Les Mondes de Shibai
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 Raevahr Norheim

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Raevahr Norheim
Marchombre
Marchombre
Raevahr Norheim


Messages : 90
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 30
Localisation : Trois-Rivières, Québec, Canada

Feuille de personnage
Race: Animae
Classe / Rang: Marchombre
Camps: Neutre

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MessageSujet: Raevahr Norheim   Raevahr Norheim Icon_minitimeSam 3 Nov - 18:15






RAEVAHR NORHEIM
Toujours se surpasser
Choisir justement
Être libre





25 ans - Mâle – Anima des Terres Franches - Marchombre – Neutre - Voyageur


BUTE OU QUETE

Raevahr ne se donne aucune restriction, donc aucun but à atteindre à long terme.

POSSESSION

Bourse d’herbes diverses, poignard à lame courbe (x2), arc spécial, petit carquois, flèches (x10)

POUVOIRS

Greffe : Raevahr peut faire émerger des ailes de ses omoplates, à volonté.
Sang magique : le sang de Raevahr, lorsque mélangé à une potion, permet d’y ajouter un enchantement.
Sommeil : Raevahr a appris à lancer un enchantement de sommeil. Lorsqu’il mêle son enchantement à une potion en petite quantité, ça ne fait qu’engourdir les sens de la personne. L’enchantement se transmet par la voix de Raevahr, dans une mélodie grave et douce qu’il module pour rendre l’enchantement plus ou moins puissant. L’enchantement agi sur ceux qui entendent sa voix lorsqu’il récite. Plus il chante fort, moins sa voix est harmonieuse, donc moins l’enchantement est efficace. Pour plonger quelqu’un dans un profond sommeil, il doit murmurer à son oreille.


_______________________________

DESCRIPTION PHYSIQUE


« J’ai toujours été de taille moyenne. Mon petit 1m75 n’y change rien. Pour ce qui est de ma fourrure, elle est blanche, et non orange. Elle reste rayée de noir. Mes yeux, étrangement, ne sont pas rouges, ils sont bleus. Je sais pas à quoi je le dois. Ma fourrure n’est pas trop longue, mais je peux pas dire non plus qu’elle soit courte. Ma queue, elle, est longue, par contre : 1m. Bien que je sois né humain, j’ai depuis longtemps perdu la capacité d’avoir une telle apparence. Mes traits se sont figés en étant un peu plus animal qu’humain. Aussi ai-je une tête de tigre aux traits sauvages, aux oreilles arrondies dépassant de mon crâne. J’ai des moustaches, comme tous les félins, et une truffe rose au bout de mon museau. Mes lèvres, fines, sont noires. Mes jambes, bien qu’à l’apparence humaines, se terminent par un pied animal, mais mes bras et mes mains sont de forme humaine. Mes pattes, autant antérieure que postérieures, sont munies de coussinets rosés sensibles et doux, et de griffes rétractables, aussi communes à tous les félins.

Il ne faut pas se laisser leurrer par mon habit. Bien que je porte des brassards de fer aux poignets et aux chevilles, ainsi qu’un collier d’acier autour du cou et un simple pagne à la taille, je n’ai plus rien d’un esclave. D’ailleurs, le carquois et les deux poignards glissés à ma ceinture le prouvent bien. Bien sûr mon arc n’est pas visible, il est dans mon carquois. Eh oui! La partie en bois de mon arc peut être séparée en deux. Chaque moitié reste reliée à l’autre par la corde de l’arc, et elles peuvent s’emboîter et se verrouiller l’une dans l’autre rapidement. C’est très pratique. J’ai aussi une sacoche de ceinture contenant ma bourse et mes herbes, car je suis un bon herboriste.

Ma greffe… je déteste la montrer. Je n’aime pas que des gens soient au courant, car c’est un cadeau secret qu’on m’a offert. Mais… je vais faire une exception pour vous. Ce sont deux ailes, qui émergent de mes omoplates, comme si elles étaient cachées en moi. Elles sont blanches, pures, comme ma fourrure. Des ailes de colombe. Des ailes de liberté. Elles font 2m50 environ d’envergure, donc encombrante. Mais de toute façon je les utilise quand je suis seul, ou en cas d’extrême nécessité.

Ma démarche, bien entendu, est souple, assurée, féline, harmonieuse, discrète, Une démarche de Marchombre. Je ne fais pas de bruit si je le veux, et je deviens presque invisible aussi, si l’envie m’en prend. Et mes yeux… mes yeux sont les yeux de celui qui s’est soumis trop longtemps. Les yeux de celui qui ne s’en laisse plus imposé, de celui qui fait ce qu’il veut quand il le veut. Mais ce sont aussi les yeux de celui qui soucie des autres, et qui pense au bien des gens autant qu’au sien. Mais ça vous le savez, puisque vous avez le regard rivé sur le mien. »


DESCRIPTION MENTAL


« Là vous en demandez beaucoup. Comment résumer la philosophie des Marchombre? Je dirais que le but est de toujours se surpasser. De se lancer des défis pour progresser sur notre voie personnelle. Laquelle? Celle de la liberté! Augmenter les capacités physiques pour pouvoir aller n’importe où, si l’envie nous en prend. Mieux se battre pour se défendre dans toutes les situations. Mais il y a toujours meilleur que nous. Alors il faut apprendre à danser. Danser avec le temps! S’accorder sur le temps des autres, pour les prédire, et ainsi mieux se défendre! Et il faut savoir frapper le premier. La discrétion est essentielle. Mais personnellement, je ne tue pas. Sauf si j’ai une très bonne raison. Sauf si c’est inévitable. Je cherche avant tout mon ascension spirituelle. Chercher l’harmonie. L’harmonie avec la nature, avec mon corps. D’ailleurs, j’adore la nature. Je la respecte. J’ai toujours eu l’impression qu’elle était bien plus consciente que ce que l’on pense. C’est mon amie. Je l’aime bien et je le lui laisse savoir. Je la remercie pour tout ce qu’elle fait pour moi.

La notion de liberté n’est toutefois pas aussi simple. Ce n’est pas de faire ce que l’on veut où l’on veut, au moment où on le veut. Non. Être libre, c’est maximiser son bienêtre, son bonheur et son entourage. Eh bien oui, l’entourage est important! Et à ce titre, aider les autres est très important pour moi. Car le monde entier est mon entourage. Et personne ne mérite de souffrir.

Aussi… être libre, c’est de faire ce que l’on considère comme étant juste. Les remords nous assailliraient sinon, de toute façon. Pouvoir faire ce que l’on désire est un grand pouvoir, et il vient avec la responsabilité : la responsabilité des choix. Il faut choisir. Et choisir pour mieux s’harmoniser avec l’univers. Choisir pour être libre, dans un univers libre. Aussi les choix doivent-ils être juste, et ne jamais s’écarter de la voie. Mais la voie n’est pas rectiligne! Elle a de nombreuses courbes. Et parfois elle se sépare, pour se rejoindre plus loin. Il faut trouver son propre chemin, et l’arpenter d’un pas sûr. Et aider ceux que l’on croise à ne pas se perdre, pour leur permettre d’arpenter cette voie avec nous. »


Toujours se surpasser
Choisir justement
Être libre




_______________________________


HISTOIRE



« D’abord, il faut savoir que mon histoire ne se résume pas. Ensuite, qu’elle se fractionne en parties importantes et en parties inutiles. Je vous épargnerai les inutiles. Et je commencerai pas un résumé, même si ça se fait pas, mais je n’ai pas le temps de TOUS vous expliquer.

Mise en contexte :
Tout d’abord, il faut savoir que je suis né esclave. Mes parents étaient déjà esclaves avant que je ne naisse, et donc je l’étais aussi. Ensuite, vous devez comprendre que dès ma naissance, quelque chose clochait. Mes parents ont eu peur de me perdre. Finalement, il faut savoir que notre maître n’était pas vraiment un salop.
En fait, si. C’était un gros salop. Un assassin. Pire, un chef assassin. Seulement, il traitait bien ses esclaves. Et il ne voulait pas en perdre un : pour pas réduire l’efficacité des parents, et pour avoir des bras supplémentaires. C’est pour ça qu’il m’a aidé.
Toute ma vie, j’ai bien été traité. On se souciait de moi, on s’assurait que je ne manquais de rien. Mais je restais un esclave, et j’avais des tâches à accomplir. Je devais faire du ménage, laver, ce genre de truc. Mais jamais on ne m’envoyait porter du courrier à cause de mon physique. Mon physique qui me valait cependant d’être affecté à une tâche bien particulière : la thérapie. Mon maître passait des heures à caresser ma fourrure, mes oreilles. Juste parce que ça lui faisait du bien.
Et puis, il a eu plusieurs changements importants. Les résumer serait blasphème, et je ne peux pas les décrire en entier. N’en tient qu’à vous de déterminer pourquoi j’ai choisi ces moments en particulier, et de vous faire le résumé de ce que j’ai pu vous cacher.

La naissance :
Je m’avançai doucement dans le couloir. Je revenais de l’une de mes séances de thérapie. J’avais 7 ans. Je ne comprenais pas grand-chose à ce qui m’arrivait, je savais seulement que je devais obéir. Quand je désobéissais, on me faisait du mal. Et puis ils ne se gênaient pas parceque j’étais différent. Oh, bien sûr, j’avais quelques privilèges. En fait, le maître m’aimait bien, justement à cause de ma différence. J’avais même droit à ces séances de thérapie! Et ça me faisait du bien. J’aimais ça sentir la main de mon maître jouer dans ma fourrure. Ça me détendait. Et c’était beaucoup moins fatiguant que toutes les autres tâches!
J’avais déjà demandé à ma mère pourquoi j’avais de la fourrure et pas les autres. Elle m’avait répondu que quand je suis né, j’étais malade. Et que si je restais humain, j’allais mourir. Ce n’est que plus tard que je me fis raconter que j’avais une maladie étrange et que mon corps s’autodétruisait quand je suis sous apparence humaine. Mon maître s’était procuré un collier spécial qu’il m’avait passé au tour du coup. Ce collier m’obligeait à me transformer partiellement et à rester comme ça. Avec les années, je perdis tout pouvoir de transformation et le collier ne fut plus de tout nécessaire.
Transformation… un autre truc à questions. Ma mère m’avait dit que j’étais né d’un peuple qui a le pouvoir de se transformer en animal. Elle-même avait ce pouvoir, et mon père aussi. Mais ils ne me l’avaient jamais montré. Le maître leur interdisait de se transformer. Parce qu’ils étaient beaucoup plus utiles humains.
Ce jour-là, ma routine fut brisée. Brisée par des cris. Brisée par des pleurs. J’eu une pensée pour ma maman, dont le ventre était tout rond le matin même, et qui m’avait dit que bientôt j’aurais un frère. Un frère! Était-ce lui que j’entendais?
En entrant dans la pièce, je vis mes parents, qui avaient l’air tout joyeux. Et ils avaient un bébé dans les bras. Ce n’était pas le premier bébé que je voyais, bien sûr, mais lui il était spécial. En m’approchant, il arrêta de pleurer, pour me regarder. Il avait les yeux rouges. Tout rouge… Et j’avais l’impression de l’avoir déjà vu. Mes oreilles tressaillirent quand le vois de ma mère retentit.
«Dis coucou à ton petit frère! Il s’appelle Sharen.» Sharen… mon frère… mon cœur se serra : serait-il comme moi?

Protection :
Les années m’avaient vu soulagé. Mon frère était normal. Hormis ses yeux bien sûr. Mais je les aimais bien, moi. D’ailleurs, j’y pensais justement, alors que mon maître avait la main bien enfouie dans ma fourrure, et je ronronnais tout doucement. C’était plus fort que moi, je pouvais pas m’en empêcher.
La porte s’ouvrit. Des cris retentirent. Je mis à peine une seconde à les identifier : Sharen! Mon corps se tendit, j’arrêtai de ronronner. Que se passait-il? Pourquoi Sharen était-il amené devant le maître? Pourquoi se débattait-il?
«Maître. Cet esclave a désobéi à un ordre direct. Il a frappé l’un de vos hommes et a voulu me mordre quand je l’ai attrapé pour vous l’amener.»
Un frisson me parcourut. J’avais déjà essayé ça. Ça marchait pas. On récoltait une punition. Mais le maître n’allait quand même pas punir Sharen!? Il n’avait que cinq ans!
«Il sera puni pour cela. Il doit apprendre à obéir.
- NON!!»
Sans même que je ne m’en rende compte, je m’étais levé de sur mon coussin. J’étais maintenant debout et je fixais le maître. Et mon poil se hérissait tout seul.
«Il est beaucoup trop jeune!»
Le maître me regardait. Et je frissonnai. Je venais de commettre une erreur. Une grosse erreur. Pourtant, il sourit, et parla aimablement.
«Tu as raison petit. Je ne peux pas le blesser lui.» Sa voix se durcit. «Néanmoins toi tu seras puni pour ton interruption. Et sa punition à lui sera de te regarder te faire fouetter.»
Fouetté? Je n’avais que douze ans! Pourtant, alors que l’homme qui avait amené Sharen le maintenait face à moi, le maître se leva et pris son fouet. Oui, il allait me fouetter. Rapidement, je regardai mon frère. Lui, ou moi… Je me retournai et m’agenouillai, regardant le sol en versant une larme. De ma position, je ne voyais plus Sharen, il était dans mon dos. Pour bien voir les marques du fouet… Peut-être mon frère cria-t-il, je n’en sais rien. La douleur me paralysait, faisait bourdonner mes oreilles. Je n’entendais rien que le son du fouet sur ma peau. Je ne voyais plus, tout n’était qu’eau, douleur, et sang.

Le début d’une nouvelle vie :
«Shar… réveille-toi. Le maître nous envoie tous les deux aider aux jardins, aujourd’hui.»
Je laissai le temps à mon frère d’ouvrir les yeux et de se préparer. Moi j’étais déjà debout depuis un moment, à réfléchir. Huit ans… Shar avait huit ans… Et il était esclave. Enfermé ici. Je souhaitais déjà depuis un moment pouvoir lui offrir la liberté. Ç’aurait été un beau cadeau… mais je ne le pouvais pas. Je me sentais triste chaque fois que je regardais mon frère. Si jeune… Bien sûr, moi aussi j’avais grandi en captivité, mais… j’aurais tout donné pour que lui puisse en profiter. Tout… Même ma vie.
Dès que Sharen fut près, je me dirigeai vers les jardins. Quinze ans… quinze longues années au service du même maître… En fait ce n’était pas si mal, nous étions bien traités… au moins…
Nous entrâmes dans le jardin et tout de suite je su que quelque chose n’allait pas. Il n’y avait personne. Pas même d’animaux, pas un bruit. J’avançai tout de même comme si de rien n’était. Et puis un mouvement me fit me retourner vers un arbre. Si rapide… et pourtant je l’avais vu. Un homme… Mes griffes jaillirent de mes mains et un grondement sourd s’échappa de ma gorge. Une sorte de feulement. L’homme se montra et me regarda. Oui, l’homme, car bien qu’il soit dans l’ombre, je sentais son odeur.
«Du calme, l’ami.»
L’ami? Je fus si surpris que le calme m’envahit instantanément. Mes griffes se rétractèrent et mes oreilles reprirent leur position habituelle. L’homme s’approcha.
«Vous êtes deux esclaves, vrai?» J’hochai la tête, et il me regarda, d’un air pensif. «Je venais pour une autre raison, mais… Viens petit, je vais te sortir d’ici.» Viens… pas venez. «Non! Amenez mon frère. Moi je reste avec mes parents.» Il secoua la tête d’un air triste. «Non, tu viens avec moi. Écoute, je veux t’aider. Visiblement tu n’es pas un être ordinaire, je dois t’amener pour que tu sois examiné. Certaines personnes essaient de trouver un moyen de rendre aux gens comme toi leur apparence humaine.
- J’en veux pas. Je suis bien comme ça. Prenez mon frère, je vous dis.
- Bon d’accord, je vais faire un marché avec toi. J’amène ton frère, mais tu me suis.
- Et mes parents?
- C’est ça ou alors je te prend de force, petit.»
J’hochai la tête. S’il prenait Sharen… L’homme s’approcha, pris mon frère. Je posai doucement une main sur la poitrine de Shar et lui sourit pour le rassurer, et nous nous mîmes en route. Il fallut escalader le mur du jardin. L’homme commença à escalader. Ça semblait impossible, un mur de briques! Mais avec mes griffes, que je plantais dans le mortier, je pus le suivre. L’ascension fut longue, j’avais mal dans les bras, mais je continuais pour pas qu’il laisse tomber Sharen afin de me rattraper. Après, il fallut redescendre, et s’éloigner. Et pas un garde. Pas personne pour nous arrêter. Pas de moyen de revenir en arrière non plus…

Marchombre :
Plusieurs jours avaient passé. Nous étions maintenant dans un village. L’homme nous y avait conduits. De là, nous pourrions commencer une nouvelle vie. Sharen dormait. Dans une chambre de taverne. Je le veillais, m’assurais qu’il allait bien. Les dernières journées avait été rudes en émotions. Nous ne reverrions pas nos parents. Jamais… J’avais pleuré. Et Sharen, lui? Comment le prenait-il? C’est ce que j’essayais de découvrir quand la voix de l’homme m’interrompit.
«Tu devrais dormir, tu as beaucoup travaillé physiquement, dans les derniers jours.
- Non, je dois veiller Sharen.
- Tu sais, petit, peu de gens sont capable de faire ce que tu as fait.
- Et alors?
- Tu voudrais que je t’offre la liberté? La liberté absolue?
- Je suis libre maintenant, grâce à vous.
- Je peux te donner plus.
- Comment?
- Tu dois me donner trois ans. Où tu m’obéira, fera absolument tout ce que je te dis. Mais après, tu seras libre, et plus jamais personne ne pourra faire de toi un esclave.
- Et Sharen?
- Sharen restera ici. Je payerai le tavernier pour qu’il prenne soin de lui pendant ces trois années. Tu pourras revenir le voir après, si tu veux.»
Je vous épargne le reste de la discussion, mais sachez qu’il a fallu du temps pour me convaincre. Au terme, je m’approchai de Sharen et murmurai à son oreille :
«je t’aime, mon frère. Et je reviens, dans trois ans. Promis. Reste en vie, pour moi.» Avant qu’il ne se réveille, nous étions déjà parti.

Retour :
Mes pas résonnèrent sur la pavé et mon cœur se serra, angoissé. Trois ans. Trois ans à escalader, à se battre, à se déplacer furtivement, à voler pour la bonne cause, à courir, à apprendre à lire, et à écrire, trois ans de formation intensive. Maintenant, je pouvais me cacher et utiliser les ombres à profit pour qu’on ne me voie pas. Aucune surface ne pouvait être escaladée. Aucune porte ne pouvait me rester fermée (sauf par magie), aucun antivol ne pouvait m’arrêter. Poignard, arc, mains nues. Autant de moyen de se défendre, de tuer. Marchombre. J’étais Marchombre. Maintenant, je revenais vers mon frère. Qu’allais-je lui dire?
J’entrai dans la taverne. M’attendait-il encore? Avait-il compris ce que je lui avais dit? Saurait-il me pardonner de l’avoir ainsi laissé? Si j’étais parti, c’était pour apprendre à être libre. L’apprendre pour ensuite lui transmettre mon savoir. Et maintenant, ça fonctionnait. J’étais libre! J’ouvris la porte de la chambre.
«Shar… c’est moi, Raev.»

Le début de la réconciliation :
Voilà… Shar avait maintenant quinze ans. C’était le moment. Je devais lui demander. Mais j’avais peur de le faire. J’avais bien remarqué que les choses avaient changées. Shar m’en voulait. Il m’en voulait de l’avoir abandonné. Et être à sa place, je lui en voudrais aussi. Accepterait-il de suivre mes traces? J’aurais tellement aimé qu’il comprenne. Tellement aimé que les choses soient encore comme avant. Mais il comprendrait. Oui, j’étais certain que la formation nous rapprocherait.
Je m’approchai de lui.
«Shar… reprend un aspect humain, s’il-te-plaît, je veux te parler.» Mon cœur se pinça. Moi je pouvais pas me transformer. Il m’avait demandé pourquoi, je lui avais pas expliqué, je lui avais dit que je le lui dirait plus tard. Il avait eu sept ans pour apprendre à maîtriser ses transformations. Sept ans à attendre pour savoir pourquoi j’étais spécial. Et il devrait encore attendre. Je voulais attendre le bon moment. Il n’était pas venu. Dès qu’il fut humain je l’invitai à s’assoir et m’installai près de lui.
«Shar… il est temps que tu sache ce que j’ai fait pendant tout ce temps. Il est temps que tu comprennes. Il est temps que tu sois enfin libre.»

Cadeau double :
Regardant autour de moi, j’inspirai l’air frais de la nuit. Là, su sommet de la falaise, la vue était si belle. Il ne fallut pas longtemps à Shar pour me rejoindre. Sa formation était commencée depuis déjà un an, et il progressait bien. De plus, cette falaise n’était pas difficile à escalader. Il n’était même pas essoufflé en prenant place près de moi.
«Shar… tu te souviens, que je t’avais dit que je t’en reparlerais plus tard? Pour mon physique.»
Silence. Bien sûr, il attendait que j’aie fini de parler. Il avait rapidement appris à m’écouter jusqu’au bout et à réfléchir comme il faut avant de s’exprimer.
«Voilà… en réalité, je ne devrais pas être vivant. Je suis né avec une maladie qui détruisait mon corps. Le seul moyen que le maître a trouvé pour me sauver, c’est de me faire ça…et maintenant… je suis pu capable de me transformer. Je suis coincé comme ça.»
Encore silence. Il ne devait pas savoir quoi dire, comment réagir… Pour détendre l’atmosphère, je lui tendis un carquois. À l’intérieur il y avait des flèches, et un arc. Un arc spécial, comme le miens. Un arc qui se détachait en deux morceaux pour mieux se ranger.
«Mon maître m’a offert le miens après une année de formation. J’ai décidé de t’en fabriquer un. Je l’ai fait juste pour toi. Parce que je t’aime encore, Shar.»

Le Rentaï :
Nous nous étions donné rendez-vous au pied de la montagne. Nous avions chacun passé par notre chemin. Le Rentaï… là où les Marchombres reçoivent leur greffe. Ce lieu bien caché et révélé seulement aux apprentis les plus prometteurs. Moi mon maître me l’avait révélé. Mais j’avais refusé d’y aller. Je voulais y aller avec mon frère. Et voilà, nous y étions. Il ne restait qu’un an à la formation de Sharen, mais je savais qu’il serait accepté. Je le sentais. Moi, la montagne m’avait accepté. Je l’avais escaladée, à mains nues. Je m’étais glissé à l’intérieur, près du sommet, dans une crevasse. Le reste est indescriptible. Mais voilà, j’avais ma greffe.
Je le vis approcher. Il était en bas, lui aussi, et souriant. Avant qu’il n’ait pu parler, deux ailes émergèrent de mon dos, et l’entourèrent.
«Alors, Shar… veux-tu voler?»
À l’intérieur de moi je pouvais le sentir. Le lien qui nous avait unis avant s’était reconstruit. Cette expérience commune, la greffe, avait posé sur le casse-tête la dernière pièce.

Séparation :
Trois ans… ça c’était passé si rapidement… Trois ans déjà. Shar et moi étions revenus sur la falaise, là où je lui avais donné son arc. J’avais un nœud dans la gorge. Le moment était venu. Il avait terminé sa formation. Il avait son chemin à suivre.
«Ça y est, Shar… je n’ai plus rien à t’apprendre. Je t’ai demandé trois ans, et tu me les as données. Tu es un Marchombre, maintenant. Tu as ton chemin à suivre. Tu as ta voie.»
Avec mon poignard, je commençai à tailler la roche, pour écrire ce que j’avais découvert à la fin de ma formation. Pour lui transmettre ce que j’avais de plus beaux. Et je laissai toute la puissance de la poésie marchombre vibrer dans les mots que je taillai :
Toujours se surpasser
Choisir justement
Être libre

Je le regardai, maintenant serein. Je ne pouvais et ne devais pas le retenir. Et il serait libre. Libre et heureux.
«Promet-moi qu’un jour, nous nous reverrons.» Je n’avais rien de plus à dire. Voilà, sa vie libre commençait, maintenant. »






Code Bon [Delwy]

Taomi ©




Dernière édition par Raevahr Norheim le Lun 13 Mai - 15:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Raevahr Norheim   Raevahr Norheim Icon_minitimeDim 4 Nov - 0:19

que dire à part whaa *.*? je sais !!!! Whaaaaaaa Super Love bon c'est vraiment bien, personnage assez bien imaginé et peu habituel, GG tu es validé Morale
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