Un nouveau pouvoir

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Dans le palais royal de Sar'Hetsu, centre du royaume d'Aratanye, toute la cour c'était rassemblée. Ce jour était un jour historique. Aujourd'hui était le jour de l'ordre. En effet, après la perte de son roi à la bataille des Anouatis le royaume avait plongé dans un période d'anarchie, trois factions de nobles se disputaient le trône alors que le chaos s'installait doucement dans le pays. C'est alors qu'un quatrième prétendants entra en lice. Alric de Borgya. Soutenue par l'armée royale dont il était devenus le chef incontesté après la bataille et par nombre de petits nobles. Il s'imposa autant par la menace de son armée que par la diplomatie. Alric ne se proposait pas roi, non, la dynastie royale était définitivement éteinte. Il proposa, ou plutôt imposa un conseil de la régence, qu'il présidera.
Ce qui nous amène à ce jour.
Ce jour était l'intronisation officielle des membres du conseil. La salle du trône était décorée de tout les blasons du royaume, celui du roi étant mis à l'honneur mais décoré des crêpes noires du deuil. Les gardes de l'armée royale était présent un peu partout dans la salle, rappelant l'origine militaire de ce nouveau régime. Sur une estrade se dressait le trône, destiné à être inoccupé à jamais, la couronne régalienne et le sceptre placés à côté. Juste en dessous se tenait le siège d'Alric, beaucoup moins imposant, et enfin la table où se placerait le reste du conseil.
Toute la cour et tout ce que contenait le royaume de personnages importants s'étalaient aux pieds de celui qui était devenus le Lord protecteur du Royaume. Ce dernier se leva et entama un discourt où il exaltait les valeurs qui l'avaient mis à ce poste. La défense du royaume, sa grandeur, l'ordre, domination sur les terre franche, raison de la formation du conseil. Pour finir il appela le Haut Patriarche, représentant des trois religions majeures du royaume à se présenter devant lui.

-Je te nomme pair du royaume ! A ce titre tu siégera au Conseil de Régence et ta voix influera sur le destin de notre nation !

Il fit de même avec le chef de la Haute-Guilde, les chefs des trois factions qui s'étaient affrontée quelques semaines plus tôt. Il les fit tous pairs du royaume, portant le nombre de membres au conseil à cinq. Tous dans l'assistance attendaient de savoir qui serais le dernier membres.

-J’appelle la Tullia Estrama Von Raijer duchesse du Hartfordshire ! Elle s'avança, ployant le genoux devant Alric. Pour avoir géré les affaires extérieure pendant la récente période d'anarchie je te nomme pair du royaume ! A ce titre tu siégera au Conseil de Régence et ta voix influera sur le destin de notre nation !

~ Quelques semaines plus tôt, dans le château du Hartfordshire ~

Un valet en livrée royale venait d'entrer au grand trot dans la cour du château du duché. Il faisait beau et plutôt chaud, aussi beaucoup de serviteurs étaient dans la cour pour aider au nettoyage de printemps. Ceux ci observèrent avec curiosité le valet descendre de cheval, et marcher les premières marches du perron pour demander à voir la duchesse. Il tenait dans ses mains un pli, qui semblait posséder le Sceau du Conseil. Le majordome le reçut, et lui demanda de le suivre. Le valet entra dans le château, suivant celui qui allait le mener à la duchesse, soit moi même.
Sauf qu'à ce moment là, je n'étais pas vraiment d'humeur à recevoir des gens. Je venais de recevoir un rapport inquiétant sur l'activité politique des nains, qui semblaient en conflit intérieur et ne donneraient pas facilement d'écho favorable à une alliance avec les humains. Il allait donc falloir que je m'investisse plus là dedans, car les nains étaient importants pour le commerce mais aussi pour prévenir d'une attaque des drows. En plus, l'acceptation des Animae était toujours un problème. Même si la population du duché s'y était fait rapidement, pour les autres comtés autour c'était une autre histoire. Et vu que dernièrement j'avais été en montagne pour voir les Haut Dragons et aider une âme errante, je n'étais plus vraiment d'actualité pour ce qui était les petites soirées entre nobles. De toute manière, je n'aimais pas ça, mais cela avait tout de même son utilité. Il allait donc falloir que je mette en veille mes actions diplomatiques, pour mettre en avant le coté mondain. Et ça, ça m'énervait profondément...

J'étais assise sur un fauteuil, devant un bureau où de la paperasse s’amoncelait. Me massant les tempes, je réfléchissais à ce que je pourrais faire pour améliorer les relations avec les nains. Quelqu'un toqua à la porte, et je reconnus l'aura de mon majordome derrière la porte. Il était aussi accompagné par un autre humain. Je lui dis d'entrer, et il ouvrit la porte. Il fit entrer le valet et le présenta. Je relevais la tête, surprise d'avoir un message du Conseil. Je remerciais mon majordome, et il se retira. Nous n'étions plus que deux dans la pièce. Je me levais, observant le nouveau venu. Celui ci s'inclina, me présentant la lettre sans dire un mot.
Surprise, je m'approchais et prenait la lettre, qui avait le sceau du Conseil. Toujours en gardant un oeil sur cet humain, on ne sait jamais, j'ouvris la lettre, et fus estomaquée par ce que j'y lis. Je me rapprochais de mon bureau, m'assaillant de nouveau pour mieux réfléchir. Quelques longues secondes passèrent, puis j'ouvris enfin la bouche.

" Dites à celui qui vous envoie que je viendrais. Maintenant allez, il ne faut pas faire attendre la réponse... "

Le Valet s'inclina de nouveau et prit congé. Pour ma part, je restais sur ma chaise, me massant de nouveau les tempes. Ce que je venais de lire était autant surprenant qu'inespéré. Cette lettre contenait une nomination à mon nom pour siéger au conseil de Régence, en tant que Conseillère Diplomatique du royaume d'Aratanye. Qui m'avait conseillé pour la nomination ? J'avais ma petite idée là dessus. Mais dans tous les cas, il fallait que je sois très prudente. car ce siège avait autant ses avantages que ses inconvénients. C'était un bon moyen pour me garder à l'oeil, et m'obliger d'être plus présente dans la capitale. Mais je peux aussi de mon coté influer sur les décisions, et faire passer ce que je veux plus facilement. Car malgré tout, j'ai un grand sens de persuasion, en dehors de celui usant de la violence. Je pourrais donc rallier plus facilement des nobles à ma causes, et arriver à mes fins.
Mes fins.... plus un but pour ces humains, pour qui j'avais la plus grande pitié. A croire que notre espèce était vraiment maudite, notre inconstance nous permettant la survie, mais aussi nous donnant mauvais crédit face aux autres peuples. Nous évoluons trop vite, sommes trop changeants et disparates dans nos humeurs et inclinaisons. Mais bon, c'est aussi ce qui fait le "charme" de l'humanité...

Je devais me préparer, dans tous les cas. Il y avait trois semaines avant l'annonce devant la Cour, mais j'avais une affaire urgente à régler auparavant. Un rendez vous, pour être plus précise. Je me levais et rangeais soigneusement le plis dans un tiroir. Puis je sortis une feuille et me mis à écrire fébrilement dessus, finissant pas signer avec mon nom et à cacheter la lettre avec le sceau de ma famille. Une fois cela fait, je pris le plis et sortis du bureau. Je hélais mon majordome, qui n'était pas très loin.

"Louis, sais tu où est Ragn en ce moment ? "
"Il est partit raccompagner le Chef de la tribu des Corbeau, Dame Tullia. Il devrait être de retour dans la soirée, si je ne m'abuse... "

Je souriais, lui faisant signe de me suivre. Je marchais vers mes quartiers d'un pas vif, continuant de parler pour lui donner des indications.

"Parfait. Quand il reviendra, tu lui donneras ce plis. Je veux qu'il suive à la lettre ce qui est écrit là dedans pendant mon absence... "

Le majordome tiqua, et s'empressa de répondre sur un ton inquiet.

" Ma dame, je ne veux pas paraitre impudent en disant cela, mais.... Sir Ragn ne va pas apprécier si vous partez encore sans sa compagnie... Je crains qu'il ne fasse de nouveau une scène et tente de vous désobéir. "

Je soupirais. Maintenant même le personnel craignait ses crises de colère. Mais bon, il est efficace et toujours agréable à avoir avec sois. Seulement pour la cérémonie, je ne pouvais le prendre avec moi, car il risque de faire des siennes vu qu'il ne sait pas encore se tenir en public de Cour. Je devais donc lui cacher que je partais pour la capitale, et lui indiquer une fausse piste. Il allait sûrement me désobéir et entrer dans une crise de rage, pour finir par me bouder à mon retour, mais je savais maintenant qu'il finissait toujours part me pardonner. Enfin, presque toujours.....

" Et bien dites lui que s'il ne fait pas ce que je lui dis de faire, je le mettrais à la porte illico presto. Et comme je sais qu'il ne va pas vous écouter et qu'il va vouloir vous faire avouer, vous n'aurez qu'à dire que je suis partie vers la frontière démoniaque pour régler un soucis. Je compte sur vous Louis. "

Dépité, il se mit à devenir plus pâle que d'habitude, mais garda tout de même sa dignité et répondit. Ce n'était pas la première fois qu'il devait ainsi servir d'intermédiaire entre Ragn et moi même, et sûrement pas la dernière fois!

" Bi... Bien, comme vous le désirez Duchesse. Mais, vous partez quand ? "" Tout de suite. ""Tout de suite ?! "

Il me lança un regard interloqué, alors que j'arrivais dans ma chambre. J'ouvris en grand la porte, et fis signe aux deux servantes qui nettoyaient la pièce de sortir. Louis continuait de me suivre, mais à présent bien alarmé. Ca aussi il avait l'habitude, mais il était toujours aussi surpris de me voir accumuler ainsi autant de travail et de voyage. C'était presque indécent pour une dame, surtout de mon rang. Mais il comprenait l'urgence, et son ancien maitre, feu Julan E. von Raijer, avait aussi toujours eut la bougeotte. Là dessus, il reconnaissait que nous avions ce point commun là, malgré le fait que je ne sois que sa fille adoptive.
Je commençais à sortir des affaires de mes armoires, et il commença à vouloir me dissuader poliment d'entreprendre ce voyage.

" Mais, vous venez tout juste d'arriver il y à deux jours, vous devez être épuisée ! Ce n'est pas raisonnable de.. "" Les affaires d'état n'attendent pas, cher Louis. Un événement des plus inattendus a montré le bout de son nez, et je dois réagir dans l'immédiat. Je ne serais pas présente pendant plusieurs semaines. Vous comprendrez que je ne peux vous révéler l'objet de ce voyage, mais gardez en tête qu"officiellement" je vais inspecter les frontières de l'Est. Surtout pour Ragn, en fait .... Pendant que je fais ma valise, je vous serais gré d'aller prévenir les gardes de faire leur paquetage pour m'accompagner pour un bout de chemin. Ne leur dites pas où je vais. "

Il s'inclina, ne pouvant que capituler.

" Très bien duchesse, ce sera fait."

Il se retira, ayant aussi l'habitude de ce genre de protocole étrange mais ne pouvant rien y faire. Pendant qu'il allait prévenir qui de droit, je faisais mon sac. Le voyage que j'allais entreprendre était en fait en direction des montagnes rocheuses, là ou je devais rencontrer un diplomate haut dragon. J'avais prévu de prendre un peu plus de repos, mais la lettre de plus tôt m'obligeait à hâter mon rendez vous pour ne pas manquer à mon rendez vous à la Cour. Car il n'y avait aucun doute que je ne pourrais plus bouger aussi librement une fois sur ce siège de plomb.
Mon petit sac fait, mes habits de voyage discrets mis, je descendis par un endroit où peu de gens circulaient pour rejoindre l'écurie, là où mon cheval déjà préparé et mes gardes m'attendaient. J'avais déjà fait plusieurs voyages avec eux, et ils avaient aussi l'habitude. Ne pas poser de questions, ne pas protester si je leur demande de rentrer sans moi ou de prendre un chemin différent. Ils avaient eut du mal à comprendre pourquoi je faisais ça, mais le fait de ne pas avoir le choix et me revoir tout le temps revenir entière les rassuraient. De plus, dernièrement avec Ragn qui m'accompagnait toujours (ou presque) dans mes déplacements même si les gardes devaient partir, ils étaient rassurés et me savaient un peu plus en sécurité.
Je montais à cheval, et leur fis signe de me suivre. J'étais en tête, faisant mine de prendre le chemin vers la frontière démoniaque de l'Est. Mais une fois éloigné des habitations, nous bifurquions vers l'Ouest, en direction de la capitale. Il nous fallut plusieurs jours pour arriver près de la capitale, et là nous nous séparions. Je leur donnais ordre de rejoindre mon hôtel particulier à la capitale, pour prévenir les serviteurs de mon arrivée prochaine, et partis de mon coté sans leur dire où j'allais. C'était ainsi, pour leur propre sécurité et la mienne....
Le voyage fut long, mais à l'arrivée de mon périple, le jeu en vallu la chandelle.

~ Deux jours avant la cérémonie officielle à la Cour ~

Il faisait nuit noire, et des patrouilles de gardes faisaient leur tour de garde dans la ville. Les portes de la cité allaient se refermer pour la nuit quand un cavalier arrivant au petit galop pour entrer dans la Cité. Il fut arrêté par des gardes, commençant par se faire enguirlander, mais quand il virent la chevalière au doigt, ils s'excusèrent platement et laissèrent ce cavalier passer. Ce cavalier, c'était moi, toute pleine de poussière et trempée par une pluie battante de plus tôt.
Je m'étais dépêchée le plus possible pour arriver à temps, et je fus heureuse de voir que j'avais réussi. J'avais du changer de monture plusieurs fois dans des relais postes, et ne m'étais arrêtée que rarement en route. J'étais aussi épuisée que ma monture présente, mais je savais que j'allais pouvoir me reposer. Je trottais dans les rues pavées, me dirigeant vers ma résidence de la capitale. On m'y reçu avec enthousiasme, sans me poser vraiment de questions sur mon voyage. J'étais entière, sans blessure, c'est ce qui comptait. J'allais de suite rendre visite aux gardes pour leur montrer que j'étais vivante, et prendre quelques nouvelles. La capitale semblait être en ébullition, car l'annonce des Pair du Royaume allait être bientôt faite. Le peuple semblait se réjouir d'une telle situation, car la petite guerre de succession semblait s'être calmée grâce à cela. D'autres nouvelles me furent racontées, et je partis dans mes quartiers pour prendre un bain, manger un bon repas et aller dormir. J'étais tellement épuisée, que j'ai dormis un jour entier.Personne ne me dérangea, car tout le monde savait que j'étais toujours de très mauvaise humeur si l'on me réveillait. Même pour m'apporter à manger. Les gardes restaient simplement en faction devant ma porte, attendant que je fasse signe que j'étais réveillée. Une fois, un serviteur a voulu me réveiller pour me donner à souper. Il l'a regretté. Un autre, plus vieux, voulu me faire comprendre qu'une dame ne devait pas dormir autant, et il avait osé ouvrir les rideaux pour me réveiller un bon coup. Lui, on ne l'a jamais revu depuis.....

La veille de l'événement attendu, je me réveillais. Prenant de nouveau un bain et mangeant un peu, je fis le tour de ma garde robe de Cour qui était dans mes quartiers pour choisir quoi porter pour l'événement. Je jetais mon dévolu sur une robe émeraude et dorée, aux couleurs du blason de ma famille. J'avais aussi sélectionné quelques bijoux et broches mettant en valeur ma beauté, sans trop alourdir par les richesses. Je fis aussi envoyer des plis pour prévenir de mon arrivée quelques amis et le Conseil, puis me reposais un peu dans le jardin privé. J'y pris une collation tout en relisant certaines notes sur la Cour, obtenues par quelques "espions" personnels. Je vérifiais aussi quelques traités en cours, et continuais la paperasse administrative dans l'après midi. Certains lèches-bottes voulurent me voir, mais heureusement mes serviteurs avaient eu la présence d'esprit de répondre que j'étais en ville. Je restai donc tranquillement dans mes quartiers, attendant le lendemain avec une certaine excitation et confiance.

Le lendemain, je partis en compagnie de ma garde dans une calèche affrétée pour l'occasion. Je rejoignis sans encombre le château, et entrais dans les règles du protocole. Nous attendions dans la salle du trône, moi en compagnie de certains nobles que j'avais plaisir à retrouver. De nombreuses rumeurs parcouraient la foule, notamment sur la nomination des pairs. Ils semblaient tous savoir qui allait être nommé, sauf une personne qui restait toujours un mystère. Je riais intérieurement, faisant semblant d'être aussi dans le flou qu'eux.
Le silence se fit quand le fameux "sauveur" d'Aratanye se leva et fit un discours devant toute la foule assemblée. J'écoutais, mais que d'une oreille. C'était de la vieille politique, et je savais que pas la moitié de ces paroles devaient être pensés. Pourtant, cet Alric était l'un des amis de mon père adoptif. Je ne 'lavais jamais rencontré en vrai, mais Julan m'en avait parlé de temps en temps. Il le tenait en estime, même s'il trouvait son penchant pour la guerre un peu trop prononcé.D'ailleurs, les gardes royaux étaient dans al salle, vérifiant qu'il ne se passe rien qui puisse nuire à la cérémonie. Même si je lui reconnaissais d'avoir su rallier les gens à sa cause, je restais méfiante sur ce que sa soif de pouvoir et de guerre pouvait engendrer. Je le savais dur d'esprit et pas facilement influençable. Il allait donc être soit un allié de taille, soit un ennemi redoutable. Mais rien que je ne puisse anéantir si je le souhaite, par la violence et la discrétion bien entendu, comme pour ces diplomates traitres.

Une fois son discours finit, le Haut Patriarche le nomma enfin officiellement Pair du royaume. Il nomma aussi par la suite des chefs de guildes et les trois chefs des clans nobles qui se crêpaient le chignon pour savoir qui pouvait aller sur le trône. Ils étaient 5, et la tension était à son comble dans la salle pour savoir qui allait être le dernier. Quand mon nom fut appelé, j'avançais avec fierté et grâce vers le haut patriarche, et posa un genoux au sol en baissant la tête comme le protocole l'exigeait. Il énonça les raisons de ma nomination, puis me fit signe de me relever. Je le fis, m'approchant des autres nominés qui me jetaient des regards étonnés en biais, alors que toute la Cour ne cessait de chuchoter avec ardeur. Il faut dire, j'étais la seule femme du groupe.
Un nouveau discours fut énoncé, puis les membres du conseil purent prendre congé. Nous nous retrouvions dans une salle fermée, avec exactement le nombre de chaises qu'il fallait. Chacun s'assit, attendant que Alric ne vienne compléter la dernière chaise. Chacun se regardait avec suspicion par des oeillades rapides, mais moi je souriais légèrement, amusée par ces rats qui devaient se penser au dessus de ce qu'ils étaient. Quand Alric rentra dans la salle et ferma la porte, je me permis de parler la première, un grand sourire malicieux affiché sur le visage.

" Bien, je pense que nous pouvons enfin commencer à parler de choses sérieuses. Après tout, nous sommes là pour cela, non ~ ? "

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Lorsque Alric entra dans la salle du conseil tout les pairs s'étaient déjà assit. Lui même prit place en bout de table, la présidant. Il croisa ses mains devant lui, comme pour faire un geste de prière mais il balada son regard vert et dur sur l'assemblée. Il détailla successivement le Maitre de la Haute-Guilde, le Haut-Patriarche, la Duchesse du Hartfordshire puis les trois seigneurs.

-Vous êtes tous d'habile politiciens, commença-t-il, n'en plaise au duc Fraçoy ce discours de valeurs et d'honneurs n'est qu'une façade. Je vais aussi vous choquer sur ce nouveau point mais ce conseil aussi n'est qu'une façade.

A cette déclaration des vivats se déclenchèrent dans la salle. Qui disait que s'était une mascarade, l'autre qui rajoutait que l'anarchie allait recommencer. Alric les laissaient se déchaîner, les observant. Les trois seigneurs étaient les plus actif contestataire, ce qui est normal après tout, ils avaient tant batailler pour le pouvoir que le voir partir aussi rapidement était inacceptable pour eux. Ensuite venait le Haut-Patriarche. La religion avait toujours eu un rôle important mais c'était la première fois qu'elle avait un réel pouvoir e décision. Seul se taisait le Maitre et la duchesse Tullia. Alric ignorait tout des pensées de cette dernière, mais il savait que l'autre avait compris où il voulait en venir.
C'est d’ailleurs lui qui calma les ardeurs des autres membres.

-Voyons mes amis, laissons le Lord Protecteur aller au bout de son exposé.
-Merci, répondit Alric une fois le calme revenus. Donc comme je le disait ce conseil sera une façade, destiné à afficher l'unité de tout les Grands du royaume. Bien sur vous serez consulté lors des décisions majeures et de façon régulière, mais l'essentiel des affaires sera géré par trois personne.
-Et peut-on savoir lesquelles ? demanda le duc Fraçoy d'une voix hautaine.
-Moi-même, le Maitre de la Haute-Guilde et la duchesse du Hartfordshire.
-Une femme ! s'indigna le lord Elrad. Mais vous n'y pensez pas réellement ?
-Cette femme à su maintenir le royaume envie pendant que vous le faisiez sombrer dans la guerre civile ! cracha Alric en guise de réponse. Vous avez assez démontrez votre incompétence tandis qu'elle n'a fait qu'exceller. Rappelez vous comment j'ai imposé ce conseil, je me servirais du même moyens pour corriger les traîtres. Est-ce clair ?

Nul ne pipa mot après cette déclaration. Alric aurait aimé ne pas ressortir la menace comme argument, mais il s'avérait qu'il allait devoir gouverner encore un moment à l'aide du fouet. Après un moment relativement court, le temps que la menace pénètre dans les esprits.

-Bien, reprit-il, nous pouvons maintenant passer à la véritable raison de cette réunion. Dame Von Raijer, veuillez-nous faire un exposé de vos diverse actions des dernière semaines.

Alric s'installa à sa table, observant d'un coup d'oeil chacun. Je ne détournais pas mon regard de lui, rencontrant le sien avec mon regard acéré. Je ne l'avais jamais rencontré en personne, et cette occasion était parfaite pour voir quel genre d'homme il était. Je me méfie des rumeurs, et préfère me fier à mon propre instinct et jugement. Car on voit plus facilement dans les yeux ce qu'il y a de brillant ou de pourri dans le coeur.
Mais son discours valait la peine d'être entendu. Il ne cacha pas que le discours de plus tôt et le conseil ci présent était une façade, ce qui me fit sourire. S'il ne se cachait pas, c'est qu'il était sûr de son autorité et de son pouvoir sur les membres de ce conseil. Mais il ne me connaissait pas, et même si mon influence politique interne est assez réduite ces derniers temps, on peut dire que c'est un certain risque qu'il prend. Je fus surprise aussi d'entendre les trois seigneur se plaindra, étonné par cette révélation qui n'en était pas vraiment une selon mon avis. A croire que sur les 5 personnes, il y avait 3 idiots...
Je ne disais rien, réprimant au mieux un sourire sarcastique. Le Maitre de Guilde lui aussi ne disait rien, mais avait l'air plus blasé qu'amusé. Ces trois idiots ne semblaient pas se rendre compte que leur petite révolte était aussi futile que ridicule, et ce fut le maitre de guilde qui leur demanda poliment de se taire. Humpf, plutôt sympathique ce lord, si c'était moi je leur aurait cloué le bec à coup de ta-tanne dans la tête. Mais bon, c'est aussi amusant de voir leur fierté et orgueil se manifester de manière aussi vivante. Ces humains, vraiment ~ ....

Il se calmèrent, et Alric put reprendre la parole. Nous l'écoutions, mais cette fois ci je fus étonnée qu'il mentionne le fait que seule trois personnes allaient prendre les décisions. Ainsi, il comptait vraiment écouter l'avis d'autres personnes ? Pour moi il n'était qu'un de ces nobles avides de pouvoirs, bien qu'il ait je dois le reconnaitre un minimum de bon sens. Si moi j'étais étonné, les autres le furent aussi. L'un des nobles osa demander qui étaient ces trois personnes, et la réponse qu'il reçut le choqua autant que les deux autres idiots qui l'accompagnaient. A l'annonce que j'étais l'une de ces personnes choisis, j'en étais aussi étonnée, mais je me restreignais à un simple regard étonné vers Alric. Les trois autres nobles se mirent à protester, vu que j'étais une femme, mais Alric les fit taire en soulevant des menaces. A voir la tête de ces trois idiots, il était sérieux et ils le savaient.
Donc il y avait bien des menaces de la part d'Alric envers les autres nobles. Personnellement je m'en fiche, mais cela prouvait bien que cet Alric n'était pas à sous estimer.
Je me mis à sourire quand il défendit mon cas, je dois avouer que cela me faisait plaisir que quelqu'un reconnaisse mon travail pour le royaume. Car je peux m'enorgueillir, je pense, d'être l'une des rares personnes au pouvoir à ne vouloir que le bien du pays, sans compter sur mon confort personnel, ma fierté ou mon avarice. Mes yeux perçants se posèrent sur ces présomptueuses personnes, une légère vague de pitié traversant mon regard. Quand ils se furent calmé, on me donna la parole. Souriant toujours, je remettais un peu d'huile sur le feu, juste pour m'amuser un peu.

" Je vous remercie, Alric de Borgya. Mais vous devriez traiter un peu plus gentiment ces trois pauvres hères. Ils ont quand même une certaine utilité après tout ~ ... "
"Plait il ?! "

J'enchainais de suite, sans leur laisser le temps de dire quoi que ce soit de plus. j'étais déjà satisfaite de leur réaction, donc bon.

" Bien, commençons par parler de ces derniers mois. Car pour vous cela semble juste être quelques semaines de travail, mais je m'y suis mise juste après l'intervention de la défunte gardienne lors de la bataille.J'ai donc fait plusieurs proposition d'alliance avec les Elfes, des alliances autant du type commercial que d'alliance en cas de crise telle que celle que nous avons du faire face. Le problème des Animae s'est posé, car beaucoup de nobles dans l'Est continuent à les molester, alors qu'ils nous seraient d'une aide précieuse autant pour le commercer que pour surveiller la frontière démoniaque. Heureusement je m'entends bien personnellement avec certains chefs de Clan, et leur Grand Shaman Handoar m'a aussi assuré leur coopération, en échange d'efforts de notre part.
J'ai aussi commencé des négociations pour des traités commerciaux avec les nains, leur aide pour surveiller les drows pouvant être précieuse. Mais en ce moment même, ils ont quelques difficultés politiques internes qui pourraient nous être défavorables...."

J'observais les différentes personnes de la table, ne répliquant rien quand les nobles tiquèrent en entendatn parler de traité avec les Animae. Je continuais, abordant un sujet encore plus sérieux.

"Mais ce n'est pas tout.Comme vous le savez, le manque de réaction d'Aratanye aux premières attaques de l'Alliance Démoniaque est dû à la traitrise de certains diplomates de la Cour. Je sais de source sûre qu'ils ont été influencé par des démons, et sûrement que ceux ci sont aussi à l'origine de leur mort. Aussi, pour palier à ce genre de problème d'infiltration, j'ai contacté les Haut Dragons, pour qu'ils nous envoient des diplomates à la capitale. Cette présence devrait dissuader l'action des démons ou Haut Démons, à condition bien sur que nous arrivons à bien jouer les négociations avec ces être fiers. Nous sommes sur la sellette, et les Gardiens ne sont vraiment là pour nous protéger. Nous devons nous protéger nous même, quitte à utiliser certaines méthodes qui pourraient... blesser votre fierté."

Je me tu, et ce fut le déluge de remarques de la part des trois nobles. Le représentant des Guildes tenta une fois de plus de faire le médiateur, et je me taisais, lançant un regard de glace et emprunt de dégout à ces nobles aussi inconscient qu'inutiles. Cela ne servait à rien de parler avec eux, vu qu'ils ne m'écouteraient pas de toute manière....

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Alric écoutait, non, attendait que les vivats cessent. Il pensaient avoir mit les nobles au pas, il semblait bien que non. Ils ne voulait pas comprendre qu'ils allaient devoir changer leur mode de vie pour le bien du royaume. Finalement le spectre de la guerre civile n'avait fait que se dissimuler, et Alric pensait qu'il allait devoir véritablement tiré le glaive. En effet, sa simple vue ne suffisait plus à calmer les ardeurs des Grands.

-Par le sang des Dieux! Taisez-vous messires ! Vos remarques ne nous apporte rien ! hurla-t-il. Je suis d'accord avec Dame Tullia, et je pense que sur ce point vous l'êtes aussi, même si cela doit blesser votre orgueil. Nous devons nous protéger nous même. Les Gardiens ne sont plus actif.

Les animae, les nains, les dragons. Tant de peuples. Alric n'avait jamais été confronté à la réalité de la politique extérieur. C'est pour cela qu'il avait nommé Tullia au rang de pair du royaume. Il savait qu'elle avait raison, mais il ne pouvait céder à toute ses demandes, sinon il donnerais l'impression de ce laisser dicter sa conduite.

-Très bien. Je déclare qu'à partir de ce jour les animae seront considérés comme hôte du royaume d'Aratanye. A ce titre aucun mal ne pourra leur être fait sans que la justice ne le condamne. Que les témoins prennent acte.

Alric ignora les mine choqué des trois seigneurs.

-Les situation des nains est des plus préoccupante, d'autant plus que notre royaume à toujours eu de bonne relation avec le leur. Néanmoins nous ne pouvons nous permettre d'intervenir dans cette histoire. Ceci serait vus comme une ingérence de la part des autres pays des Terres Franches et le casus belli d'une nouvelle guerre. Guerre que nous ne somme pas à même de supporter. Je pense donc qu'il faut stationner des troupes à la frontière sud, dans le cas d'une attaque drow.
J'accepte aussi la venue de Haut Dragon ici. Néanmoins seulement trois seront accepté. Nous ne somme pas dépendant d'eux et je refuse de voir arrivé une garnison dans la capitale.

Le regard d'Alric était rivé sur ces nobles, apparemment énervé. Quelque chose me disait qu'il n'allait pas tarder à atteindre ses limites niveau patience, et sa réaction confirma ma pensé. Il se mit à hurler, ce qui m'étonna tout de même. Je le croyais plus empreint de sang froid vu les rumeurs. A croire que même lui n'était pas si calme que cela. Je lui étais pourtant reconnaissant de reconnaitre le fondement de mes dires, même à propose des Gardiens. J'avais tout de même un peu peur que l'orgueil des humains ne soit la véritable origine de tels dires, mais je laissais glisser, le problème principal n'étant pas là.
Les nobles se calmèrent tant bien que mal, et Alric prit sa décision. Ainsi, il autorisait les Animae d'être protégés du royaume. Je le regardais avec froideur. Se rendait il compte que ces simples mots n'allaient pas résoudre le problème ? Même s'il donnait des sanctions, cela ne se ferait que lentement. Je soupirais, faisant une petite remarque en souriant amèrement.

" Je suis bien curieuse de voir ce que la "Justice" va bien pouvoir faire pour y remédier, fu fu fu ~ ... "

Alric continua de parler, abordant le problème des nains. Il était contre le fait de les mêler à notre alliance contre les drows, et préférait simplement stationner des troupes sur la frontière Sud. Cela me fit sourire une fois de plus. A croire que pour lui les drows vont venir en plein jour à découvert envahir notre pays. C'était les tunnels et les montagnes qu'il fallait surveiller, pas la frontière. Je ne disais rien, préférant en parler avec lui quand il y aura moins de monde. J'étais déterminée à lui faire danser la danse que je voulais, et mon combat était loin d'être terminé.
Je continuais de l'écouter, et cette fois ci ne put réprimer un rire.

" Quoi, trois Haut Dragons ?! Ha ha ha ha ! Et bien, on peut dire que vous êtes du genre présomptueux et arrogant. Aratanye ne les intéresse pas autant pour qu'ils envoient trois des leurs, ça non. "

Je continuais de rire légèrement, puis m'expliquais.

" Ce qu'ils veulent, c'est s'assurer que les règles du Jeu ne soient pas enfreintes par ces démons. Notre politique ne les intéresse pas, alors pour ce qui est de la garnison, vous pouvez attendre encore longtemps. J'ai déjà eu assez de mal pour convaincre un de leur diplomate de venir, ne vous attendez pas à plus. D'ailleurs, il accepte de venir sous certaines conditions, que j'aimerais discuter avec vous.."

Le vous concernait bien entendu plus Alric que tous les autres. Mais ça, c'était à eux de considérer la chose. Les choses allaient devenir critiques à présent. nous allions voir si j'étais vraiment douée pour parlementer. Car ce n'était pas que l'intérêt d'Aratanye qui était en jeu, mais celle de tous les peuples des Terres Franches. Mais ça, il ne devaient pas le savoir, du moins pas pour le moment.

" Ils acceptent de surveiller leurs agissements dans note territoire, en échange de quoi nous devons promettre de cesser toute chasse intensive des dragons. Notamment leur chasse dans les montagnes, et le trafique de tout organe leur appartenant. C'est à prendre ou à laisser. "

Invité

Préalablement énervé par les nobles Alric ne put s'empêcher de répondre sur un ton cassant à la duchesse.

-Je vous croyais une personne d'action, non une de celles qui perdent leur temps à critiquer les décision prise. Il semblerait que je me sois trompé.

Il ne répliqua pas lorsqu'elle se moqua de lui à propos des haut-Dragons. Il savait qu'elle avait raison sur ce point. Alric n'était pas habitué de cette race fière et orgueilleuse, parfois hautaine. Il avait pensé en terme humain. Le Lord Protecteur devrait travaillé ceci à l'avenir afin mieux comprendre les autres races.
De plus ils imposaient leurs condition. La fin de la chasse et du trafique d'organe draconique. Alric savait qu'il ne pouvait refuser leur aide. En effet même si le royaume ne les intéressaient pas leur présence serait suffisamment dissuasive pour qu'il puisse ce reconstruire en toute tranquillité.

-Il me semble que la chasse des dragons soit déjà proscrite. De même le trafic, de part son essence, n'est pas légal non plus. Il nous faudra trouver un moyen de réglé ce problème.

C'était implicite mais tout le monde l'avait compris : Alric acceptait les conditions des Haut-Dragons. Il avait cependant réussi à le faire sans perdre la face.

-Bien, je pense que nous en avons fini pour aujourd'hui. Cette réunion est désormais achevée, vous pouvez rentrer chez vous. des missives vous seront envoyé pour les prochaine réunion.

A cette décision sans appel tout le monde se leva et commença à partir. Alric rappela la duchesse Tullia.

-Il me semble que vous vouliez m’entretenir de certaine choses en privé, je me trompe ?

Alric ne sembla pas apprécier ma remarque, et me rabroua sèchement en disant qu'il était déçu que je ne sois pas une femme d'action. Je lui jetais un regard froid, mais souriais. Si seulement il savait.... Quoi qu'il en soit, je n'avais pas confiance en la Justice des Humains, et encore moins en celle d'un régime militaire nouvellement instauré. Je ne prenais pas ombrage de ce que le Pair du royaume disait, vu que moins il en savait sur moi mieux c'était.
En contre partie, il ne ria pas et ne contesta pas non plus quand je le raillais à propos des Haut Dragons. Ainsi, ils ne savaient vraiment pas grand chose sur eux. Mon rôle risquait d'être à la fois très important et risqué, car mes connaissances sur cette espèce allait lever beaucoup de suspicion autant chez les Haut Dragons que chez les Humains. Mais bon, mon aura de dragon était bien dissimulé par le collier, et tant que je ne prenais pas ma forme pleine ou secondaire, il n'y avait aucun risque. Ils écoutèrent mes paroles, et le régent accepta de voir ces conditions et d'y faire quelque chose. Ces paroles ma rassurèrent pour la suite, bien que convaincre les Haut Dragons allait demander plus de preuves tangibles que de simples promesses.
Suite à cela, Alric leva la séance. Tout le monde commença à se lever, les trois nobles commençant à murmurer entre eux des tords qui leurs avaient été fais. Le chef de guilde se contenta de se lever en soupirant, apparemment for las. Je me levais à mon tour, commençant à réfléchir à comment parler en tête à tête avec le régent sans alarmer les autres. Mais celui ci prit les devants, me demandant de rester vu que j'avais sois disant des choses à l'entretenir. Je lui jetais un regard étonné, avant de sourire. Quel renard cet homme là.

Nous restions donc dans cette salle, les autres personnes la quittant tout en nous jetant des regards en biais. Pourquoi la Duchesse voulait s'entretenir en privé avec le Régent ? C'était louche... Je ne bougeais pas, regardant le vieil homme dans les yeux. J'étais curieuse du genre d'homme qu'il était, autant par les rumeurs que par ce que j'avais put voir en ce jour. Je le sentais homme froid et calculateur, dont il fallait se méfier et dont il ne fallait pas tenter de diriger.
La porte se ferma d'un claquement sec, et le silence se fit. nous nous jaugions chacun pendant quelques secondes, puis je pris la parole.

" Alors... C'est donc vous qui avez organisé cette comédie, part votre prise au pouvoir militaire. Père m'avait parlé de vous, il y a quelques années de cela... "

Je commençais à marcher vers lui, l'observant de mes yeux acérés. Tout en parlant, je tournais autour de lui lentement, en un large cercle. Comme un prédateur observant sa proie, et voulant vérifier si elle était digne d'être épargnée ou tuée. C'était un homme qui malgré son âge avait une posture droite et fière, et physiquement il s'entretenait. Il devait être redoutable en combat, mais je n'avais pas grand chose à craindre de lui. Après tout, que peut un humain face à face avec l'une des créatures les plus puissantes créées par les dieux ? Mon instinct me disait que je n'avais rien à craindre de lui, du moins physiquement. Après politiquement, il me semblait que je devais rester sur mes gardes. Si je devais le briser, ce sera plus difficile que pour les autres diplomates. Mais pour le moment, cette option n'était pas à envisager, je devais lui laisser sa chance.
Je continuais de parler tout en marchant, me remémorant ce que mon père d'adoption m'avait raconté sur lui.

" Vous étiez un écuyer prometteur à l'époque. Un homme à l'esprit aussi fin qu'un renard, mais aussi posé que celui d'un loup. Ajouter à ça une langue acérée, et un caractère porté sur la guerre.... Chose qui semble se confirmer aujourd'hui. "

Ayant finis mon analyse, je me postais à un mètre de lui, face à face. Je me mis à sourire légèrement, trouvant amusant d'avoir face à moi celui qui à présent régnait sur Aratanye. Car cela ne faisait aucun doute, c'était lui qui tirait toutes les ficelles. D'ailleurs, je le lui rappelais directement, mettant cartes sur table.

" J'avoue être étonnée que vous m'ayez choisie pour être à cette table ronde. Même si je suis quelqu'un qui ne s'occupe pas trop de la politique intérieure, vous devez bien vous douter que je ne suis pas un pantin qui va gentiment attendre qu'on tire les ficelles pour lui."

Invité

-Feu votre père était une personne que j'aimais beaucoup. Je suis triste à l'idée de ne pas l'avoir revus avant sa disparition, répondit Alric alors que Tullia commençait à tourner autour de lui telle une louve autour de sa proie.

Elle tournait autour de lui, cherchant manifestement à le déstabiliser. Tactique simple mais pas simpliste qui avait toujours fait ses preuves lors de combat politique. Il ne fallait en effet pas se leurrer, cet entretient était bel et bien un moyen pour le Lord Protecteur et la Duchesse du Hartfordshire de se jauger l'un l'autre. Mais le lion n'était pas facile à effrayer.
Restant calme, presque détendus par rapport à la réunion, il se pencha pour se servir du vin dans un gobelet en argent.
Un loup et un renard disait-elle ? Par cette simple phrase elle confirmai l'absurdité des surnom tiré de l'héraldique. La ruse et le calme, voilà qui était plus proche d'Alric.

-Oui, je suis un homme de guerre, je ne le nie pas, ce serait inutile. Vallen est éloigné de toute les routes commerciales, les Borgya sont destiné à la guerre.

Et alors qu'il lui répondait elle vient se placer en face de lui. Un sourire s'afficha sur son visage avant qu'elle ne rentre enfin dans le vif du sujet, de façon ... directe.

-Ce dont je me doute c'est que vous placée le royaume au-dessus de vos intérêts. Si l'un des trois autre seigneurs siégeant à se conseil avait dû géré la diplomatie ils en aurait profité pour se faire des alliés et pour s'imposer. Ma présence ici prouve bien que vous n'êtes pas ce genre de noble.

Il prit une gorgée de vin. Plutôt bon.

-Vous ne voulez pas être un pantin, soit. Mais rappelez-vous tout de même une chose : ceci n'est pas une table ronde.

Alric avait ainsi bien définit les relations. Si le conseil existait c'était par son bon vouloir, et, si les décisions étaient prise en commun (du moins à trois), il en était le chef. Il se leva, se rapprochant de Tullia et la regardant dans les yeux. Dans les siens on pouvait y lire la détermination.

-Le temps n'est pas aux lutte d'influence pour notre bon plaisir. J'ai servis les rois d'Aratanye pendant trente ans, mon seul désir est la prospérité du royaume. Si vous êtes aussi patriote que moi vous comprendrez qu'il nous faut agir de concert.

Cet homme de pouvoir ne cilla pas une seule seconde à la vue de mon comportement. Posé, il prit une coupe de vin et fit comme si de rien n'était. Aussi inébranlable que ce que la rumeur disait, et autant que ce que mon père m'avait raconté. Il me donna ses condoléances, mais je ne les écoutais que d'une oreille. J'étais en pleine analyse, je jaugeais ce que je voyais. En fonction de ses réactions et de ses paroles, différentes conséquences pourraient lui être incombé . Mon aide, mon indifférence, ma confiance, ou encore une élimination intempestive si considéré comme trop dangereux pour le peuple des Humains. Après tout, c'est mon devoir de les aider, même si c'est contre eux même.
Il avoua être un homme de guerre, usant le prétexte que sa région ne prêtait guère au talent commercial. A cela je pouvais en convenir, mais au moins il était prévenu sur ce que je pensais de ce trait de caractère. Quand je lui fis face, il ne cilla pas non plus, ne déviant pas son regard du mien. Ma question directe et sans détour ne sembla pas le déstabiliser, et il me répondit avec autant de franchise. Ma présence en ce conseil prouvait bien selon lui sa confiance, en ce qui concernait l'intérêt que je portais au royaume bien avant le mien. Là dessus il avait raison. Mais il ne devait pas se douter que j'étais capable d'utiliser tous les moyens pour y arriver. Et je dis bien tous.
Il coupa son discours par une gorgée de vin, ce qui me permit de jeter un coup d'oeil au dehors. Il faisait beau, et on pouvait voir les carrosses des premiers nobles partir de la cour. Je reconnus les armoiries de l'un des Lords de cette assemblée. Cela me fit sourire de le voir partir ainsi, la queue entre les jambes. Tant mieux en un sens.
Je portais de nouveau mon attention sur le régent, qui continua de parler, mais en des termes plus vifs et acérés. Il se leva et se rapprocha de moi, voulant m'intimider avec sa carrure. Je pouvais lire dans ses yeux une grande détermination, et une volonté d'acier. Dans le mien, on pouvait y voir un abîme sans fond et glacé, analysant l'adversaire jusqu'aux tréfonds de son âme. Sa dernière phrase me fit légèrement sourire. Je ne dis rien, puis finis par murmurer quelques mots.

" Mmh.... Cela pourrait peut être marcher, après tout..."

Je détachais mes yeux des siens, soupirant et me reculant. Mon analysé était terminée, et j'étais satisfaite. Je continuais de sourire, cherchant une coupe de vin déjà pleine. Je le regardais de nouveau, mais cette fois ci avec plus de malice.

" Parfait, on va dire que cela me convient pour le moment. Cette table peut être ronde, triangulaire ou tout simplement inexistante, peu m'importe. La politique interne ne m'intéresse que moyennement, tant qu'elle ne vient pas compromettre ce que je construit pour l'extérieur...."

Je portais la coupe à mes lèvres, buvant une bonne rasade. Le vin amer n'étanchait en aucun cas ma soif, mais me donnait une certaine contenance. Je finis la coupe, puis la posa sur la table.

" Cela ne me dérange absolument pas de travailler main dans la main. Après tout nous sommes humains, c'est notre instinct de survie que d'agir ainsi. Mais je tiens tout de même à vous mettre en garde, Lord Protecteur. Si jamais j'apprends que vous ne vous conduisez pas dans la visée de l'intérêt du royaume, et que vous corrompez ce qui doit être remis dans le droit chemin, je ne serais pas aussi indulgente qu'avec ce nobles pitoyables. Où que vous soyez, quiconque vous protège, je saurais vous évincer et vous éliminer. Pour le bien des Humains, bien entendus ~ . "

Je disais cela avec un grand sourire, regardant pourtant l'humain avec un regard des plus glacial. Je ne rigolais pas. Et sincèrement, que peut faire un humain et toute son armée, si mon sang de dragon s'en mêle ? C'était une menace claire et nette, mais une menace qui avait la vertu d'être annoncée sans une once de mensonge ou de cachotterie.

Invité

-Rassurez vous, je connais le Droit Chemin, je suis un chevalier après tout, fit Alric avec d'une voix glacée.

Il avait écouté la duchesse le menacer sans ciller. La mort il ne la craignait pas : il lui avait déjà craché dans l'oeil, à cette garce. L'intérêt du Royaume ? C'est ce qu'il recherchait hardiment. Des menaces qui ne servaient donc à rien. A moins que la jeune Tullia n'apprécie pas ses méthodes. Après tout elle était une femme, faible de coeur malgré toute ses qualités.
Il fini sa coupe de vin. Il se retourna pour poser la-dite coupe sur la table et annonça à la Duchesse, sans prendre la peine de se retourner.

-Dans les faits je règne sur le Royaume. Sa peut paraître prétentieux de dires ceci, c'est pour cette raisons que je le fait en public. Il fit une pause. Je règne sur le Royaume et j'ai l'intention de régner d'une main de fer dans un gant d'acier.

Il se rassit dans le siège qu'il occupait précédemment.

-Les temps à venir vont être plus dur que ceux que nous venons de subir, je le crains. Les autres races sont à nos portes, prête à fondre sur nous et notre propre pays est au pieds de la guerre civile. Rentrez chez vous Tullia Estrma Von Raijer, une éprouvante véritable première séance du Conseil nous attend demain.

[fin du rp]

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