je m’appel Oz, je ne vous veux aucun mal"

Il aurait pu dire "Je vais te dévorer" que cela n'aurait pas été très différent pour Aëlys ! Son regard ne s'attardait pas sur son visage abîmé ou les cicatrices de son corps, sur sa peau si étrange car si sombre, cet oeil vert et perçant... La curiosité noyée dans la peur, elle avait arrêté de se débattre mais se tenait figée, aussi tendue qu'un arc sous l'homme. Et en réponse à la présentation de ce dernier, elle ne parvint qu'à bredouiller d'une voix tremblante et hachée par les sanglots :

"Lâchez-moi... S'il vous plait, laissez moi partir !!!"

Jamais elle n'aurait dû revenir, les adultes avaient raison. Elle pensa à son père, à sa tante aussi, se mordit les lèvres, la gorge serrée par la peur et le regret. Son père...

Invité

"Lâchez-moi... S'il vous plait, laissez-moi partir !!!"

Ces mots résonnaient dans son esprit, de sa voix emplie de sanglots elle avait ébranlé toutes ses interrogations, elle le comprenait, sa peur était palpable, elle devait se dire qu'elle mourrait, seule dans ce lac. Oz ne voulait que découvrir cette singulière créature, il n'en avait jamais vu de la sorte depuis sa venue à la surface. Plusieurs questions lui apparaissaient, qui était-t-elle ? D'où venait-t-elle et surtout qu'était-t-elle ? Elle ne se débattait plus, si un autre avait été à sa place, elle aurait pu être tué ou abuser, elle avait une chance véritable. Qu'allait-t-il faire ? Cette femme disparaitrait sans aucun doute au moment où il la relâcherait, un vif intérêt pour elle le prenait, il voulait tout savoir sur elle et les siens, une pensée égoïste peut être mais sa curiosité était plus forte. Il ne pouvait pas commencer à la questionner en ce moment, il devait la calmer, dans son état cela était peu probable, il restait passif à ses réclamations de liberté, un pincement dans le coeur devant tant de désespoir. Elle devait se sentir comme ces bêtes que l'on observe, emprisonné dans une cage, son bourreau pouvant l'achever à chaque instant. Il ressentait une étrange empathie pour elle, mais ne voulait pas la laisser partir, la laisser filer pour prolonger ce moment unique. Il trouvait enfin le courage de parler

"Je ne vous veux pas de mal, suivez-moi et vous n’aurez rien."

Tandis qu'il la prenait fermement entre ses bras pour l'empêcher de fuir, ils enjambaient la berge et se dirigeaient vers le sac d'Oz, la marche semblait durer des heures dans ce silence de mort. Il voulait la questionner, passer du temps pour tout connaître d'elle, il l'avait assit juste en face du sac pendant qu'il le fouillait à une main, il en sortait enfin une attache utilisée pour ligoter les esclaves. Il l'attachait donc à son bras gauche et la convia à s'asseoir avec lui la voix confiante.

"Je veux seulement vous posez des questions, vous ne courez aucun danger, faite moi confiance."

Il rangea sa dague et commença à sortir de la nourriture de son sac.

Invité

Le suivre ?? Aëlys ne voulait pas ! Il la dévisageait depuis plusieurs secondes comme une bête curieuse, et elle se demandait bien quelle était ses intentions ! Une chose en tout cas été certaine : si elle pouvait s'enfuir avant de le savoir, elle n'en serait que plus heureuse !
Mais de toute façon il ne lui laissa pas le choix, et la jeune femme, après s'être débattue un instant dans l'espoir qu'il la laisse échapper, mais sans autre résultat que l'essoufflement, se trouva bien obligée de l'accompagner jusque l'autre côté du lac ! Et par la voix de la terre ferme... La naïade elle gardait les yeux rivés sur le lacs, tous muscles tendus, prête à saisir la moindre ouverture, la moindre chance de se dégager pour y replonger...
Finalement il les arrêta près de ses affaires, et en sortit quelque chose qu'Aëlys ne connaissait pas... mais en compris rapidement la fonction !

"Je veux seulement vous posez des questions, vous ne courez aucun danger, faite moi confiance."

Aëlys releva ses yeux clairs et écarquillés de ses liens pour le regarder comme s'il était fou. Des questions ? De quoi parlait-il donc ? Pourquoi l'avoir attachée ?? Quel danger ?? Et, comment aurait-elle pu faire confiance à un inconnu qui l'avait plaqué sur le sol pour l'attacher à lui ensuite ??? Elle voulait juste retourner au plus vite chez elle, décidée à ne plus revenir !! La jeune femme avait tiré plusieurs fois sur les liens et d'une main tremblante tentait désespérément d'en défaire les attaches.

Invité

Oz avait ligoté sa prisonnière qui voulait déjà s'échapper de sa situation, les liens étaient bien trop forts pour l'étrange femme, comme réponse à ses gesticulations il alluma un feu de camps avec le matériel à disposition, calmement sans un mot. Il avait faim et son invité aussi certainement, il sortait des morceaux de chaires tranchés il y a peu d'animaux étranges mais pourtant commun en ces terres, il se mit à l'aise et commença la cuisson des aliments. Sans vraiment se préoccuper des gémissements de la naïade il se mit à l'aise et parla pendant plusieurs minutes, questionnant incessamment sa captive sur son nom, sa race, son lieu de vie, son histoire, les coutumes de son peuple. Ne se laissant que quelques pauses pour souffler un peu avant de reprendre vigoureusement. Après des minutes de questionnements intensifs, il s'arrêta pour prendre la nourriture qui avait fini de cuire et s'allongea pensif regardant les étoiles tout en mangeant, ne faisant presque plus attention à son invité.

"Les étoiles sont magnifiques vous ne trouvez pas ? Avant j’habitais dans les souterrains, un monde froid, la surface est si belle, si pure."

Un regard mélancolique se formait sur son visage, demeurant silencieux et observant les étoiles avec tristesse, sa vie défilait devant ses yeux, sa vie qu’il détestait, il voyait au regard de la jeune femme, que sa vie avait été pure, le contraire de la sienne, enfin il l’espérait. On pouvait apercevoir une légère et fine larme perler sur son visage de son unique œil derrière ce masque sombre. Se réchauffant les mains près du feu il eu un sursaut soudain, se retournant vivement vers son invité, beaucoup de nourritures à la main et d’une voix amicale et énergique lui proposa de manger.

"Je suis désolé, je parle et j’en oublie les bonnes manières, vous avez faim je suppose ?"

Ne lui laissant aucunement le choix il lui mit les mets dans ce qui ressemblait à de petits plats richement décorés, des plats de nobles, pour rendre bien plus présentables ce repas, le posant devant elle un sourire presque perceptible derrière son masque armé de couverts pour qu’elle ne salisse pas ses si belles mains.

Invité

Aëlys ne prêtait presque aucune attention aux paroles incessantes de son ravisseur, ou en tout cas jamais elle ne fit l'esquisse d'une réponse ! Ce qu'il cuisait sur le feu avait une odeur âcre qui lui donnait presque la nausée, était-ce de la viande ? Dans les grottes, eux-même mangeaient rarement du poisson...

"Les étoiles sont magnifiques vous ne trouvez pas ? Avant j’habitais dans les souterrains, un monde froid, la surface est si belle, si pure."

les souterrains ? Etait-ce des grottes également ? Oui la surface était belle, mais franchement, à présent elle la trouvait effrayante, et ne voulait plus que rentrer chez elle... Seulement, les liens qui l'attachaient refusant de se défaire, elle entaillait plus sa peau qu'autre chose à essayer de se libérer sans cesse !
La jeune femme sursauta lorsqu'il il tendit soudainde la nourriture vers elle.

"Je suis désolé, je parle et j’en oublie les bonnes manières, vous avez faim je suppose ?"

Elle lui rendit un regard écarquillé avant de secouer vivement la tête en signe de négation. Manger ?? Il l'attachait, et à présent s'inquiétait de lui donner à manger ?? Elle n'avait certainement pas faim ! Et même en ce cas, aurait bien été incapable d'avaler quoi que ce soit... Cependant l'homme ne fit aucunement attention à sa réponse et installa tout de même couvert et nourriture devant elle. La naïade y lança un regard avant de tourner à nouveau ses yeux clairs sur l'homme, le lac, ses liens...

"Laissez-moi partir..."

Sa voix ressemblait à un murmure suppliant.

Invité

Cette femme le suppliait, le conjurait de lui rendre sa chère liberté, elle ne savait absolument pas qui était en face d'elle. Oz, Maître de la grande guilde des esclavagistes, cette étrangère se vendrait à un prix inestimable, rare et belle, pourtant Oz ne voulait que savoir son histoire, celle de son peuple, savoir qui elle était. Oz commençait à désespérer de la connaitre, il sortit donc un masque de métal, une chaine et un collier d'esclave de son sac. Il les affichait fièrement devant le visage de sa captive. Lui laissant miroiter l'idée de leur utilité, sa visage devenait plus sombre, sa bonne humeur avait disparu, seul une lueur sadique éclairait son seul oeil valide. Il s'approchait lentement près de son oreille et lui chuchota froidement.

" Sais-tu qui je suis ? Je suis le Maître de la guilde des esclavagistes............toi tu es à deux pas de finir dans une cage froide pour être vendu à n'importe quel psychopathe.............alors répond à mes questions..............."

Oz s'était éloigner de son oreille, sa bonne humeur apparemment revenu, un large sourire éclairait son visage tandis qu'il rangeait son masque, laissant à la vue de sa captive les chaines et le collier l'air de rien et répétait les questions posaient précédemment sans se soucier de sa réaction avant de lui proposer comme de nouveau la nourriture d'avant.

"Vous feriez mieux de manger, je n'aimerais pas que vous mourriez de faim, je serais un mauvais hôte sinon.........."

Oz commençait quant à lui à mangeait délicatement son repas, il avait gardé son éducation de noble malgré son exil à la surface, s'efforçant de rester présentable et sympathique envers sa prisonnière, il regardait tout de même discrètement si sa prisonnière pour voir si elle n'arrivait pas à s'enfuir. Il n'était pas d'humeur pour essayer de la rattraper une fois encore, si elle essayait elle finirait esclave pour de bon, pour l'instant elle l'intéressait encore, une chance pour elle...........

Invité

Une chaîne. Aëlys regarda le matériel présenté à elle avec surprise, et frayeur : même si elle ignorait ce qu'était un esclavagiste, elle devinait partiellement l'utilité de tout cela... et cela n'augurait rien de bon ! Elle ne saisissait pas l'idée de vendre quelque chose de vivant, mais l'idée de la cage froide était tout à fait claire par contre, et ne la tentait pas du tout ! Mais, au lieu de la motiver à parler, ces menaces ne firent que la renforcer dans son mutisme... et ses regrets : Elle n'était pas sensée sortir. Cette situation était sa faute, elle ne pouvait que s'en prendre à elle même... Mais il lui avouer qu'il était dangereux, et il pensait vraiment qu'elle allait le guider jusqu'aux siens, ou lui révéler quoi que ce soit ?? Il pouvait toujours rêver ! Et le regard que la naïade lui rendit était une réponse on ne peu plus compréhensible en ce sens...

"Vous feriez mieux de manger, je n'aimerais pas que vous mourriez de faim, je serais un mauvais hôte sinon..."

Les sautes d'humeur de son 'hôte' l'inquiétaient sans doute autant que ses menaces ! Et la jeune femme ne répondit que par un nouveau mouvement négatif de la tête : elle n'allait certainement pas mourir de faim de toute façon puisqu'elle n'avait pas faim ! A moins que cela ne soit la peur qui lui nouait l'estomac ? Peu probable, elle avait déjà grignoté ce matin, et mangeait de toute façon peu, comme tout ceux de son peuple... Relativement à cet homme du moins : comment pouvait-il lui même manger autant en une seule fois ?? Elle continua donc de tirer sur ses liens, les teintant de rouge comme ils s'enfonçaient dans sa peau lisse et bleutée, mais pensant peut être parvenir à les desserrer quelque peu...

Invité

Oz mangeait son repas relativement heureux de sa prestation, mais en n'entendant rien sortir de la bouche de sa captive, il se tournait lentement posant son assiette, les yeux de la naïade lui indiquaient clairement qu'il n'aurait nulle réponses. En guise de réponse il la regardait silencieusement, l'œil triste, plongeant son regard dans les yeux de la naïade, on pouvait même décelait un petit sourire, il se levait lentement et observait les étoiles. Il bouait à l'intérieur, mais paraissait heureux, paisible, même lorsqu'il prit les chaines et les sorti lentement de son sac y rangeant au passage l'assiette. D'un ton calme il parlait, regardant paisiblement les étoiles, chaines à la main.

« Vous savez, je ne suis pas un Homme mauvais, je sais ce que je veux et vous aussi vous le savez, j’apprécie la détermination. Mais une promesse est une promesse, je suis un Homme honnête, je respecte toujours mes engagements……… »

Il redressait son visage vers sa captive, il ne souriait plus, il posait un rapide regard vers les mains d’Aëlys, ensanglanter, lentement il s’avançait vers Aëlys, le regard froid et sans plus aucune compassion. Oz était enfin devant sa captive, un léger sourire sadique le prenait, il avait fait tomber ses chaînes à terres et avec violence levait Aëlys et la tirait contre lui, la prenant entre ses bras. Maintenant sa tête contre son torse d’une main, il lui caressait les cheveux de l’autre. Il approchait lentement son visage de son oreille, il lui susurrait le regard empli de sadisme, un chuchotement presque imperceptible.

« Ne dis pas que je ne t'avais pas prévenu, tu as l'air d'aimer le silence............je peux t'aider si tu veux. Je t'aie laissé le choix tu sais ? J'ai changé d'avis, je te garderais surement pour moi tout seul..............tu aimerais cela tu crois ? Je sais être généreux envers mes esclaves............très généreux. »

Il avait ri à sa dernière remarque, ramenant sa tête à sa position d'origine, il la serrait bien fort contre lui, il descendait lentement une main vers une de la naïade, effleurant légèrement la plaie, il lui relevait lentement la tête la regardant avec compassion. Il n'avait plus rien du monstre froid d'avant, cela l'amusait, de passer d'un état à l'autre, son invité avait été particulièrement vexante envers lui, alors il prenait un peu de bon temps. Un silence se faisait entendre, Oz lui fredonnait un air de musiques qu'il avait entendu dans une taverne, il commençait à danser lentement avec la naïade dans ses bras. Il dansait sous cet air entre le romantisme et la mélancolie, après tous les deux vont si bien ensemble, il la serrait si fort contre lui, contre son corps remplis de cicatrices, elle pouvait sans aucun doute les voir contemplait. Oz lui continuait sa danse lente, le corps de la naïade était frais, il aimait la sentir contre lui, il savait qu'elle en lui répondrait pas, il s'en fichait, en contrepartie sa vie lui appartiendrais. Lentement il porta sa main au visage d'Aëlys et le caressait doucement un sourire aux lèvres, puis rapidement prit le visage d'Aêlys entre ses mains approchant immédiatement ses lèvres contre celle de la naïade, il l'embrassait tendrement, la retenant contre lui, il allait rester longtemps lèvre contre lèvre s'il n'était pas décollé

Invité

L'homme ressortit les chaines, et Aëlys se figea.

"Vous savez, je ne suis pas un homme mauvais, je sais ce que je veux et vous aussi vous le savez, j’apprécie la détermination. Mais une promesse est une promesse, je suis un homme honnête, je respecte toujours mes engagements…"

La jeune femme écarquilla les yeux et eut un mouvement de recul. Encore une fois... Comment pouvait-il changer si vite d'humeur ?? Ou pourquoi les cacher ainsi ? Cela l'effrayait, elle ne savait pas à quoi s'attendre... mais le sourire qu'il lui adressa la fit frissonner. Lorsque soudain il la tira violemment à lui, elle eut un cri de surprise et tenta de lui échapper. Mais il eut bien vite raison de sa résistance.

"Ne dis pas que je ne t'avais pas prévenue, tu as l'air d'aimer le silence...Je peux t'aider si tu veux. Je t'ai laissé le choix tu sais ? J'ai changé d'avis, je te garderai surement pour moi tout seul... Tu aimerais cela tu crois ? Je sais être généreux envers mes esclaves... très généreux."

Esclave... Était-ce cela ? Être un objet ?? Que venait faire la générosité là dedans ?? Elle ne comprenait pas... Elle ne comprenait pas ce qu'il disait, mais cela ne faisait que renforcer son envie de fuir ! Forcée de suivre ses mouvements et ses pas entre ses mains comme une vulgaire poupée, Aëlys serra les dents, la gorge serrée. Pourquoi faisait-il tout ça ?? Comme un prédateur jouant avec sa proie avant de la tuer... Allait-elle mourir ? Oh dieux, elle ne comptait certainement pas se laisser faire, elle n'avait pas du tout l'envie de mourir !! Aëlys sursauta à nouveau lorsque la main de l'homme vint toucher son visage, et elle le regarda d'un air effrayer... Mais le baiser qui suivit la déstabilisa complètement ! Un instant, elle ne comprit pas ce qu'il faisait, ce qui lui arriver. Et puis, elle lui mordit violemment la lèvre jusqu'au sang. Le goût du fer passa dans sa bouche, l'étourdit.

Invité

Oz avait assez mal réagit à la morsure d'Aëlys, il avait la lèvre remplit de sang, il avait lâché un bref gémissement très vite réprimer entre ses dents, il ne s'attendait pas à tant de résistances de la part de celle qu'il considérait comme un être fragile. IL n'avait à aucun moment lâcher la naïade, la retenant violemment contre lui, la bouche en sang, il l'avait jeté à terre la maintenant contre le sol ne s'occupant aucunement des réactions qu'elle pouvait avoir. Il saisissait les chaines posés précédemment entourant les bras d'Aëlys de chaine qu'il relia à son bras droit par une contention métallique. Il était enrager, cela se voyait dans son regard plein de haine, on aurait dit qu'il pouvait sauter d'un moment à l'autre sur Aëlys pour la tuer. Après avoir relié la naïade à lui il se calma se mettant sur elle, essuyant le sang qui coulait de sa bouche, il s'était abattu soudainement sur la naïade plongeant son bras sous sa gorge l'étouffant. Il plongeait son regard cruel et sadique dans celui de l'innocente naïade, se rapprochant lentement de son oreille pour lui susurrer ces quelques mots pleins de dédain

« Si je le voulais je pourrais abuser de toi puis te laisser morte au bord du chemins....le monde est cruel ma belle.» Oz avait changé d'expression, il se calmait puis le ton compatissant « Je l'habite depuis plusieurs centaines d'années. J'ai vu des centaines de gens comme toi...tu es sans défense, tu ne tiendras pas dehors sans moi, n'importe qui d'autre te violerais puis te tuerais, Je vais te sauver de ce monde cruel. »

Il se relevait et tirait sur la chaine pour qu'Aëlys arrive dans ses bras, il la réceptionnait avec le sourire, il était de nouveau de bonne humeur, comme si sa haine avait disparu, il prit la main de la naïade et regarda ses blessures ainsi que celles de son cou puis soupira. Il la voyait troubler de ses changements d'humeur, cela l'amusait, semer la confusion dans son esprit, après tout s'il ne pouvait avoir ce qu'il voulait, il s'amuserait un peu. Lentement il s'asseyait près du feu ramenant la naïade près de lui grâce à la chaine, il sortait une dague au cas où puis soudainement tendit le plat de nourriture qu'il lui tendait précédemment en souriant.

« Mangez, la route sera longue, je vous veux bien en forme, nous partirons demain matin en théorie…»

Invité

Aëlys eut un cri de douleur et de surprise lorsqu'elle se trouva projetée sur le sol. Mais à peine avait-elle tenté de se redresser que déjà il était à nouveau sur elle, l'enchaînant à lui. Et elle eut beau se débattre, cela n'y changea rien. Le regard de l'homme était à nouveau mauvais, et la haine qu'elle y lut la figea un instant. Avec sa bouche en sang, il semblait sortir des pires cauchemars...

"Si je le voulais je pourrais abuser de toi puis te laisser morte au bord du chemin... Le monde est cruel ma belle. Je l'habite depuis plusieurs centaines d'années. J'ai vu des centaines de gens comme toi... Tu es sans défense, tu ne tiendras pas dehors sans moi, n'importe qui d'autre te violerait puis te tuerait, je vais te sauver de ce monde cruel."

Les larmes roulaient sur les joues de la jeune femme.

"Alors laissez moi partir ! Laissez moi rentrer chez moi !! Je vous en supplie... Laissez moi..."

Les sanglots étouffèrent ses mots. Elle ne comprenait pas ce que cet homme voulait... Ce qu'il disait n'avait aucun sens... Qu'allait-il faire d'elle ?? Pour l'instant il jouait avec elle, tirant sur la chaîne comme sur les fils d'un pantin... C'est avec le sourire qu'il regarda ses blessures, celles que lui même avait causées, avant de lui tendre à nouveau de la nourriture :

"Mangez, la route sera longue, je vous veux bien en forme, nous partirons demain matin en théorie…"

La naïade sursauta pour le regarder de ses yeux clairs écarquillés et effrayés. D'une voix tremblante, elle répéta :

"La route ? Partir ???"

La panique la saisit à nouveau à cette idée, et elle se mit à crier :

"Nooon !! Où ça ?? Je ne veux pas, je ne veux pas partir !!... JE NE VEUX PAS !!!"

Elle se débattait à nouveau, tirant ses ses chaînes, essayant de se libérer avec la force du désespoir, ses sanglots redoublant.

Invité

Oz regardait Aëlys se débattre désespérément contre son destin, un instant elle avait réussi à le toucher en plein cœur, toute cette innocence, l'angoisse qu'il ressentait, chacun des mots de la naïade était pur et sincère. Mais désormais elle lui appartenait, Oz en ferait ce qu'il veut, elle devait seulement s'y habituer, il pratiquait l'assassinat et l'esclavagisme depuis longtemps, mais Oz n'avait jamais eu autant mal au cœur devant de telles supplications, un instant il avait pensé la libérer, qu'elle puisse rejoindre les siens. Il avait chassé cette idée assez rapidement de son esprit la regardant impassible, elle se déchainait voulant se sortir de ses liens, Oz lui l'observait silencieux, Aëlys l'exaspérait, mais en même temps il lui vouait un certain respect, elle lui résistait encore mais Oz lui briserait sa volonté bien assez tôt. Oz n'aime vraiment pas qu'on lui refuse ce qu'il veut, il s'acharnait sur Aëlys non, car elle l'avait mordue mais, parceque elle lui refusait ce qu'il voulait. La nuit tombait, la forêt demeurait silencieuse si on exceptait les sanglots de la naïade.

Oz avait veillé à renfoncer la sécurité des liens d'Aëlys, elle ne pourrait se défaire du métal et lui était solidement attaché. Lentement il se couchait au sol, il éclatait de rire, un rire chaleureux, la situation devenait de plus en plus intéressante pour lui. Oz se sentait de mieux en mieux et les refus perpétuels d'Aëlys ne le dérangeaient plus, sa seule préoccupation était de l'asservir, la naïade allait lui appartenir totalement et un jour elle lui dévoilerait tous ses secrets. Il s'était couché au sol, souriant légèrement, entrainant sa captive près de lui la tirant avec sa chaine. Il la réceptionnait dans ses bras, l'empêchant de bouger ou se débattre et lentement lui caressait le visage, approchant de son oreille pour lui chuchoter des mots d'un ton compatissant.

« Tu ne crains rien, tu as besoin de dormir…ferme les yeux, je veille sur toi…tu ne crains rien avec moi. »

Lentement Oz fermait les yeux, serrant toujours Aëlys contre lui, elle pourrait essayer de s'échapper mais la chaine avait été forgée dans les métaux les plus résistants, le meilleur matériel esclavagiste possible et puis Aëlys ne pouvait pas être bien dangereuse, dans le doute Oz avait mit son sac hors de porter pour que la naïade ne puisse en aucun cas récupérer une de ses dagues.

Invité

Le rire de l'homme ne fit que désespérer Aëlys un peu plus. S'allongeant, il la tira contre lui, et la jeune femme ne put que se laisser tomber dans ses bras. Elle se figea, crispée à l’extrême, incapable de se dégager de son étreinte, incapable également de réprimer ses tremblements et ses frissons comme il caressait son visage.

"Tu ne crains rien, tu as besoin de dormir... Ferme les yeux, je veille sur toi... Tu ne crains rien avec moi."

Ô douces paroles, mais combien elle ressentait le contraire ! Elle avait beau être épuisée, elle ne ferma pas l'oeil de la nuit, se contentant de légères somnolences bien trop vite interrompues en sursaut... La nuit passa lentement, trop lentement, entrecoupée de larmes silencieuses, sans qu'elle ne parvienne à profiter de la lune ou des étoiles qui d'habitude la faisaient tant rêver. Elle se trouvait endolorie à force de rester ainsi si tendue pendant ces longues heures. Mais si son corps était totalement immobile, ses pensées elles ne cessaient de voyager, retournant près de son père, de sa tante, de son peuple, regrettant cette curiosité qui l'avait faite revenir à la surface... Elle n'aurait pas dû. Et, à cause d'elle, son père souffrirait. Elle ne voulait pas. Elle devait trouver un moyen de retourner auprès des siens... dans son monde... peu importait le temps que cela lui prendrait.
La jeune naïade accueillit l'aube naissante avec un mélange de soulagement et de crainte.

Invité

Oz avait assez mal dormit toute la nuit, son passer le hantait dans ses rêves, plutôt dans ses cauchemars, le traditionnel cauchemar, il revoyait la fameuse nuit, celle qui l'a marqué à tout jamais. Il se voyait de nouveau au milieu de ce village elfe, ce genre de rêves où nous ne pouvons aucunement nous contrôler, la chose doit arriver. Il se voyait abattre impitoyablement tous être qu'il voyait, les hommes, les femmes, les enfants, tous devaient mourir, il se voyait les traquant un à un. A l'aube tous étaient inanimé, un charnier s'étendait, devant lui. Il se revoyait seul au milieu des cadavres, gravant lentement en chantonnant sur son orbe, une gravure par mort, ne se complaisant que dans la mort d'autrui, il se revoyait tuant en chantant, sifflotant joyeusement. Il se voyait lentement se scarifier un sourire au dément au milieu de ce cimetière, riant aux éclats dans le sombre silence de la forêt, le silence de la mort.

Et comme chaque nuit, il se réveillait en sueur dans sa propre médiocrité, les rayons de l'aube pointait sur son visage quand il se réveilla en sueur, il ne pouvait crier, il avait le souffle couper. Il ne pouvait que pleurer, pleurant contre la naïade sans se soucier du reste, rien ne le préoccupait désormais, il n'y avait plus de plaisir, seulement la tristesse, il serrait fort Aëlys contre lui, pleurant encore et encore, silencieusement, dans le silence de la forêt. Il regardait lentement le visage de la naïade, elle était réveillé, lentement il se blottissait contre la naïade, arrêtant de pleurer petit à petit, ne laissant qu'un vaste silence. Oz avait gardé son orbe dans une poche de son pantalon, il le sortait le regardant longuement en silence, l'orbe brillait de plus belle, comme s'il réagissait à son cauchemar, sa lueur violette éclairait les yeux d'Oz, trop occuper plonger dans ses penser et dans l'orbe pour faire attention à sa captive. Lentement il articulait ces quelques mots en direction d’Aëlys, le ton mélancolique.

« L’Homme choisit, l’esclave obéit…nous sommes tous esclave…sommes nous donc responsable de nos actes…l’esclave exécute… » il semblait plus penser à voix haute, ces mots n’ayant pas vraiment de sens mais il attendait une réponse de la part de la naïade, toujours plonger dans son orbe.

Invité

Il la serrait à nouveau, l'empêchant de bouger, presque de respirer. Aëlys resta totalement immobile, complètement tendue, et serra les dents... Pleurait-il ? En temps normal, surement aurait-elle été peinée, attendrie, curieuse quant à la raison... Là, elle se demandait juste s'il allait laisser une ouverture... Mais non. Il ne sortit qu'une étrange boule violette, que la jeune femme regarda avec une légère crainte : Qu'était-ce que cela ??

"L’homme choisit, l’esclave obéit… nous sommes tous esclave… Sommes nous donc responsable de nos actes… l’esclave exécute…"

Aëlys se demande de quoi il parle... En tout cas, cela confirmait ses craintes quant à la notion d'esclavage ! L'esclave n'était-il donc même pas un être à part entière ?? Tout le monde aurait dû avoir le droit de choisir... Prenant son mal en patience, la naïade détourna son regard de l'étrange boule pour le tourner vers le lac. Les chaines tintèrent. Elle ferma les yeux, et au bout de nombreuses secondes de silences, murmura finalement comme pour elle même :

"Chacun est responsable..."

C'était ce qu'on lui avait appris. Et elle y croyait. Elle ne savait pas de quoi il parlait, mais même un esclave devait avoir le choix entre l'obéissance ou la mort, non ? Elle ne voulait pas mourir... cela ne voulait pas dire qu'elle était moins responsable.

Invité

Oz avait entendu le léger murmure de la naïade mais n'avait pas réagi, cela n'avait aucune importance pour lui, rien ne réussirait à l'apaiser, cette nuit le hantait depuis si longtemps, plus de deux cents ans, peu importe qu'il se croit coupable ou non, Homme ou esclave, le mal était fait. Nuit après nuit, cela le hanterait jusqu'à la fin, tout comme le reste des gravures de son orbe, difficile de croire qu'un orbe puisse lui mener autant la vie dure, il n'en revenait toujours pas, ne comprenait pas pourquoi il avait tant d'effets, d'où venait t'il vraiment ? Il ne savait qu'une chose, cet orbe faisait partit de lui depuis si longtemps, il ne pouvait se résoudre à le laisser tomber, cette idée jamais ne l'avait effleuré, cet orbe le forçait à révéler ce qu'il a de plus sombre en lui...à moins que ce ne soit lui qui l'influençait. Oz avait souvent cette discussion interne et toujours elle menait à un non lieu, jamais il ne s'en séparerait, il sentirait toujours sa présence, à l'intérieur, ils étaient depuis longtemps lié...pour l'éternité.

Lentement Oz s'était levé emmenant Aëlys avec lui, il remettait lentement ses vêtements, silencieux, un triste sourire l'éclairant, ne lâchant toujours pas son orbe. Ignorant comme à son habitude les réactions d'Aëlys, il s'était totalement habillé et avait remit son sac sur lui, prêt pour le long voyage qu'ils allaient entamer sous peu. Il avait rangé son orbe dans une sacoche solidement attaché contre lui et tirait Aëlys contre le lac lui faisant signe de boire en même temps que lui. Il ne savait aucunement quelle serait sa prochaine destination, allait t'il aller à la guilde inscrire Aëlys sur les registres et l'équiper dignement ou continuer de vagabonder avec elle ? Il pensait aller à Sar'Hetsu, il en profiterait pour régler la paperasse, lentement il se relevait et regarda Aëlys souriant derrière sa tenue cachant de nouveau son visage comme à son habitude ainsi que le reste de son corps.

« C’est l’heure de partir, bienvenue dans ta nouvelle vie ma belle…ne t’inquiète pas, avec moi tout va aller »

Invité

Il l'ignorait. Elle l'ignora. Elle attendait toujours une occasion de lui fausser compagnie. Il ne lui en laissa aucune. Même lorsqu'il la tira sur la berge du lac, les profondeurs à quelques mètres d'elle, la chaîne lui rappelait douloureusement qu'elle ne pouvait pas y plonger. Alors elle se contenta de boire et de se laver le visage avec l'eau claire, avant de rester là, immobile, les mains dans l'eau, comme pour profiter un maximum de secondes encore de cette douce sensation. Mais, bien trop vite à son goût, il la tira à nouveau.

"C’est l’heure de partir, bienvenue dans ta nouvelle vie ma belle… Ne t’inquiète pas, avec moi tout va aller."

Aëlys tenta de résister, de rester près du lac, secouant la tête avec un désespoir grandissant :

"Je ne veux pas partir, je ne veux pas d'une nouvelle vie, je ne veux pas de votre protection !! Laissez moi partir !!"

Sa voix douce ressemblait presque à un gémissement, une supplication. Elle enfonçait ses doigts dans le sable comme il la tirait, elle tirait de toutes ses forces sur cette chaîne là où il ne mettait qu'un bras à la jeter sur le sol...

Invité

Oz était enfin prêt à partir, il était resté bien plus longtemps que prévu devant ce lac, mais il ne regrettait rien, il gagnait une esclave magnifique et unique, les affaires étaient prêtes, l'équipement ranger, les provisions dans le sac et tous les deux étaient bien ressourcer, ils pourraient bientôt commencer leur longue marche vers Sar'Hetsu. Ils prendraient le temps de se nourrir plus tard sur le chemin, plus vite la naïade quitterait les siens, plus vite elle lui appartiendrait, Oz savait comment briser un esprit. Une tâche méticuleuse ne laissant aucune part à l'improvisation, il savait comment rendre les esclaves loyaux, comment leur enlever toute volonté, faire d'eux ses outils, il voyait la peur dans les yeux d'Aëlys, la peur véritable, celle de l'inconnue, il avait cette peur le jour où il arrivait à la surface, a la différence que lui était assez fort pour avancer.

La naïade était faible et naïve, Oz ne comptait pas lui faire perdre cette qualité, l'innocence est un état d'esprit qui se fane bien trop vite, il était sérieux quand il lui disait qu'il la protégerait de tous. Tout était près pour le départ, il ne manquait qu'une chose, Aëlys ne voulait aucunement partir, s'accrochant à son passer sauvagement, Oz aurait pu la déloger facilement, mais au lieu de cela il la regardait. Jamais il n'avait vu un esclave s'accrocher autant à sa liberté, à sa vie, cela le touchait profondément, il resta quelques minutes à la regarder se débattre, mais il tira violemment sur la chaîne pour mettre à terre sa captive, Oz n'avait plus le temps d'écouter ses caprices. La prenant par le bras il l'entrainait déjà hors de vue du lac, malgré la résistance, ce ou les protestations de la naïade, continuant sa marche vers Sar'Hetsu, il ne se contenta que de lui dire quelques mots entre ses protestations d'un ton autoritaire mais compréhensif.

« Ta vie est derrière toi, maintenant si tu veux vivre tu devras faire exactement tout ce que je te dis….le monde est impitoyable et je suis ta seule barrière entre une existence paisible et la mort… »

Désormais, il s’aventurait dans un long sentier allant vers Sar’Hetsu, la naïade en temps normal n’y survivrait certainement pas, mais elle avait un protecteur, elle allait bientôt remarquer qu’il est bien plus utile qu’elle ne le pense, sa vie ne tenait plus qu’à un fil, celui de son nouveau Maître….

» Faiore l'arrivé de vazac à shibai
» Diplomate d'un jour....[PV Nym]
» Un jour viendra ou je me changerai en statue... En attendant...
» Gloire u grand @!!!
» grand concours de l'été!