La corruption ronge même les esprit les plus doux...

Depuis plusieurs jours je errais sans but… et où allais-je ? Avais-je vraiment l’air de le savoir ? Non je ne savais rien, absolument rien de moi ni de ce stupide cerf ailé qui me suivait depuis un bon bout de temps… Il restait à distance de moi mais je n’étais pas sotte, loin de là… Regardants autour de moi je soupirais… Tout était devenus si morne si triste. Trainant les pieds, la gorge sèche je courrais difficilement vers un lac en face de moi, soif, j’avais très soif, ça je le savais… On m’avait dit que venir ici pourrait être dangereux, mais qu’est-ce qui n’étais pas dangereux en ce mode depuis… depuis quoi déjà ? Ça aussi je l’avais oublié. Je me penchais en avant vers le lac, la soif me brulait la gorge, la faim également… Mais étais-je vraiment sur de ce que j’aimais manger ou boire ? L’eau était de loin une source sure, sans mauvais jeux de mots… Je me laissais alors totalement tomber dans le lac pour me rafraichir, une fraîcheur sur laquelle je ne crachais pas au contraire.

Au fond de l’eau je réfléchissais à tout ce que pourrait bien être tous ces cauchemars que je faisais de plus en plus fréquemment. Ce que j’avais oublié (encore) c’est que l’air n’allait pas tarder à me manquer, je le savais pourtant, mais je n’y pensais pas vraiment. Je due alors rapidement remonter à la surface et m’asseyant au bord pour réfléchir face à ce paysage de plus en plus piteux… Une musique triste et maussade trottais dans ma tête… Que pouvait-elle bien pouvoir signifier ?

L’eau saisissait ma peau, cela me réveillais, me sortant de ma torpeur Mes pieds battaient l’eau, laissant couler jusqu’à mes oreilles une douce mélodie. Je sens alors quelque gouttes d’eau tomber sur moi, pleut-il ? Je n’avais pas envie d’ouvrir les yeux, pas envie de bouger, mais cette eau avait comme une odeur bizarre… Ouvrant les yeux j’aperçus devant moi… Un monstre assez affreux. Bon oui, vraiment affreux. Cette chose ne semblait pas vouloir faire ami-ami avec moi. Peut-être lui proposer des biscuits ou du chocolat, du poisson ? Je me redressais vivement appuyant mes pieds sur la berge qui semblait vouloir céder sous mon poids. Mes doigts humides attrapèrent mon épée et mon autre main cherchaient désespérément mes griffes de métal. C’est face à un monstre comme celui-là que tout semblait alors si petit et si beau...